Le « revers » d’un succès de librairie : les contrefaçons lyonnaises de la première édition des Pensées de Pascal (1670 et 1675)
Juliette GUILBAUD
Chercheur associé à l’IHMC, docteur de l’École pratique des hautes études, docteur de l’Université technique de Dresde, boursière de la Bibliothèque nationale Széchényi Budapest
La première édition des Pensées de Pascal, parue en 1670 chez Guillaume Desprez à Paris « avec privilège et approbation », comme le veut le terme consacré, n’a eu de cesse, depuis le XIXe siècle, d’alimenter les débats. Discussions érudites et argumentées, nourries tant par les incidents multiples ayant émaillé les différentes étapes de la publication que par les nombreuses contrefaçons mises sur le marché de la librairie française dès cette année-là. Les historiens et littéraires, spécialistes du mathématicien philosophe, ont suffisamment exploré et décortiqué les différences plus ou moins évidentes entre éditions authentiques et imitations supposées, pour qu’il soit inutile de revenir ici sur cette floraison de copies – de facture parfois bien médiocre –, du moins dans une perspective exclusivement littéraire, attachée au texte comme transcription de la pensée – de quelques-unes, même, des pensées de Pascal touchant la religion. Nous souhaiterions plutôt jeter ici un modeste mais nouvel éclairage sur certaines des premières contrefaçons, dont la provenance n’a été jusque-là que timidement identifiée comme lyonnaise: hypothèse que l’examen d’une édition, ultérieure de seulement cinq années (1675), chez le Lyonnais Adam Demen, viendrait pourtant corroborer.
LES PENSÉES DE PASCAL CHEZ ADAM DEMEN (LYON, 1675) : NOUVELLE ÉDITION OU CONTREFAÇON ?
Si l’on en croit l’adresse typographique mentionnée au titre de l’édition concernée1, Adam Demen est établi en l’un des hauts lieux de la librairie lyonnaise, rue Mercière, À la Fortune. La consultation du répertoire des libraires-imprimeurs édité par la Bibliothèque nationale de France, dans sa dernière édition, ajoute quelques éléments à ces premières et succinctes données biographiques2. Adam Demen, originaire de Cologne, est en activité à Lyon dès juillet 1656, où il loue une boutique de libraire. Il est lié par mariage à la famille Michallet, également du métier, et aurait reçu des lettres de naturalité en 1678. En 1683, il se fait remarquer par la saisie, chez lui, d’ouvrages prohibés. Quel qu’ait été le genre de ces livres, il semble que Demen n’ait pas toujours fait preuve d’une honnêteté irréprochable dans l’exercice de son métier !S’interroger sur la nature de l’édition des Pensées parue à son adresse en 1675 n’est donc pas pure spéculation. Contrairement aux copies – désormais contre-façons dévoilées – datées de 1670, celle-ci se présente d’emblée comme lyonnaise. Mais elle ne saurait se prévaloir d’aucun privilège, puisque celui-ci a été accordé exclusivement au Parisien Desprez. Plus exactement, et comme le rappelle l’extrait mentionné dans l’édition originale, c’est le 27 décembre 1666 qu’Étienne Périer, neveu de Pascal, s’est vu délivrer le privilège d’impression des Pensées de Monsieur Pascal… pour cinq ans. Privilège qu’il a choisi de céder à Guillaume Desprez, marchand libraire, lequel en a tiré profit par la première édition du recueil que l’on sait, au début de 1670 (le 2 janvier, selon l’achevé d’imprimer). De son côté, le libraire parisien a acquis le même jour un privilège équivalent pour La Prière pour le bon usage des maladies du même Pascal3. Déjà imprimé à Cologne, ce court écrit fait l’objet d’une nouvelle impression, jointe à la fin de l’ensemble des fragments du recueil des Pensées (chapitre XXXII), sous le titre complet de Prière pour demander à Dieu le bon usage des maladies.