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Introduction

Marie JACOB

Maître de conférences en histoire de l’art médiéval, Université Rennes 2

Ce dossier a été principalement nourri par le colloque international qui s’est tenu à l’université Rennes 2 les 18 et 19 mai 2017, dans le prolongement de l’exposition Trésors enluminés de Normandie. Une (re)découverte1. Cette exposition, dirigée par Nicolas Hatot et issue du programme « Corpus des manuscrits enluminés du Moyen Âge et de la Renaissance conservés dans les musées de France » lancé en 2005 par l’Institut National d’Histoire de l’Art en collaboration avec l’Institut de Recherches et d’Histoire des Textes2, avait pour but de présenter au public les manuscrits et fragments de manuscrits enluminés entrés pour l’essentiel dans les musées de Normandie au cours du xixe siècle grâce aux dons et aux legs de bibliophiles et d’amateurs d’art normands.

Les collections des musées normands ne furent pas les seules à s’enrichir de ce type d’artefacts au xixe siècle. Ce fut le cas de la plupart des musées de France qui témoignaient ainsi de l’engouement de toute une époque pour cette forme artistique emblématique du Moyen Âge3. Car le regain d’intérêt pour l’enluminure médiévale est à inscrire dans le vaste mouvement de « retour au Moyen Âge » qui gagna presque toute l’Europe au cours du xixe siècle, animé par les recherches d’identités nationales. Moins connu que la réhabilitation de l’architecture gothique ou la redécouverte des tableaux des Primitifs, il toucha pourtant tous les domaines de la vie culturelle européenne, le marché de l’art bien sûr mais aussi les milieux savants, les entreprises éditoriales et la création artistique.

Si ce phénomène est aujourd’hui bien identifié en Angleterre et en Belgique, les recherches spécifiques sur la France demeurent peu nombreuses au regard de la richesse du patrimoine conservé. Quelques jalons avaient pourtant été posés dès 1972 par le bibliophile anglais Alan Noel Latimer Munby dans son ouvrage Connoisseurs and Medieval Miniatures 1750-18504. Ce livre pionnier, centré principalement sur l’Angleterre, ne suscita cependant guère d’émules sur le domaine français avant les années 2000. C’est l’ouvrage collectif Manuscript illumination in the Modern Age : Recovery and Reconstruction, publié en 2001 par Sandra Hindman Michael Camille, Nina Rowe et Rowan Watson à l’occasion d’une exposition au Mary and Leigh Block Museum of Art de la Northwestern University, qui constitua un véritable tournant historiographique5. Les auteurs y dressaient une première synthèse d’envergure sur la question en Europe et aux États-Unis, en abordant successivement les travaux fondateurs des antiquaires du xviie et du xviiie siècles, le marché de l’art, le goût pour les miniatures découpées au xixe siècle et les éditions de fac-similés, avec une attention particulière portée aux exemples français.

La même année, l’université catholique de Louvain lançait un vaste projet de recherche pluridisciplinaire sur la production belge de miniatures et de manuscrits aux xixe et xxe siècles qui aboutit à une publication remarquable éditée par Thomas Coomans et Jan de Maeyer dans laquelle Isabelle Saint-Martin offrait un essai passionnant sur l’enluminure néo-médiévale en France6. Un an auparavant Laura Morowitz avait consacré un long article aux revues pratiques d’enluminure destinées aux jeunes filles de bonnes familles, comme L’Enlumineur, devenu en 1893 l’organe de la Société des miniaturistes et enlumineurs de France, et dont la couverture précisait bien le public visé : une femme, en costume médiéval, un lévrier à ses pieds, prenait place dans un décor d’inspiration gothique7.

Deux ans après, en 2009, un nouveau programme collectif de recherche était inauguré, cette fois en Italie, sur la redécouverte du patrimoine artistique médiéval en France et en Italie au xviiie et au début du xixe siècle, à travers l’étude de trois personnalités qui posèrent les premiers jalons d’une histoire de l’enluminure : l’abbé Jean-Joseph Rive (1730-1791), Jean-Baptiste Seroux d’Agincourt (1730-1814) et Aubin-Louis Millin de Grandmaison (1759-1818). Ce programme a récemment abouti, donnant lieu à de solides publications, riches en découvertes, sur lesquelles nous reviendrons plus loin8. La documentation iconographique rassemblée par François-Roger de Gaignières au xviie siècle à partir notamment des manuscrits enluminés fait l’objet de toute l’attention d’Anne Ritz-Guilbert qui dirige depuis 2014 le programme « Collecta, Archives numériques de la collection Gaignières (1642-1715) »9.

