Revue d'histoire du protestantisme

Assemblée générale du 23 mai 2023

AG_2023

Rapport moral annuel pour l’année 2022

Isabelle SABATIER

Présidente du Comité de la SHPF

Ainsi que le précisait le président Laurent Theis en introduction de l’Assemblée générale de 2002, « le caractère d’établissement reconnu d’utilité publique de notre Société entraîne une conséquence singulière : l’assemblée générale au contraire du forum qu’on attendrait, qui débattrait des questions essentielles, qui conduirait les dirigeants à rendre compte de leur action… et à engager leur responsabilité, se limite à un discours formel du président, que chacun souhaite aussi bref que possible ». Depuis l’année dernière, c’est en introduction d’une séance du Comité, réunissant les membres actifs de la Société, et non plus en préalable à une conférence publique, que le rapport moral est lu par la présidente, avant sa publication dans la Revue d’histoire du protestantisme.

L’année 2022 fut riche de manifestations culturelles et commémoratives qui ont rythmé l’activité de notre Société.

D’abord, « Les Samedis de la SHPF », notre cycle de conférences toujours aussi remarquablement organisé par Catherine Secretan. De mieux en mieux connu, il a trouvé un public régulier, intéressé par les approches éclectiques et le plus souvent innovantes de l’histoire du protestantisme français qu’il propose. Ainsi avons-nous pu entendre successivement au cours du premier semestre :

– Thérèse Charmasson évoquer « l’entourage protestant de la marquise Asconati Visconti, bienfaitrice des lettres et des arts » ;

– Hubert Bost nous dévoiler « Dans les coulisses de l’affaire Calas : La Beaumelle et Court de Gébelin avant et après Voltaire » ;

– Olivier Millet proposer une nouvelle approche des « deux notions : Réforme du xvie siècle et Renaissance » ;

– Pierre-Yves Kirschleger suivre « l’Église réformée de France de 1938 à 2012 et sa quête de l’unité dans un siècle tourmenté ».

Les commémorations organisées pour le 450e anniversaire de la Saint-Barthélemy ont connu leur point l’orgue en septembre. C’est le 16 de ce mois que fut officiellement inauguré par la Ville de Paris le « Jardin mémorial de la Saint-Barthélemy » devant l’église Saint-Germain l’Auxerrois, projet dont la SHPF était activement partie prenante avec la Fédération protestante de France. Une exposition conçue par Marianne Carbonnier-Burkard fut, pour l’occasion, présentée dans le beffroi de la mairie de Paris-Centre, avant de rejoindre l’Oratoire du Louvre et de circuler dans d’autres paroisses.

Dès le lendemain, la SHPF organisait dans le cadre des Journées du Patrimoine, un événement consacré à la Saint-Barthélemy : après-midi portes ouvertes, avec visites commentées, exposition présentant en particulier un registre d’écrou du Châtelet prêté par les Archives de la préfecture de Police de Paris grâce à Henri Zuber ; et enfin la conférence de Jérémie Foa consacrée aux « Saint Barthélemy en France (août-octobre 1572. Des massacres de proximité ». Un public élargi était au rendez-vous, curieux aussi de découvrir la Bibliothèque du protestantisme français, lieu impressionnant mais souvent jugé trop discret.

Éric de Rohan-Chabot, président de la Sauvegarde de l’Art Français fut aussi remercié pour son soutien à la restauration du portrait de l’amiral de Coligny, lors d’une petite réception, au cours de laquelle Marianne Carbonnier-Burkard a présenté l’histoire du tableau offert à la Société par Fernand de Schickler.

Deux conférences ont clos la saison :

– celle de Jack Thomas, véritable enquête sur « l’instrumentalisation par la justice royale de jeunes protestants » pour légitimer « la condamnation des temples protestants de Montpellier et de Montauban par le Parlement de Toulouse en 1683 » ;

– la conférence à deux voix de Pascal Rambeaud et Guilhem de Corbières consacrée à la figure de « La Popelinière, un Bas-poitevin protestant dans le Paris du xvie siècle ».

