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The House of Galignani : une institution parisienne du XIXe siècle, au cœur de la sphère médiatique transnationale et de la République mondiale des lettres

Diana COOPER-RICHET

Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines

Si, grâce à un certain nombre de travaux1, la maison Galignani est aujourd’hui connue des spécialistes de l’histoire du livre et de l’édition pour l’invention de « la libraire anglaise » à Paris, l’aura transnationale qui a été celle de ce prestigieux établissement au cours du xixe siècle est, cependant, loin d’avoir été évaluée dans toutes ses dimensions. En effet, certains de ses périodiques2, plus particulièrement son quotidien en anglais Galignani’s Messenger3, publié à Paris quasiment sans interruption de 1814 à 18954, sont abondamment cités dans la presse internationale, ainsi que dans des revues et des ouvrages spécialisés. Mais, plus remarquable, ces publications connaissent une fortune littéraire insoupçonnée. En effet, dans les romans, les personnages décrits tenant ce quotidien à la main, ou bien désespérément à sa recherche, sont pléthore. La fiction rejoint, ici, la réalité, car très nombreuses sont les personnalités de premier plan – hommes et femmes de lettres, voyageurs fortunés, explorateurs, aventuriers… – à avoir été de fidèles lecteurs des périodiques publiés par cette famille anglo-italienne. Ils appartiennent à une élite cosmopolite avide de se tenir au courant, plus particulièrement lorsqu’elle est coupée de ses sources d’information habituelles.

Au cœur de la sphère médiatique transnationale

Maison d’édition très active, jusqu’en 1852 – date du traité bilatéral entre la France et l’Angleterre sur les droits d’auteur –, dans la contrefaçon d’ouvrages déjà publiés de l’autre côté de la Manche, elle est décriée par un certain nombre de ses confrères britanniques qui vivent mal une concurrence jugée déloyale tant les livres édités par leur concurrent parisien sont vendus à bas prix. Elle l’est aussi parfois par d’autres, comme par le journaliste William Blanchard Jerrold (1826-1884), fils d’un ami de Charles Dickens, qui séjourne longuement en France sous le Second Empire. À la recherche d’un logement dans la capitale, Jerrold s’installe un jour à la Rotonde pour regarder les offres contenues dans Galignani’s. Il conclut de sa lecture que tous les magasins et les hôtels recommandés par ce quotidien ne sont destinés qu’au groupe de rapaces formé par les Anglais de Paris, aux yeux desquels tout dîner se doit de coûter cher pour être bon5 !

Cette mauvaise image est, pourtant, très loin d’être unanimement partagée. L’établissement a, dès les premières décennies du xixe siècle, acquis une réputation qui dépasse Paris et les frontières de la France, tout en gagnant des affidés dans les milieux les plus divers, y compris musicaux6, philosophiques, voire scientifiques. Hector Berlioz, par exemple, passe par Schutter – rédacteur au Messenger –, pour se faire introduire auprès de Harriet Smithson7 l’actrice anglaise qui, en 1827, l’a subjugué, au Théâtre de l’Odéon dans Roméo et Juliette de Shakespeare8. Bien des années plus tard, le 28 janvier 1846, le compositeur en tournée en Europe centrale écrit à Maurice Schlesinger, directeur de la Revue et Gazette musicale (1835-1880), pour qu’il publie dans son périodique l’extrait d’une lettre – dans laquelle il est indiqué que le public praguois s’est enflammé au son de sa musique – que vient de lui envoyer un Anglais de sa connaissance. Il souhaite que le texte soit ensuite porté à Antoine Galignani, l’un des fils du fondateur, afin que l’« editor » du Messenger, Bowes, le traduise et le publie ce qui, selon Berlioz, « produira un effet national à Londres »9.

Dans la deuxième version du Monde comme volonté et comme représentation, paru en 1844 à Leipzig chez A. Brockhaus, le philosophe allemand Arthur Schopenhauer a ajouté des Suppléments à l’édition originale de 1819, dans lesquels il cite Galignani’s Messenger en référence à plusieurs reprises, pour des faits divers qui viennent étayer certaines de ses démonstrations. C’est ainsi que dans le chapitre 48 – « La négation du vouloir-vivre » – de son opus magnum, il cite un article du Messenger en date du 6 mai 1837, lui-même reprenant celui du Post du 1er mai précédant, qui retrace les circonstances récentes de l’exécution, à Londres, d’un meurtrier célèbre. Il fait de même au sujet d’un père de famille du Lot qui se suicide, afin que son fils aîné puisse échapper au service militaire, citant cette fois un article du Messenger du 22 juin 1843 qui, lui-même, s’inspire directement de nouvelles parues dans des journaux français10. Dans les années qui suivent, en 1851, puis en 1855, Schopenhauer semble être resté un lecteur assidu du quotidien en anglais de Paris. Il y puise des exemples de cas de somnambulisme, mais aussi de ventes de paroisses dans le Wiltshire en Angleterre11, ainsi que des détails sur la violence des fourmis « bouledogues » australiennes, lesquelles, coupées en deux, s’auto-attaquent12.

Il est aussi intéressant de constater que les « experts » les plus divers se reposent sur les informations fournies par ce quotidien. Dans ses Memoirs and Recollections, Abraham Raimbach (1776-1843), originaire de Suisse et graveur renommé – médaille d’or à l’exposition de Paris en 1814 pour « Village Politicians » – se fie, fin mai 1842, aux nouvelles concernant les droits d’auteur des peintres parues dans le journal13. De même, Francis Galton (1822-1911), anthropologue, explorateur et voyageur britannique, prend un extrait du Galignani’s Messenger, sans en indiquer la date, afin d’illustrer la manière dont se pratique la pêche à la baleine14. Enfin, soulignons que l’« antiquarium » et archéologue amateur anglais Charles Roach Smith (1809-1890) note, dans Retrospections, Social and Archaeological, comment le récit de l’une de ses excursions à la recherche de poteries romaines dans les marais, près de Rainham, s’est finalement retrouvé relaté, après un long détour médiatique, dans les pages du Messenger15.

