Le début de la diffusion des techniques d’imprimerie occidentales en Chine à la fin des Qing : l’exemple de l’introduction du procédé lithographique1
HAN Qi
Chercheur à l’Institut d’histoire des sciences de l’Académie des Sciences de Chine
Traditionnellement, la production des livres en Chine dépendait principalement de l’impression xylographique. Même si l’on avait commencé à utiliser des caractères mobiles en argile, en bois et en métal à partir de la dynastie des Song (960-1279), l’impression par caractères mobiles n’avait jamais réussi à occuper une position dominante. Avant la Guerre de l’opium, les Qing interdisant les missions chrétiennes, la plupart des missionnaires évangélisèrent les régions de l’Asie du Sud-Est où vivent aujourd’hui des Chinois d’outre-mer (comme Malacca, Penang, Jakarta et Singapour) en attendant le moment favorable pour entrer en Chine même2. Dès la fin des années 1820 et le début des années 1830, du fait de la nécessité d’imprimer la Bible et de répandre leurs brochures, des missionnaires comme Samuel Dyer (1804-1843) et Walter Henry Medhurst (1796-1857 : ill. 1) de la Société missionnaire de Londres (London Missionary Society), alors dans la région de Malacca et de Penang, recoururent aux procédés de la typographie et de la lithographie occidentales pour imprimer des livres en chinois qui furent ensuite diffusés à Canton, Macao, etc.3
En 1842, après la signature du Traité de Nankin, Shanghai devint l’un des cinq ports ouverts au commerce international. Les missionnaires et les commerçants étrangers entrèrent à Shanghai, diffusèrent les Évangiles, lancèrent des journaux et firent pénétrer les techniques occidentales de la typographie et de la lithographie. En 1843, Medhurst fonda à Shanghai les Presses de la Société missionnaire de Londres (London Missionary Society Press), utilisant le procédé de la typographie et, occasionnellement, celui de la lithographie. En 1860, les Presses américaines presbytériennes (American Presbyterian Press) quittèrent Ningbo pour Shanghai, apportant de nombreuses innovations sur le plan des techniques d’impression par caractères mobiles. Influencés par les sciences et les idées occidentales, les Chinois aussi fondèrent des maisons d’édition et des sièges de journaux en abondance, diffusant les nouvelles connaissances occidentales. L’édition offrant des perspectives de profit, les librairies fleurirent à Shanghai pendant l’ère Guangxu (1875-1908), elles aussi employant les méthodes d’impression occidentales (lithographie et typographie). Shanghai prit progressivement la place de Pékin comme le plus grand centre d’édition de la Chine.
Bien que le procédé lithographique ait déjà pénétré à Shanghai dans les années 1840, il ne fut en vogue qu’après 1876. Dans la période des vingt ou trente années qui suivirent, le commerce du livre en Chine devint florissant et les livres imprimés au moyen de la lithographie occidentale se multiplièrent. Une centaine de maisons d’édition lithographique apparurent à Shanghai ainsi qu’une grande quantité de livres de tout genre imprimés par lithographie et commercialisés jusque dans les régions les plus lointaines du pays, ce qui eut un impact énorme sur la diffusion des sciences occidentales. C’est pourquoi la lithographie occupe une place importante dans l’histoire de l’imprimerie chinoise moderne. Mais comment le procédé lithographique a-t-il pénétré en Chine ? Pourquoi fallut-il attendre une quarantaine d’années pour qu’il se répande largement à Shanghai ? Quelles sont les causes de son essor et de son déclin ? Enfin, quelle relation y a-t-il entre la production et la circulation d’ouvrages lithographiés, les courants d’idées, et la diffusion des sciences occidentales ? Le présent article se propose d’apporter des éléments de réponse à ces questions.
W. H. MEDHURST ET L’INTRODUCTION DE LA LITHOGRAPHIE
On sait que les presses Tushanwan de Xujiahui à Shanghai utilisaient la lithographie en 1876, que la Dianshizhai Shuju fut fondée à Shanghai au début de l’ère Guangxu (1875-1908), et que plus de dix années plus tard, Shanghai connut une période de floraison de nouvelles maisons d’édition lithographique. En remontant le cours de l’histoire de l’introduction de la lithographie en Chine, on constate que W. H. Medhurst de la Société missionnaire de Londres joua un rôle certain : il introduisit non seulement le procédé typographique à Shanghai, mais aussi le procédé lithographique à Canton et à Shanghai dans les années 1830-1840.
Inventé en 1796, le procédé lithographique est un des types d’impression à plat, ici sur une plaque de pierre dont la surface a été polie4. Il fut introduit en Chine dès 18325. La première source qui atteste l’usage du procédé en Chine est le Chinese Repository6. D’après ce que le Chinese Repository rapporte en 1833, Medhurst utilisa le procédé lithographique pour imprimer des livres en chinois en 1830-1831 à Batavia (l’actuelle Jakarta en Indonésie), fonda un bureau d’impression à Macao peu de temps après, puis, fin 1832, fonda un atelier de lithographie à Canton, travaillant avec beaucoup de succès7. Entre mai 1833 et mai 1834, il y avait déjà deux ateliers de lithographie à Canton, qui éditaient plusieurs imprimés de petit format8.
