Bien connue pour ces précédents ouvrages sur le climat, la forêt et les océans qui ont fait sa renommée, Esther Gonstalla présente ici, avec les mêmes principes d’une méthodologie aussi claire et précise que possible, et accessible à un vaste public intéressé, les principaux enjeux environnementaux de notre planète. Loin de toute idéologie, qu’elle soit verte ou polémique, le but qu’elle poursuit se veut tout simplement informatif et pédagogique pour permettre de comprendre et décrypter les grands mécanismes naturels et leur interaction avec les humains.

Dans un premier chapitre sur l’atmosphère, l’autrice aborde ce qu’il faut savoir sur le cycle de l’eau et de l’air en mouvement, les événements climatiques extrêmes et l’effet de serre, les cycles complexes du carbone et la répartition de la chaleur, ainsi que les outils actuels de la décarbonation et de l’extraction de CO₂ que l’on cherche à développer pour limiter les risques climatiques.

L’hydrosphère quel que soit son état, liquide dans les cours d’eau et les mers, gazeux dans l’air et les nuages, ou solide dans les banquises, les glaciers ou la neige forme le second chapitre. Esther Gonstalla y évoque les altérations innombrables que les océans et les fleuves ont subies par les pollutions successives de l’activité industrielle, les privilèges que représentent la cryosphère des deux pôles et les priorités de la crise mondiale de l’eau.

Le troisième chapitre passe en revue les problèmes de la biosphère, que ce soient les écosystèmes souterrains et la variété des communications dans les sols forestiers, le permafrost et l’accélération de l’émission de CO₂ par les sols dégradés, la sécheresse et les perspectives d’une renaturation selon les régions du globe. Les différents aspects de la faune mondiale, les animaux marins et la progression des espèces invasives sont l’objet d’une grande attention et nous remercions l’autrice d’avoir souligné comme le fait le stress et les méfaits auxquels personne ne pense du vacarme absolument terrible que le trafic maritime et les bateaux toujours plus grands, plus lourds et bruyants infligent de manière grave à toutes les espèces de poissons.

Enfin, c’est à l’anthroposphère que l’autrice consacre le quatrième chapitre, bien lourd de conséquences qu’on ne peut plus ignorer. L’agriculture intensive, les transports et l’industrie ont radicalement transformé les mœurs et la vie sur terre. L’extraction mondiale des matières premières énergétiques et irradiantes mettent en péril un équilibre vital qu’il faut à tout prix chercher à préserver. Mais comment nourrir une population toujours plus importante alors que la surface des terres habitables ne change pas ?

Pour ceux qui le désirent, il est possible de retrouver toutes les sources scientifiques de cet ouvrage sur le site www.plumedecarotte.com. Puisse cet ouvrage orienter, comme l’autrice le souhaite, les efforts et les recherches de tous ceux et celles qui portent le souci d’un environnement planétaire de plus en plus menacé.