Pendant tout le xixe siècle, de nombreux hommes de lettres et de sciences, plus particulièrement originaires des Îles Britanniques, ont entretenu des liens, quelquefois étroits, parfois difficiles, avec la « House of Galignani »16, dirigée successivement par Giovanni Antonio Galignani père, « gentilhomme de la presse »17, puis par deux de ses fils, William et Antony (dit Antoine), à l’image de Byron18 (1786-1824), William Hazlitt19 (1778-1830), Thomas Moore20 (1779-1852), Walter Scott21 (1771-1832), Percy Bysshe Shelley22 (1792-1822), Thackeray23 (1811-1863) ou encore Wordsworth24 (1770-1850). Ces relations ont, dans l’ensemble, été assez bien étudiées. Elles le sont beaucoup moins avec des personnes comme William Henry Fox Talbot (1800-1877) photographe et inventeur qui, au cours d’une très longue période, est en correspondance avec les frères Galignani. Le 23 décembre 1826, de l’Hôtel Meurice, très prisé des Anglais, il leur fait parvenir une missive dans laquelle il commande plusieurs ouvrages25. Plus de quarante ans plus tard le 3 mars 1869, c’est au sujet du renouvellement de son abonnement au Messenger que la direction de la maison et Talbot échangent des courriers26, preuve de sa fidélité à cette maison.

Les livres publiés par les Galignani, plus particulièrement les guides de voyage27, sont également réputés28. La romancière américaine Edith Warton (1862-1937), dans Les Chemins parcourus (1933), un récit autobiographique, se souvient avec émotion avoir manipulé l’Alhambra (1832) de Washington Irving, un ami de ses parents, dans des « volumes pelucheux, imprimés en caractères serrés noirs sur des pages jaunâtres grossièrement équarries avec une couverture en épais papier bleu sombre (certainement un produit des vieilles éditions Galignani, Paris) »29 qui, dans sa prime jeunesse, ont contribué à la mettre sur le chemin de l’écriture.

Par le biais de tours et de détours de l’information, les références au Galignani’s Messenger sont nombreuses dans les organes de presse nationaux et provinciaux, comme le montrent les quelques exemples suivants. À Paris, Le Constitutionnel. Journal du commerce, politique et littéraire, dans son édition du 6 mai 1823, indique que des annonces de toutes sortes peuvent être envoyées au Messenger30. Le mardi 3 janvier 1815, six mois après la mise sur le marché du Messenger, le Journal de Lyon ou Bulletin administratif et politique du département du Rhône, signale dans son premier numéro la publication à Paris de deux journaux en anglais, Galignani’s Messenger et Monthly Repertory of English Literature31 qui, lui, existe depuis 1807. Le Journal du Loiret (1790-1940) en reprend parfois des informations, notamment en avril 1848 et en juillet 187932 et le Journal de Toulouse du 17 septembre 1847 fait de même au sujet d’un accident de chasse dans lequel serait impliqué le duc de Nemours33.

À l’étranger, Galignani’s Messenger est également une référence. Le Véridique de Gand : Journal politique, littéraire et commercial reproduit un extrait de ce confrère anglais de Paris au sujet de la vie politique française, lui-même tiré d’une correspondance particulière en provenance de Londres, en date du 15 janvier 181934. L’Allgemeine Zeitung, un journal réputé publié à Augsbourg fait lui aussi très régulièrement appel aux informations publiées dans le Messenger, notamment pendant l’année 183335.

Galignani’s Messenger est abondamment cité, tout du long du siècle, dans la presse du Royaume-Uni, ainsi que dans celle de son vaste empire. Il en est ainsi, en 1824, dans Knights Quarterly Review à propos d’une lettre de Lord Byron36, et la même année dans The Oriental Herald and Colonial Review au sujet de la situation grecque37. Ce journal, devenu cinq ans plus tard, The Oriental Herald and Journal of General Literature, reprend à son confrère parisien une « sombre histoire d’héritage en France »38. En 1829, c’est The National Reader, citant le Bury and Norwich Post du 27 novembre 1822, qui, lui-même, emprunte au Messenger le récit du dîner d’adieu de Thomas Moore à Paris39. Le 23 juillet 1842, The Illustrated London News reprend la relation de la mort du duc d’Orléans40, et le 1er janvier 1859 The Illustrated Times, a Weekly Newspaper cite : « the world famous Galignani’s Messenger »41. Enfin, en 1904, The Athenaeum signale la disparition du fameux quotidien parisien42.

Dans la presse de l’empire britannique, les références ne manquent pas, comme celle qui figure dans The Sydney Morning Herald du 27 décembre 186543. Aux États-Unis, The American Quarterly Review reprend le récit du siège du port d’Anvers qui a eu lieu en 183244. En 1833, The Millennial Harbinger cite un article sur le Pape emprunté au Messenger45, The Evening and Morning Star – le journal des Mormons du Missouri –, se réfère à un article du même sur le viol, l’inceste, le meurtre et le suicide46, et The New World du 7 août 1841 relate des faits divers publiés à Paris47.

