Pliegos de Bibliofilia
Apartado de Correos 280 – E-28080 Madrid (Espagne), dir. Fermín de los Reyes30. ISSN 1139-5763
Gérard MORISSE
N° 21 (1er trimestre 2003), 80 p.
Avec ce numéro commençait la sixième année de parution d’une revue d’histoire du livre et de bibliophilie fort bien faite. Elle est, à notre connaissance, la seule à paraître actuellement en Espagne31. José Ignacio Cabano Vázquez présente d’abord quatre feuillets imprimés, récemment découverts, d’un incunable disparu, aux caractéristiques très rares, le Misal Compostelano (1495). Verónica Sierra Blas, dans « La guerra en el tintero », invite le lecteur à se pencher sur un aspect inattendu du temps de la guerre civile : les manuels épistolaires édités de 1936 à 1939 à l’usage des soldats. L’auteur est parvenu à retrouver dix-sept de ces manuels, qu’il décrit, donnant même leur prix de vente, et qu’il compare à des lettres réelles. Il arrive que l’on ne parvienne plus à localiser un livre : tel fut, à la Bibliothèque Colombine à Séville, le cas du seul exemplaire d’un ouvrage paru à Barcelone en 1519, la Legatio ad Caesarem Carolum, de Juan Rosembach, récemment retrouvé, dont nous entretient Antonio Segura Morera. Quant à Francisco Javier Lorenzo Pinar, il analyse plusieurs contrats d’impression de livres passés à Salamanque de 1626 à 1650. Le volume se termine enfin par une table des matières des vingt premiers numéros de la revue.
N° 22 (2e trimestre 2003), 77 p.
Víctor Infantes revient sur les Ensayos fotolitográficos (1873), d’un certain Sancho Rayón, fac-similé supposé d’imprimés anciens, qui se révélèrent une tromperie bibliographique. Diego Navarro Bonilla dégage quelle pouvait être la fonction dans la passion amoureuse, et quelles étaient leurs représentations, des billets et autres papiers d’amour du XVIIe siècle qu’il a trouvés dans les archives de l’Inquisition à Saragosse. Ana Isabel Carrasco Manchado fait part de sa découverte de trois ouvrages, de 1487 à 1515, de Pablo de Heredia, Pedro de Alcalá et Juan de Andrés, retrouvés dans une partie, quelque peu négligée, de la collection du célèbre bibliophile Pascual de Gayangos. Les travaux récents sur les charmants albums de poésie romantiques sont présentés par Carlos Miguel Pueyo : ces albums, témoignages intimes, ont encore beaucoup de difficulté à sortir des bibliothèques privées.
N° 23 (3e trimestre 2003), 78 p.
La Bibliothèque de l’Université de Navarre détient deux bulles de 1501 jusqu’ici inconnues, imprimées à Valladolid et à Tolède, concédant l’indulgence plénière à quiconque participerait à la croisade contre les Turcs : José María Torres Pérez procède à leur étude par comparaison avec les trois autres déjà retrouvées par ailleurs. Carolina Sevilla Merino se penche sur les nombreux travaux qui virent le jour sur la bibliographie à Valence de 1881 à 1894. Clive Griffin étudie, et reproduit, une petite messe votive inconnue (la Missa pro conversione gentilium, Séville, 1537), découverte à Vitoria en 2002 dans la couverture d’un autre ouvrage liturgique. Rosa Ma Cid Iglesias et Elena García Bracamonte, enfin, retracent la vie et l’œuvre d’un bibliographe mort en 1958, Vicente Castañeda y Alcover.
N° 24 (4e trimestre 2003), 80 p.
Cristina Álvarez Millán étudie deux lettres adressées en 1841 par Pascual de Gayangos [précité] (1809-1897) à la Real Academia de la Historia au sujet du patrimoine bibliographique espagnol. Suit une longue présentation, par José Luis Gonzalo Sánchez-Molero, de la bibliothèque de Honorato Juan (1507-1566), précepteur des princes et évêque d’Osma, bibliothèque savante, en grec et en latin. Raquel Sánchez García, enfin, retrace l’historique de la publication difficile d’un ouvrage de luxe paru à Madrid en 1901 chez Delgado, les Leyendas de José Zorrilla.
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30 Télécopie : (00.34.) 91.447.97.72. Courriel : ferminreyes@terra.es
31 Faisant partie de ceux qui ont eu le privilège, et la satisfaction, de suivre son évolution depuis le premier numéro, nous félicitons chaleureusement son équipe de direction, nous nous réjouissons qu’elle ait pu surmonter les difficultés de lancement d’une telle publication, et nous formulons pour cette revue tous nos meilleurs souhaits de longévité.