L’apport du protestantisme à l’école laïque
Le cas Ferdinand Buisson
Résumé
Le cas de Ferdinand Buisson permet de revenir sur le travail historiographique mené tout au long du xxe siècle et qui a contribué à redonner à l’histoire de France une plus grande part de pluralité, autour de Bayle, de Quinet ou des pères protestants de la laïcité. « Buisson » n’est pas qu’un homme, mais un groupe, une génération, un « moment » : celui d’une laïcité spiritualiste, kantienne, « protestante », dont les maîtres à penser ne sont pas Comte ou le Littré du néo-positivisme, mais Kant, Pestalozzi et Renouvier. L’entreprise est à la fois un échec et une réussite : la France n’est pas devenue une république à la mode suisse ou nord-américaine, contrairement au vœu d’un Félix Pécaut, proche compagnon de Buisson, mais elle est parvenue à donner à sa République une durée, une intériorité, une forme de spiritualité même, qui sont le fruit d’une rencontre sans précédent entre le vieux pays et sa minorité protestante.
- Patrick Cabanel, Enchanter, désenchanter l’histoire du Refuge huguenot, Revue d'histoire du protestantisme: Vol. 2 n° 3 (2017): Varia
- Patrick Cabanel, Au miroir du pluralisme : minorités protestantes et juives en Europe du XVIe au XXe siècle, Revue d'histoire du protestantisme: Vol. 2 n° 4 (2017): Regards croisés sur le fait religieux minoritaire en France et en Europe
- Patrick Cabanel, Janine Garrisson, Revue d'histoire du protestantisme: Vol. 4 n° 2 (2019): Dossier & Varia