Les autres publications périodiques de la « House of Galignani » sont moins citées. Malgré tout, en décembre 1806 The Scots Magazine and Edinburgh Literature se félicite de l’arrivée prochaine sur le marché médiatique parisien du Monthly Repertory of English Literature48 (1807-1818) : « Nous félicitons notre pays pour la place prééminente qu’occupe la littérature anglaise à Paris et pour le lancement de la Monthly Repertory of English Literature qui sera publiée dans cette ville… »49. Cette revue est, parmi de nombreux autres périodiques anglais, citée par Chateaubriand dans son Essai sur la littérature anglaise (1836), ouvrage dans lequel il s’en prend très vivement à la critique littéraire britannique, qu’il considère, comme beaucoup, trop dure et parfois contradictoire à propos des livres qu’elle commente50. De même, le Bulletin des sciences géographiques, économie publique, voyages se réfère, à plusieurs reprises en 1829-1830, au magazine hebdomadaire des Galignani – sans doute le premier de ce type à paraître en France – The London and Paris Observer or Weekly Chronicle of literature, Science and the Fine Arts (1825-1848), plus particulièrement au sujet des voyages, comme celui d’un certain « Burchell dans le Brésil »51.

Si la presse généraliste cite volontiers Galignani’s Messenger, il en est de même, pendant la première moitié du xixe siècle, des revues scientifiques francophones comme anglophones les plus variées. En 1825, le Bulletin des sciences militaires s’intéresse aux retranchements utilisés chez les Birmans52 et le Bulletin des sciences naturelles et géologiques se penche sur le cadavre d’un serpent retrouvé dans un gros bloc de lias blanc53. L’année suivante le Bulletin des sciences technologiques s’interroge sur la rentabilité des « métiers à bras » en se référant au Galignani’s Messenger qui, lui-même, cite le Courrier du 25 juin54. En 1829, et dans les années qui suivent, le Bulletin des Sciences géographiques, économie publique, voyages reprend à de nombreuses reprises des informations au Messenger, notamment relatives au « système et état des rentes viagères en Angleterre » ou encore aux « égyptiennes et bohémiennes »55. Le Bulletin des sciences agricoles et économiques s’informe, quant à lui en 1829, auprès du Messenger sur la situation agricole en Irlande56 et le Bulletin des sciences mathématiques, astronomiques, physiques et chimiques lui emprunte des informations sur l’observatoire de Greenwich57. En 1832, la Bibliothèque universelle des sciences, belles-lettres et arts de Genève traduit un article du Messenger sur la météorologie londonienne58. En 1839 le Journal des haras, des chasses et des courses de chevaux annonce la vente de « chiens courants de grande taille, pur-sang anglais »59, et les Mémoires de la Société royale des sciences de l’agriculture et des arts de Lille cite, très tardivement, Galignani’s Messenger du 5 février 1828, qui lui-même se réfère au New Times, pour une étude sur le Pentateuque hébreu60.

Des revues anglophones spécialisées pratiquent le coupé-collé, comme The Railway Magazine en 1836 à propos des trains qui roulent entre Paris, Londres et Bruxelles61. En 1840 Mechanics Magazine s’interroge sur l’invention du daguerréotype par François Arago62, relayant les informations fournies par les Galignani. Deux ans plus tard The American Journal of Science and Arts, à propos d’une météorite tombée en France, se réfère au compte rendu d’une communication faite à l’Académie française le 12 juin 1841 d’abord publiée dans le New York Observer le 14 août suivant, puis dans Galignani’s Messenger63. Enfin, c’est au sujet d’une controverse entre joueurs qu’en février 1844 The Chess Players Chronicle cite le Messenger, à plusieurs reprises64.

Au cours de la même période un certain nombre d’ouvrages spécialisés, très éloignés les uns des autres par leurs sujets, considèrent également le Messenger comme une source fiable. En 1837, Edward Bell Stephens, montre dans The Basque Provinces : their Political State, Scenery and Inhabitants, comment l’information peut être déformée lorsqu’elle transite par le biais d’un trop grand nombre d’organes de presse65. Deux ans plus tard un certain Major W. Hough, dans ses Military Law Authorities publiées à Calcutta, cite le Galignani’s Messenger au sujet du passage en cour martiale d’un officier anglais stationné à Dublin66. La même année, John Murray, qui s’intéresse aux diamants, reprend au Messenger l’histoire extraordinaire arrivée à un ouvrier du Jura qui, en sciant du bois en provenance du Levant, est tombé sur une pierre d’une valeur de 500 000 francs67. Les spécialistes de relations internationales, comme Georg Friederich de Martens dans son Nouveau Recueil de traités d’alliance…, ont aussi recours au Messenger, notamment pour citer la « contre déclaration des États de Caboul, de Candahar et de Hérat, en date du 17 octobre 1838 »68. Enfin, bien qu’il s’agisse de la seconde moitié du siècle, il est remarquable de constater que les « reportages » parus dans le Messenger pendant le siège de Paris en 1871, ont été considérés d’un intérêt tel qu’ils ont fait l’objet d’une reproduction sous forme de livre, à Londres, chez l’éditeur Simpkin, Marshall and Co69.

Le Messenger est donc vu, par de très nombreuses publications périodiques pendant toute la première moitié du siècle, comme une source d’information de qualité, même si les « news » qu’il donne sont le plus souvent le résultat d’emprunts faits à d’autres confrères. Moins cité pendant les décennies suivantes, il est alors concurrencé par la multiplication des nouvelles sources d’information, plus particulièrement par les agences de presse comme Reuters, née en 1851.

« The house of galignani » et la république mondiale des lettres

L’aura du Messenger se mesure également par l’influence exercée sur l’élaboration de certaines œuvres littéraires, ainsi que par sa présence dans celles-ci. Comme l’a montré Catherine Boyle70, le poète anglais Shelley a, au cours de l’été 1819, été fortement marqué par la lecture des articles consacrés au massacre de Peterloo71 : les informations contenues dans le Messenger ont notamment influencé sur l’écriture des poèmes politiques The Mask of Anarchy et Song. To the Men of England.