Autre événement émouvant, l’inauguration de la place Sarah Monod le 24 juin au métro Montgallet fut aussi un moment marquant pour la communauté des Diaconesses et pour la famille Monod. Ce projet porté par la SHPF auprès de la Ville de Paris a permis de rendre hommage à cette figure emblématique des femmes protestantes engagées depuis le xixe siècle dans la philanthropie et le féminisme social.

Ensuite, la Revue d’histoire du protestantisme continue de contribuer à sa façon au rayonnement de notre Société en accueillant évidemment des travaux relatifs à l’histoire du protestantisme français et à ses spécificités, mais aussi en s’efforçant de les replacer dans un contexte international et de faire mieux connaître d’autres protestantismes.

Si la publication d’articles en langue étrangère demeure encore modeste, en revanche, la dimension internationale continue de s’exprimer par la diversité des contenus. Au cours de l’année, les lecteurs ont pu se promener en Allemagne, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni, et en Suisse.

Pour la France, tout l’arc chronologique a été parcouru du xvie au xxe siècles, avec en particulier des articles innovants dus à une nouvelle génération de chercheurs.

Ainsi, pour le 450e anniversaire de la Saint-Barthélemy, un remarquable dossier a présenté l’actualité de la recherche consacrée à l’événement (avant un second dossier en 2023), grâce à des contributions éclairant l’implication de certaines personnalités dans cette page tragique de l’histoire de France.

Ont également été publiés l’allocution de Marianne Carbonnier-Burkard sur la restauration du portrait de l’amiral de Coligny ainsi que les discours prononcés lors de l’inauguration du « Jardin mémorial de la Saint-Barthélemy ».

Les résumés en français, anglais et allemand des articles sont consultables sur le site internet de la SHPF comme sur celui de la Librairie Droz où, de plus, il est possible d’acheter le pdf d’un article des trois dernières années et de consulter gratuitement les plus anciens. Au dernier comptage des éditions Droz, le nombre total des consultations des articles de la Revue sur leur site depuis 2016 s’élève à 7 362 : preuve, s’il en était besoin, qu’internet est un moyen supplémentaire pour faire connaître nos auteurs et leurs travaux du public intéressé, en particulier des chercheurs qui recourent toujours davantage aux ressources numériques. Nul doute que les « clics » se multiplieront toujours davantage dans les années qui viennent, au fur et à mesure de l’enrichissement cumulatif de l’offre.

Je tiens à saluer l’équipe de rédaction emmenée par Hubert Bost, rédacteur en chef, pour le niveau de qualité auquel elle porte la Revue, en en faisant ainsi une revue de référence à la fois accessible et érudite.

Les Cahiers du centre de généalogie ont débuté en 2022 la publication suivie d’articles sur les familles protestantes engagées dans la Résistance, le premier numéro étant consacré à deux grandes familles : les Boissonnas et la famille du pasteur Paul Vergara, Juste parmi les Nations. Le rôle méconnu de son fils Sylvain Vergara dans la Résistance a de la sorte pu être mis en lumière, et le récit inédit de son internement à Buchenwald, « Le chemin de l’aube » texte tout à fait exceptionnel, publié par les éditions Ampelos. Cette redécouverte a eu un important retentissement, grâce notamment à la couverture journalistique que lui a donnée Ariane Chemin dans Le Monde.

Ainsi les Cahiers demeurent-ils fidèles à leur vocation : transmettre notre histoire et lutter contre l’oubli, grâce à la forte implication de son comité de lecture autour de Denis Faure et à la constante vigilance d’Elisabeth Escalle.

Heureuse surprise de l’année 2022 parmi les nombreuses publications des membres du Comité : le tome 3 du Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours (lettres H à L) a paru en septembre. Au nom de la SHPF qui en assure la direction, je tiens à saluer la maestria avec laquelle André Encrevé et Patrick Cabanel mènent cette réalisation, en en accélérant même le rythme de parution à chaque livraison.

