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Une vie de chercheur : Henri-Jean Martin (1924-2007)

La Rédaction

Henri-Jean Martin (1924-2007) (cliché F. Barbier).

Henri-Jean Martin avait tenu à participer très directement à la conception scientifique et au lancement de Histoire et civilisation du livre. Revue internationale, dans les comités de laquelle figurent ses élèves les plus proches et qui est publiée par la Librairie Droz, un éditeur auquel lui-même a été lié durant toute sa carrière.

Histoire et civilisation du livre. Revue internationale se devait de lui rendre du fond du cœur un hommage reconnaissant, au lendemain de sa disparition.

L’histoire du livre a perdu son inventeur, et nombre de bibliothécaires d’aujourd’hui leur ancien maître, lequel était souvent devenu leur ami. Henri-Jean Martin est décédé dans la nuit du 12 au 13 janvier dernier, à quelques jours de son quatre-vingt troisième anniversaire.

Henri-Jean Martin était regardé comme un fondateur – le fondateur de la « nouvelle histoire » du livre. Le terme renvoie, bien sûr, au classique qu’est devenu L’Apparition du livre, un titre pourtant assez médiocrement accueilli lors de sa première édition, en 1958 et dont la réception en France s’est faite par le biais surtout de ses traductions à l’étranger1. D’autres ouvrages ont suivi, devenus à leur tour des classiques, depuis la thèse monumentale sur Paris et sa « librairie » au XVIIe siècle jusqu’à cette vaste somme qu’a constituée, à partir de 1983, l’Histoire de l’édition française. L’Histoire de l’édition française marque dans le même temps un aboutissement de l’engagement d’Henri-Jean Martin comme professeur : le maître a en effet suscité un grand nombre de thèses chez ses élèves, le plus souvent des thèses de l’École des chartes. Il en suivait la maturation avec grande attention avant de les accueillir, pour certaines, dans la collection d’« Histoire et civilisation du livre » fondée par lui chez Droz, ou, pour d’autres, de faire avec la plus grande libéralité collaborer leurs auteurs, pour la plupart encore en début de carrière, au monument que devint rapidement l’Histoire de l’édition française.

D’avoir très vite acquis le statut, comme il le disait lui-même, de « mandarin » n’empêchait nullement Henri-Jean Martin de n’être en rien un mandarin, mais d’abord et avant tout un chercheur toujours tourné vers le neuf et toujours capable de s’adapter, voire de se remettre en cause face au neuf. L’inventeur de 1958 n’a pas fondé une « école », même si on parle souvent, dans la littérature spécialisée, d’« école française d’histoire du livre », précisément parce qu’il n’a lui-même jamais cessé d’avancer et de chercher. D’abord attaché à une forme d’histoire globale du livre dominée par les catégories très générales de l’histoire sociale, il a très vite entrepris d’articuler, autour de son objet d’étude, histoire sociale, histoire économique et histoire politique – aujourd’hui plus que jamais un projet et une problématique d’actualité. Cette interrogation déjà apparente dans le titre même de la thèse de doctorat d’État (thèse soutenue en 1969), se prolonge jusqu’à Histoire et pouvoirs de l’écrit en 1988.

Européen dans l’âme, et l’une des grandes figures de la république européenne des idées, Henri-Jean Martin était en même temps profondément français. Admirateur du Grand siècle de Louis XIV – il rêvait d’écrire une biographie de Molière –, il savait aussi être, dans la meilleure tradition de l’École des chartes, un inventeur d’archives et de « sources » dont la découverte et l’exploitation se combinaient chez lui avec le renouvellement des questionnements. Le travail sur Paris au XVIIe siècle correspond au cadre d’une thèse de doctorat d’État, fondé qu’il est sur l’exploitation d’une documentation archivistique et bibliographique absolument considérable : rappelons qu’Henri-Jean Martin est sans doute le premier à avoir entrepris, à l’occasion de cette recherche, d’exploiter systématiquement un catalogue de bibliothèque sur le plan statistique, en l’occurrence le grand catalogue des livres imprimés de la Bibliothèque nationale. Un autre modèle pour cette « invention » de sources sera donné par les deux volumes des Registres du libraire Nicolas, ce libraire grenoblois des années 1645-1668. Enfin, c’est à nouveau par le biais de sources nouvelles (ici, il s’agissait des livres et des imprimés eux-mêmes), qu’Henri-Jean Martin s’est progressivement tourné vers les problèmes posés par une histoire de la lecture et des pratiques de lecture. L’immense connaissance qu’il avait de son domaine, les livres et leur histoire, lui permettait de reprendre le questionnement à la base et d’appliquer les méthodes confirmées de la bibliographie matérielle à l’étude des publics, de leurs attentes et de leurs pratiques.

