Simenon et Kierkegaard, inspirateurs de La Promesse

Étienne Barilier

Résumé

La donnée initiale de La Promesse est directement empruntée à Maigret tend un piège de Simenon. Mais cette histoire de piège cache une idée de sacrifice, chez Simenon lui-même, et bien plus encore chez Dürrenmatt. La Promesse apparaît alors comme une variation sur le récit du sacrifice d’Isaac tel que l’interprète Kierkegaard dans Crainte et tremblement. Le cœur de la méditation du philosophe danois, comme de la fiction de l’écrivain suisse, c’est l’absurde, qui pour Kierkegaard est salvateur, et donne son sens suprême au geste d’Abraham, alors qu’il est pour Dürrenmatt le non-sens même, vouant l’homme à craindre et trembler sans espoir d’apaisement.
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