Des femmes et des hommes de lettres de différentes origines72 ont, au cours du long xixe siècle, explicitement fait référence à Galignani’s Messenger. La plupart sont anglophones : Anglais, Irlandais, Américains et même Australiens. Certains des écrivains britanniques sont très connus, à l’image de l’homme politique libéral Edward Bulwer Lytton (1803-1873). Dans son roman Pelham, or the Adventures of a Gentleman (1828), l’un des personnages souhaite passer du temps dans le salon de lecture des Galignani rue Vivienne73. Quelques années plus tard, dans Lucretia (1846), il montre un voyageur expliquant avoir trouvé sur la route, entre Marseille et Paris, une pile de « Galignani’s journals »74. Enfin, dans Les Parisiens (1873), publié l’année de sa mort, il décrit un lecteur installé dans un cabinet de lecture et proposant aimablement à l’un de ses voisins, en anglais avec un fort accent français : « Le journal anglais à votre service »75. Thackeray, qui a travaillé en mars 1838 à la rédaction du Messenger, fait très souvent mention du journal dans ses œuvres, notamment dans Pendennis76 (1848) et dans The Paris Sketchbook77 (1848). Dans La Foire aux vanités (1847) Jos, l’anti-héros, est dépeint comme ne passant pas un jour sans lire le « meilleur ami des exilés »78. Dans Cranford (1853)79, l’un des voyageurs imaginés par Elizabeth Gaskell (1810-1865), de passage à Rome, apprend la mort de l’une de ses connaissances en lisant Galignani’s Messenger80. Charles Dickens, lui-même, dans un discours prononcé le 30 décembre 1854, lors d’une réunion à l’École des voyageurs de commerce de Londres, insiste sur l’importance de ce quotidien pour tous ceux qui se déplacent à travers le monde. D’autres mentionnent ce journal, comme Catherine Gore (1798-1861) dans The Fair of Mayfair (1832)81, Frederic William Farrar dans Julian Home, A Tale of College Life (1866)82. Wilkie Collins, le célèbre feuilletonniste victorien, qualifie dans Blind Love, roman inachevé, le Messenger de « well known continental journal »83, et au début du xxe siècle Arnold Bennett (1867-1931) dans The Old Wives Tale (1908) mentionne les publicités84 du Messenger, permettant aux Britanniques de passage ou en séjour à Paris de trouver le type de logement qui leur convient le mieux. Des Irlandais, à l’image de Sheridan Le Fanu (1814-1873) dans Wylder’s Hand (1864), témoignent également de l’importance que revêt, à leurs yeux, dans le domaine de la communication entre voyageurs cosmopolites la lecture du journal anglais de Paris.

Les Américains, nombreux à séjourner dans la capitale au cours de la deuxième moitié du xixe siècle, sont aussi des lecteurs du Messenger, plus particulièrement avant l’apparition des premiers journaux américains publiés à Paris. Henry James dans The Pension Beaurepas (1879), met en scène des compatriotes résidant dans un établissement genevois, qui se disputent le privilège de lire le Galignani’s en premier85. Il est loin d’être le seul à mettre en lumière la présence du Messenger dans les hôtels européens. Dans Olla Podrida (1835), Captain Marryat (1792-1848), le Britannique initiateur du roman maritime, décrit le propriétaire d’une auberge à Burgheim, sur la route entre Aix-la-Chapelle et Cologne, qui reçoit le Messenger, ainsi que de nombreux autres journaux anglais, français et allemands86. Anthony Trollope (1815-1832) vante, dans The last Chronicle of Barset (1867), le salon de lecture de l’Hôtel Trompetta à Turin qui, lui aussi, offre la possibilité de lire le fameux Galignani’s87. Dans The Lady of the Aroostook (1879), le roman réaliste de l’Américain William Dean Howells (1837-1920), le Messenger est la lecture privilégiée au moment du breakfast88. Près d’un siècle plus tard, en 1960, lorsqu’est publié Roehenstadt. A Late Stuart Pretender de son compatriote George Sherburn (1884-1962), Galignani’s Messenger a cessé de paraître depuis plus de six décennies. Mais l’auteur, qui situe son récit dans les années 1830, le fait lire à l’un de ses personnages. Pourtant, certains Américains ont été très critiques à l’égard des Galignani, à l’image de James Fenimore Cooper qui, dans England, with Sketches of Society in the Metropolis (1837) considère qu’au contraire de Walter Scott, ils ne l’ont pas bien traité89. David W. Bartlet (1828-1912) estime, quant à lui, que le Messenger est un journal qui n’exprime aucune opinion et qu’il est très injuste en ce qui concerne les États-Unis90. Néanmoins, l’importance de ce quotidien, dans la galaxie de la presse, ne semble pas avoir été ignorée dans la lointaine Australie. William Gosse Hay (1875-1945) décrit, dans The Escape of the Notorious Sir William Heans. A romance of Tasmania (1918), une scène d’adieu digne selon lui du Galignani ou du Daily News91.

À côté de tous ces anglophones il ne faut pas oublier quelques auteurs, comme la comtesse de Merlin (1788-1852), une Cubaine souvent dite « reine de Paris » – Maria de las Mercedes de Santa Cruz y Montalvo. Dans Madame Malibran (1838), elle raconte à quel point la cantatrice a été affectée par la critique de l’une de ses prestations, publiée dans le Messenger92. Enfin, Ivan Tourgueniev dans Pères et fils (1862) décrit un Pavel Petrovitch soucieux, un numéro du « Galignani » à la main, comme si la chose était la plus naturelle du monde en Russie. Un autre personnage du roman évoque, avec un mépris certain, le « misérable Galignani [‘s Messenger] »93.