Le but principal des missionnaires de l’époque en Chine étant de prêcher et de diffuser les Évangiles, leurs imprimés étaient employés à cette fin, principalement la Bible et des petites brochures évangéliques. Leurs effectifs et leurs moyens étant limités, comment réduire le coût de revient des livres imprimés devint un sujet de débat. En octobre 1834, le Chinese Repository publia une étude comparative spéciale des avantages et inconvénients des impressions xylographiques, lithographiques et par caractères mobiles, en se basant sur deux mille exemplaires en chinois de la Bible et en estimant le coût de revient nécessaire des trois types d’impression, d’où il résultait que la lithographie était la moins chère. Les avantages de la lithographie mis en avant dans cette étude sont : la possibilité de répondre à toute exigence de taille du livre imprimé ; la possibilité d’imprimer les brochures évangéliques en un laps de temps très court, ce qui fait gagner du temps ; la possibilité pour un missionnaire seul de s’en occuper dans un petit centre évangélique dont le personnel est limité, ce qui réduit les frais ; la possibilité d’imprimer tout type de caractères. Naturellement, le procédé lithographique a ses inconvénients : il exige un surcroît de travail, notamment encrer la pierre lithographique et la nettoyer ; la pierre lithographique se détériore rapidement ; la qualité des livres imprimés n’est pas garantie, l’apparence du livre risque d’être non conforme en cas de variations atmosphériques ou de détérioration des matériaux ; et le coût de la première impression est plus élevé que celui de la xylographie.
Missionnaire, Medhurst était aussi un imprimeur remarquable. Dès 1820, il apportait du matériel d’imprimerie à Penang. L’année suivante, il gagna Batavia et se consacra à son travail de missionnaire, écrivant et imprimant, en grande partie par lithographie vingt-huit livres évangéliques en chinois entre 1829 et 18359. En 1838, il publia à Londres son livre China : Its State and Prospects, dans lequel il énumère les livres lithographiés en 1833-1835, la seconde annexe contenant en outre une liste d’ouvrages imprimés à Canton et Malacca, un document de grande valeur pour l’étude du début de la diffusion de l’imprimerie occidentale en Chine. Ce livre examine aussi comparativement les questions des avantages et inconvénients et du prix de revient des impressions xylographiques, lithographiques et par caractères mobiles, en gros de la même façon que le Chinese Repository, à cela près qu’il s’appuie sur un nombre de titres sensiblement différent.
L’introduction du procédé lithographique à Shanghai est également le fait de Medhurst qui, en 1846, imprima aux Presses de la Société missionnaire de Londres une Vie de Jésus (Yesu jiangshi zhuan) et un Commentaire de l’Évangile selon saint Mathieu (Matai chuan fuyin zhu), tous deux lithographiés10. Ainsi, le procédé lithographique fut en fait introduit à Shanghai exactement trente années avant la date plus connue de 1876. Cependant, par manque de sources, les circonstances de sa diffusion à Shanghai au cours de la trentaine d’années séparant 1846 du début des années 1870 demeurent mal connues et l’on attend toujours une étude plus approfondie de la question.
L’ESSOR DES MAISONS D’ÉDITION LITHOGRAPHIQUE DE SHANGHAI
À Shanghai, le Britannique Ernest Major (1841-1908), en plus de gérer le Shanghai Journal (Shenbao ; ill. 2), fonda aussi la Dianshizhai Shuju (ill. 3), première maison d’édition lithographique de la ville, en la 13e année de l’ère Tongzhi (1874). Du fait du prix de revient modéré de la lithographie, la maison employa la photolithographie pour imprimer de nombreux livres. Les livres traditionnels pouvaient être imprimés à une taille très réduite, économisant l’espace et le papier et diminuant à proportion le prix de revient, ce qui favorisait en principe une diffusion plus large. Mais à cette époque, recourir à l’impression selon les méthodes de la lithographie répondait avant tout aux impératifs du système des examens officiels pour le fonctionnariat. Le tout premier livre imprimé fut l’Explication minutieuse des Instructions impériales (Shengyu xiangjie), mais celui qui dégagea le plus de bénéfices fut le Dictionnaire Kangxi (Kangxi zidian). Les quarante mille exemplaires de la première impression du dictionnaire furent épuisés en quelques mois. La seconde impression, en soixante mille exemplaires, coïncida avec la tenue d’examens officiels à la capitale et, dans tout Shanghai, les gens se précipitèrent pour acquérir cinq ou six exemplaires, aussi bien en vue d’un usage personnel que pour offrir ; la réimpression fut donc également épuisée en quelques mois11. Écouler jusqu’à cent mille exemplaires d’un livre est chose rare dans l’histoire de l’édition en Chine. Furent également imprimés des ouvrages comme les Treize classiques (Shisan jing), le Palais des rimes du cabinet impérial (Peiwen yunfu) et les Expressions en deux caractères rangées par catégories (Pianzi leibian), qui permirent à la Dianshizhai de dégager des bénéfices, grâce à la gestion efficace de Wang Tao (1828-1897)12.
