Book Title

Éditeurs et édition au XIXe siècle : un nouveau souffle historiographique ?

Jean-Dominique MELLOT

Conservateur général à la Bibliothèque nationale de France, chef du service de l’Inventaire rétrospectif des fonds imprimés (direction des Collections)

Jean-Charles GESLOT

Maître de conférences en Histoire contemporaine, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines

Si les travaux fondateurs de l’histoire du livre et de l’édition, à partir de 1958, ont porté principalement sur les premiers siècles du livre imprimé, cette jeune discipline a connu dès les années 1980, tout particulièrement en France, un véritable « moment xixe siècle ». Avec le tome III (significativement intitulé Le Temps des éditeurs) de l’Histoire de l’édition française, en 19851, les ouvrages pionniers de Frédéric Barbier2, de Jean-Yves Mollier3, de Nicole Felkay4 (1928-2002) et, entre autres, la création de l’IMEC (Institut Mémoires de l’édition contemporaine) en 1988, de nouveaux questionnements surgissaient, en même temps qu’étaient mises au jour ou explorées à frais nouveaux de vastes ressources archivistiques5. On vivait alors le moment de redécouverte d’un monde que l’on croyait connaître, celui des grandes maisons d’édition qui avaient marqué notre paysage culturel en traversant les deux derniers siècles, avec leur lot de « révolutions » politiques et industrielles. C’était aussi le point de départ d’enseignements spécifiques – dès les années 1990 autour du Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines (CHCSC) de l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, avec J.-Y. Mollier, ainsi qu’à l’École nationale des chartes, avec Élisabeth Parinet –, de nombreux travaux universitaires et de défrichements qui depuis n’ont cessé d’enrichir notre capital historiographique. Si l’histoire de l’édition s’ancrait presque naturellement à une histoire culturelle en voie de maturation, une solide trame d’histoire sociale et économique se dégageait également, tandis que des synthèses provisoires apparaissaient6, que des monographies d’éditeurs connus (Charpentier, Flammarion, Fayard, Hachette, Lévy…) ou moins connus venaient baliser pièce par pièce un paysage éditorial, et que l’étude de l’encadrement administratif levait le voile sur le fonctionnement et les enjeux de la « Librairie » en un siècle d’instabilité politique caractérisée. Au même rythme que ces progrès s’accomplissaient, on mesurait de mieux en mieux aussi tout le savoir qui nous manquait encore, tout le foisonnement de sources, de faits, de mouvements, de figures qu’il nous faudrait maîtriser pour appréhender ce siècle-clé qui avait vu s’individualiser la profession d’éditeur, le tout en se gardant des idées reçues et poncifs qu’il avait lui-même contribué à forger. Rien de tel pour stimuler la recherche.

Une dynamique s’est ainsi enclenchée qui, depuis, a promu le xixe, ce siècle du « livre pour tous », en champ privilégié de la recherche historique. Le « moment xixe siècle » s’est propagé à l’étranger, suscitant d’ambitieuses entreprises d’histoire de l’édition conçues sur un plan national. Notre regard dans le même temps s’est internationalisé. On a franchi un cap avec le colloque L’Europe et le livre. Réseaux et pratiques du négoce de librairie, xvie-xixe siècle, en 19937, les travaux de F. Barbier sur l’Allemagne puis l’Europe centrale et orientale8, et une connexion de plus en plus étroite avec l’histoire de l’édition au Canada et en Amérique latine. De façon concomitante, dans le sillage du colloque Le Commerce de la librairie en France au xixe siècle9, la recherche a été invitée à sortir du Paris-centrisme, classique dans l’historiographie française, et à s’intéresser aux interactions entre l’indéniable centralisation éditoriale permise par la révolution industrielle et capitalistique, la densification du réseau de la librairie et les progrès de la scolarisation. De ce point de vue, la thèse soutenue en 2001 par Patricia Sorel, qui a abouti à la publication de La Révolution du livre et de la presse en Bretagne (1780-1830)10 puis celle de Vanessa Alberti sur L’Imprimerie en Corse des origines à 1914 en 200811 ont montré, au prix d’un effort exemplaire, la voie d’un élargissement de nos sources et de nos perspectives. La publication des correspondances d’éditeurs offrait en ce domaine à la recherche des possibilités nouvelles12. Parallèlement, les impressionnants dépouillements réalisés par Roméo Arbour (1919-2005) pour son Dictionnaire des femmes libraires en France jusqu’en 187013 et le travail accompli aux Archives nationales, au sein de la section du xixe siècle, par Odile Krakovitch14 et Patrick Laharie15 (1952-2006) sur la sous-série F18 livraient à la communauté scientifique les clefs d’un gisement de ressources encore sous-exploitées et pourtant essentielles à l’étude de l’ensemble des métiers du livre français. À la faveur d’une collaboration nouée entre la section du xixe siècle des Archives nationales et le service de l’Inventaire rétrospectif de la Bibliothèque nationale de France, au début des années 2000, les éditions successives du Répertoire d’imprimeurs/libraires xvie-xviiie siècle de la BnF (dont les notices devenaient alors accessibles en ligne) bénéficiaient désormais des données issues de l’enregistrement des brevets de libraires et d’imprimeurs et s’ouvraient massivement au xixe siècle – au point d’y consacrer 25 % de ses quelque 10 250 entrées dans la dernière livraison de 201916. Si l’on ajoute à ce panorama les dizaines de notices dévolues aux éditeurs, maisons d’édition, phénomènes, pratiques et mouvements caractéristiques de la librairie du xixe siècle dans le monumental Dictionnaire encyclopédique du livre (Paris, éd. du Cercle de la Librairie, 2002-2011, 3 vol.), sans oublier la part essentielle qu’occupe ce siècle dans l’Histoire de la librairie17, on conviendra qu’une forme de maturité était atteinte.

