Histoire et civilisation du livre

Éditorial

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Frédéric Barbier (27 août 1952-28 mai 2023), une vie pour l’histoire du livre

Yann SORDET

Histoire et civilisation du livre, revue internationale a été pensée, voulue, et créée par Frédéric Barbier en 2005. Elle reprenait, dans son titre, l’intitulé de la conférence de l’École pratique des hautes études instaurée pour Henri-Jean Martin en 1963, auquel il avait succédé trente ans plus tard ; elle faisait écho également au titre d’une collection ouverte auprès de la librairie Droz en 1966, et qui compte aujourd’hui plus de quarante monographies, études consacrées à la culture de l’imprimé, mais aussi volumes des Catalogues régionaux des incunables des bibliothèques publiques de France. Rassembleur de talents, Frédéric a animé les dix premières années de la revue en dirigeant son comité de rédaction et en l’installant solidement dans le paysage éditorial des sciences humaines. Inscrite dans la dynamique d’une histoire du livre « à la française », ancrée dans une approche sociale et plaçant l’imprimé au cœur de ses spécialités, elle a toutefois, d’emblée, affiché un territoire d’enquêtes largement ouvert, du Moyen Âge à l’époque contemporaine, attentive à l’économie du livre et de ses métiers, à l’histoire des médias et de la communication écrite, à l’investigation bibliographique, aux arts du livre, à l’histoire des bibliothèques, de la lecture et des usages du livre… Le principe même des dossiers thématiques, qui depuis l’origine occupent plus des deux tiers de chaque livraison, témoigne d’un attachement à l’exploration collective, à la confrontation des analyses, à l’intersection des expertises.

Quant au sous-titre – Revue internationale – loin d’être une coquetterie, il rappelait que le « petit monde du livre », pour reprendre la formule d’Henri-Jean Martin (1958) que Frédéric convoquait souvent, opère toujours dans un horizon ouvert. Sa complicité entretenue depuis les années 1980 avec les promoteurs de l’étude des « transferts culturels », notamment allemands et français, renforça son attention pour la migration des textes, des livres et des idées, et pour les transformations réciproques des objets et des espaces qu’ils traversent. Approche qui faisait écho à une passion personnelle pour la géographie, la mobilité, la question des frontières, de leurs déplacements et de leurs résistances dans le temps. Plusieurs dossiers en portent d’éloquents témoignages (Chine-Europe : histoires de livres en 2007, Les langues imprimées en 2008…).

Frédéric n’aura pas vu paraître cette dix-neuvième livraison d’une revue qui lui doit d’être, et qui participe de la dette, immense à son égard, du monde du livre et des bibliothèques. Quatre jours avant ce dernier dimanche de Pentecôte, il quittait Chatou, où il était né, en pressentant qu’il n’y reviendrait pas. La confidence était bouleversante, tant la solidité de son tempérament, une élégante pudeur, la passion continue du travail intellectuel et un sens énergique de l’amitié, nous avaient dissuadé d’envisager le pire, même lorsque nous le devinions guetté par l’épuisement. Il mettait alors la dernière main à un article sur les Tischreden de Luther, étudiant la manière dont les « propos de table » du réformateur sont devenus « théologie imprimée » à la faveur de leurs premières éditions. Cette première publication posthume vient de paraître1. Il avait eu en revanche, quelques semaines auparavant, le plaisir de parcourir le catalogue de l’exposition Imprimer ! L’Europe de Gutenberg, qui lui doit aussi bien son titre que sa postface2.

Après des études secondaires parisiennes (Lycées Buffon et Charlemagne), un passage par les classes préparatoires du Lycée Henri IV, Frédéric Barbier intègre l’École des chartes en 1972. Pierre Léon, qui dans le sillage de Labrousse fut un pionnier de l’histoire économique d’Ancien Régime, dirige son mémoire de maîtrise, soutenu en 1974 (Les imprimeurs strasbourgeois au siècle des Lumières, université Paris IV), que prolonge la thèse qui lui vaut le diplôme d’archiviste-paléographe à sa sortie de l’École en 1976 (Nouvelles recherches sur l’imprimerie strasbourgeoise, sous la direction cette fois de François Furet et Henri-Jean Martin). Une thèse de troisième cycle en 1980 – Le monde du livre à Strasbourg, de la fin de l’Ancien Régime à la chute de l’Alsace française, sous la direction de Daniel Roche, université Paris I –, suivie en 1987 d’une thèse d’État – Livre, économie et société industrielle en Allemagne et en France au xixe siècle, sous la direction de François Caron, université Paris IV – confirment la place privilégiée de Strasbourg, de l’Allemagne et de l’analyse économique dans le vaste périmètre de ses travaux. François Caron (1931-2014), grand historien de l’économie et des techniques, le marqua sans doute durablement, partageant avec lui ses analyses renouvelées des processus de l’innovation, sa passion et sa « science » des chemins de fer, et son crédit accordé aux théories de l’économiste austro-américain Joseph Schumpeter (1883-1950), que Frédéric Barbier appliquera sur le terrain de l’« industrie » éditoriale.

