Nel laboratorio di Ulisse Aldrovandi : un indice manoscritto e segni di lettura in un volume stampa
Résumé
Cet article étudie la méthode mise en œuvre par le célèbre naturaliste Ulisse Aldrovandi (1522-1605) pour composer un index à partir de la lecture qu’il avait faite de l’Âne d’or d’Apulée (édition donnée par Filippo Beroaldo l’Ancien, Bologna, Faelli, 1500), qui en était dépourvu. Pratiques de lecture et indexation sont ici liées. L’étude met en relief plusieurs aspects des choses. Des exemplaires d’une même édition se présentent alors diversement, selon qu’ils sont munis ou non d’un index ; d’où la nécessité qui a été celle pour des personnages importants de la culture de l’humanisme et de la Renaissance de faire établir un index sous leur direction, afin de retrouver rapidement noms et épisodes utiles pour leurs recherches ou pour leur enseignement. A la base de l’index manuscrit qu’Aldrovandi fit faire, il y a sa lecture de l’ouvrage, lecture que l’on peut suivre grâce aux marques de lecture portées sur l’exemplaire : elles permettent d’apprécier comment ses intérêts ne se limitent pas aux seules curiosités naturelles, mais englobent l’universitas rerum des connaissances. L’originalité de cet index manuscrit, où l’on voit la main d’un collaborateur d’Aldrovandi, ressort de la comparaison avec l’index imprimé présent dans d’autres exemplaires de la même édition : le premier est plus abondant, plus riche, plus détaillé. On a là le cas d’un paratexte unique que l’on définirait d’usage personnel, en précisant qu’il pouvait servir à tous les membres du « laboratoire », à l’instar de tous les livres dont la marque de possession porte : Ulissis Aldrovandi et amicorum.