À l’échéance du privilège, soit au début de l’année 1675, Adam Demen se fait fort d’obtenir, dès le 21 juin, une permission de trois ans pour qu’il lui « soit permis d’imprimer le livre intitulé Les Pensées de M. Pascal attendu que le privilège est expiré »4. De fait, ce n’est que le 25 août 1677 que Guillaume Desprez, mis devant le fait accompli, se voit renouveler son privilège par le sceau des autorités, pour vingt ans cette fois, comme l’indique le registre tenu par la Communauté5. Il garantit pour cela une augmentation de l’ouvrage, des Discours sur les pensées du sieur Pascal et Discours sur les preuves des livres de Moyse.Comment dès lors qualifier l’édition Demen6 des Pensées parue en 1675 ? La réponse est loin d’être évidente et il semble que le libraire lyonnais ait parfaitement su profiter de l’ambiguïté de la situation. Certes, le privilège est arrivé à échéance et Desprez n’a pas dû prendre la précaution d’entamer la procédure de renouvellement une année auparavant. Pour autant, Parisien ou Lyonnais, tout imprimeur et/ou libraire, désireux d’imprimer – et ici de réimprimer – un ouvrage ne peut se passer de privilège dûment délivré par la chancellerie et enregistré sur les registres de la Communauté. Si, dans l’instant, Demen ne peut être poursuivi pour contrefaçon par Desprez, démuni de privilège, il se trouve tout de même dans l’illégalité en n’ayant pas obéi à la réglementation.
COMPARAISON DES ÉDITIONS
Au-delà de la question réglementaire, l’examen bibliographique des deux éditions se révèle riche d’enseignements7. Demen reste fidèle au format d’origine, l’in-douze, mais en répartissant sa composition en seuls cahiers de douze feuillets (feuilleton dedans), alors que Desprez, pour ses éditions (à l’exception de la toute première en 365 pages), utilise des cahiers alternés de huit et quatre feuillets (feuilleton dehors). Les deux éditions se rejoignent dans la présentation des signatures (en chiffres romains bas de casse) et la disposition des réclames à la fin de chaque cahier8.La composition de l’édition lyonnaise de 1675 se caractérise par de nombreuses maladresses, voire des erreurs regrettables. Même si les Lyonnais n’en sont pas plus coutumiers que les Parisiens d’une façon générale, on peut noter dans l’édition Demen plusieurs fautes de pagination : la page 264 est numérotée « 164 », « 349 » est imprimé au lieu de 363. Abréviations et coquilles parsèment déjà la préface, quand ce ne sont pas les titres courants qui sautent aux yeux par une malencontreuse inversion de caractères. Dans un probable souci d’économie, le texte des deux dernières approbations, celle de l’archidiacre de Comminges, Ribeyran, et celle de François Malet de Graville Drubec (neveu de l’évêque de Comminges, Gilbert de Choiseul), n’a tout simplement pas été imprimé. Plus fâcheuses encore sont les erreurs de la table des titres, aboutissant à de véritables contresens. Le chapitre IV, intitulé dans l’original « Il n’est pas incroyable que Dieu s’unisse à nous », devient son contraire « Il n’est pas croyable que Dieu s’unisse à nous ». Quand l’édition parisienne explique sous le chapitre VII qu’il est « plus avantageux de croire (…) ce qu’enseigne la religion chrétienne », celle de Demen substitue à l’adjectif essentiel du titre celui de « dangereux » ! Dans la dernière composition qu’il imprime en 1670, comptant 348 pages (soit dix de moins que la précédente), Desprez innove judicieusement en indiquant en haut de chaque page, à la marge extérieure, le numéro du chapitre en cours, facilitant ainsi la consultation tout comme la lecture suivie de l’ouvrage. Une précaution que n’a pas prise Demen ou que, plus simplement, il n’avait peut-être pas dans sa copie. La table des matières de l’édition lyonnaise, enfin, reflète la même négligence que le reste de la composition de l’ouvrage : coquilles nombreuses, disparition de certaines entrées (« Michel de Montagne », « Orgueil », « Rire », « Vie ») ne viennent pas relever le niveau d’une édition de piètre qualité dans son ensemble.