Cependant, les acquis, pour solides qu’ils fussent, invitaient à une exigence nouvelle, y compris vis-à-vis de ceux que l’on croyait connaître et savoir identifier, ces éditeurs et éditrices dont les noms et adresses figuraient au titre des centaines de milliers d’ouvrages parus au cours du siècle. L’édition au xixe ne s’est pas réduite en effet à un microcosme de la réussite, à quelques maisons parisiennes illustres ayant réussi à se pérenniser. Plus les recherches s’approfondissaient, plus on mettait au jour, au second plan de l’incontestable dynamique de « l’argent et des lettres », un fourmillement d’acteurs plus discrets ayant tenté leur chance sur ce créneau réputé porteur et dont beaucoup avaient en fait vivoté, bifurqué ou même dramatiquement échoué. En somme, on avait affaire à un monde très balzacien dont la toile de fond ressemblait généralement davantage à Illusions perdues qu’aux success stories de self-made men.

Il était donc impératif de pouvoir rendre au tableau d’ensemble sa profondeur de champ. Or restituer l’ampleur de la « population » concernée par l’édition et en embrasser, en même temps, les parcours singuliers parfois difficiles représentait encore un défi insurmontable il y a une quinzaine d’années. Pour parvenir à relever pareil défi, trois grands chantiers au moins devaient être entrepris :

1. Le premier consistait en une exploitation poussée, étendue à toute la France, de l’enregistrement des brevets et des éventuels dossiers de brevet conservés dans la fameuse sous-série F18 des Archives nationales ainsi que dans son équivalent au sein des dépôts d’archives départementales.

2. Comme l’obtention d’un brevet de libraire ou d’imprimeur n’impliquait nullement le développement d’une activité éditoriale et que, a contrario, bien des éditeurs du xixe siècle, et non des moindres, avaient œuvré sans être titulaires d’un brevet, il était également nécessaire de disposer d’un état aussi fiable que possible de la production conservée. Cela passait obligatoirement par l’interrogation des « données éditoriales » des grands catalogues en ligne de bibliothèques (BnF Catalogue général et CCFr principalement), encore en phase de développement et de perfectionnement au début du xxie siècle. À partir de là, pour s’y retrouver dans le pullulement des noms et des raisons sociales apparaissant aux titres et aux achevés d’imprimer, il fallait aussi pouvoir compter sur des notices d’autorité identifiant et situant les éditeurs en présence – notices encore peu nombreuses il y a 15 ou 20 ans.