Au sortir des Chartes, c’est le métier de bibliothécaire qu’il embrasse, pleinement conscient de la part scientifique qu’il impose à côté de ses charges techniques et administratives : conservateur de la bibliothèque municipale classée de Valenciennes (1976-1982), il poursuit la recherche dans les voies ouvertes par sa thèse, publie ses découvertes dans les fonds nordiques, instaure un rythme soutenu d’expositions, dont plusieurs avec catalogue : Douze siècles d’art du livre : trésors de la bibliothèque de Valenciennes en 1980, L’image du monde : cartes, atlas et livres de voyage (xve-xviiie siècles) en 1981, ou encore Les débuts du livre imprimé : éditions du xve siècle conservées dans les bibliothèques de la région Nord-Pas-de-Calais, en 1982-1983. Mais l’aiguillon de la recherche était trop fort, et le chantier de la thèse d’État suffisamment prenant pour qu’il franchisse le pas, sans toutefois renier son ancrage à Valenciennes, où il reviendra en 1985 comme organisateur, avec Philippe Guignet, du colloque Livre et lumières dans les Pays bas français de la Contre-Réforme à la Révolution.

Le CNRS lui offrirait désormais la position institutionnelle et l’incomparable liberté que ses talents de chercheur requéraient, en l’affranchissant des charges d’enseignement ou d’administration qui prenaient part dans le quotidien de ses confrères en poste à l’université ou à la tête d’institutions de conservation. Il le rejoint en qualité d’attaché de recherches en 1982, est nommé chargé de recherches en 1985, puis directeur de recherches à partir de 1992, à l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (IHMC). C’est depuis l’IHMC qu’il avait organisé en mai 1987, avec Sabine Juratic et Claude Jolly, le colloque Livre et Révolution qui ouvrait en pionnier tous les travaux que l’imminence du bicentenaire allait consacrer à l’imprimé et à la Révolution.

Il fut pendant les années 1980 l’assistant d’Henri-Jean Martin à l’École des chartes, assurant le cours de bibliographie en complément du cours d’histoire du livre dispensé par le maître3. S’il ne lui succéda finalement pas aux Chartes en 1990, il prit en revanche sa suite à l’École pratique des hautes études en 1993 (IVe section, Sciences historiques et philologiques). Là, dans la continuité de Martin, pendant 25 ans il fait de la conférence « Histoire et civilisation du livre » un creuset, qui articule enseignement et recherche, où se rencontrent doctorants, chercheurs étrangers, bibliothécaires et professionnels du livre, conférenciers invités (Jean-Marc Chatelain, Carla Hesse, Mario Infelise, Wallace Kirsop, Otto Lankhorst, Jean-Dominique Mellot, István Monok, le signataire de ces lignes…), où germent projets d’enquêtes, colloques, expositions, où s’engagent DEA et thèses dont il assurera la direction en privilégiant souvent le principe de cotutelle avec des universités étrangères.

Deux détachements successifs le conduisent, d’abord à Göttingen de 1998 à 2000 au sein de la Mission historique française en Allemagne (MHFA), puis à Villeurbanne de 2000 à 2004 en qualité de professeur des universités à l’ENSSIB. Premier titulaire de la chaire d’histoire du livre dans cette institution, il y consolide une discipline qu’il avait contribué à introduire en 1993 en co-organisant un colloque remarqué réunissant 70 participants sur quatre journées4.