Quelques auteurs mettent en scène d’autres branches d’activité de la maison, comme la librairie, le salon de lecture ou la bibliothèque de prêt, dite « Circulating Library ». Des Esseintes, le héros de Huysmans dans A Rebours (1884), souhaite faire l’acquisition d’un guide Baedecker ou Murray de Londres. Il décide donc, après s’être fait déposer devant la librairie Galignani rue de Rivoli, de pousser la porte. Il pénètre alors « dans une vaste bibliothèque pleine de monde » où « un commis lui apport[e] une collection de guides »94. La librairie tout comme le très confortable cabinet de lecture des Galignani sont réputés parmi les visiteurs cosmopolites de passage à Paris. L’« English reading room » est, tout naturellement, présent dans un certain nombre de romans. Le héros du médecin-écrivain irlandais Charles James Lever (1806-1872) – Henry Lorrequer – dont il invente les Confessions (1839), se réfugie dans la « bibliothèque de Galignani », pleine de monde comme à l’accoutumée95. Dans The Potiphar Papers (1853), de l’Américain George William Curtis, le personnage principal étudie avec soin les guides Galignani, très en vogue, et fréquente le salon de lecture pendant son séjour parisien96. Il en est de même de l’un des personnages de la romancière anglaise Mary Elizabeth Braddon (1837-1915), dans Aurora Flyod (1862). Une fois arrivé à « Parry », celui-ci s’installe au Meurice. De là, il se rend dix fois par jour chez Galignani, à la recherche de journaux anglais97. Enfin les Ecossais imaginés par George du Maurier (1834-1896) dans Trilby (1894), après avoir déjeuné au Café de l’Odéon, puis perdu leurs pas dans les fameux passages Choiseul et des Panoramas98, se rendent souscrire à un abonnement au Messenger.

Dans la vraie vie, abonnés, lecteurs et clients de la librairie sont, pour la plupart, à l’image de leurs représentations littéraires : aisés, cultivés et cosmopolites. Au cours de leurs déplacements à travers le monde, ils ne sont jamais vraiment coupés de la maison Galignani. Dès 1828, de la poste de Dieppe, en descendant du bateau transmanche, ils peuvent envoyer leur demande d’abonnement au Galignani’s Messenger et au Weekly Register (1823-1825)99. En septembre 1831 Shelley, abonné pour trois mois au Messenger, demande que le journal lui soit envoyé, à Mâcon, chez Alphonse de Lamartine100. La librairie Galignani conserve, dans ses archives, des lettres des années 1820-1860 – parfois sans date – de quelques-uns de ses clients les plus connus. Lady Franklin (1791-1875), épouse de l’explorateur, en séjour à l’Hôtel du Louvre remercie les Galignani de lui avoir mis de côté quelques exemplaires du Messenger. Lord Brougham (1778-1868), célèbre parlementaire, pourfendeur de l’esclavage, leur écrit de Cannes, une station balnéaire dont il est l’inventeur. Lord Westmorland (1784-1859), militaire, homme politique, diplomate et compositeur de mélodies publiées à Paris chez Schlesinger101, demande que le Messenger lui soit envoyé à Ischl en Haute-Autriche. La correspondance avec le Général de La Fayette comporte plusieurs lettres pour les années 1826-1829, dans lesquelles il passe commande d’ouvrages. Le 3 novembre 1829, Lord Cochrane (1775-1860) écrit aux sieurs Galignani afin de leur demander de publier dans leur « journal de grande circulation » un texte qu’il leur fait parvenir, mais également d’envoyer le Messenger à Lady Cochrane, alors à Florence. Leurs échanges durent jusqu’en 1855. Installé à l’Hôtel du Rhin, à Paris, le duc de Northumberland (1792-1865) – amiral de son état – souhaite, le 13 janvier 1853, que le Messenger ainsi que The Times lui soient portés quotidiennement.

D’autres missives ont été conservées, comme celle du diplomate Edward Malet (1837-1908), attaché d’ambassade à Francfort, qui écrit de Stuttgart le 10 mars 1852 aux Galignani pour les assurer de sa fidélité, ou encore celle du Général Frederick Adams (1781-1853), qui a combattu à Waterloo, désormais installé à La Mague près de Toulon, et qui tient le 27 novembre de la même année à annoncer son troisième mariage dans la presse. Celle de l’ingénieur Sir Thomas Russell Crampton (1816-1888), du 24 février 1853, est relative à une nécrologie, une autre envoyée quatre jours plus tard d’Athènes s’étonne de la partialité inhabituelle dont a fait preuve un correspondant du Messenger quelques temps avant. Des demandes de rectification parviennent à la rédaction, comme celle postée par Sir Edmund Lyons de Londres, le 30 janvier 1856, ou celle de Lord Hertford (1800-1870) – en date du 20 mars 1858 – au sujet de l’achat d’aquarelles d’Alexandre Gabriel Decamps (1803-1860), voire celle de Lord Howden (1759-1839) – ancien ambassadeur de Grande-Bretagne en Espagne – du 1er novembre 1853, à propos d’une information incorrecte donnée par le Journal des débats à son sujet et reprise par le Messenger. Quelques lettres témoignent des liens qui unissent l’ambassade parisienne aux Galignani. Le 24 décembre 1866, ceux-ci écrivent à Lord Cowley (1804-1884), ambassadeur d’Angleterre en France de 1852 à 1867, pour le remercier chaleureusement du présent qu’il leur a fait. D’autres missives arrivent en provenance de clients moins connus, comme un certain Coburn, installé au 69 Champs Élysées, qui souhaite que son quotidien lui soit livré au plus tard à huit heures du matin.