3. Par ailleurs, une fois ce paysage éditorial esquissé, comment se faire une idée des destinées professionnelles de tout ou partie des entreprises recensées ? Celles qui avaient réussi à réaliser dans la durée l’heureuse alliance de l’argent et des lettres avaient laissé bien des traces de leurs succès ; elles peuplaient de portraits et de notices plus ou moins fournies l’Histoire de l’édition française, le Dictionnaire encyclopédique du livre, l’Histoire de la librairie et bien souvent aussi les encyclopédies et dictionnaires biographiques généralistes. En revanche la cohorte de toutes les autres maisons, obscures, éphémères, voire faméliques, celles qui n’avaient laissé ni grande réalisation, ni nom, ni fortune à transmettre, comment les saisir autrement que par l’énumération de quelques titres publiés ou d’épisodiques passes d’armes avec la police et la justice ? L’exploitation des dossiers de faillite, déjà mise en œuvre pour la fin du xviiie siècle, s’offrait à cet égard comme une voie prometteuse, permettant de saisir les vicissitudes des uns et des autres mais aussi de dégager les habitus du groupe socioprofessionnel concerné par l’édition.

Or, sur ces trois ensembles de desiderata (exploitation du fonds des brevets, collecte bibliographique et enquête sur les trajectoires professionnelles), force est de reconnaître que des progrès considérables ont pu être réalisés au cours de la dernière décennie. Les zones d’ombre ont sensiblement reculé dans ce laps de temps, tant en ce qui concerne le dépouillement des archives de la direction de la Librairie – avec en particulier le Dictionnaire des imprimeurs lithographes du xixe siècle18 – qu’en matière de signalement des éditions et de notices d’autorité intéressant le xixe siècle au sein de BnF Catalogue général. De plus, à la faveur de deux thèses soutenues à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), celles de Viera Rebolledo-Dhuin (La Librairie et le crédit. Réseaux et métiers du livre à Paris (1830-1870), 201119) et de Marie-Claire Boscq (La Librairie parisienne sous surveillance, 201320), l’approche des trajectoires éditoriales, nourrie de dépouillements massifs, a livré des résultats remarquables qui ont remodelé notre perception du « temps des éditeurs ».

Restait à partager ces acquis récents et à mettre en synergie les foyers de recherche en présence pour travailler à de nouvelles avancées. À partir de 2014, le projet quinquennal DEF19 (Dictionnaire des éditeurs français du xixe siècle), subventionné par l’ANR (Agence nationale pour la recherche), a incontestablement joué ce rôle fédérateur et moteur. En réunissant autour de Jean-Charles Geslot et de l’UVSQ trois autres acteurs « historiques » du domaine – la BnF, le pôle Métiers du livre de l’université Paris-Nanterre et les Archives nationales –, ainsi que V. Rebolledo-Dhuin et M.-C. Boscq, ci-dessus mentionnées, il a permis de mettre en commun des moyens et des compétences peu interconnectés jusqu’ici et de franchir un nouveau cap. Depuis 2014, grâce à la mobilisation collective autour de DEF19, des résultats jusque-là inespérés ont été atteints qui nous autorisent aujourd’hui à parler d’un décisif nouveau « moment xixe siècle ». Une base de données DEF19, riche de près de 8 000 entrées, a été lancée en 2017 pour couvrir la période 1800-191421. Trois colloques internationaux se sont tenus en 2015, 2017 et 2019 qui ont renouvelé les approches et permis rencontres et échanges. Un ouvrage collectif, le Dictionnaire des éditeurs français du xixe siècle (1800-1870), comportant environ 3 000 notices, paraîtra aux éditions de la BnF en 2023, qui présentera un « état de l’art » substantiellement enrichi par rapport aux entrées de la base DEF19 et permettra à terme d’actualiser cette dernière. Outre la masse de connaissances précises qu’elle a fait émerger sur le monde des éditeurs, l’entreprise DEF19 a eu le grand mérite d’associer des spécialistes confirmé(e)s et de jeunes historien(ne)s en une dynamique collaborative qui promet de se prolonger durablement en élargissant nos territoires de recherche.

Le dossier ici réuni porte en quelque sorte témoignage pour la vigueur de cette dynamique – incarnée dans le projet DEF19 sans s’y limiter – et la fécondité des études menées sur l’édition et les éditeurs au xixe siècle. Une vingtaine de chercheurs, de générations et d’horizons différents, ont en effet accepté de nous livrer le fruit de travaux récents en ce domaine. Leurs contributions s’articulent autour de trois thématiques qui s’imposent plus particulièrement à l’actualité des recherches en matière d’histoire de l’édition au xixe siècle.