QUELQUES ORNEMENTS DE L’ÉDITION DE 1675 : VERS UNE IDENTIFICATION DE CERTAINES CONTREFAÇONS DE 1670
Si elles ont été scrutées et comparées avec la plus grande attention depuis le XIXe siècle, les contrefaçons de la première édition des Pensées de 1670 n’ont, à notre connaissance, pas bénéficié de l’éclairage des publications de peu postérieures, telle l’édition Demen de 1675 – comparaison encore sommaire, mais que nous nous proposons d’évoquer maintenant. Si l’on reprend, à l’instar de Thérèse Goyet dans son article sur les éditions authentiques et contrefaites de Pascal de 16709, les traits caractéristiques des exemplaires de Guillaume Desprez, on peut en citer trois :
– le chiffre de Desprez au titre10 ;
– le bandeau de la page 1 (montrant un édifice à trois stades de sa construction – en chantier, en voie d’achèvement et achevé – que surmonte une banderole, empruntant son texte à l’Énéide de Virgile [IV, 88] : « Pendent opera interrupta ») ;
– un petit ornement ponctuant la composition en début de paragraphe, et symbolisant le changement de pensée selon les chapitres. Ce troisième élément, en forme de point d’interrogation un peu orné et à l’horizontale11, est d’ailleurs reproduit dès l’avertissement, où sa valeur typographique structurante est expliquée au lecteur :
Ainsi lors que l’on verra au commencement de quelque article cette marque, cela veut dire qu’il y a dans cet article une nouvelle pensée qui n’est point une suitte de la précédente, & qui en est entièrement séparée…12
Cet ornement trouve en quelque sorte son pendant dans l’édition Demen, sous la forme d’un minuscule fleuron en forme de palmette13, reproduit dans la composition aux mêmes endroits que son modèle, à commencer par l’avertissement. Quant au titre, il présente en lieu et place du monogramme de Desprez, un ornement végétal assez reconnaissable, montrant au centre une fleur, qu’entourent des gerbes et des sortes de palmes14. Ces deux éléments typographiques – palmette et bouquet du titre –, rétrospectivement, encouragent à identifier comme de provenance lyonnaise deux séries de contrefaçons de 1670 qui, déjà, substituaient aux originaux ces deux ornements, au titre et dans le corps même de l’ouvrage.Un premier examen de ces deux éditions (que nous appellerons nos 1 et 2) les révèle assez voisines dans leur composition, et encourage à les identifier comme étant de commune origine. Toutefois, elles diffèrent par leur qualité et leur fidélité au texte original. L’édition nº 1 contient en sa table des titres les deux contresens fâcheux nommés un peu plus haut : « croyable » pour son contraire, « dangereux » pour « avantageux ». La table des matières est semée de coquilles sur de nombreuses entrées, lacunaire même (il n’y pas une seule des entrées commençant par o). Par rapport à elle, la contrefaçon nº 2 apparaîtrait comme un état de peu postérieur, car bon nombre d’erreurs (mais pas toutes) ont été rectifiées : « avantageux » au septième chapitre de la table des titres, de même que les coquilles de la table des matières.En examinant de plus près l’édition Demen, on constate rapidement que la plupart des erreurs du manuscrit sont déjà présentes dans la contrefaçon nº 1, telles les erreurs des tables (titres et matières) qui aboutissent à de véritables contresens de la pensée pascalienne. Attribuer pour autant les copies nos 1 et 2 à Demen serait toutefois par trop hâtif. On pourrait croire ce Lyonnais responsable de la contrefaçon nº 1, après les remarques faites ci-dessus, mais pourquoi, dans ce cas, aurait-il publié une version aussi médiocre en 1675, après avoir proposé une contrefaçon revue et partiellement corrigée dès 1670 ? Faut-il, tout en se ralliant à l’idée d’une commune origine lyonnaise de ces trois éditions, prudemment y voir l’œuvre d’ateliers différents ? Cette hypothèse reste plausible. On peut en effet rappeler que le matériel typographique s’échange ou se vend au gré des associations et des successions dans les ateliers, et qu’il est possible que les ornements aient ainsi circulé entre les maîtres de la place lyonnaise, entre 1670 et 1675.Mettre un nom sur le ou les auteurs de ces premières contrefaçons des Pensées (1670), que l’on pense avoir identifiées comme lyonnaises, ne pourrait se faire – et encore, peut-être… – sans un examen bibliographique de ces éditions dans le détail, démarche que nous n’avons pas pu entreprendre ici. Il faudrait chercher à retrouver les ornements présents ici dans d’autres titres imprimés dont l’atelier d’origine est connu, mais là encore, conclure en toute certitude n’est pas chose aisée. Les échanges légaux de matériel typographique entre imprimeurs ne facilitent déjà pas la tâche du bibliographe, dans ses démarches d’identification. Que dire alors des transactions officieuses auxquelles se livrent à l’envi les contrefacteurs, soucieux avant tout d’imprimer et d’écouler un ouvrage à succès comme les Pensées, sinon qu’elles contribuent à brouiller les pistes, encore aujourd’hui ?
NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES15
A. Éditions originales
1. Pascal (Blaise), Pensées de M. Pascal sur la religion…, Paris, G. Desprez, 1670, 12o. PENSE’ES | DE | M. PASCAL | SUR LA RELIGION | ET SUR QUELQUES | AUTRES SUJETS, | Qui ont eʃté trouvées aprés ʃa mort | parmy ʃes papiers. | [chiffre (25 2240 mm) : DG] | A PARIS, | Chez Guillaume Desprez, | ruë Saint Jacques, à Saint Proɾper. || M. DC. LXX. [1670] | Avec Privilege & Approbation.
12o : ã8 e͂4 ĩ8 õ4 ũ8 2ã4 2e͂4 A-2G8/4 2H8 2I2 (–2I2)
229 ff., pp. [80], 1 2-312 307-330 313-334 [20] [= 80, 378]
Contenu
ã1a titre, ã1b bl., ã2a-ũ8a préface, ũ8b-2e͂1b approbations, 2e͂2a-2e͂3a table des titres, 2e͂3b extrait du privilège du Roi, 2e͂4a-b avertissement, A1a-2G3b texte, 2G4a-2I1b table des matières.
Notes sur l’édition
Privilège du 27 décembre 1666, à Étienne Périer, pour cinq ans. Cédé à Guillaume Desprez, marchand libraire.
Achevé d’imprimer le 2 janvier 1670.
Chiffre de Guillaume Desprez (2540 mm) gravé au titre.
Exemplaireconsulté : Dresden, Sächsische Landesund Universitätsbibliothek (SLUB): Theol. cath. B.808.
2. Pascal (Blaise), Pensées de M. Pascal sur la religion…, 2de éd., Paris, G. Desprez, 1670, 12o.
PENSE’ES | DE | M. PASCAL | SUR LA RELIGION | ET SUR QUELQUES | AUTRES SUJETS, | Qui ont eʃté trouvées aprés ʃa mort | parmy ʃes papiers. | SECONDE E’DITION. | [chiffre (2540 mm) : DG] | A PARIS, | Chez Guillaume Desprez, | ruë Saint Jacques, à Saint Proɾper. || M. DC. LXX. [1670] | Avec Privilege & Approbation.
12o : ã8 e͂4 ĩ8 õ4 ũ8 2ã4 2e͂4 A-2G8/4 2H8 2I2 (–2I2)
229 ff., pp. [80], 1 2-312 307-330 313-334 [20] [= 80, 378]
Contenu
ã1a titre, ã1b bl., ã2a-ũ8a préface, ũ8b-2e͂1b approbations, 2e͂2a-2e͂3a table des titres, 2e͂3b extrait du privilège du Roi, 2e͂4a-b avertissement, A1a-2G3b texte, 2G4a-2I1b table des matières.
Notes sur l’édition
Privilège du 27 décembre 1666, à Étienne Périer, pour cinq ans. Cédé à Guillaume Desprez, marchand libraire.
Achevé d’imprimer le 2 janvier 1670.
Carton pour la page de titre par rapport à l’édition précédente. Chiffre de Guillaume Desprez (2540 mm) gravé au titre.
Exemplaireconsulté: Budapest, Eötvös Loránd Tudományegyetem / Egyetemi Könyvtár [Bibliothèque universitaire] (ELTE) : 020244.