Si la recherche sur les travaux d’érudition français du xviie et du xviiie siècle consacrés à l’enluminure médiévale est désormais bien avancée, celle sur les écrits du xixe siècle reste presque entièrement à faire. Il en est de même sur les collectionneurs d’enluminures en France. Les récentes expositions de manuscrits à peintures conservés dans les musées de France, celle des enluminures du musée du Louvre en 2011, les expositions de Lille, Angers et Toulouse en 2013 et celle de Rouen en 2016-2017, ont permis de faire émerger des personnalités fortes qui mériteraient d’être étudiées plus en profondeur. C’est le cas du marquis Joseph Léonard de Castellane-Esparron (1761-1846) qui offrit en 1834 à la toute jeune Société archéologique du Midi de la France d’étonnants montages de fragments enluminés du xvie siècle provenant de manuscrits de Philippe de Lévis10. Souvent mentionné, mais peu étudié, le comte Horace de Viel-Castel (1802-1864), conservateur de 1852 à 1863 du musée des Souverains conçu au cœur du Louvre, avait fait don en 1854 de plusieurs feuillets enluminés du Moyen Âge et de la Renaissance parmi lesquels une très belle Annonciation siennoise peinte vers 1345 par le Maître de Sant’Eugenio11. On citera enfin le sulfureux industriel de Fécamp, Alexandre Le Grand, qui avait fait fortune au début des années 1860 dans la commercialisation d’une nouvelle liqueur, « La Bénédictine », dont il prétendait avoir trouvé la recette dans un manuscrit du xvie siècle de l’abbaye de Fécamp. Pour rendre un peu plus de réalité à ce mythe, il avait créé en 1872 un musée, sur les lieux de la distillerie, consacré au monde de l’abbaye et rassemblant plusieurs centaines d’objets du Moyen Âge et de la Renaissance, parmi lesquels 16 manuscrits et imprimés à peintures des xve et xvie siècles exposés à partir de 1895 dans la fabuleuse « salle gothique » du musée inventé par l’architecte Camille Albert12.

Par conséquent, si la question du regain d’intérêt pour l’enluminure médiévale en France au xixe siècle, n’était pas complètement inédite, elle apparaissait très dispersée et présentait encore de nombreux points d’ombre qui méritaient d’être investis par les chercheurs. D’où l’idée d’un colloque qui offrirait une première réflexion globale sur le sujet pour mieux appréhender la complexité des enjeux de ce « xixe siècle en lumière » et susciter peut-être de futures recherches. Dix-neuf chercheuses et chercheurs, spécialistes du Moyen Âge et du xixe siècle, étaient venus de France, d’Italie et d’Angleterre, présenter leurs travaux. Le dossier rassemble quinze de ces contributions, auxquelles ont été ajoutés deux études inédites d’Angéline Rais et de Laura Cleaver.

L’engouement de la France du xixe du siècle pour l’enluminure médiévale est le résultat d’un processus qui a émergé bien avant, au xviie siècle et au xviiie siècle ; aussi la première partie revient-elle sur « Les Précurseurs » de la fin de l’Ancien Régime. Anne Ritz-Guilbert propose une étude inédite de la copie du manuscrit du Dénombrement de la Comté de Clermont-en-Beauvaisis réalisée vers 1700 par Louis Boudan et Barthélémy Rémy à la demande de l’antiquaire François-Roger de Gaignières, avant que ce chef-d’œuvre enluminé du xive siècle ne disparaisse dans l’incendie de la Chambre des Comptes de Paris en 1737. Francesca Manzari revient sur le projet imaginé peu avant 1780 par l’abbé Jean-Joseph Rive d’écrire un Essai sur l’art de vérifier l’âge des miniatures des manuscrits illustré de vingt-six planches imprimées et coloriées à la main d’après les manuscrits enluminés de la collection du duc de La Vallière, premier projet de publication avec fac-similé entièrement dédié à l’enluminure, mais malheureusement jamais terminé. L’essai de l’abbé Rive fut l’une des sources d’inspiration de Jean-Baptiste Seroux d’Agincourt pour le chapitre sur l’histoire de la peinture dans les manuscrits qu’il écrivit dans le deuxième tome de sa célèbre Histoire de l’Art par les Monuments publiée à partir de 1810. Simona Moretti dresse la cartographie des manuscrits que l’érudit français consulta en France et en Italie pour son ouvrage. Et Gennaro Toscano retrace les pérégrinations de l’historien et archéologue Aubin-Louis Millin en Italie, de 1811 à 1813, pour trouver et étudier des chefs-d’œuvre de l’enluminure médiévale, un art qu’il avait découvert grâce au chevalier d’Agincourt.