La première de ces thématiques, « Recensement et identification des gens du livre », resitue, tant en France qu’au-delà (Allemagne, Suisse, Brésil, Australie et Océanie), les efforts déployés, les outils forgés et les résultats obtenus pour appréhender de façon plus précise le monde mouvant des gens du livre. Discerner, dans un ensemble si divers – où la majorité des carrières sont marquées par la précarité et où les effectifs du salariat se multiplient –, ceux et celles qui ont donné corps à la profession émergente d’éditeur est un défi en soi. Tenter d’y apporter des réponses c’est aussi, chemin faisant, éclairer la façon dont s’est construite cette profession, en gestation tout le siècle durant, à des degrés divers suivant les lieux et les spécialités. Dans le cas français, le régime du brevet (1810-1870) puis de la déclaration (1870-1881) – survivance du contrôle des corporations du livre d’Ancien Régime –, qui a fourni un incomparable arsenal d’identification, a aussi, comme paradoxalement, rendu plus délicat ce discernement, en mêlant sous un même régime libraires détaillants, propriétaires de cabinets de lecture, libraires-éditeurs, etc. Les différentes contributions vérifient en l’occurrence combien l’exploitation des archives, en histoire de l’édition, doit rester inséparable d’une approche serrée de la production éditoriale elle-même, de ses évolutions et des objets qu’elle a mis sur le marché.

Sous l’intitulé « Édition et territoires » est posée une deuxième problématique-clé qui, mise à l’ordre du jour dès la décennie 1990, on l’a évoqué plus haut, avec Le Commerce de la librairie en France au xixe siècle (1997), a suscité ces dernières années un nombre croissant de recherches. Envisageant des géographies couvertes par des études récentes, tant en région (Bretagne, Corse, Chartres, Saumur) qu’à l’étranger (Rio de Janeiro, Madrid), les auteur(e)s apportent de précieuses lumières sur la part qu’ont prise les « périphéries » à la marche de l’édition française – et sur la définition même de ce qu’on entend par édition au xixe siècle. Entre concentration de l’initiative éditoriale, essor des productions d’intérêt local, stratégies de circulations, concurrences, économies d’échelle et délocalisations productives, se dégagent les nouvelles logiques spatio-économiques, en apparence contradictoires, qui sont à l’œuvre au cours du xixe siècle.

Autour d’une autre problématique majeure, celle des « Spécialités éditoriales », sont regroupées des contributions qui interrogent le phénomène de la spécialisation, ses liens avec l’innovation de produit et sa portée au xixe siècle, sur des créneaux et dans des contextes très divers : l’édition militaire en province et à Paris, l’édition politiquement engagée sous la Restauration, l’édition littéraire à l’âge romantique, l’édition de chansons sous le Second Empire, le fonctionnement d’une entreprise lithographique entre Alsace et Paris et le paysage de l’édition musicale en France au long du siècle. Dans chacun de ces cas, la spécialisation, à travers la constitution de collections et de catalogues distinctifs, a été une clef de la notoriété entrepreneuriale et de la fidélisation d’un public. Sans toutefois garantir dans la durée le succès d’une telle option, que la volatilité des modes et des goûts, le poids d’investissements trop lourds et l’émergence de concurrents sur un même créneau se sont souvent chargés de compromettre.

____________

1 Henri-Jean Martin et Roger Chartier (dir.), en collaboration avec Jean-Pierre Vivet, Histoire de l’édition française. Tome III : Le temps des éditeurs. Du Romantisme à la Belle Époque, Paris, Promodis, 1985. Dans ce volume, voir en particulier la contribution centrale d’Henri-Jean et Odile Martin, « Le monde des éditeurs », p. 158-215, et celles de Frédéric Barbier sur « Les imprimeurs » (p. 68-89), « Libraires et colporteurs » (p. 228-259) et « Les marchés étrangers de la librairie française » (p. 268-281).

2 F. Barbier, Trois cents ans de librairie et d’imprimerie : Berger-Levrault, 1676-1830, Genève, Droz, 1979.

3 Jean-Yves Mollier, Michel et Calmann Lévy ou la Naissance de l’édition moderne, Paris, Calmann-Lévy, 1984 et, du même, L’Argent et les lettres : histoire du capitalisme d’édition, 1880-1920, Paris, Fayard, 1988.