Venons-en à la Bibliothèque, et en priorité à l’enrichissement de ses collections. L’année 2022 a été marquée par des dons remarquables de manuscrits et de fonds d’archives parmi lesquels je citerai :

– le don exceptionnel du Conseil régional de l’Inspection luthérienne de Paris, constitué de l’ensemble des archives de l’Église luthérienne de Paris, du premier Consistoire luthérien parisien en 1808 jusqu’en 2012 ;

– le don d’un ensemble d’ouvrages rares et de documents importants pour son histoire, de la part de l’Église protestante unie de France ;

– le don d’archives et de dessins d’Annie Vallotton auparavant conservés par l’Oratoire du Louvre et qui viennent heureusement compléter le legs qu’avait consenti l’artiste à la SHPF en 2015 ;

– le don des importantes archives de Jules Steeg par sa famille ;

– le don effectué par Florence Schmidt-Pariset d’un ensemble de textes de prédications et de brochures de Charles Schmidt ;

– le don enfin des carnets de guerre de Gérard Monod offerts par l’Association Famille Monod.

Dans leur diversité, ces manuscrits et fonds d’archives témoignent de l’attrait de la Bibliothèque du protestantisme, reconnue par les donateurs comme le lieu de conservation privilégié d’une histoire protestante plurielle.

Les collections se sont aussi enrichies d’acquisitions dites courantes (en dépit d’un tassement général depuis plusieurs années de la production éditoriale en sciences humaines) et de documents achetés en salle des ventes, notamment un livre de prix de l’académie de Puylaurens.

Organisé et supervisé par Corinne Gibello-Bernette, le traitement intellectuel et matériel des collections, tant rétrospectives que courantes, représente une part essentielle et prenante du travail de nos bibliothécaires Martina Gromesova et Sophie Vié. Déchargées par Mme Monge de l’essentiel du catalogage des nouvelles acquisitions, elles s’attachent plus particulièrement à reprendre le traitement parfois sommaire, voire inexistant de documents présents dans les collections de la Bibliothèque. Afin de prioriser les actions à mener sur les collections de manuscrits et de fonds d’archives entrés par le passé comme au cours de l’année écoulée, une cartographie de l’existant est en cours de rédaction et devrait permettre d’organiser les chantiers des années à venir. À cela s’ajoutent le reconditionnement et le dépoussiérage des manuscrits conservés dans la salle dite des coffres et dans la salle des manuscrits. Initiés par Martina Gromesova en 2021, ils se sont poursuivis en 2022 et ces opérations de conservation préventive devraient être terminées fin 2023.

Citons encore le travail sur la très intéressante collection de faire-part (pour l’essentiel des xixe-xxe siècles) que poursuivent plusieurs bénévoles réunies autour de Mme Elisabeth Argaud et encadrées par Sophie Vié. Environ 3 000 faire-part de décès ont été reconditionnés et décrits sommairement, et le travail se poursuit avec les faire-part de mariage. Autant de témoignages éphémères, et de ce fait précieux, autant de traces mémorielles des histoires familiales.

Last but not least, notre collègue Frédéric Barbier, grand spécialiste du livre ancien, a consacré de son temps à revoir toutes les notices des brochures de Luther, permettant ainsi à Martina Gromesova de corriger et d’enrichir notre catalogue.

Conserver, cataloguer et communiquer : tous ces travaux sur les collections ne visent pas seulement une meilleure conservation matérielle des documents. Il s’agit en parallèle de mieux les décrire et de les rendre accessibles via notre catalogue, offrant ainsi à la communauté des chercheurs de nouvelles possibilités de recherches. Laquelle communauté de chercheurs évolue depuis plusieurs années dans sa manière d’interroger et d’utiliser les ressources de notre Bibliothèque, la période Covid 19 n’ayant fait qu’accentuer cette évolution.