Les publications du xviiie siècle forgèrent pendant longtemps « Le regard des érudits » du xixe siècle, objet de la seconde partie. Charlotte Denoël y montre le rôle majeur joué par les paradigmes de classicisme et d’ethnicité dans les travaux du xixe siècle consacrés à l’enluminure du Haut Moyen Âge, paradigmes qui furent la principale cause de la marginalisation de la production de cette période jusqu’au début du xxe siècle. Jocelyn Bouquillard revient sur la monumentale entreprise éditoriale du comte Auguste de Bastard d’Estang qui publia entre 1835 et 1869, avec l’appui du gouvernement, les Peintures et ornements des manuscrits, le plus vaste programme de reproductions lithographiques d’enluminures du xixe siècle, la plupart issues de manuscrits antérieurs au xie siècle. Les publications savantes sur les livres d’heures, ces « best-sellers » de la fin du Moyen Âge, sont étudiées par Fabienne Henryot qui examine la manière dont s’est peu à peu élaborée une expertise scientifique pour leur analyse. Cette partie consacrée aux érudits s’achève sur la figure du comte Paul Durrieu (1855-1925), formé à l’École des chartes, conservateur au département des peintures du musée du Louvre et éminent historien de l’art au tournant du siècle. À partir notamment de ses notes de travail inédites déposées à l’Institut de France, Nathalie Roman analyse sa méthode de travail, qui joua un rôle fondamental dans le renouvellement de la recherche française sur l’enluminure à l’orée du xxe siècle.

Les collectionneurs et le marché de l’art sont étudiés dans une troisième partie. Claire de Lalande dresse le portrait du bibliophile nantais Thomas Dobrée (1810-1895), héritier fortuné d’armateurs protestants, qui suivit une formation artistique à l’École des Beaux-Arts de Paris avant de collectionner toutes sortes d’objets d’art, dont des manuscrits enluminés. Amateur exigeant mais fort discret, passionné de littérature profane, il acquit l’essentiel de sa collection manuscrite lors des grandes ventes parisiennes des années 1831-1858. D’une tout autre envergure, Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897), rassembla l’une des plus belles collections européennes de manuscrits enluminés de la seconde moitié du xixe siècle. Hélène Jacquemard précise le goût de ce grand amateur d’art, ami de Léopold Delisle, qui s’intéressa tout particulièrement à la production française et italienne du xve siècle qu’il considérait comme l’apogée de l’art de l’enluminure, suivant une conception de l’histoire de l’art héritée de Winckelmann. Si le testament du duc d’Aumale empêcha la dispersion de sa collection, ce ne fut pas le cas de la plupart des bibliothèques contemporaines comme le montre Laura Cleaver à partir de l’exemple de la vente des manuscrits de l’artiste anglais William Morris entre 1898 et 1914. Certains marchands-libraires développèrent des stratégies très sophistiquées pour vendre au meilleur prix leurs livres. Angéline Rais retrace ainsi par le menu la vente de l’un des fleurons de l’enluminure carolingienne, la Bible de Moutier-Grandval, par le négociant suisse Johann Heinrich von Speyr-Passavant qui passa deux années en France, de 1828 à 1829, à la recherche d’acheteurs potentiels avant de se tourner vers l’Angleterre. D’autres, moins regardant, n’hésitèrent pas à découper les miniatures dans les manuscrits pour les vendre à la pièce comme de petits tableaux et augmenter ainsi leurs gains. Tel fut le sort malheureux de la Bible de Pierre de Pampelune, étudiée par Geneviève Mariéthoz, témoin de l’enluminure espagnole du xiiie siècle, dépecée de ses miniatures peu après le pillage de la bibliothèque Colombine de Séville en 1884, et dont plusieurs fragments furent acquis par des collectionneurs français entre la fin du xixe siècle et le début du xxe siècle.

