La nympholepsie, c’est-à-dire l’état de possession provoqué par les Nymphes, est connue surtout en raison du rôle qu’elle joue dans le Phèdre. Ce travail se propose d’analyser un corpus de sources littéraires, épigraphiques et archéologiques, pour montrer comment ce phénomène, peut-être marginal, nous permet d’accéder à la problématique de la représentation de l’espace sacré en Grèce ancienne. La nympholepsie en fait, ne peut avoir lieu que dans le cadre de paysages précis, situés hors de la ville et habités par les Nymphes. La perception de la présence divine par le nympholepte représente ainsi un élément essentiel dans la construction d’un environnement naturel comme paysage religieux. Dans ce contexte, le paysage représente l’intermédiaire qui rend possible la communication entre hommes et dieux.