Les 13 mois de fermeture de la Bibliothèque durant le chantier de rénovation de notre sous-sol (de septembre 2018 à novembre 2019), puis les mois de fermeture ou d’ouvertures partielles durant les confinements ont très fortement impacté la fréquentation de la bibliothèque à partir de 2020. Depuis quelques mois, les lecteurs français puis étrangers retrouvent progressivement le chemin de la Bibliothèque, d’autant que les jours d’ouverture ont augmenté. Il est significatif que les jeunes chercheurs viennent de plus en plus souvent pour des consultations en bibliothèque beaucoup plus courtes et intenses, car essentiellement occupées à la photographie d’archives ou d’autres documents uniques.

L’importance prise par la recherche documentaire en ligne a amené la SHPF à lancer la refonte du catalogue Cassiopée de la BPF devenu de fait obsolète. Épaulée par la société de conseil Doxulting pour la rédaction du cahier des charges et le choix du prestataire après appel d’offres, notre Société a pris la décision en novembre 2022 de retenir le logiciel Syracuse de la Société Archimed pour la mise en place d’un portail documentaire de nouvelle génération. Il ouvrira notamment aux chercheurs la possibilité de mener des recherches unifiées à travers l’ensemble des catalogues actuellement séparés de la Bibliothèque. La collection André, enfin progressivement consultable dans Gallica, constituera le premier corpus de la bibliothèque numérique accessible sur le portail. L’ouverture à la consultation publique est prévue à l’été 2023. Dans un second temps, le portail documentaire aura vocation à s’élargir aux collections documentaires des musées de la SHPF.

En se dotant d’un portail documentaire bénéficiant des nouvelles technologies du xxie siècle, notre Société fait le choix d’une plus grande lisibilité des collections qu’elle conserve à Paris et en région, collections qu’elle n’a de cesse de mettre à disposition des chercheurs depuis sa fondation.

La SHPF est très régulièrement sollicitée pour des visites de la Bibliothèque au cours desquelles des documents issus de ses collections et de ses fonds d’archives sont présentés. Citons notamment les visites organisées pour la Fédé-Jeunes Protestants, Les Amis du Musée international de la Réforme et la Société des amis de Versailles.

Le prêt de nos documents et de nos objets à des institutions lors d’expositions est une autre manière de valoriser nos patrimoines. En 2022, la BPF a ainsi prêté des archives ayant trait à :

– Sarah Monod pour l’exposition « Who Cares ? Genre et action humanitaire », organisée à Genève au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ;

– Elisabeth Schmidt et au pasteur Wilhem Visser’t Hooft pour l’exposition « À la grâce de Dieu : les Églises et la Shoah organisée au Mémorial de la Shoah ».

Évoquons maintenant les travaux du Comité qui a pu reprendre le rythme habituel de ses réunions avec neuf séances inscrites à son agenda. Les communications scientifiques, part statutaire de nos activités, ont abordé des thèmes très variés. Citons notamment la musique avec Alice Tacaille qui a évoqué « le chant des assemblées au premiers temps de la Réforme », la peinture avec Denis Carbonnier qui a présenté un « Prêche au Désert près de Nîmes » récemment acquis par le Musée du Désert, la sculpture avec « le monument de l’Oratoire à Coligny » étudié par Olivier Millet. et aussi une communication historique de Chrystel Bernat sur « les affrontements confessionnels au Grand siècle ».

C’est dans sa séance du 13 décembre que le Comité a procédé à un renouvellement partiel du Bureau, en réélisant Philippe Clément-Grancourt comme trésorier et moi-même à sa présidence.

