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L’épigramme VII, 304 de l’Anthologie Palatine

Askold I. IVANTCHIK

Bordeaux et Moscou

Le texte que je voudrais discuter ici a déjà attiré l’attention des chercheurs, notamment de Louis Robert qui l’a mentionné à plusieurs reprises1 et avait l’intention, jamais réalisée, de lui consacrer une étude spéciale. Un des derniers articles d’Alexandre Zaicev2 qui a longtemps été le scholarque des philologues classiques de St. Pétersbourg a également été consacré à cette épigramme. Ce texte a donc été étudié par des philologues des plus réputés à la fois de l’Europe occidentale et orientale. Malgré ce fait, il reste encore à mon avis des remarques importantes à faire sur cette épigramme fort intéressante. Je voudrais dédier ces pages à André Hurst qui a beaucoup contribué non seulement au développement de la philologie classique comme telle, mais aussi à la restitution de son unité naturelle en Europe et au rapprochement des chercheurs appartenant à des traditions intellectuelles différentes.

L’épigramme en question qui comprend deux distiques est attribuée par l’Anthologie à Pisandre de Rhodes. Elle présente une épitaphe écrite pour un guerrier de Magnésie tué dans une bataille avec son cheval, son chien et son esclave ou serviteur :

Ἀνδρὶ μὲν Ἱππαίμων ὄνομ’ ἦν, ἵππῳ δὲ Πόδαργος

καὶ κυνὶ Λήθαργος καὶ θεράποντι Βάβης·

Θεσσαλὸς ἐκ Κρήτης, Μάγνης γένος, Aἵμονος υἱός·

ὤλετο δ’ ἐν προμάχοις ὀξὺν Ἄρη συνάγων.

L’épigramme était assez bien connue dans l’Antiquité : elle est citée par Nicolas de Damas, par le pseudo-Dion Chrysostome et par Pollux3. Une partie des commentateurs modernes la considère comme un épitaphe authentique de l’époque archaïque, bien que personne, semble-t-il, n’ait essayé de l’attribuer à Pisandre4. D’autres l’interprètent par contre comme un exercice purement littéraire de l’époque hellénistique5. Malgré ces divergences, tout le monde semble être d’accord que l’épigramme est liée à la tradition concernant un épisode de l’histoire archaïque de Magnésie, époque à laquelle elle menait des guerres permanentes contre Ephèse. Cette légende est conservée par Elien6 et remonte sans aucun doute à une tradition locale d’Asie Mineure. Selon ce récit, les Magnètes avaient réussi à vaincre les Ephésiens en envoyant contre eux d’abord les chiens de chasse, ensuite les esclaves armés de lances et n’entrant en bataille eux-mêmes qu’après les esclaves.

L’épigramme attribuée à Peisandros ne peut être comprise et expliquée que si l’on répond à plusieurs questions liées entre elles, d’abord sa date, ensuite sa destination : devait-elle servir pour une stèle funéraire réelle ou était-elle dès le début une œuvre purement littéraire. Les réponses à ces deux questions nous aideront à décider s’il faut la prendre au sérieux ou s’il s’agit d’une sorte de parodie ou de jeu littéraire.

La réponse à la première question est à peu près claire. L. Robert a déjà noté que la troisième ligne de l’épigramme, dans laquelle Hippaimôn est décrit comme Θεσσαλὸς ἐκ Κρήτης, Μάγνης γένος, « Thessalien de Crète, Magnète d’origine », sous-entend la légende, selon laquelle Magnésie du Méandre avait été fondée par des ressortissants de Thessalie qui s’étaient d’abord installés en Crète et n’étaient définitivement venus en Asie Mineure que plus tard7. Or, la légende en question et en conséquence l’épigramme qui y fait allusion peuvent être datées d’une façon suffisamment précise. La légende est attestée dans une série de sources littéraires, mais avant tout dans une inscription de la seconde moitié du IIIe s. av. J.-C. provenant de Magnésie, la dite κτίσις Μαγνησίας8. L’inscription relate la version officielle de la fondation de la cité, mais cette légende n’était ni la seule, ni la plus ancienne. F. Prinz9 a fait une analyse spéciale des légendes liées à la fondation de Magnésie et a démontré d’une façon convaincante que deux légendes de fondation peuvent être distinguées dans les sources. La première était une Gründungssage officielle à Magnésie encore à l’époque d’Aristote (ou de son élève Théophraste), la seconde l’a supplantée à une époque plus tardive. Selon la première légende10, le fondateur de Magnésie était Leukippos et la fondation était étroitement liée à Delphes. La légende de la migration de la Magnésie thessalienne via la Crète a été créée à une époque plus tardive, dans une large mesure pour harmoniser la tradition locale et l’épopée homérique qui mentionne les Magnètes thessaliens11 ; la seconde légende reprend et réutilise des éléments de la première. La légende elle-même représente une construction savante de l’époque hellénistique qui se base entre autres sur l’existence de deux cités nommées « Magnésie » en Crète et en Asie Mineure et d’une péninsule homonyme en Thessalie. L’existence de deux légendes de fondations dans les cités grecques est un phénomène assez courant12. Ces légendes jouaient un rôle central dans l’idéologie des cités grecques et le culte des fondateurs (réels ou légendaires) était un des cultes officiels les plus importants13. Les fêtes en l’honneur des fondateurs de la cité donnaient une occasion annuelle pour se souvenir de sa fondation et les légendes de fondation dans ces conditions se rapprochaient des ἱεροὶ λόγοι. Cette importance des légendes de fondation explique l’existence de leurs versions reconnues comme des légendes officielles.