Si l’Américain Mark Twain se précipite sur The Levant Herald lorsqu’il débarque en août 1867 dans le port de Constantinople102, il est aussi un amateur du Messenger103. Des explorateurs, tel Alexander von Humboldt, en apprécient la lecture104 tout comme, de manière tout à fait inattendue, l’un des Indiens d’Amérique présenté à Louis-Philippe lors de leur visite à Paris. La scène est décrite dans Adventures of the Ojibbeway and Iowa Indians in England, France and Belgium (1848), par le peintre américain George Catlin (1796-1872), qui juge pourtant que ce journal se contente de recycler les crimes et les faits divers publiés dans The Times105. Anne Lister (1791-1840), la fameuse Pyrénéiste partie à la conquête du Vignemale en 1838, est abonnée au Messenger, qu’elle lit avec assiduité. Avec ses correspondants, elle évoque les éditions de Byron publiées par la maison parisienne106 – un écrivain qui entretient, dans les années 1819-1822, une relation intense avec les Galignani dont il fait part à son éditeur anglais Murray. Ne considère-t-il pas Galignani père comme son véritable agent littéraire en France107 ? Byron est également un fidèle lecteur du Messenger dans lequel il s’informe, mais lit aussi les critiques de ses propres œuvres, notamment Don Juan108 (1819). D’Italie il se plaint amèrement de ne pas recevoir son journal régulièrement. Bien qu’il juge que ce quotidien n’est que « pacotille »109, il regrette qu’à Milan il soit introuvable110. À défaut du Blackwood’s [Edinburgh Magazine] qu’il n’a pas pu lire depuis trois ans111, il se rabat, comme il l’écrit à Thomas Moore le 8 août 1822, sur Galignani’s [Literary] Gazette or Sunday Messenger (1821-1822)112.

Tout au long du xixe siècle, les écrivains de passage à Paris ou voulant se familiariser avec la littérature anglaise se dirigent vers la libraire ou vers le cabinet de lecture. Certains d’entre eux apportent leur contribution aux productions de la maison. Entre 1823 et 1825 l’essayiste et historien suisse Jean de Sismondi écrit ainsi anonymement trois articles dans Galignani’s Monthly Review and Magazine (1822-1825) sur des sujets aussi variés que les hérétiques113, la casuistique et la ville de Tunis. Il en est de même de Stendhal qui, au début des années 1820, aime à s’installer dans les « reading rooms » de la rue Vivienne114 et qui fournit, lui aussi entre 1822 et 1825 en anglais et en français, plusieurs comptes-rendus de publications récentes pour Galignani’s Magazine and Paris Monthly Review115. En août 1838 Anne Lister envoie, elle aussi, des informations au journal concernant l’ascension du Vignemale par le Prince de Moscou116. En mars 1843, c’est un membre du personnel du Consulat des États-Unis d’Amérique, sis 27 boulevard des Italiens, qui écrit aux Galignani. Il propose de leur faire parvenir, pour le Messenger, des articles scientifiques sur les « sables magnétiques » et sur de curieux phénomènes optiques, le second ayant été écrit, précise-t-il, par un éminent membre du clergé épiscopal117. Quant à Wilkie Collins (1824-1889) tentant, au début de 1856, de lutter contre l’« ennui » chez les Galignani, il croise des connaissances dans le salon de lecture – l’auteur de romans historiques Harisson Ainsworth (1805-1882)118, le peintre Solomon Alexander Hart (1806-1881)119 et, peut-être, David W. Bartlett (1828-1912), correspondant à Washington du New York Independant et du New York Evening Post, qui fréquente ces lieux lors de ces deux visites à Paris sous le Second Empire120. À la fin du siècle, José Maria Eça de Queirós (1845-1900), célèbre romancier portugais qui vécut longtemps à Paris, a fréquenté les nouveaux locaux des Galignani, 224 rue de Rivoli, dans lesquels ils emménagent en 1856. Là, il semble s’être contenté de passer commande de livres, en grande quantité. Sa facture, en date du 1er avril 1892, comprend des livres et des journaux de toutes sortes121.

Jusque dans les années 1850-1860 Galignani’s Messenger, quotidien unique en son genre, semble avoir été indispensable et irremplaçable aux yeux de tous ceux qui voulaient se tenir au courant de la situation internationale, y compris à ceux d’hommes politiques de premier plan, comme Benjamin Disraeli (1804-1881)122 et William Gladstone (1809-1898) qui aimaient à se plonger dans de grandes piles du journal, afin de rattraper leur retard en matière d’information, surtout lorsqu’ils étaient l’étranger. À Rome, le second se rend au fameux cabinet de lecture Monaldini123 où il « dévore un stock de Galignani’s », dans lequel il découvre toute une actualité qu’il ignorait124. En Italie, dans les années 1840, Cavour, dont les convictions libérales se précisent, s’abonne au quotidien anglais de Paris, qu’il lit systématiquement125. Gouverneur du premier État grec indépendant entre 1827 et 1831, Jean Capodistrias (1776-1831) suit lui aussi l’évolution de la vie mondiale dans ses colonnes, comme en témoigne sa correspondance126, tout comme le chancelier Bismarck à la fin des années 1860127.

Postés d’Athènes, de Gènes, de Genève, de Londres ou d’ailleurs, les courriers qui arrivent rue Vivienne, puis rue de Rivoli, sont le reflet de l’étendue de la renommée de cette institution et de ses productions, ainsi que de la diversité de ses clients lecteurs et voyageurs. En 1904, l’hebdomadaire professionnel new-yorkais Fourth Estate, a weekly Newspaper for Publishers, commentant en août 1904 la disparition de Galignani’s Messenger, écrit « que du Caire à Saint-Pétersbourg, il était disponible dans tous les hôtels et les pensions fréquentés par les voyageurs anglais et américains »128. Ce quotidien, véritable « ami des exilés », leur apporte non seulement des nouvelles de leur pays, de leurs amis, mais également des objets qu’ils ont égaré sur leur route. Le 2 septembre 1852, Albert Smith écrit de Gènes qu’il a lu dans le Messenger quelques jours auparavant, qu’un carnet de notes, qu’il a perdu alors qu’il voyageait à bord d’un bateau à vapeur sur la Saône, a été retrouvé. Il demande qu’il soit envoyé chez Galignani où il viendra le chercher, dans une dizaine de jours, lors de son prochain passage par la capitale.