3. Pascal (Blaise), Pensées de M. Pascal sur la religion…, 2de éd., Paris, G. Desprez, 1670, 12o.
PENSE’ES | DE | M. PASCAL | SUR LA RELIGION | ET SUR QUELQUES | AUTRES SUJETS, | Qui ont eʃté trouvées aprés ʃa mort | parmy ʃes papiers. | SECONDE E’DITION. | [chiffre (2540 mm) : DG] | A PARIS, | Chez Guillaume Desprez,
| ruë Saint Jacques, à Saint Proɾper. || M. DC. LXX. [1670] | Avec Privilege & Approbation.
12o : ã8 e͂4 ĩ8 õ4 ũ8 2ã4 2e͂2 A-2G8/4 2H4
222 ff., pp. [76], 1 2-348 [20] [= 76, 368]
Contenu
ã1a titre, ã1b bl., ã2a-ũ7a préface, ũ7b-2ã4b approbations, 2e͂1a-2e͂2a table des titres, 2e͂2b extrait du privilège du Roi, A1a-2F6b texte, 2F7a-2H4b table des matières.
Notes sur l’édition
Privilège du 27 décembre 1666, à Étienne Périer, pour cinq ans. Cédé à Guillaume Desprez, marchand libraire.
Achevé d’imprimer le 2 janvier 1670.
Chiffre de Guillaume Desprez (25 x 40 mm) gravé au titre.
Exemplaireconsulté : Paris, Bibliothèque de Port-Royal (exemplaire non coté).
B. Contrefaçons
1. Pascal (Blaise), Pensées de M. Pascal sur la religion…, Paris, G. Desprez, 1670, 12o (contrefaçon no1).PENSE’ES | DE | M. PASCAL | SVR LA RELIGION | ET SVR QVELQVES |
AVTRES SVIETS, | Qui ont eʃté trouvées aprés ʃa mort | parmy ʃes papiers. | [ornement typographique (2438 mm) : fleur centrale avec deux palmes] | A PARIS, | Chez Gvillavme Desprez, | ruë S. Iacques, à S. Proɾper. || M. DC. LXX. [1670] | Auec Priuilege & Approbation.12o : ã12 e͂12 ĩ12 A-Q12 R6
234 ff., pp. [82], 1-365 [21] [= 82, 386]
Contenu
ã1a titre, ã1b bl., ã2a-ĩ8b préface, ĩ9a-A2a approbations, A2b-A3b table des titres, A4a extrait du privilège du Roi, A4b bl., A5a-b avertissement, A6a-Q8a texte, Q8b bl., Q9a-R6b table des matières.
Notes sur l’édition
Privilège du 27 décembre 1666, à Étienne Périer, pour cinq ans. Cédé à Guillaume Desprez, marchand libraire.
Achevé d’imprimer le 2 janvier 1670.
Exemplaireconsulté : Bibliothèque nationale de France : D-85078.
2. Pascal (Blaise), Pensées de M. Pascal sur la religion…, Paris, G. Desprez, 1670, 12o (contrefaçon no2).PENSE’ES | DE | M. PASCAL | SVR LA RELIGION | ET SVR QVELQVES |
AVTRES SVIETS, | Qui ont eʃté trouvées aprés ʃa mort | parmy ʃes papiers. | [ornement typographique (2438 mm) : fleur centrale avec deux palmes] | A PARIS, | Chez Gvillavme Desprez, | ruë S. Iacques, à S. Proɾper. || M. DC. LXX. [1670] | Avec Privilege & Approbation.12o : ã12 e͂12 ĩ12 A-Q12 R6
234 ff., pp. [82], 1-365 [21] (42 paginée “4”, 97 paginée “67”, 169 paginée “166”) [= 82, 386]
Contenu
ã1a titre, ã1b bl., ã2a-ĩ8b préface, ĩ9a-A2a approbations, A2b-A3b table des titres, A4a extrait du privilège du Roi, A4b bl., A5a-b avertissement, A6a-Q8a texte, Q8b bl., Q9a-R6b table des matières.
Notes sur l’édition
Privilège du 27 décembre 1666, à Étienne Périer, pour cinq ans. Cédé à Guillaume Desprez, marchand libraire.