En 2013-2015, il est élu membre du tout jeune Institut d’études avancées de l’université de Strasbourg (USIAS), et dans le même temps rejoint le conseil scientifique de la Bibliothèque nationale universitaire de la ville (2012-2015), à l’invitation de son confrère Albert Poirot, qui a piloté l’ample chantier de rénovation de l’établissement, et le rouvre avec succès en l’inscrivant dans le paysage européen. Journées d’études et séminaire, deux colloques internationaux, plusieurs publications collectives dont un dossier dans notre revue5 et une véritable somme publiée aux éditions des Cendres6, constituent les fruits les plus visibles de l’énergie avec laquelle il conduisit cette mission, qui faisait écho à ses premiers travaux et amplifiait les contributions strasbourgeoises qu’il avait données, dans les années 1980, pour l’Histoire des bibliothèques françaises.

Il renouvelait aussi, dans ce dialogue permanent avec l’institution bibliothécaire, les fondamentaux de sa formation initiale et une expérience valenciennoise jamais oubliée. Des bibliothèques, non pas simples « objets » ou « institutions culturelles », il nourrissait une vision organique et vivante, particulièrement propice à la dynamique exploratoire : elle explique le plaisir et le succès des expositions auxquelles il travailla, au CNAM (Les trois révolutions du livre, 2002-2003), à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (Paris, capitale des livres : le monde du livre et de la presse à Paris, du Moyen Âge au xxe siècle, 2007), à la Mazarine (De l’argile au nuage : une archéologie des catalogues, 2015, et Maudits livres : la réception de Luther & les origines de la Réforme en France, 2018).

On ajoutera qu’il était membre du Comité des travaux historiques et scientifiques depuis 1999, docteur honoris causa des universités hongroises de Szeged (2010) et de Eger (2017), et qu’il présida le jury senior de l’Institut universitaire de France (2010).

La bibliographie laissée par Frédéric Barbier est considérable, qui compte près de 400 articles, et une dizaine de monographies d’importance dont certaines plusieurs fois mises à jour. Deux éditeurs se détachent, pour lesquels il nourrit assurément une certaine fidélité, la librairie Droz à Genève, et la maison Armand Colin à Paris. À parcourir les volumes auxquels il a contribué, on est aussi frappé par la diversité géographique de ses engagements (ils font suite à des interventions présentées partout en France, en Allemagne, Autriche, Brésil, Canada, Chine, Danemark, Espagne, États-Unis, Grande-Bretagne, Hongrie, Israël, Italie, Roumanie, Russie, République tchèque, Turquie…), et par le rôle souvent déterminant qu’il prit dans l’organisation, l’animation et l’éditorialisation de ces chantiers collectifs.

Il est difficile d’en donner un aperçu synthétique, car si certains sujets ont été traités avec une certaine prédilection (Strasbourg dès les années 1970, le développement des librairies allemande et française aux xviiie et xixe siècles, l’essor de la typographie et de son économie à la fin du Moyen-Âge, la Réforme et sa médiatisation imprimée…), l’ampleur des territoires finalement explorés et des périodes étudiées est impressionnante, et, à la vérité, sans équivalent chez les historiens du livre ayant poursuivi dans le sillage d’Henri-Jean Martin ou revendiqué son héritage.

Tentons cependant l’exercice, puisque nous croyons pouvoir, sans doute trop grossièrement, rassembler en quatre ensembles cet imposant corpus.

Une part importante des travaux publiés par Frédéric Barbier a promu une histoire économique de l’édition imprimée, attentive d’une part aux innovations technologiques, d’autre part aux espaces (politiques et marchands) dans lesquels elle se développe. Cette orientation fut servie par des approches monographiques, au premier rang desquelles on citera le volume consacré à la maison Berger-Levrault7. Le livre qu’il a consacré, sur un autre terrain, à la dynastie des Fould8, éclaire indirectement une méthodologie qui met en avant la figure et le rôle de l’entrepreneur, l’importance de l’investissement dans la dynamique de révolution industrielle, les solidarités personnelles et familiales, qui articule anthropologie et histoire économique, tout en restituant la « présence concrète des êtres » (pour reprendre le mot de son directeur de thèse François Caron). On retrouve cette même orientation dans des ouvrages plus synthétiques, au premier chef dans son Europe de Gutenberg9, où, avec autant d’évidence que de brio, il applique à la révolution de l’imprimerie les analyses schumpetériennes de l’innovation industrielle, dans le sillage, justement, de F. Caron.