Après la thèse, un important article donné au Journal des savants en 1975 trace les limites de la catégorie alors quelque peu galvaudée de livre et de littérature « populaires »2, tandis que la réflexion se poursuit sur l’objet et sur son environnement, à l’occasion des journées d’étude consacrées aux « Espaces du livre », journées dont les Actes sont malheureusement restés inédits3. S’appuyant, notamment dans un certain nombre de ses cours, sur l’exemple de Rabelais, Henri-Jean Martin montre alors comment la catégorie de texte ne se construit et ne se donne à comprendre a posteriori que comme cette entité complexe et changeante résultant du travail de l’auteur, des éditeurs (dans les deux sens du terme français, scientifique ou commercial), des collaborateurs éventuels – sans oublier, en dernier ressort, le lecteur. D’un livre à l’autre, le même texte ne peut jamais rester le même, parce qu’il ne se donne à lire et à représenter que par le biais d’un certain support et dans un certain environnement, matériel comme symbolique.

Cette construction d’une histoire du livre organisée autour de son objet, le livre, aboutit au recueil monumental sur Mise en page et mise en texte du livre manuscrit (1990), dans lequel Henri-Jean Martin réunit autour de son projet une pléiade des meilleurs savants spécialistes de l’écriture et des manuscrits. L’auteur prolonge ce premier ensemble avec sa Naissance du livre moderne (2000). Ces deux superbes albums illustrent aussi avec éclat la conception exigeante qu’avait du métier de bibliothécaire l’ancien directeur de la Bibliothèque municipale de Lyon et inspirateur du nouveau bâtiment de La Part-Dieu4. Pour lui, le bibliothécaire doit certes être un administrateur et un gestionnaire de qualité, mais il doit aussi être et rester un savant en phase avec la recherche et le monde universitaires, notamment en histoire, parce qu’il est le seul à avoir directement et constamment accès à des sources massives dont il s’imposera comme l’expert.

Ce qui vient d’être dit explique le paradoxe ultime de l’inventeur de la nouvelle histoire du livre. Aux yeux d’Henri-Jean Martin en effet, l’histoire du livre n’était évidemment plus une simple science auxiliaire de l’histoire, comme avait pu l’être la bibliographie, voire la bibliologie de Gabriel Peignot5. Pour autant, l’histoire du livre ne se justifie pas en soi comme une discipline pleinement autonome. Toujours viscéralement attaché au projet d’une histoire globale, et même s’il sait la chose impossible, le chercheur poursuit sans trêve sa quête de l’intelligibilité et de la compréhension. La conséquence sera que l’histoire du livre ne se donnera pas à comprendre en dehors de sa propre contextualisation : le livre, ou plutôt l’imprimé, a été le moyen privilégié de communication des sociétés occidentales depuis le XVe siècle, et l’outil par lequel ces sociétés ont construit et imposé au monde une culture d’une redoutable efficacité. Mais, parfois dès le XVIIIe siècle et en tous les cas au XIXe, l’équilibre se déplace au profit, d’abord, du périodique et du journal, avant que ne monte la concurrence des nouveaux médias depuis la radio jusqu’au cinéma, à la télévision et aux médias électroniques d’aujourd’hui. Pour le « moderniste » Henri-Jean Martin, l’histoire du livre était devenue, dans le plus long terme, partie d’une histoire générale des médias, qu’il définissait comme l’histoire des moyens sociaux de communication et qu’il plaçait au cœur de l’histoire des sociétés comme de celle des individus. C’était le sens de son dernier livre, qu’il a eu la joie de pouvoir achever en manuscrit, mais non celle de voir publier.