Reproduire les illustrations par lithographie étant beaucoup plus pratique que par xylographie, la Dianshizhai imprima non seulement des livres mais aussi des albums illustrés, comme la Revue illustrée Dianshizhai (Dianshizhai huabao, 1884-1898), très bien accueillie par le public. La Revue regorgeait non seulement d’illustrations et de textes, mais présentait aussi l’actualité et les nouveautés venues de l’Occident ; c’était l’épitomé de l’adaptation progressive des sciences occidentales en Orient. La Dianshizhai imprima également un ouvrage illustré sur les Beautés célèbres à travers les âges (Lidai mingyuan tushuo), les Tableaux du labourage et du tissage (Gengzhi tu) peints par Jiao Bingzhen (1689- 1726), etc.
La photolithographie étant très en vogue à cette époque, The Chinese Scientific Magazine (Gezhi huibian) fondé, entre autres, par le britannique John Fryer (1839-1928), publia un dossier spécial sur le sujet (ill. 4). De nombreux journaux insérèrent aussi de la publicité vantant les avantages de la photolithographie. Les romans étant à la mode, il était possible d’employer la lithographie, la gravure sur cuivre et d’autres procédés nouveaux pour remplacer toutes les images qui y étaient insérées ; même chose pour les illustrations d’autres livres comme ceux du théâtre chinois traditionnel. En conséquence, les planches xylographiques traditionnelles perdirent progressivement leur suprématie. Pratiques à transporter, peu chers et joliment illustrés, les livres lithographiés captivèrent une foule de lecteurs. Mais, la lithographie produisant surtout des impressions de format réduit, voire minuscules (ill. 5), leur lecture nécessitait parfois l’emploi d’une loupe, ce qui était « mauvais pour la vue » et suscitait un certain nombre de détracteurs.
La Dianshizhai réalisant d’énormes profits, les commerçants de l’édition en Chine suivirent son exemple et entrèrent en compétition. Huang Shiquan des Qing dit dans son Songnan mengying lu (Mémoires d’images rêvées de Songnan) :
La maison d’édition du Dianshizhai fondée par les Britanniques accaparait les profits du livre lithographié depuis quatre ou cinq années. La Baishi shanfang des gens de Nankin et la Tongwen des Cantonnais venant de la rejoindre, elles sont comme les trois pieds du tripode. Ces gens se disputent les profits énormes qu’il y a à faire13.
Ce qui veut dire aussi qu’il fallut attendre la décennie 1880 pour que des maisons d’édition lithographique fondées par des Chinois concurrencent les Britanniques. Plus tard, des maisons d’édition lithographique d’importance variable se développèrent à Shanghai jusqu’à atteindre la centaine, mais les plus connues étaient encore la Tongwen Shuju et la Saoye shanfang.
En 1881, le Cantonnais Xu Yuzi (Hongfu) investit dans la fondation de la Tongwen Shuju (ill. 5), avec une douzaine de machines d’imprimerie lithographique et quelque 500 employés, dans le style de la Dianshizhai et de la Baishi shanfang. En 1885, la Tongwen comptait déjà cinquante-cinq titres à son actif, dont le Dictionnaire Kangxi, la Quintessence des livres des maîtres et des histoires dynastiques (Zishi jinghua), l’Édition critique du Miroir universel publiée par décret impérial (Yupi tongjian jilan), le Répertoire des calligraphies et peintures du cabinet impérial (Peiwenzhai shuhua pu) et les statuts régissant le style des dissertations des examens de chaque province14. Sa plus importante réalisation fut la réimpression de l’Encyclopédie impériale illustrée (Gujin tushu jicheng) en 10 000 volumes. Le coût étant énorme, on imagina alors le procédé de vente par souscription, et mille cinq cents exemplaires furent réservés en deux ans à partir de 1885. Il s’agit d’une version réduite, les caractères sont de taille relativement petite. En 1890, un vice-ministre du Ministère des finances, Zhang Yinhuan (1837-1900), occupant alors les fonctions de Grand ministre du Bureau des affaires étrangères pour le commerce, sollicita de l’Empereur la permission de faire lithographier cent exemplaires de l’Encyclopédie impériale illustrée. L’impression, confiée à la Tongwen Shuju, fut achevée en 1894. Soigneusement imprimée sur le modèle de l’édition impériale, la réimpression fut identique à l’édition originale. Les cinquante premiers exemplaires furent expédiés à Pékin pour être offerts aux gouvernements étrangers. Peu après, un incendie ravagea la Tongwen Shuju et les cinquante autres exemplaires furent entièrement brûlés. La seconde grande réalisation de cette maison fut la reproduction de l’édition impériale des Vingt-quatre histoires dynastiques (Ershisi shi). L’impression des caractères fut parfaite, et on l’appela l’édition Tongwen15.