La pédagogie universitaire constitue un second ensemble de publications, dont la diffusion, les tirages et les rééditions ont de toute évidence étendu son œuvre bien au-delà du monde de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Son Histoire des médias, de Diderot à Internet, écrite en collaboration avec Catherine Bertho Lavenir, a connu trois éditions depuis 199610. Son Histoire du livre a été éditée quatre fois entre 2000 et 202011, et son Histoire des bibliothèques (2013) a été rééditée en 2016 et 202112.

Plusieurs enquêtes monographiques consacrées à un texte ou à une édition précise, qui articulent bibliographie, philologie, économie, arts et usages du livre, peuvent constituer un troisième segment bien identifié. Dans ces travaux – histoires de livres plutôt qu’histoire du livre – il pratiquait l’enquête de détail et de terrain, le « census » (repérage des exemplaires et reconstitution de leurs itinéraires), et se livrait à des analyses bibliographiques suffisamment expertes pour se dispenser, lui-même éloigné des postures et des cuistreries, de revendiquer la casquette de la « bibliographie matérielle ». Le format a été appliqué au Voyage pittoresque de la Grèce du comte de Choiseul-Gouffier (1782), à la Nef des fous de Sébastien Brant (1494), plus récemment aux Mémoires de Sully (1639-1640)13.

Enfin devons-nous évoquer la part consacrée, dans son œuvre, aux « instruments de travail » : il a jeté les bases du catalogue régional des incunables de l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais, qui reste à paraître ; il a établi les fondements des dictionnaires prosopographiques des gens du livre au xviiie siècle, dressant celui du Nord (2002), contribuant à celui de Paris, impulsant celui de Lyon en mobilisant pour ce chantier la communauté de l’ENSSIB et les forces des conservateurs stagiaires amenés à y séjourner14.

Amour de l’écriture et passion énergique pour la recherche, les formules paraitront éculées mais je n’en vois pas de plus exactes pour qualifier la curiosité alerte de Frédéric Barbier, la plume ou le clavier toujours à portée de main. Elle a aussi trouvé réalisation dans de très nombreux comptes rendus critiques (publiés parfois sous un pseudonyme qu’il conviendra d’injecter dans sa notice d’autorité pour pouvoir mettre à jour sa bibliographie définitive) et dans les billets (près de 900 en dix ans) du blog Histoire du livre qu’il avait inauguré en 2010, et dont la plupart, plus que notes d’information, ont le format de véritables articles.

Quel maître fut-il ? Sans doute a-t-il, en tant qu’enseignant, directeur de thèse, membre et président de jury, rapporteur, conseiller scientifique, éditeur, rédacteur en chef…, occupé pendant plus de trente ans une position sans égale en France, au plan pédagogique et scientifique, sur le terrain de l’histoire du livre. Mais l’ambition de faire école, l’encadrement directif, la tutelle sourcilleuse étaient bien éloignés d’un tempérament préférant la suggestion à l’orientation, et d’une autorité d’autant plus naturelle qu’elle était fondée sur la liberté et la bienveillance. Ce qui ne le dispensait pas, au nom même de l’amitié ou de l’exigence intellectuelle, d’être parfois dur, manipulant sans ménagement une irrésistible et cuisante ironie.

Frédéric « embarquait », sachant convaincre, avec quelques sourires laissant pressentir le plaisir et l’aventure à venir, de la nécessité d’organiser un séminaire, un colloque, un voyage à travers les bibliothèques d’Italie Centrale, de Transylvanie, d’Amérique du Sud, d’Alsace… Et le dossier se montait, l’effectif embarqué croissait, les financements étaient trouvés… Combien d’anecdotes improbables, de fous rires formidables, de découvertes stupéfiantes et de moments de grâce ont-ils émaillé ces pérégrinations collectives ou les traditionnelles séances foraines du séminaire de l’EPHE ! Nul besoin d’exposer ces souvenirs qui maintiennent vivante la présence de Frédéric dans la mémoire de ses compagnons de voyage.

Il fut fidèle dans ses passions – y compris pour les chemins de fer, et pour les opéras de Wagner (et de Weber) –, dans ses amitiés (notamment à celles de l’École des chartes, de la rue d’Ulm, de Rome, Erlangen, Madrid, Sao Paulo ou Budapest).

