Book Title

Avant-propos

Antje KOLDE

Genève, printemps 2005

Alessandra LUKINOVICH

Genève, printemps 2005

André-Louis REY

Genève, printemps 2005

Ces Mélanges, écrits à cent-trente-quatre mains et édités à six, nous les offrons à André Hurst pour ses soixante-cinq ans. Κορυϕαίῳ ἀνδρί : nous les dédions à cet homme des cimes, amoureux des sommets, autour de Genève comme en Grèce, qui, il y a deux ans, en a gravi un d’une autre nature, en devenant le recteur de notre université1. Qu’il y voie un témoignage de notre amitié et de notre reconnaissance pour nous avoir guidés avec tant de bienveillance pendant maintes années. Ses nombreuses publications scientifiques2, où l’élégance de la langue s’allie à la précision philologique, l’ont sacré spécialiste internationalement reconnu d’Apollonios de Rhodes et de Lycophron. Elles témoignent de l’étendue couverte par ses recherches, allant du mycénien à la Renaissance. Par sa vaste culture, qui touche à tous les savoirs des Muses sans exception, André Hurst a jeté et continue de jeter des ponts entre bien des domaines, bien des pays et des traditions diverses.

Soixante-quatre contributions – c’est beaucoup, et en même temps, à considérer la foule des amis d’André Hurst, c’est peu. Pour contenir ces Mélanges dans les limites d’un seul volume, nous avons malheureusement dû restreindre le cercle des personnes sollicitées, de même que la place que nous pouvions leur offrir. Nous nous sommes adressés à des amis, collègues et élèves d’André Hurst, chercheurs dans le domaine de l’Antiquité et avant tout hellénistes. Que ceux qui ont passé entre les mailles du filet que nous avons ainsi tendu veuillent bien ne pas nous en tenir rigueur. Cinq chercheurs, qui auraient aimé honorer leur ami de leur plume, en ont malheureusement été empêchés par des cas de force majeure. Il s’agit de Terpsichore Birchler-Argyrou, Alex Leukart, Philippe Mudry, Enrico Norelli et Luigi-Enrico Rossi.

Nous tenons à saluer la collaboration de tous, tant scientifique qu’éditoriale. A l’ère de l’informatique, les éditeurs scientifiques sont bien souvent confrontés à des difficultés qui relèvent du métier de typographe… Il est alors agréable de pouvoir compter sur la collaboration des auteurs, attentifs à adopter les recommandations formulées.

Lorsqu’un volume, dédié à un orfèvre en matière de concision, est riche de tant d’articles, il est inévitable que la brièveté soit de mise. Sur ce point également, nous remercions vivement tous ceux qui ont bien voulu respecter cette exigence commune. Quelques textes, néanmoins, se distinguent par leur étendue. Pour l’un d’eux, cela est dû au fait que son auteur nous a quittés avant de pouvoir rédiger la contribution qu’il destinait à ces Mélanges – il y est donc présent avec un extrait d’un texte inédit. Dans un autre cas, la longueur s’explique par le souci de transcrire intégralement le manuscrit jusqu’ici non exploité d’un texte imprimé au XVIe siècle. Quoi qu’il en soit, nous n’avons pu nous résoudre à infliger aux articles reçus le traitement que Procuste réservait à ses hôtes. Restait à ordonner une matière abondante et diverse, ce que nous avons fait en répartissant les textes en quelques catégories de manière aussi peu arbitraire que possible. A l’intérieur de chacun des grands domaines que nous avons définis, l’ordre alphabétique des auteurs a été adopté. Nous avons également cherché à unifier au mieux les systèmes de citation des sources et de la littérature secondaire, de même que les indications bibliographiques.

La parution de ce volume eût été impossible sans le généreux soutien financier de la Société académique et de la Faculté des lettres de l’Université de Genève. Nous remercions vivement ces deux institutions.

Nous avons trouvé auprès de la maison Droz, et particulièrement de mesdames Stéphanie Fretz et Nadine Casentieri, des éditeurs efficaces et compétents. Voilà une preuve de plus du bien-fondé du choix d’André Hurst, alors doyen de la Faculté des lettres, lorsqu’il fit débuter chez Droz en 1990 la collection « Recherches et Rencontres » qui accueille aujourd’hui le présent volume.

Finalement, ce livre n’aurait jamais pu voir le jour sans l’aide efficace et silencieuse de Lilliam Hurst, à qui nous exprimons notre profonde gratitude.

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1 Ajoutons pour le spécialiste des allusions hellénistiques d’autres qualités d’un κορυϕαῖος : πᾶσαν ἀμβλυωπίαν καὶ ἀμαύρωσιν ίᾶται (…) ἔστι δὲ ἡδὺς εἰς βρῶσιν καὶ καλός (Cyranides 4.27).

2 Cf. la liste en p. 9.