Vers 1887, le célèbre collectionneur de livres Li Shengduo (1860-1937) fit l’acquisition à l’étranger d’une grande quantité de machines d’imprimerie, fonda la Feiyingguan et imprima, principalement par procédé lithographique, des livres se rapportant aux examens officiels. En 1889, Shanghai ne comptait que quatre ou cinq maisons d’édition lithographique, sans doute du fait que la majorité des pierres lithographiques et des machines devait être achetée à l’étranger à des prix inabordables pour la plupart des Chinois. Bien qu’il n’y ait que quatre ou cinq maisons d’édition lithographique, elles vendaient leurs livres dans tout le pays et avaient des succursales à Pékin (à Liulichang), Chongqing, Canton, etc., ce qui témoigne de la large circulation des ouvrages imprimés avec cette technique.
L’ARRIÈRE-PLAN CULTUREL DE L’ESSOR DU PROCÉDÉ LITHOGRAPHIQUE
L’apparition de la lithographie fut considérée par les contemporains comme une chose extraordinaire, d’une part du fait de sa rapidité (« des livres comptant des millions de pages s’achèvent aisément en l’espace d’une journée »), d’autre part du fait de ses caractères minuscules au tracé limpide (« délicat comme un poil de bœuf, clair comme une corne de rhinocéros »), surpassant de loin l’impression xylographique traditionnelle. Pourtant, les gens cultivés de l’époque n’étaient pas tous enthousiastes :
Les convaincus se réjouissent de sa rapidité et de son extraordinaire raffinement tandis que les sceptiques s’inquiètent de sa pérennité, car l’encre et le papier se détériorent facilement16.
On devait constater ensuite que le papier et l’encre des versions lithographiées demeuraient comme neufs avec les années et l’on commença à admettre leur supériorité. Au moment de l’introduction du procédé, la Chine traversait une période de profonds bouleversements et une culture nouvelle se substituait à l’ancienne. L’essor de la lithographie joua un rôle historique certain, à la fois dans la préservation des livres anciens et dans la diffusion des nouvelles connaissances. Il reflète également les transformations et les avancées de l’époque.
Les désordres provoqués par la révolte des Taiping (1851-1864) furent pour la culture chinoise une catastrophe sans précédent. Les exemplaires de la Bibliothèque complète en quatre sections (Siku quanshu) du Wenhuige de Yangzhou et du Wenzongge de Zhenjiang furent complètement détruits, ceux du Wenlange de Hangzhou furent endommagés, et les collections particulières furent également touchées. Afin de pallier ces pertes, des ministres importants admis à la Cour, comme Zeng Guofan (1811-1872), Li Hongzhang (1823-1901) et Zhang Zhidong (1837-1909), fondèrent tour à tour dans chaque province des structures éditoriales (les presses gouvernementales) pour restaurer la tradition lettrée. Tout d’abord furent gravés tous les livres publiés sur ordre de l’Empereur et les compilations impériales, puis des livres de toutes sortes, et on les appela « Éditions des presses gouvernementales » (juke ben). Ces éditions officielles qui circulèrent en très grand nombre, constituent une des catégories caractéristiques de l’imprimerie chinoise sous les Qing17. Alors en pleine émergence, les imprimeries lithographiques ont, sans aucun doute, en tant que suppléantes des presses gouvernementales, répondu de manière satisfaisante aux nécessités de la renaissance de la culture traditionnelle lettrée à cette époque. Grâce à la lithographie, de nombreux ouvrages traditionnels furent réimprimés, assurant leur pérennité.
L’apparition de versions lithographiées a aussi pleinement satisfait aux exigences des examens officiels. Du fait des avantages spécifiques aux versions lithographiées, comme la commodité de l’impression et la possibilité de réduire le format à volonté, il était possible d’imprimer des volumes de taille réduite mais d’une netteté parfaite, notamment les ouvrages de référence utilisés par les candidats pour préparer l’examen, tels que le Dictionnaire Kangxi, les Expressions en deux caractères rangées par catégories, l’Abrégé pour la préparation du mémoire (Cexue lüezuan), le Recueil par catégories (Shilei tongbian), le Palais des rimes du cabinet impérial et le Recueil des vers rangés par rimes et commentés (Shiju jieti yunbian zonghui). Très pratiques à transporter, ils furent très bien accueillis par les candidats. Les ouvrages de ce type étant nombreux et devant être imprimés en grande quantité, certaines maisons d’édition par lithographie réalisèrent des profits énormes. Pour les plus petits livres lithographiés qui subsistent, comme les Quatre livres (Sishu) et les Cinq classiques (Wujing), les pages mesurent à peine 3 centimètres carrés.