L’époque d’Aristote peut donc être considérée comme un terminus post quem pour la création de cette légende et pour son adoption comme la légende de fondation officielle en Magnésie. Comme l’épigramme en question contient une allusion évidente à cette légende, sa date peut être établie avec une certitude : il s’agit de l’époque hellénistique.

La date de l’épigramme indique en même temps sa destination. Comme l’épigramme parle d’un des événements de l’époque archaïque et est écrite sous la forme d’une épitaphe de l’un des participants à cet événement, c’est-à-dire d’un guerrier tué avec son esclave, son cheval et son chien dans une bataille contre les Ephésiens, il est clair qu’elle n’est pas destinée à une stèle funéraire réelle et qu’il s’agit d’une œuvre purement littéraire.

L’origine littéraire de l’épigramme est également confirmée par les noms qui y sont mentionnés. Le nom Λἵμων qui est connu comme un nom héroïque assez courant14, entre autres dans l’épopée homérique15, est devenu sans doute très rare à une époque plus tardive : les quatre premiers volumes du Lexicοn of Greek Personal Names ne recensent que quatre cas de son emploi16. En même temps, c’est le nom du père de l’éponyme légendaire des Thessaliens, Θεσσαλός, qui était lui-même l’éponyme des Λἵμονες, un peuple thessalien. Le nom des Λἵμονες est à l’origine de la désignation de toute la Thessalie comme Λἱμονία qui est utilisé comme son nom « ancien » dans les textes poétiques à partir de l’époque de Pindare17, mais le plus souvent par les poètes hellénistiques et romains18. Du point de vue d’un poète hellénistique, la désignation Λἵμονος υἱός convenait donc parfaitement à un Θεσσαλός. Un autre personnage thessalien nommé Aἵμων qui était un petit-fils de Μάγνης est mentionné par Eustathe de Thessalonique19 ; il n’est pas exclu qu’il doit en fait être identifié avec le père homonyme de Thessalos. Le nom Λἵμων peut donc être considéré comme un nom littéraire dont la fonction principale dans l’épigramme est de souligner encore une fois le lien de son personnage avec la Thessalie.

Si ce nom tout en étant rare existait dans l’onomastique réelle au moins comme un nom héroïque, le nom Ἱππαίμων est purement artificiel et, pour autant que je le sache, ne se rencontre pas dans l’onomastique réelle. En tout cas, les recherches dans le TLG et dans le PHI-CD ROM 7 (Greek Documentary Texts) ont démontré qu’il n’est pas mentionné dans les inscriptions, les papyrus ni dans les textes littéraires, sauf dans l’épigramme en question. Ce n’est pas étonnant : les composés avec -αίμων liés au mot, αἶμα, « sang » sont assez courants : par exemple συναίμων (« parent, personne du même sang »), ὁμαίμων, ἀναίμων (épithète des dieux), notamment dans l’anthroponymie : Εὐαίμων etc. Le nom Ἱππαίμων signifierait donc « avec un sang de cheval, parent de cheval »20. Le nom est sans aucun doute formé par analogie avec le nom Aἵμων. Il est cependant à noter que l’élément ἱππ- dans les noms aristocratiques a sans doute complètement perdu sa sémantique21 et l’existence de ce nom en principe n’est pas exclue. C’est pour cette raison qu’il ne choquait pas les lecteurs grecs qui considéraient l’épigramme comme une épitaphe authentique. En tout état de cause, ce nom reste unique, ce qui, avec d’autres données, permet de supposer son caractère artificiel. Le nom et le patronyme du personnage principal de l’épigramme éveillent donc de sérieuses présomptions sur leur origine littéraire.

