Les arguments de théodicée en première personne
Une réponse aux reproches de théodicée « sans entrailles »
Résumé
On reproche souvent aux théodicées analytiques d’argumenter sur Dieu et la permission du mal en se plaçant du point de vue de la compatibilité logique, point de vue qui n’est pas celui de l’expérience individuelle ou collective de la souffrance. On leur préfère les théodicées compassionnelles, notamment celle de Hans Jonas. Nous proposons ici de montrer que la discussion argumentée n’est pas fatalement sourde à la question de l’épreuve de la souffrance, et que la formulation d’un argument « en première personne » est susceptible de motiver une défense de la compatibilité entre les souffrances éprouvées et l’existence d’un Dieu par hypothèse bon et tout-puissant, sans instrumentalisation du mal ni calcul macabre d’utilité.
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