The structure of knowledge

Al-Fārābī, Avicenna, and the Classification of the Sciences

Nadja Germann

Résumé

Les architectures médiévales du savoir conçues dans le monde islamique, constituent un cas particulier : elles reflètent parfaitement la compétition entre les différentes traditions et approches intellectuelles. D’une part, certaines des classifications sont centrées sur ce qui était perçu comme sciences indigènes durant leur période de formation, c’est-à-dire ces sciences qui émergent en connexion avec la nouvelle religion qu’est l’Islam et la langue de sa révélation, l’arabe. D’autre part, les savants ont repris avec empressement et adapté les disciplines dérivant de cultures non-arabes et non-musulmanes, principalement la science et la philosophie grecques. Cependant, ces traditions transmettent leurs propres conceptions de la connaissance, en partie en conflit avec les idées arabes/islamiques. Dans cet article, je propose un aperçu des approches diverses puis me concentre sur Fārābī et Avicenne, afin de retracer un développement remarquable : la dissolution graduelle des frontières aussi bien au sein qu’entre les différentes sphères et paradigmes scientifiques et ce sur des bases épistémologiques.
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