La reproduction sans le moindre défaut de recueils de calligraphie et de peinture, et de livres anciens était un autre avantage du procédé lithographique. Sous les Qing, les journaux trimestriels associant des illustrations au texte étaient déjà florissants. La lithographie étant pratique pour imprimer des images, les revues illustrées lithographiées reflétant l’actualité politique et sociale firent alors leur apparition. Dans la période s’étendant du milieu de l’ère Guangxu (c’est-à-dire à la fin du XIXe siècle) à la Révolution de 1911, les revues illustrées lithographiées publiées à Shanghai et ailleurs se multiplièrent, parmi lesquelles, outre la Revue illustrée Dianshizhai déjà mentionnée, la Revue illustrée Feiyingge (Feiyingge huabao, 1890), le Quotidien illustré (Tuhua ribao, 1909), la Revue illustrée du monde (Yinghuan huabao), etc.18, pionniers des magazines et périodiques chinois. La plupart des revues illustrées de la fin des Qing et du début de la République étaient lithographiées, comme la Revue illustrée de la Chine (Shenzhou huabao), la Revue illustrée de l’opinion et de l’actualité (Yulun shishi bao tuhua), le Journal de Shanghai illustré (Shenbao tuhua), le Quotidien illustré, L’appel du peuple illustré (Minhu ribao tuhua), le Supplément illustré au Temps (Shibao fukan zhi huabao), la Revue illustrée des Droits du peuple (Minquan huabao), la Revue illustrée du peuple (Tianmin huabao), etc.19. Le Erya illustré (Erya tu) lithographié par la Tongwen Shuju était superbe, et il y eut une réimpression par la Dianshizhai et la Wenruilou des Tableaux du labourage et du tissage peints par Jiao Bingzhen.
Au milieu de l’ère Guangxu (1875-1909), plusieurs maisons d’édition lithographique relativement importantes de Shanghai lancèrent de grands projets éditoriaux. Outre l’Encyclopédie impériale illustrée et les Vingt-quatre histoires dynastiques de la Tongwen Shuju déjà mentionnés, la Dianshizhai et la Hongbaozhai imprimèrent séparément les Commentaires des Classiques de l’époque des Qing (Huang Qing jingjie), tandis que la Feiyingguan donnait sa Collection complète des Classiques anciens et de leurs commentaires (Gujing jie huitong), son Supplément aux Commentaires des Classiques de l’époque des Qing (Huang Qing jingjie xubian), etc. En outre, la Fuwenge, la Zaowen Shuju et la Hongwen Shuju de Shanghai lancèrent l’impression lithographique à cinq couleurs. En 1904, la Wenming Shuju embaucha un Japonais expert dans la luminosité et la profondeur des couleurs. L’année suivante, The Commercial Press (Shangwu yinshuguan) invita à Shanghai plusieurs lithographes japonais spécialistes du coloriage à l’identique du modèle et leur confia l’impression en couleurs et la reproduction de peintures anciennes de paysages, de fleurs ou de personnages.
Dans les années 1890, la lithographie avait presque complètement supplanté l’impression xylographique traditionnelle et était devenue le procédé d’impression le plus en vogue de l’époque. Des presses lithographiques s’ouvrirent à Pékin, Tianjin, Canton, Hangzhou, Wuchang, Suzhou, Ningbo, etc., vers la fin du XIXe et au début du XXe siècle20, mais leur production n’égala jamais celle de Shanghai.
LA TRANSFORMATION DES COURANTS D’IDÉES D’APRÈS LES TYPES D’OUVRAGES LITHOGRAPHIÉS
À la fin du XIXe siècle, à Shanghai, une centaine de maisons d’édition lithographique non seulement commercialisait, mais de plus imprimait des livres lithographiés. Les catalogues de leurs productions reflètent l’esprit de l’époque, l’influence du savoir occidental, ainsi que les attentes de la foule à l’égard des produits de l’édition. La Saoye shanfang était originaire de Suzhou et existait depuis trois siècles. Après son installation à Shanghai, elle distribua des livres lithographiés pour un total de quatre cent dix-neuf titres entre les ères Guangxu (1875-1909) et Xuantong (1909-1912) et le début de la République (1912- 1949)21. Parmi les plus importants, citons l’Édition combinée des Quatre histoires dynastiques (Sishi heke), les Œuvres complètes des cent maîtres (Baizi quanshu), le Recueil de cent trois auteurs célèbres des Han, des Wei et des Six dynasties (Han Wei Liuchao baisan mingjia ji) de Zhang Pu (1602-1641) des Ming, outre des recueils poétiques et littéraires, des livres de critique poétique, des romans, des recueils épistolaires, des catalogues, des modèles d’écriture, des ouvrages médicaux, etc. Le « Tarif des livres lithographiés commercialisés par la Saoye shanfang de Shanghai » (Shanghai Saoye shanfang fadui shiyin shuji jiamu) énumère de nombreux titres en édition impériale et des ouvrages relatifs aux examens officiels.