Une dernière partie s’intéresse à la création et à la façon dont les artistes français du xixe siècle se réapproprièrent les manuscrits du Moyen Âge et de la Renaissance en réadaptant non seulement l’iconographie mais aussi la technique. Ce fut le cas du peintre symboliste Gustave Moreau (1828-1898), étudié par Lilie Fauriac, qui puisa dans l’enluminure médiévale l’inspiration de plusieurs de ses tableaux. Certains artistes allèrent jusqu’au pastiche, créant de toutes pièces des manuscrits enluminés inspirés d’originaux conservés en bibliothèque. L’enquête de Catherine Yvard sur le Roman du Duc Guillaume copié et enluminé par Eugène Steger en 1893-1894, aujourd’hui conservé au Victoria & Albert Museum de Londres, révèle que circulait à la fin xixe siècle une édition jusqu’alors inconnue du Dit de Guillaume d’Engleterre. L’artiste illustra son manuscrit d’un florilège de miniatures et d’ornements qu’il avait trouvés dans les manuscrits de la Bibliothèque nationale. D’autres artistes mirent leur talent au service d’entreprises moins honnêtes, tels le « Faussaire espagnol » (Spanish Forger) qui inonda littéralement le marché de l’art européen de ses faux entre 1895 et 1920 environs. Pierre-Gilles Girault revient sur les compositions et les sources de ce faussaire, d’origine plus vraisemblablement parisienne, qui puisa largement dans les livres illustrés de gravures et de chromolithographies publiés à Paris dans la seconde moitié du xixe siècle. Enfin, certains collectionneurs procurèrent des modèles, tel Jules Maciet, collectionneur atypique étudié par Frédéric Tixier, qui légua au musée des Arts décoratifs des albums collés de lettrines qu’il avait découpées dans des manuscrits du xiiie au xvie siècles, achetés au poids chez des libraires afin de constituer des abécédaires à l’usage des artistes et des artisans de son temps13. Telle fut la diversité des manifestations du regain d’intérêt pour l’enluminure médiévale en France au cours du xixe siècle, un sujet sur lequel il reste encore beaucoup à découvrir.

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1 Trésors enluminés de Normandie. Une (re)découverte [Exposition, Musée des Antiquités de Rouen, 9 décembre 2016-19 mars 2017], dir. Nicolas Hatot et Marie Jacob, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016.

2 L’exposition de Rouen est la quatrième du programme, après celle du Palais des Beaux-Arts de Lille consacrée aux anciennes régions Nord-Pas de Calais, Picardie et Champagne-Ardenne (Jan Fabre. Illuminations, enluminures, trésors enluminés de France, dir. Régis Cotentin, François Avril et Laure Rioust, Tourcoing, Éditions Invenit, 2013), celle du Musée des Augustins de Toulouse pour les anciennes régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon (Trésors enluminés : de Toulouse à Sumatra, éd. François Avril, Charlotte Riou et Chrystèle Blondeau, Toulouse, Musée des Augustins, 2013), et celle du Musée des Beaux-Arts d’Angers pour les Pays de la Loire et le Centre (Trésors enluminés des musées de France : Pays de la Loire et Centre, éd. Pascale Charron, Marc-Édouard Gautier et Pierre-Gilles Girault, Dijon, Faton, 2013).

3 Voir sur ce point Dominique CORDELLIER, « Note sur la formation d’une collection », dans Les enluminures du Louvre : Moyen Âge et Renaissance, dir. François Avril, Nicole Reynaud et Dominique Cordellier, Paris, Louvre éditions, 2011, p. 11-19 ; François AVRIL, « À la [re]découverte des manuscrits et enluminures des musées de France », dans Trésors enluminés de Toulouse à Sumatra, op. cit. [note 2], p. 19-24 ; Marc-Édouard GAUTIER et Pierre-Gilles GIRAULT, « Manuscrits et enluminures : des collections privées aux musées des Pays de la Loire et de la région Centre », dans Trésors enluminés des musées de France…, op. cit. [note 2], p. 23-31 ; Marie JACOB, « Les collectionneurs normands d’enluminures médiévales au xixe et au xxe siècles : l’exemple du patrimoine des musées de Normandie », dans Trésors enluminés de Normandie…, op. cit. [note 1], p. 77-93.

4 Alan Noel Latimer MUNBY, Connoisseurs and Medieval Miniatures 1750-1850, Oxford, Clarendon Press, 1972.

5 Sandra HINDMAN, Michael CAMILLE, Nina ROWE et Rowan WATSON, Manuscript Illumination in the Modern Age: recovery and reconstruction, Evanston, Mary and Leigh Block Museum of Art, Northwestern University, 2001.