C’est là la leçon principale que nous aura laissée celui qui a été le maître de l’histoire du livre depuis un-demi siècle, une leçon qu’il importe absolument de transmettre. L’historien ne peut être lui-même qu’un homme de son temps, c’est-à-dire un homme engagé, relisant, à la lumière de ses interrogations personnelles mais toujours en s’attachant aux méthodes garantes de l’objectivité, telle ou telle page du passé. Au sens le plus élevé du terme, celui que cultivait Henri-Jean Martin, l’historien ne peut donc qu’être un comparatiste, c’est-à-dire un savant sensible à la distance irréductible qui le sépare de son objet d’étude. Du même coup, s’il est réellement un chercheur comme le comprenait Henri-Jean Martin et comme sa vie nous en donne l’illustration, il ne peut que vouloir d’abord rester libre, parce que cette liberté même est la condition ultime de son travail scientifique. Henri-Jean Martin n’était pas un homme d’école ni de chapelle, il ne s’est jamais enfermé dans quelque dogme que ce soit, il n’a jamais non plus considéré sa quête comme achevée. C’est aussi la raison pour laquelle il soignait parfois l’apparence d’un anticonformisme au cœur de son éthique de savant et de chercheur : il ne s’est jamais résolu à s’identifier pleinement à un cadre institutionnel quelconque, si prestigieux soit-il, et il a toujours respecté une absolue liberté de recherche chez les autres – et déjà chez ses étudiants.

Si Henri-Jean Martin a été un grand professeur, c’est donc parce qu’il était d’abord un chercheur, qui démontrait à ses auditeurs la recherche en train de se faire, qui en illustrait la méthode et qui en enseignait, sans le dire, l’éthique. Claude Jolly, qui fut son élève et son ami, a parfaitement résumé la chose :

Sachant mieux que quiconque que l’histoire du livre (…) pouvait être la meilleure ou la pire des choses – entendons : une discipline ouverte et innovante, posant sans cesse de nouvelles questions ou, à l’inverse, le lieu de la répétition et de la paresse intellectuelle –, il s’est attaché, comme il le disait lui-même, à ce que ses élèves ne fussent pas « des petits Martin », mais au contraire des découvreurs ou des inventeurs, définissant de nouveaux objets, forgeant de nouvelles hypothèses, mettant en œuvre de nouvelles méthodes, ainsi qu’il avait su le faire lui-même6.

Enfin, homme de son temps, Henri-Jean Martin était un homme tourné vers les autres et qui, toujours, manifestait son souci de la vie « réelle » de ceux qui l’entouraient – et non pas seulement de leur devenir professionnel ou de leur travail scientifique. Être un scientifique, c’est être au service de la science, mais cela n’autorise jamais à se soustraire à aucune de ses responsabilités d’homme. La science, et en l’occurrence la science historique, n’a de prix que par sa qualité, laquelle relève de l’éthique propre du savant. Cette éthique impose, certes, d’observer un certain nombre de méthodes confirmées et d’acquérir à titre personnel l’expertise la plus poussée possible dans son domaine de spécialité, mais aussi et surtout d’inscrire son travail et sa quête dans une éthique plus générale de compréhension de son époque et de souci des autres. Si la leçon d’Henri-Jean Martin est évidemment d’abord une leçon d’histoire du livre, elle dépasse constamment ce cadre pour porter sur l’éthique même de la vie du grand chercheur et du grand humaniste qu’a su être, sur tous les plans, le découvreur – de l’histoire du livre.