Cette conclusion nous fait prêter plus d’attention à l’interprétation de de Falco22 qui considérait l’épigramme comme un παίγνιον hellénistique. Zaicev qui rejette cette interprétation écrit qu’elle est réfutée par l’existence réelle du nom Βάβης en Asie Mineure. L’existence de ce nom est indubitable, mais il est plus important pour nous qu’il est devenu proverbial (sous une forme légèrement différente) pour désigner un mauvais musicien et, plus généralement, une personne inhabile et maladroite : κάκιον ἢ Βάβυς αὐλεῖ, Βάβυος χορός23. Ce fait ne pouvait évidemment pas être ignoré lors de la composition de l’épigramme. Le nom de l’esclave s’accorde parfaitement avec le nom de chien Λήθαργος, « endormi, somnolent » que Zaicev, en suivant O. Masson24 est obligé de remplacer par Λαίθαργος pour garder un ton sérieux à l’épigramme. Le nom est évidemment choisi pour sa ressemblance avec le nom de cheval Πόδαργος. Le nom de cheval qui signifie « à pieds rapides » par contre, comme le nom Haimôn, a des consonances héroïques : il est utilisé par exemple dans l’Iliade25. Ποδάργη était en outre selon Stésichore le nom de la jument, mère des chevaux qu’Hermès avait donnés à Castor26.

L’auteur de l’épigramme mélange donc des noms héroïques (Haimôn, Podargos) avec des noms comiques ou qui évoquent des associations comiques (Hippaimôn, Lèthargos, Babès). Deux noms du deuxième groupe sont, de plus, artificiellement créés par analogie avec les deux premiers et les ridiculisent intentionnellement. Le nom Hippaimôn composé de deux éléments « aristocratiques » qui donnent ensemble une signification complètement absurde, et qui n’a jamais été utilisé sans doute pour cette raison, correspond ici au nom noble Haimôn. Le nom Hippaimôn a peu de chances d’avoir été utilisé dans la vie réelle, mais convient parfaitement pour parodier les noms aristocratiques (l’auteur de l’épigramme reproduit en outre un modèle courant en Grèce : le fils reçoit un nom dont un élément reproduit le nom du père). On peut trouver une parodie semblable au début des Nuées d’Aristophane27, où il est question du choix du nom du fils de Strepsiade. Strepsiade lui-même propose un nom « simple », Φειδωνίδης, inspiré de celui que portait son grand-père. Sa femme, qui appartient à une famille aristocratique, réclame que l’enfant obtienne un nom « aristocratique » en -ιππος. L’enfant finit par recevoir un nom hybride, Φειδιππίδης, sans doute comique parce que ϕεῖδος signifie « parcimonieux, économe », qualité peu aristocratique. Ce nom, ainsi que le nom proche Φείδιππος a cependant été utilisé dans l’onomastique réelle28 à la différence d’Hippaimôn.

Le nom héroïque du cheval Podargos est contrebalancé dans l’épigramme de la même façon par le nom du chien Lèthargos, « endormi ». Le nom de l’esclave, qui existait en réalité mais est devenu la désignation proverbiale d’une personne maladroite et bonne à rien, s’ajoute à ces deux paires comiques de noms : à mon avis, un tel assortiment de noms ne pouvait pas se former par hasard et trahit la main du poète qui l’a composé. Il me semble donc que l’épigramme doit être considérée comme une parodie. Sa dernière ligne reproduit et même exagère le style soutenu et les images de la poésie épique et élégiaque archaïque, ce qui est typique d’une parodie ou d’un pastiche. L’auteur de ce pastiche connaissait deux légendes du passé héroïque de Magnésie, suffisamment bien connues à l’époque hellénistique et qui existaient déjà sous une forme écrite. Il s’agit de la légende de fondation de Magnésie, selon laquelle les ancêtres des Magnètes étaient venus en Asie Mineure de Thessalie en passant par la Crète, et de la légende de la victoire qu’ils avaient remportée sur Ephèse grâce à leurs esclaves et leurs chiens. L’épigramme est donc non seulement d’origine littéraire et hellénistique, mais a été bel et bien conçue comme un pastiche ou une parodie. Il s’agit peut-être d’une sorte de pamphlet contre la fierté affichée par les Magnètes pour leur passé héroïque, et qui ridiculisait deux légendes liées à ce passé. Il est possible cependant que le sens parodique de l’épigramme ait été perdu assez rapidement et que tous les lecteurs antiques ne l’aient pas perçu. Nous ne connaissons pas le contexte dans lequel Nicolas de Damas l’a citée, mais le fait qu’il l’a désignée comme « la meilleure » témoigne peut-être du fait qu’il la prenait au sérieux. Comme nous l’avons vu, il a été suivi par plusieurs commentateurs modernes.