Si Galignani’s Messenger a connu son apogée au cours de la première moitié du xixe siècle, la maison, elle, continue d’être citée dans le seconde moitié du xixe et au xxe, comme une librairie de prestige129.

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1 Giles Barber, « Galignani’s and the Publication of English books in France from 1800 to 1852 », The Library, 16 :5, 1961, p. 267-286 ; James J. Barnes, « Galignani and the Publication of English books in France: a Postscript », The Library, 25 :4, 1970, p. 294-312 ; Diana Cooper-Richet, Galignani, Paris, Galignani, 1999 ; « Presse en anglais et littérature, à Paris, dans la première moitié du xixe siècle », dans Presse et plumes. Journalisme et littérature au xixe siècle, dir. Marie-Ève Thérenty et Alain Vaillant, Paris, Nouveau Monde éditions, 2004, p. 153-168 ; « Les Galignani – libraires-éditeurs-hommes de presse – artisans d’une entente cordiale culturelle », dans L’Entente cordiale. Cent ans de relations culturelles franco-britanniques, dir. Diana Cooper-Richet et Michel Rapoport, Paris, Créaphis, 2006, p. 311-330.

2 D. Cooper-Richet, « Les périodiques anglo-parisiens de la première moitié du xixe siècle : passeurs de culture et de modèles éditoriaux », Études Epistémé, 26, 2014, en ligne : http://episteme.revues.org.317 [pages consultées le 17 octobre 2019].

3 Danièle Pluvinage, Galignani’s Messenger, an English Newspaper issued in Paris, mémoire de maîtrise, dir. Pierre Nordon, Faculté des lettres et sciences humaines de Paris, 1968 ; Nicolas Besnard-Dastarac, Le Galignani’s Messenger. Naissance et évolution d’un quotidien anglais à Paris (1814-1852), mémoire de maîtrise, dir. Diana Cooper-Richet et Jean-Yves Mollier, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, 1999 ; « Distribution, diffusion et circulation du Galignani’s Messenger (1814-1890), premier quotidien parisien en anglais », dans La Distribution et la diffusion de la presse du xviiie au 3e millénaire, dir. Gilles Feyel, Paris, Éditions Panthéon-Assas, 2002, p. 121-139 ; « La presse britannique dans le Paris de la première moitié du xixe siècle : modèle et vecteur de transferts culturels », dans La Production de l’immatériel. Théories, représentations et pratiques de la culture au xixe siècle, dir. Jean-Yves Mollier, Philippe Régnier et Alain Vaillant, Saint-Etienne, Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2008, p. 115-129.

4 Notons qu’en 1890, racheté par un groupe de presse britannique, le quotidien change légèrement de titre pour devenir The Galignani’s Messenger (1890-1895).

5 William Blanchard Jerrold, Imperial Paris: Including Scenes for Old Visitors, Londres, Bradbury and Evans, 1855, p. 37, 76, 79 et 80.

6 Dans ses souvenirs Alice Mangold Diehl (Musical Memories, Londres, Richard Bentley and sons, 1897, p. 71) note que si les frères Galignani sont considérés à Paris comme des « patrons » (protecteurs) des musiciens, ils ne sont pas selon elle de très ardents mélomanes.

7 Mémoires de Hector Berlioz comprenant ses voyages en Italie, en Allemagne, en Russie et en Angleterre (1803-1865), Paris, Calmann-Lévy, 1878, p. 286.

8 Diana Cooper-Richet, La France anglaise de la Révolution à nos jours, Paris, Fayard, 2018, p. 114.

9 Hector Berlioz, Correspondance générale (1842-1850), dir. Pierre Citron, Paris, Flammarion, 1972, t. III, p. 311.

10 Arthur Schopenhauer, The World as Will and Presentation, éd. Daniel Kulak, Londres ; New York, Routledge, 2011, t. 2, p. 574 et 724.

11 Id., Mémoires sur les sciences occultes : magnétisme et magie, le destin de l’individu, essai sur l’apparition des esprits et de ce qui s’y rattache, Paris, Paul Leymarie, 1912, p. 207, note 1. Comme très souvent dans Galignani’s Messenger les articles sont du coupé-collé, dans le premier cas du Britannia, et dans le second du Leader, ce que Schopenhauer ne manque pas de préciser.

12 Cette information scientifique est reprise par Galignani’s Messenger le 17 novembre 1855, de l’ouvrage de l’anthropologue australien William Howitt, A Boy’s Adventures in the Wilds of Australia : or, Herbert’s Note-Book, Boston, Ticknor and Fields, 1855, p. 345-346 et cité par Arthur Schopenhauer, The World…, op. cit., p. 191.

13 Memoirs and Recollections of the Late Abraham Raimbach esq., engraver, Cambridge, CUP, 2011, p. 141.

14 Francis Galton, The Art of Travel, Londres, Murray, 1876, p. 266.

15 Charles Roach Smith, Retrospections, Social and Archaeological, Cambridge, CUP, 2015, t. 1, p. 217.

16 Ronald Tetreault, « In Defence of the House of Galignani », dactyl.

17 Lettre de Byron à Thomas Moore, Ravenne le 5 novembre 1820, Mémoires de Lord Byron publiés par Thomas Moore, Bruxelles, Louis Hauman et cie, 1891, t. IV, p. 185.

18 En dépit de certains différents avec Giovanni Antonio Galignani, Byron lui confie néanmoins le copyright de ses ouvrages, voir G. Mutch, « Byron et la maison Galignani », dans Lord Byron, une vie romantique (1788-1824) [Exposition. Paris, Musée de la vie romantique, 27 mai-8 octobre 1988], Paris, Paris-Musées, 1988, p. 60-61.