6 Isabelle SAINT-MARTIN, « Rêve médiéval et invention contemporaine : variations sur l’enluminure en France au xixe siècle », dans The Revival of Medieval Illumination. Nineteenth-Century Belgium Manuscripts and Illuminations from a European Perspective / Renaissance de l’enluminure médiévale. Manuscrits et enluminures belges du xix e siècle et leur contexte européen, dir. Thomas Coomans et Jan De Maeyer, Louvain, Presses universitaires de Louvain ; KADOC Artes, 2007, p. 109-135.

7 Laura MOROWITZ, « A Home is a Woman’s Castle: Ladies’ Journals and Do-It-Yourself Medievalism in Fin-de-Siècle France », Nineteenth-Century Art Worldwide, 5, n° 2, 2006 [en ligne : http://www.19thc-artworldwide.org/autumn06/159-a-home-is-a-womans-castle-ladies-journals-and-do-it-yourself-medievalism-in-fin-de-siecle-france].

8 Voyages et conscience patrimoniale. Aubin Louis-Millin (1759-1818) entre France et Italie, éd. Anna-Maria D’Achille, Antonio Iacobini, Monica Preti-Hamard, Marina Righetti et Gennaro Toscano, Rome, Campisano, 2011 ; Anna Maria D’ACHILLE, Antonio IACOBINI, Gennaro TOSCANO, Il viaggio disegnato. Aubin-Louis Millin nell’Italia napoleonica 1811-1813, Rome, Campisano, 2012 ; Anna DELLE FOGLIE, Francesca MANZARI, Riscoperta e riproduzione della miniatura in Francia nel Settecento. L’abbé Rive e l’Essai sur l’art de vérifier l’âge des miniatures des manuscrits, Rome, Gangemi, 2016 ; Seroux d’Agincourt e la documentazione grafica del Medioevo. I disegni della Biblioteca Apostolica Vaticana, éd. Ilaria Miarelli Mariani et Simona Moretti, Cité du Vatican, BAV, 2017.

9 Anne RITZ-GUILBERT, La collection Gaignières : un inventaire du royaume au xviie siècle, Paris, CNRS Éditions, 2016 ; Ead., « Les Statuts de l’ordre du Saint-Esprit au droit désir (Naples, 1353) et sa copie au xviie siècle. Une entreprise méconnue de François-Roger de Gaignières », dans Le Manuscrit enluminé. Études réunies en hommage à Patricia Stirnemann, éd. Claudia Rabel, Paris, Le Léopard d’or, 2014, p. 273-299. La base de données « Collecta » est ouverte depuis 2018 : https://www.collecta.fr/index.php.

10 Sur ces deux montages conservés au musée des Augustins de Toulouse, voir Chrystèle BLONDEAU, « Deux montages de fragments enluminés provenant des manuscrits de Philippe de Lévis », dans Trésors enluminés de Toulouse…, op. cit. [note 2], p. 79-81.

11 On trouvera quelques éléments dans : Dominique CORDELLIER, « Note sur la formation d’une collection… », art. cit. [note 3], p. 13-15.

12 Marie JACOB, « Les collectionneurs normands d’enluminures… », art. cit. [note 3], p. 89-91.

13 L’organisation du colloque et la préparation de ce dossier ont été réalisées en collaboration avec Chrystèle Blondeau, maître de conférences à l’université Paris Nanterre. La publication n’aurait pas été possible sans le soutien et la patience de Yann Sordet, directeur de la Bibliothèque Mazarine et rédacteur en chef de la revue Histoire et civilisation du Livre. Qu’il reçoive ici toute notre gratitude. Nous adressons également nos plus sincères remerciements à nos équipes respectives, l’équipe d’accueil « Histoire et Critique des Arts » de l’université Rennes 2 (EA 1279) et l’équipe « Textes, Histoire et Monuments de l’Antiquité au Moyen Âge » de l’UMR 7041 ARSCAN (université Paris Nanterre) qui ont contribué au financement du projet. Nous remercions tous les participants du colloque, les conférenciers bien sûr mais aussi les modérateurs, en particulier Isabelle Saint-Martin (Paris, EPHE) et Élisabeth Antoine-Köning (Paris, musée du Louvre), ainsi que le public, pour leur participation aux échanges fructueux qui eurent lieu durant ces deux journées. Un grand merci, enfin, à tous les auteurs pour la qualité de leurs contributions et le respect de leur engagement malgré un contexte sanitaire qui leur a interdit pendant plusieurs mois l’accès aux bibliothèques alors qu’ils étaient en train de terminer la rédaction de leur article.