4 Nicole Felkay, Balzac et ses éditeurs, 1822-1837 : essai sur la librairie romantique, Paris, Promodis – éd. du Cercle de la Librairie, 1987.

5 On ne saurait oublier dans ce contexte le travail pionnier de François Lesure et Anik Devriès sur l’édition musicale, dans lequel le xixe siècle prenait déjà une part primordiale : Anik Devriès, François Lesure, Dictionnaire des éditeurs de musique français. Volume I : des origines à environ 1820. Volume II : de 1820 à 1914, Genève, Minkoff, 1979-1988, 3 vol.

6 Voir notamment Pascal Durand, Anthony Glinoer, Naissance de l’éditeur : l’édition à l’âge romantique, Paris-Bruxelles, Les Impressions nouvelles, 2005.

7 Actes publiés en 1996 (Paris, Klincksieck).

8 F. Barbier, L’Empire du livre : le livre imprimé et la construction de l’Allemagne contemporaine, 1815-1914, Paris, éd. du Cerf, 1995.

9 J.-Y. Mollier (dir.), Le Commerce de la librairie en France au xixe siècle, 1789-1914, Paris, IMEC éditions – éd. de la Maison des sciences de l’Homme, 1997 (colloque tenu en novembre 1996 à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines).

10 Patricia Sorel, La Révolution du livre et de la presse en Bretagne (1780-1830), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2004.

11 Vanessa Alberti, L’Imprimerie en Corse des origines à 1914. Aspects idéologiques, économiques et culturels, Ajaccio, Albiana, 2009.

12 Notamment : Olivier Dumas, Piero Gondolo della Riva, Volker Dehs (éd.), Correspondance inédite de Jules Verne et de Pierre-Jules Hetzel, Genève, Slatkine ; [Paris, Honoré Champion], 1999-2002, 3 vol.

13 Roméo Arbour, Dictionnaire des femmes libraires en France (1470-1870), Genève, Droz, 2003 (4 692 entrées pour la seule période 1800-1870, 6 424 en tout).

14 Voir en particulier Odile Krakovitch, avec la collaboration de Jean-Dominique Mellot et d’Élisabeth Queval, Les Imprimeurs parisiens sous Napoléon Ier. Édition critique de l’enquête de décembre 1810…, Paris, Paris musées, 2008.

15 Notamment Patrick Laharie, Liste générale des brevetés de l’Imprimerie et de la Librairie. Ier Empire et Restauration… d’après l’enregistrement des brevets en *F18(I)/14, 15, 16, 18, 22 et 24, Paris, Centre historique des Archives nationales, 2003, 2 vol.

16 Jean-Dominique Mellot, Élisabeth Queval, Nathalie Aguirre, Cécile Bellon, Wojciech Kolecki, Antoine Monaque et collab., Répertoire d’imprimeurs/libraires (vers 1470 – vers 1830). Nouvelle édition mise à jour et augmentée (10 256 notices), Paris, BnF éditions, 2019.

17 Patricia Sorel et Frédérique Leblanc (dir.), avec la collaboration de Jean-François Loisy, Histoire de la librairie française, Paris, éd. du Cercle de la Librairie, 2008.

18 Le Dictionnaire des imprimeurs lithographes du xixe siècle a été élaboré et mis en ligne en 2014 par Corinne Bouquin et Élisabeth Parinet sur le site de l’École nationale des chartes. L’actualisation de ce corpus de quelque 5 000 noms est assurée par É. Parinet depuis 2016.

19 Thèse remaniée publiée sous le titre Du livre à la finance : crédit et discrédit de la librairie parisienne au xixe siècle, Aubervilliers, éd. du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2019.

20 Thèse remaniée publiée sous le titre Imprimeurs et libraires parisiens sous surveillance, 1811-1848, Paris, Classiques Garnier, 2018.

21 Voir à ce propos Jean-Charles Geslot et Viera Rebolledo-Dhuin, « Du livre imprimé au Web sémantique : le projet de Dictionnaire des éditeurs français du xixe siècle », Humanités numériques [en ligne], 2, 2020, mis en ligne le 1er juin 2020 ; DOI: https://doi.org/10.4000/revuehn.426.