Le Bureau s’est réuni régulièrement, travaillant toujours dans un climat de confiance et de parfaite solidarité. La gestion du patrimoine immobilier et des finances de la Société a fait l’objet d’une veille scrupuleuse et prudente de la part de Jean-Hugues Carbonnier, secrétaire général, fidèlement secondé par François Matter, et de Philippe Clément-Grandcourt en tant que trésorier. L’entretien de l’immeuble, le fonctionnement de la Bibliothèque ainsi que le suivi des musées ont constitué une part importante de l’activité du Bureau, en accord avec Antoine Durrleman, président de la commission financière.

Enfin quelques mots des musées de la SHPF.

L’Assemblée du musée du Désert s’est tenue le dimanche 4 septembre avec pour thème « Commémorer la Saint-Barthélemy ? » Le culte présidé par le pasteur Christian Baccuet a été suivi, l’après-midi, par les allocutions d’Olivier Millet et d’Olivier Abel et le message final de la pasteure Ingrid Prat. Tout au long de l’été, se sont succédées différentes manifestations : assemblée nocturne, lectures et conférences, en particulier de Philippe Joutard, de Jean-François Zorn et de Gabrielle Cadier.

À Noyon, la rédaction du Projet scientifique et culturel du musée Jean Calvin a été l’occasion d’une réflexion approfondie sur la scénographie d’ensemble et le parcours idéal à mettre en œuvre, pour laquelle Olivier Millet a apporté son expertise scientifique. Le Comité mixte qui s’est tenu à la SHPF le 23 mars a permis une nouvelle prise de contact avec la maire, Mme Dauchelle.

La figure de l’architecte du musée, Charles Letrosne, a été cette année encore à l’honneur, grâce aux conférences de Christiane Guttinger et de Marie-Pascale Prévost-Bault.

La fréquentation du musée tend à se redresser après deux années difficiles en dépit de la quasi-absence des visiteurs coréens.

Au musée du Bois-Tiffrais, l’équipe des bénévoles toujours aussi entreprenante poursuit travaux et réaménagements. Un appel au mécénat pour soutenir la restauration du château et de l’orangerie a été lancé par l’intermédiaire de la Fondation du patrimoine.

Un catalogage sommaire du Fonds Vincent déposé par la SHPF au Bois-Tiffrais a été engagé par deux bénévoles avec le concours de Martina Gromesova, venue spécialement les former durant une semaine.

Les contacts entre les responsables du musée et la SHPF se sont renforcés après la visite d’Antoine Durrleman et de Philippe Clément-Grancourt sur place, Didier Poton présentant des comptes rendus réguliers au Comité.

Au Bouschet de Pranles, la Maison de Pierre et Marie Durand a connu un regain de fréquentation grâce à la reprise de ses activités. L’assemblée a eu lieu le 26 juin avec un culte suivi de la conférence d’Yves Krumenacker sur les mémoires de la Saint-Barthélemy. Grâce à un mécène, le musée a pu acquérir une toile du peintre François Rieux intitulée « les Prisonnières » qui fait écho à la copie du tableau de Jeanne Lombard représentant les prisonnières dans la Tour de Constance. Le musée a poursuivi la restauration de ses collections, avec celle de trois lettres de Marie Durand.

Je voudrais évoquer également la commémoration du centenaire de la Pierre Plantée, monument huguenot érigé dans le Tarn à la mémoire du prédicant Corbière, grâce au patronage de la SHPF. Acquis par notre Société en 1938 et inscrit depuis 2014 sur la liste des monuments historiques, le site de la Pierre Plantée est le lieu d’un rassemblement annuel à la fin de l’été.

Quelques mots pour conclure sur la nouvelle identité visuelle de la SHPF : ce logo longuement discuté au sein du Comité, a été progressivement intégré à tous les documents imprimés comme numériques et apposé sur les murs de la Société.

Autres temps, autres mœurs ! Symbole de la trahison et de l’hérésie au xvie siècle, la couleur jaune, badigeonnée sur les murs de l’hôtel de Béthisy où avait été assassiné l’amiral de Coligny vient aujourd’hui mettre en valeur la devise de la SHPF Post Tenebras Lux. Une réappropriation en quelque sorte.