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1 Robert 1950, 91 ; Robert 1956, 236-237 ; Robert 1963, 368 ; Robert, J. & L. 1955, 227, n° 120 ; Robert, J. & L. 1976, 207-208, n. 215.

2 Zaicev 1996, 139-150.

3 Nic. Dam. FGrHist 90 F 140 ; D. Chr.37.39 ; Poll.5.47.

4 Keydell 1937, 145 (cf. cependant Keydell 1935, 311, où le même commentateur écrit que nous ne savons rien de l’auteur de l’épigramme, à l’exception qu’il n’était pas Peisandros de Rhodes) ; Cook 1952, 40-41 ; Greenhalgh 1973, 145 ; Gschnitzer 1976, 90 ; Zaicev 1996, 139-150. Pour l’histoire de l’étude de l’épigramme, voir en détail dans le dernier article.

5 de Falco 1931, 57-60 ; Welwei 1974, 21. W. Peek (Peek 1955, 237, n° 865) pense que l’épitaphe est authentique mais la date du IIIe s. av. J.-C. (avec un point d’interrogation) en l’attribuant en même temps à la Thessalie. Pour une critique de ce livre en général et de l’attribution thessalienne de l’épigramme en particulier, cf. Robert 1959, 23. L. Robert a noté que l’épigramme parle d’un guerrier de Magnésie du Méandre, mais n’a pas critiqué sa datation du IIIe s. av. J.-C. Cf. également Beckby s.a.2, 587. L’auteur suit de Falco et suppose qu’il s’agit ici d’une parodie. Zaicev n’exclut pas la date tardive de l’épigramme (par exemple, IIIe siècle av. J.-C.), mais préfère la dater de l’époque archaïque : Zaicev 1996, 148-149.

6 VH. 14.46.

7 Pour différentes interprétations de cette ligne proposées dans la littérature, voir Zaicev 1996, 145-146.

8 Kern 1894 ; Kern 1900, 14-15, n° 17 = FGrHist 482 F 3.

9 Prinz 1979, 111-137.

10 Arist. Fr. 631 Rose = Ath.4.173e-f ; Str.14.1.40 ; Hermesianax apud Parth. Myth. Gr. II, 1, 5 ; dans la dernière source, Magnésie est mentionnée comme la ville de Mandrolytos, Mandrolytia.

11 Il. 2.756-759.

12 Prinz 1979, 1-3 ; Leschhorn 1984, 116-117 ; Strubbe 1984-1986, 253-273 ; Miller 1997, 203-207.

13 Λαμπρός 1873 ; Leschhorn 1984, 98-105, 339-343 ; Malkin 1987, 189-240 ; Dougherty 1993, 24-27 ; Miller 1997, 195-196. L’importance de ces légendes est confirmée par le fait qu’une querelle sur l’identité du fondateur pouvait être à l’origine d’une stasis : D.S.12.35.

14 Kern 1912, 2217-2218.

15 Il.4.296 et 394 ; ibidem 17.467.

16 LGPN, vol. I-IV, s.v.

17 N.4.88 suiv.

18 Call.Fr.7.26, 304 Pfeiffer ; Horat. I, 37, 20 ; Ovid. Met. I, 568 ; II, 542, cf. A.R.3.1244.

19 Eust.ad Il.2.756 suiv.

20 Chantraine 1983-1984, 34-35. Pour une autre étymologie, voir Bader 1999, 342-343 qui explique le nom Ἱππαίμων comme « lieur des chevaux ». Mais la rareté de ce nom, ainsi que l’existence d’autres anthroponymes et appellatifs avec l’élément -αίμων, qui s’explique d’une façon plus convaincante si l’on accepte son lien avec le mot αἶμα, font préférer l’étymologie de Chantraine.

21 Pour des exemples des noms « irrationnels » de ce genre qui n’ont pas de sens si l’on essaye de les traduire en les traitant comme des composés courants, voir Dubois 2000, 41-43. Il faut cependant noter que la majorité de ces noms contient l’élément ἱππ- dans la seconde partie et non dans la première.

22 de Falco 1931, 57-60.

23 Zen.4.81 ; Plut.1.26 ; App.1.46 ; Apostol.17.13 (CPG, I, 106-107, 325, 386 ; II, 689) ; Ath.14.624b ; Suda. s.v. τοῦ Βάϋνος χοροῦ.

24 Masson 1962, 139 ; Zaicev 1996, 140.

25 Il.8.185 ; ibidem 23.295.

26 PMG, 178.

27 Ar. Nu. 63-67.

28 LGPN, vol. I, II, s.v.