Jalons pour une biographie d’Henri-Jean Martin (1924-2007)

1924 Naissance à Paris.
1947 Archiviste-paléographe.
1947-1958 Bibliothécaire à la Bibliothèque nationale.
1958 L’Apparition du livre7.
1958-1962 Détaché au C.N.R.S.
1962-1970 Directeur de la Bibliothèque municipale de Lyon, créateur (avec Maurice Audin et André Jammes) du Musée de l’imprimerie et de la banque.
1963 Directeur d’études à l’École pratique des hautes études (nouvelle conférence d’« Histoire et civilisation du livre »).
1969 Docteur d’État ès-lettres et sciences humaines.Livre, pouvoirs et société à Paris au XVIIe siècle (1598-1701)8.
1970-1993 Professeur d’histoire du livre et de bibliographie à l’École nationale des chartes.
1977 Livres et lecteurs à Grenoble. Les registres du libraire Nicolas9.
1983-1986 Histoire de l’édition française10.
1987 Le Livre français sous l’Ancien Régime (recueil d’articles)11.
1988 Le Livre dans l’Europe de la Renaissance (Actes de colloque)12.
1988 Histoire et pouvoirs de l’écrit13.
1990 Mise en page et mise en texte du livre manuscrit14.
2000 Mise en page et mise en texte du livre français. La naissance du livre moderne (XIVe-XVIIe siècle)15.

Henri-Jean Martin était membre puis membre honoraire du Comité national des Travaux historiques et scientifiques (Histoire moderne et contemporaine) depuis 1962 ; Membre du Comité des Travaux historiques et scientifiques de la Ville de Paris depuis 1982 ; Chevalier de la Légion d’honneur (1988).

Médaille d’argent du Centre national de la Recherche scientifique (1970) ; Grand Prix d’histoire de la Ville de Paris (1985) ; Prix Louise Weiss décerné par la Bibliothèque nationale (1987) ; Premier Grand Prix Gobert de l’Académie française (1989) ; Laureate for 1990 of the American Printing Association ; Gutenberg Preis, décerné par la Ville de Mayence et la Gutenberg Gesellschaft (1998) ; Grand Prix de la critique de l’Académie française.

Visiting Fellow, All Souls College, Oxford (1993) ; J.S. Schouler Reader, The John Hopkins University, Baltimore (1994) ; Visiting Fellow of the British Library (1995) ; J.P. Lyell Reader in Bibliography, Oxford (1995) ; Gold Medal of the Bibliographical Society, Londres (1995) ; Foreign Fellow of the British Academy (1996).

Deux ouvrages introduisent plus particulièrement à l’homme et à son œuvre :

1997 Le Livre et l’historien : études offertes en l’honneur du professeur Henri-Jean Martin (Genève, Droz).
2004 Les Métamorphoses du livre. Entretiens avec Jean-Marc Chatelain et Christian Jacob (Paris, Albin Michel).

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1 Voir in fine les références bibliographiques des différents ouvrages d’Henri-Jean Martin.

2 Henri-Jean Martin, « Culture écrite et culture orale, culture savante et culture populaire », dans Journal des savants, 1975, p. 225-284.

3 À l’exception d’une contribution publiée dans le recueil Le Livre français sous l’Ancien Régime (Paris, Promodis, 1987).

4 Bâtiment inauguré en 1972.

5 Gabriel Peignot, Dictionnaire raisonné de bibliologie…, Paris, Renouard, 1802-1804, 3 vol.

6 Claude Jolly, « Henri-Jean Martin, bibliothécaire, professeur et savant », dans Bulletin des bibliothèques de France, 1997, t. 42, n° 6.

7 Henri-Jean Martin, L’Appartion du livre, avec le concours de Anne Basanoff, Henri Bernard-Maître, Moché Catane, Marie-Roberte Guignard et Marcel Thomas, Paris, Éditions Albin Michel, 1958, 8°, XXX-558 p., cartes, ill. (« Bibliothèque de synthèse historique. L’Évolution de l’Humanité », no 49) ; 2e édition, Paris, Éditions Albin Michel, 1971, 8°, 331 p. (« L’Évolution de l’Humanité », no 30). Trad. espagnole : La Apparicion del libro (…). Traduction al espanol por el Dr Agustin Millares Carlo, Mexico, Union tipographica Hispano Americana, 1962 (nouv. trad., Barcelona, 1998). Trad. anglaise : The Coming of the Book. The Impact of Printing, 1450-1800. Translated by David Gerard, Londres, N.L.B., 1976 ; 2e éd. Londres, New York, Verso, 1990. Trad. italienne : La Nascita del libro, a cura di Armando Petrucci, Roma, Bari, Editori Laterza, 1977, 2 vol. (« Universale Laterza », 377-378) ; 2e éd., ibidem, 1983 (Biblioteca Universale Laterza). Trad. japonaise par Motoko Ninomiya-Sekiné, Tokyo, 1985 ; rééd. 1998. Trad. portugaise : O aparecimento do livro (…). Traduçao de Henrique Tavares e Castro. Revisao cientifica de Arturo Anselmo, Lisboa, Serviço de Educaçao e Borsas, Fundaçao Calouste Gulbenkian, 2000, 8°, 507 p.