Homme des grands horizons, des aventures géographiques, il n’en aima pas moins la Touraine, « sa » Touraine, où les rives de l’Indrois ont accueilli une partie des livres qu’il localisait, lorsqu’il les citait, par un énigmatique « ex bibliotheca Quelleriana ». À Chatou, dans l’Ouest parisien, où il était né il y a presque soixante-et-onze ans, il a consacré quelques discrètes enquêtes historiques, d’une remarquable précision, s’intéressant au développement de cette boucle du Val de Seine, à l’île qu’on dit aujourd’hui « des impressionnistes », au commerce du bois, à la notoriété des aubergistes, à l’arrivée des canoteurs et des peintres, à l’implantation aussi des Barbier, une famille repérée en Île-de-France depuis la fin du xviie siècle, liée à l’économie des forêts et à l’administration du duché-pairie de Bourbon-Penthièvre. Frédéric a sans doute quitté Chatou, quelques jours avant le 28 mai dernier. Mais son cœur s’y trouve encore, comme dans nos bibliothèques, entre les pages qui suivent et entre celles qui suivront.

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1 F. Barbier, « Les Tischreden (Propos de table) de Luther : quelques remarques d’histoire du livre (1566-1575) », Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, LXXXV/2, 2023, p. 241-268.

2 « La Renaissance, critique de l’imprimerie », dans Imprimer ! L’Europe de Gutenberg, 1450-1520 [exposition, Paris, BnF, 12 avril-16 juillet 2023], dir. Nathalie Coilly et Caroline Vrand, Paris, BnF, 2023, p. 221-226.

3 Il publia dans ce cadre une Bibliographie de l’histoire de France, Paris, Masson, 1987, 283 p.

4 Libraires et négoce en Europe, années 1510-années 1830, 20-23 octobre 1993, actes publiés sous le titre L’Europe et le livre : réseaux et pratiques du négoce de librairie, xvie-xixe siècles, [Paris], Klincksieck, 1996, 655 p.-XVI p. de pl.

5 Strasbourg, le livre et l’Europe, xve-xxie siècle, dossier publié sous la dir. de F. Barbier, HCL, 2015, p. 1-224.

6 Bibliothèques Strasbourg : origines – xxie siècle, dir. F. Barbier, Paris, Éditions des Cendres, 2015, 444 p.

7 Trois cents ans de librairie et d’imprimerie : Berger-Levrault, 1676-1830, Genève, Droz, 1979, 529 p.

8 Finance et politique : la dynastie des Fould, xviie-xxe s., Paris, Armand Colin, 1991, 364 p.

9 L’Europe de Gutenberg. Le livre et l’invention de la modernité occidentale (xiiie-xvie siècle), Paris, Librairie Belin, 2006, 364 p. Traductions à ce jour publiées en hongrois, anglais, portugais (brésilien) et russe.

10 F. Barbier & C. Bertho Lavenir, Histoire des médias, de Diderot à Internet, Paris, Armand Colin, 1996, 351 p. 2e éd. en 2000, 3e éd. en 2003. Trad. à ce jour publiées en espagnol, grec moderne, turc, italien, hongrois et chinois.

11 Paris, Armand Colin, 2000, 2e éd. en 2006, réimpr. en 2009, 3e éd. en 2012, 4e éd. en 2020. Trad. à ce jour publiées en grec moderne, espagnol, italien, chinois, portugais (brésilien), hongrois et serbe.

12 Histoire des bibliothèques : d’Alexandrie aux bibliothèques numériques, Malakoff, Armand Colin, 2021, 303 p.

13 Le Rêve grec de monsieur de Choiseul. Les voyages d’un Européen des Lumières, Paris, Armand Colin, 2010, 302 p. – Histoire d’un livre : la Nef des fous de Sébastien Brant, préface de Michel Espagne, postface de István Monok, Paris, Éditions des Cendres, 2018, 239 p. – À propos des Mémoires de Sully, Chatou, [l’auteur], 2022, 16 p.

14 Lumières du Nord : imprimeurs, libraires et « gens du livre » dans le Nord au xviiie siècle (1701-1789) : dictionnaire prosopographique, avec la collab. de Sabine Juratic et de Michel Vangheluwe, Genève, Droz, 2002, 528-[16] p. – Dictionnaire des imprimeurs, libraires et gens du livre à Paris, 1701-1789. A-C [avec Sabine Juratic et Annick Mellerio], ibid., 2007, IX-688 p.