L’entourage protestant de la marquise Arconati Visconti

Thérèse Charmasson

Résumé

La marquise Arconati Visconti, née Marie Peyrat (1840-1923), par de multiples dons et legs à différents musées et établissements d’enseignement supérieur, a contribué à l’enrichissement des collections publiques et au développement de l’enseignement de l’histoire et de l’histoire de l’art, tant à Paris qu’en province, notamment à Lyon, Toulouse et Angers. Profondément républicaine, dreyfusarde et anticléricale, elle a entretenu avec un certain nombre de protestants des relations amicales qui ont pu orienter ses libéralités dans le domaine des lettres, comme dans celui des arts. Gabriel Monod (1844-1912), Auguste Molinier (1851-1904) et son frère Émile Molinier (1857-1906), comme Alfred Morel-Fatio (1850-1924), normalien et chartistes, directeurs d’études à l’École pratique des hautes études, professeurs à l’École des chartes et à l’École du Louvre, titulaires de chaires au Collège de France, appartiennent au monde de l’érudition. Raoul Duseigneur (1844-1916), collectionneur et antiquaire, en souvenir duquel la marquise multiplie les donations après son décès en 1916, « l’ami fidèle », a sans doute été le compagnon de la marquise, partageant en particulier ses goûts pour les collections d’objets d’art.
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