Certaines maisons d’éditions ouvrirent des filiales régionales et y vendirent leurs livres lithographiés, stimulant sans aucun doute la diffusion de la culture. La Tongwen Shuju, par exemple, était non seulement établie à Shanghai, mais disposait de filiales à Pékin, Chengdu, Chongqing, Nankin et dans plus d’une dizaine de provinces comme le Zhejiang, le Fujian, le Jiangxi, etc., distribuant jusqu’à cent soixante-neuf titres22. L’introduction du procédé lithographique entraîna l’introduction de nombreuses œuvres occidentales, comme le montre la liste des « Livres lithographiés divers sur les sciences occidentales commercialisés par la Feihongge de Shanghai » (Shanghai Feihongge fadui xixue gezhong shiyin shuji) qui énumère quatorze ouvrages de mathématiques, dont Aux sources de la géométrie (Jihe yuanben) et Théorie des mathématiques (Shuli jingyun), ainsi que des livres occidentaux sur l’actualité, la politique, etc. Les romans, qui constituaient la littérature de loisir par excellence, furent également imprimés en grande quantité. Certaines librairies allèrent jusqu’à préciser « Actualités » (shiwu) ou « Mathématiques » (suanxue) sur les placards annonçant leurs nouveautés afin d’attirer le client. Ainsi le Catalogue des nouveaux livres lithographiés sur l’actualité et les mathématiques commercialisés par la Weiwenge de Shanghai (Shanghai Weiwenge fadui shiyin shiwu suanxue xinshu mulu) mentionne divers ouvrages sur l’actualité, les affaires occidentales, les sciences naturelles, la chimie et toutes sortes de productions maison, y compris plus de soixante-dix titres concernant l’astronomie23. Un catalogue similaire, la Liste des livres lithographiés sur les mathématiques à l’occidentale et les affaires étrangères commercialisés par le Shiwanjuan lou de Shanghai (Shanghai Shiwanjuan lou fadui shiyin xifa suanxue yangwu shumu), outre les ouvrages d’astronomie, contient une grande quantité de titres sur l’actualité et des romans24.
La période s’étendant de la défaite de 1894 (guerre sino-japonaise) à 1905 fut celle de la grande prospérité et de la domination sans partage de l’activité lithographique. En plus des ports ouverts au commerce comme Shanghai, Tianjin, Canton, etc., l’activité lithographique se développa rapidement dans chaque province. Pour ce qui est du contenu de la production, les publications inclurent n’importe quel ouvrage de la tradition chinoise, la peinture, la calligraphie et la cartographie, les journaux et les revues, les sciences chinoises et occidentales. Mais ce qu’il importe surtout de souligner, c’est la contribution de la lithographie durant cette période à la diffusion des nouvelles connaissances venues de l’Occident, qui stimulèrent le mouvement de réforme et de modernisation. Conjointement au développement des affaires étrangères au cours de l’ère Guangxu (1875-1909), les sciences et technologies, la politique et l’éducation, l’histoire et la géographie et d’autres connaissances occidentales furent introduites continuellement en Chine, entraînant la traduction d’une grande quantité d’œuvres occidentales et un redoublement d’intérêt pour l’astronomie, les mathématiques et les sciences naturelles traditionnelles chinoises.
La ferveur des Chinois pour les nouvelles connaissances occidentales et les analyses de l’actualité connaissent alors une vogue sans précédent. De nombreuses maisons d’édition lithographique publièrent des séries de traductions concernant les sciences modernes et l’actualité, et la fièvre des collections se développa. Les collections relativement plus connues, comme la « Collection Fuqiangzhai » (Fuqiangzhai congshu) qui, avec son supplément, compta jusqu’à 210 titres, ou la « Collection agronomique » (Nongxue congshu) qui n’en compta pas moins de 239, réunirent la plupart des traductions d’ouvrages de l’époque sur les sciences et technologies occidentales. Les collections « Politique occidentale » (Xizheng congshu), « Sciences occidentales » (Xixue dacheng), « Administration militaire » (Junzheng congshu), « Sciences naturelles » (Gezhi congshu), « Mathématiques anciennes et modernes » (Gujin suanxue congshu), « Mathématiques chinoises et occidentales » (Zhong Xi suanxue dacheng), etc., furent toutes bien accueillies. Mais la plupart des livres de cette époque sur les sciences occidentales et l’actualité eurent aussi des versions lithographiques indépendantes des collections et nombre d’entre eux connurent même plusieurs éditions lithographiques.
Quelques maisons d’édition lithographique publièrent aussi des recueils de critiques contemporains, comme la Protestation du Studio Xiaobin (Xiaobinlu kangyi) de Feng Guifen (1809-1874), les Œuvres complètes de Yong’an [Xue Fucheng] (Yong’an quanji) de Xue Fucheng (1838-1894), les Propos à sensation (Weiyan) de Tang Shouqian (1857-1917), etc. Plus de la moitié des nouveaux journaux académiques de l’époque de la modernisation étaient lithographiés, comme le Journal de l’actualité (Shiwu bao), le Journal des affaires publiques (Jingshi bao), le Journal des études pratiques (Shixue bao), le Journal des études élémentaires (Mengxue bao), le Journal de l’agriculture (Nongxue bao), le Florilège (Cuibao), les Nouvelles des sciences naturelles (Gezhi xinwen), le Journal des études générales (Putong xuebao), le Journal de l’industrie et du commerce (Gongshang xuebao), le Journal des mathématiques de Chine et de l’étranger (Zhongwai suanbao)…25
Pourtant, une fois parvenue à son apogée, l’activité lithographique déclina rapidement. Le coup le plus terrible qui lui fut porté fut l’abolition du système des examens officiels. En 1901, les Qing décrétèrent officiellement l’abandon de la dissertation en huit parties et la réforme de la composition thématique et de la dissertation et, en 1905, tout le système des examens officiels fut supprimé. Dès lors, les livres lithographiés concernant l’admission à un rang officiel qui étaient jusqu’alors utilisés dans le cadre des examens disparurent complètement sur le marché de l’impression. De plus, il se trouvait que, dans le contexte des nouvelles connaissances, la demande des livres anciens lithographiés diminuait considérablement. Les maisons d’édition lithographique qui dépendaient de l’impression des livres pour les examens officiels, comme Datong Shuju, ne s’en remirent pas. L’abolition du système des examens officiels, qui fit perdre à l’impression lithographique un marché considérable, fut sans aucun doute un coup très lourd porté à l’activité lithographique et la cause principale de son déclin.