8 Henri-Jean Martin, Livre, pouvoirs et société à Paris au XVIIe siècle (1598-1701), Paris, Genève, Librairie Droz, 1969, 2 vol., 8°, 1096 p., graphiques et cartes (« Centre de recherches d’histoire et de philologie de la IVe Section de l’École pratique des Hautes Études », VI. « Histoire et civilisation du livre », 3) ; 2e éd., Genève, Droz, 2000, 2 vol. (« Titre courant »). Trad. anglaise : Print, Power and People (…). Translated by David Gerard, Metuchen (N. J.), London, Scarcerow Press, 1993.

9 Henri-Jean Martin, M. Lecocq, Livres et lecteurs à Grenoble. Les registres du libraire Nicolas (1645- 1668), avec la collaboration de Hubert Carrier et Anne Sauvy, Genève, Librairie Droz, 1977, 2 vol., 684 pages (« Centre de recherches d’histoire et de philologie de la IVe Section de l’École pratique des Hautes Études ». VI. « Histoire et civilisation du livre ». 10).

10 Henri-Jean Martin, Roger Chartier, dir., Histoire de l’édition française, Paris, Promodis, 4 vol., 2°, pl., fig., cartes et graphiques (1. Le livre conquérant. Du Moyen Âge au milieu du XVIIe siècle, 1983, 628 p. ; 2. Le livre triomphant, 1669-1830, 1984, 685 p. ; 3. Le temps des éditeurs. Du romantisme à la Belle Époque, 1985, 539 p. ; 4. Le livre concurrencé, 1900-1950, 1986, 610 p.). 2e éd., Paris, Fayard, et Cercle de la Librairie, 1989-1991, 4 vol., pl.

11 Henri-Jean Martin, Le Livre français sous l’Ancien Régime, Paris, Promodis, 1987, 304 p.

12 Henri-Jean Martin, Pierre Aquilon, dir., Le Livre dans l’Europe de la Renaissance. Actes du XXXVIIIe colloque international d’études humanistes de Tours, Paris, Promodis, Éditions du Cercle de la Librairie, 1988, 566 p., ill.

13 Henri-Jean Martin, Histoire et pouvoirs de l’écrit, avec la collab. de Bruno Delmas, préf. de Pierre Chaunu, Paris, Perrin, 1988, 518 p. (« Histoire et décadence ») ; 2e éd. Paris, Albin Michel, 1996, 8°, 538 p. (« Bibliothèque de l’Évolution de l’Humanité », 19). Trad. italienne : Storia e potere della scrittura, trad. Maria Garin, Roma, Bari, Editori Laterza, 1990 ; 2e éd. Milano, Edizione CDE, 1991. Trad. angl. : Tbe History and Power of writing, trad. Lydia G. Cochrane, Chicago, London, The University of Chicago Press, 1994, pl.

14 Henri-Jean Martin, Jean Vezin, dir., Mise en page et mise en texte du livre manuscrit, Paris, Cercle de la Librairie, Promodis, 1990, 2°, 472 p., pl., fig.

15 Henri-Jean Martin, Mise en page et mise en texte du livre français. La naissance du livre moderne (XIVe-XVIIe siècle), collab. Jean-Marc Chatelain, Isabelle Diu, Aude Le Dividich, Laurent Pinon, Paris, Éditions du Cercle de la Librairie, 2000, 2°, 494 p., pl., fig.