Achevé d’imprimer le 2 janvier 1670.
Exemplaireconsulté : Bibliothèque nationale de France : D-80466 (Réserve).
3. Pascal (Blaise), Pensées de M. Pascal sur la religion…, Lyon, A. Demen, 1675, 12o.
PENSE’ES | DE MONSIEUR | PASCAL | SVR LA RELIGION | & ɾur quelques
autres | ɾujets, | Qui ont eʃté trouvées aprés ʃa | mort parmy ʃes papiers. | [ornement typographique (2438 mm) : fleur centrale avec deux palmes] | A LYON, | Chez Adam Demen, ruë Merciere, | à la Fortune. || M. DC. LXXV. [1675] | Avec Permiʃʃion.12o : ã12 e͂12 ĩ8 A-Q12 R4
228 ff., pp. [74], 1-364 (264 paginée “164”, 363 paginée “349”) [18] [= 74, 382]
Contenu
ã1a titre, ã1b bl., ã2a-ĩ8b préface, A1a-A3b approbations, A4a-A5a table des titres, A5a permissions, A5b avertissement, A6a-Q7b texte, Q8a-R4b table des matières.
Notes sur l’édition
Permission du 21 juin 1675 à François Larchier (Lyon), pour trois ans. Cédée à Adam Demen. Pas d’achevé d’imprimer.
Exemplaireconsulté : Bibliothèque nationale de France : D-21379.
____________
1 L’exemplaire consulté pour la rédaction de cet article est celui conservé à la Bibliothèque nationale de France (ci-après BnF), sous la cote D-21379.
2 Jean-Dominique Mellot, Élisabeth Queval, Répertoire d’imprimeurs-libraires (vers 1500-vers 1810), nouv. éd., Paris, Bibliothèque nationale de France, 2004, notice no 1601.
3 BnF, manuscrit français 21945, fol. 57r°.
4 [Blaise Pascal], Pensées de M. Pascal…, Lyon, A. Demen, 1675, 12o, f. A5a (non paginé).
5 BnF, manuscrit français 21946, p. 62.
6 Bien que l’expression ne soit pas de la plus grande rigueur bibliographique, par souci de concision, nous nous autorisons à désigner ainsi l’édition portant au titre l’adresse typographique d’Adam Demen et la date de 1675.
7 Voir les notices bibliographiques en fin d’article.
8 Comme le souligne Guy Parguez, il n’est pas rare, après 1650, de voir les usages typographiques lyonnais rejoindre ceux des Parisiens (G. Parguez, « Essai sur l’origine lyonnaise d’éditions clandestines de la fin du XVIIe siècle », dans Nouvelles études lyonnaises, dir. Henri-Jean Martin, Genève, Paris, Droz, 1969, p. 109).
9 Thérèse Goyet, « Les visages de 1670 », dans Les Pensées de Pascal ont trois cents ans, Clermont-Ferrand, G. de Bussac, 1971, pp. 31-78.
10 Voir photographie no 1.
11 Voir photographie no 3.
12 [B. Pascal], Pensées de M. Pascal…, Paris, G. Desprez, 1670, 12o, f. 2e˜4b dans les éditions en 334 p. (1re et 2de éd.).
13 Voir photographie no4.
14 Voir photographie no2.
15 Les fiches bibliographiques suivantes ont été établies selon les principes de bibliographie matérielle énoncés dans l’ouvrage de Fredson Bowers, Principles of bibliographical description [1re éd., Princeton, Princeton University Press, 1949], Winchester, St Paul’s Bibliographies / Newcastle (Del.), Oak Knoll Press, 1994. Par souci d’économie et de lisibilité de chaque notice, nous avons employé le symbole « || » pour désigner un trait horizontal simple en page de titre, qu’il soit pointillé ou non. Ce double trait, bien que peu souvent utilisé dans cette acception, fait partie des symboles admis en bibliographie matérielle. En outre, les voyelles tildées ont été retranscrites sous la forme de voyelles surmontées d’un trait horizontal. Enfin, la description des particularités des exemplaires consultés n’ayant pas d’intérêt pour notre propos, n’a pas été reprise dans les notices.