Sur le plan technique, la typographie était le principal concurrent de la lithographie. Non pas que l’introduction en Chine de la typographie à l’occidentale fût postérieure à celle de la lithographie, mais la technique de la typographie étant relativement complexe et le coût de la fonte de ses caractères assez élevé, fondre des caractères chinois en plomb n’était pas encore un usage répandu. Durant l’ère Guangxu (1875-1909), la typographie ne pouvant satisfaire aux besoins de l’époque, ce fut la lithographie, plus pratique à mettre en œuvre, qui domina l’essentiel du marché. Pourtant, au début du XXe siècle, la typographie se développa progressivement jusqu’à se hisser au niveau de la lithographie et prit très rapidement sa place sur le marché que celle-ci dominait jusqu’alors. À partir du déménagement de la Meihua yinshuguan à Shanghai en 1860 et notamment du début de l’utilisation par William Gamble (1830- 1886) du procédé électrotypique pour la fonte des caractères mobiles, la typographie progressa énormément sur le plan technologique, la composition en caractères mobiles devint parfaite, le coût de la réalisation des fontes diminua, et l’emploi de la matrice en carton pour la fabrication des stéréotypes améliora la rapidité et l’efficacité du procédé. La typographie se généralisa alors, portant un coup décisif à l’activité lithographique.
Du point de vue de l’ambiance culturelle de l’époque, la ferveur pour les études au Japon à la fin des Qing et au début de la République entraîna la multiplication de nouveaux livres traduits du japonais et les traductions concernant les nouvelles sciences occidentales furent en conséquence rapidement dépassées. Non seulement le contenu de ces innombrables traductions du japonais était original, mais elles étaient mises en page à l’occidentale, leur donnant un air de nouveauté sans équivalent dans la production lithographique. Après 1905, les livres traduits relatifs aux sciences nouvelles publiés en Chine employèrent pour la plupart la reliure à l’occidentale comme le faisaient les Japonais26. Après le passage à la République, les nouveaux livres les plus ordinaires publiés en Chine étaient généralement reliés à l’occidentale, la technique lithographique étant principalement employée pour imprimer les livres anciens, la calligraphie et la peinture, et pour l’édition de périodiques illustrés. Les maisons d’édition célèbres comme The Commercial Press, The China Book Company (Zhonghua Shuju) et la Shijie Shuju employaient toutes la lithographie pour les livres anciens et les livres d’art. En 1912, première année de la République, il y avait encore une trentaine de maisons d’édition lithographique à Shanghai, mais elles avaient déjà perdu de leur importance27.
Pourtant, grâce à l’introduction des techniques de la lithographie et de la typographie en Chine, un grand nombre de livres purent être imprimés, ce qui non seulement pérennisa la culture traditionnelle mais favorisa en même temps la diffusion du savoir occidental. À compter du début de sa diffusion à Shanghai en 1876, la technique lithographique connut une vogue de plus de trente années pour finalement être peu à peu écartée de la scène. L’étude de la diffusion de la lithographie à Shanghai nous aide à mieux comprendre le rapport étroit entre l’introduction des techniques nouvelles, la préservation de la culture traditionnelle et la diffusion des sciences occidentales, la capacité ou non d’une technologie nouvelle à généraliser son usage, ainsi que la relation entre le contexte social et le mouvement des idées scientifiques de l’époque. Par comparaison avec celle de la typographie, l’histoire de la diffusion de l’impression lithographique en Chine est extrêmement brève, mais ce procédé n’en joua pas moins un rôle extrêmement important dans la stimulation de la réforme de la société de la fin des Qing.
____________
1 Traduit du chinois par Grégoire Espesset.
2 Brian Harrison, Waiting for China : The Anglo-Chinese College at Malacca, 1818-1843, Hong Kong, Hong Kong University Press, 1979.
