Pour une théologie du travail
Relire Marie-Dominique Chenu aujourd’hui
Résumé
À partir de l’œuvre de Marie-Dominique Chenu sur la théologie du travail et de sa contribution à la revue Lumière et vie, cet article s’interroge sur les conditions de possibilité d’une telle démarche aujourd’hui et invite à en dessiner les contours. Plus que tout autre projet théologique, la théologie du travail doit à la fois s’enraciner dans une lecture des signes des temps, lecture difficile qui interroge les conditions d’exercice de l’activité humaine, les modes de sociabilité qui l’accompagne et son impact sur la nature. Les enjeux climatiques et environnementaux invitent à privilégier une réflexion sur le travail comme soin, soin de chacun, de la société, de la nature, et à continuer d’engager une démarche ecclésiale de discernement social en commun. À cet égard, la revue Lumière et vie apparaît comme un laboratoire, qui a trouvé un écho dans les démarches des mouvements d’Action catholique. Avec des ressources moindres, mais des facilités plus grandes pour engager une conversation globale, il paraît utile de continuer dans cette direction, à même de soutenir une espérance pour notre monde commun.