Il tipografo nel paratesto : identità, pubblicità, celebrità
Résumé
Cet article porte sur le paratexte éditorial signé ou réalisé personnellement par l’imprimeur-éditeur. Il se fonde sur des exemples principalement empruntés à l’Italie des XVIe-XXe siècles, et il procède à des comparaisons avec des pratiques relevées dans d’autres pays européens. Il s’en tient aux péritextes graphiques, techniques ou décoratifs. C’est le format du livre, la qualité du papier, le choix et le jeu des caractères. C’est aussi des éléments iconographiques variés contenus dans le livre même, depuis une marque typographique représentant les instruments du métier ou l’atelier jusqu’au portrait de l’imprimeur-éditeur. S’ajoutent des épitextes, telles ces annonces publicitaires qui commencent à paraître dans les journaux italiens au XIXe siècle et montrent, à côté des livres, le lieu où ils s’impriment.
La prise en compte de ces tous ces éléments ratifie, on ne saurait mieux, les remarques usuelles sur les fonctions publicitaires et explicatives du paratexte éditorial. Elle permet d’aller plus loin. D’une part, ces éléments connotent et manifestent l’identité des productions d’un imprimeur-éditeur. D’autre part, ils sont autant de signaux que celui-ci lance au lecteur pour signifier, avec les qualités techniques de ses productions, sa compétence, son professionnalisme. Ils contribuent à la construction d’une réputation, une réputation attachée à une personne. Cette dernière remarque prend tout son relief aujourd’hui : la tendance à l’homologie des paratextes éditoriaux irait de pair avec la concentration éditoriale ; les maisons d’édition ne sont plus dans les mains d’un seul.