3 Sur l’histoire de l’introduction de la lithographie en Chine, voir Zhang Xiumin, « Shiyinshu Daoguang shi jiyi chuanru woguo shuo » [À propos de la lithographie, déjà présente en Chine pendant l’ère Daoguang [1821-1851], Wenxian, 18 (1983), pp. 237-238 ; Zhang Xiumin, Zhongguo yinshua shi [Histoire de l’imprimerie], Shanghai, Shanghai renmin chubanshe, 1989 ; Han Qi, Wang Yangzong, « Shiyin shu de chuanru yu xingshuai » [Propagation, grandeur et décadence de la lithographie], dans Zhongguo yinshua shiliao xuanji [Recueil de matériaux historiques sur l’imprimerie de Chine], vol. 4, Zhuangding yuanliu he buyi [Origine et développement de la reliure et suppléments], Pékin, Zhongguo shuji chubanshe, 1993, pp. 358-367 ; Su Jing, Malixun yu zhongwen yinshua chuban (Robert Morrison [1782-1834], édition et impression du chinois), Taipei, Taiwan Xuesheng Shuju, 2000 ; Christopher A. Reed, Gutenberg in Shanghai : Chinese Print Capitalism, 1876-1937, Vancouver, Toronto, UBC Press, 2004, pp. 88-127.
4 Les Chinois de l’époque des Qing appelaient la pierre lithographique « la pierre qui absorbe l’encre » (chimo shi).
5 Zhang Xiumin, « Shiyin shu Daoguang shi jiyi chuanru woguo shuo », ouvr. cit., repris dans Zhang Xiumin yinshua shi lunwen ji [Recueil d’études de Zhang Xiumin sur l’histoire de l’imprimerie], Pékin, Yinshua gongye chubanshe, 1988, pp. 260-261.
6 Il s’agit de la revue fondée par Elijah Coleman Bridgman (1801-1861), le premier missionnaire américain en Chine, qui a enregistré un grand nombre de données historiques à l’époque de la Guerre de l’opium. C’est une source fondamentale pour l’étude de l’histoire de l’imprimerie chinoise moderne.
7 Chinese Repository, 1833, p. 422.
8 Selon ce que rapporte le Chinese Repository en mai 1834.
9 W. H. Medhurst, China : Its State and Prospects, London, John Snow, 1838 ; A. Wylie, Memorials of Protestant Missionaries to the Chinese, Shanghai, American Presbyterian Press, 1867, p. 30.
10 Wylie, ouvr. cit., p. 34.
11 Yao Gonghe, Shanghai xianhua [Propos sur Shanghai], Shanghai, Shanghai guji chubanshe, 1989, p. 12.
12 Zhang Xiumin, Zhongguo yinshua shi, ouvr. cit., p. 591.
13 Huang Shiquan, Songnan mengying lu [Mémoires d’images rêvées de Songnan], Shanghai, Shanghai guji chubanshe, 1989, p. 118.
14 « Catalogue des livres lithographiés de la Tongwen Shuju de Shanghai, onzième année de l’ère Guangxu (1885) » (Guangxu shiyi nian Shanghai Tongwen Shuju shiyin shumu).
15 Zhang Xiumin, Zhongguo yinshua shi, ouvr. cit., p. 592.
16 Huang Shiquan, Songnan mengying lu, ouvr. cit.
17 Zhang Xiumin, Zhongguo yinshua shi, ouvr. cit., pp. 559-560.
18 Zhang Tiexian, « Lüetan wan Qing shiqi de shiyin huabao » [Brève introduction aux revues illustrées imprimées par lithographie à la fin des Qing], Wenwu, 1959, 3, pp. 1-3.
19 Han, Wang, « Shiyin shu de chuanru yu xingshuai », ouvr. cit.
20 Voir Zhongguo jindai gongye shi ziliao [Matériaux sur l’histoire de l’industrie de l’époque moderne en Chine], Pékin, Zhonghua Shuju, 1962, vol. 1.
21 « Catalogue des livres et des éditions de qualité lithographiés et distribués par la Saoye shanfang » (Saoye shanfang faxing shiyin jingben shuji mulu), dans l’annexe au « Catalogue des éditions en circulation connues et vues par Lüting » (Lüting zhijian chuanben shumu).
22 « Affiche illustrée des calligraphies et des peintures lithographiées par la Tongwen Shuju de Shanghai » (Shanghai Tongwen Shuju shiyin shuhua tutie), dans Zhou Zhenhe, éd., Wan Qing yingye shumu [Catalogue des livres commercialisés à la fin de la dynastie Qing (1644-1911)], Shanghai, Shanghai Shudian, 2005, pp. 401-410.
23 Ibid., pp. 439-442.
24 Idid., pp. 443-467.
25 Han, Wang, « Shiyin shu de chuanru yu xingshuai », ouvr. cit.
26 Sanetô Keishû, Chûgokujin Nihon ryûgaku-shi, Tokyo, Kuroshio Shuppansha, 1960, traduction chinoise par Tan Ruqian et Lin Qiyan, Zhongguoren liuxue Riben shi [Histoire des étudiants chinois au Japon], Pékin, Sanlian Shudian, 1983, pp. 249-280.
27 Han, Wang, « Shiyin shu de chuanru yu xingshuai », ouvr. cit.