19 L’essayiste William Hazlitt a échangé des missives avec l’éditeur Galignani en décembre 1824 au sujet des épreuves, dont il se dit fort content, de son livre The Spirit of Age, or Contemporary Portraits, Paris, Galignani, 1825, voir Keath-Shelley Review, n° 1-4, 1986, p. 22-26.

20 Lors de ses visites à Paris, à partir de 1817 et dans les années 1820, l’Irlandais est un client assidu du cabinet de lecture des Galignani. À cette époque il est en contact régulier avec eux. Ceux-ci sont mentionnés à de nombreuses reprises dans ses mémoires et sa correspondance, Memoirs, Journal and Correspondence of Thomas Moore, éd. Lord John Russel, Londres, Green, Longman and Roberts, 1860, p. 221, 224, 229, 283, 284 et 473. Les frères Galignani ont publié The Poetical Works of Thomas Moore en 1827.

21 Byron et Walter Scott avaient surnommé Giovanni Antonio Galignani « le vieux pirate » (A Famous Bookstore MDXX, Paris, Galignani, s.d., p. 13) tant il étant dur en affaires et, surtout, contrefacteur. De l’écrivain écossais il a, ainsi, piraté en 8 volumes The Prose Works of Sir Walter Scott (Paris, Galignani, 1827-1834) ainsi que The Poetical Works of Sir Walter Scott (1821, 7 vol.). Lors de sa visite à Paris, à l’automne 1826, Scott se rend, au moins à deux reprises, le 30 octobre et le 6 novembre, 18 rue Vivienne, au siège de la maison Galignani. Lors de sa deuxième visite, comme il le note dans ses mémoires, ce n’est qu’après de longues discussions que les deux frères finissent par lui proposer 100 guinées pour pouvoir reproduire The Life of Napoleon, que l’Écossais vient de terminer. Ce dernier demande à réfléchir, voir Memoirs of Sir Walter Scott, éd. J. G. Lockhart, Londres, Macmillan and co., 1914, t. 5, p. 54 et 64. L’ouvrage sera publié l’année suivante, à Paris, par la maison Galignani.

22 Les frères Galignani publient, en 1829, The Poetical Works of Coleridge, Shelley and Keats en un volume, avec pour chacun de ces poètes une introduction de Cyrus Redding. La veuve de Shelley, Mary, contribue à l’établissement de la notice biographique de son défunt mari, voir Emily W. Sunstein, Mary Shelley : Romance and Reality, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 1989, p. 298. Le recueil des Galignani, qui contient pour la première fois l’ensemble des poèmes de Keats, a beaucoup contribué à la renommée du poète aux États-Unis, voir Charles J. Rzepka, Inventions and Interventions. Selected Studies in Romantic and American Literature, History and Culture, Farnham ; Burligton, Ashgate Publishing co., 1988, p. 240.

23 William Makepeace Thackeray a travaillé comme « sub-editor » au Galignani’s Messenger en mars 1838. Collaborateur très apprécié, il était chargé de rassembler les articles qui allaient composer le numéro du jour. Bien que mal payé, il s’y sentait très heureux. Voir Gary Simons, « Show me the money. A pecuniary investigation of William Makepeace Thackeray’s early Victorian journalism », Victorian Periodicals Review, vol. 45, n° 1, 2012, p. 66.

24 Voir Thomas Owens, « Wordsworth, Galignani and the Aesthetics of Piracy », The Library, 12 (1), 2011, p. 23-36. L’œuvre poétique de Wordsworth publiée par Galignani à Paris en 1828 est vendue à un quart du prix londonien, ce qui inquiète l’auteur. L’éditeur s’empresse alors de lui faire parvenir un exemplaire du recueil imprimé sur papier vélin. Rassuré, Wordsworth se félicite de la qualité de son travail.

25 Il s’agit de deux ouvrages publiés, respectivement en 1709 et 1711, à Utrecht, et d’un roman allemand Die Weisse Frau.

26 En ligne : http://foxtalbot.dmu.ac.uk/ [consulté le 31 mai 2019].

27 The Picture of Paris (1814), devenu Galignani’s New Paris Guide en 1824, puis The Illustrated Guide of Paris, a été publié jusqu’en 1900.

28 D. Cooper-Richet, La France…, op. cit., p. 57-61.

29 Edith Warton, Les Chemins parcourus, Paris, 10/18, 2001, p. 43-44. Je remercie mon collègue Denis Saillard pour m’avoir signalé cette référence.

30 Le Constitutionnel. Journal du commerce, politique et littéraire, mardi 6 mai 1823, p. 10.

31 Journal de Lyon ou Bulletin administratif et politique du département du Rhône, n° 1, mardi 3 janvier 1815, p. 10.

32 Journal du Loiret, jeudi 6 avril 1848, p. 4 et dimanche 19 juillet 1879, p. 4.

33 Journal de Toulouse, 17 septembre 1847, p. 2.

34 Le Véridique de Gand. Journal politique, littéraire et commercial, n° 39, 27 janvier 1819, p. 4.

35 Voir par exemple Allgemeine Zeitung, n° 257, 25 août 1833, p. 1.

36 Knights Quarterly Review, vol. II, 3 août 1824, p. 196.

37 The Oriental Herald and Colonial Review, vol. III, mai-août 1824, p. 140.

38 The Oriental Herald and Journal of General Literature, vol. XXIII, oct.-déc. 1829, p. 225.

39 The National Reader, A Selection of Exercices in Reading and Speaking, Londres, Longman, Rees, Orme, Brown and Green, 1829, p. 306.

40 The Illustrated London News, n° 11, 23 juillet 1842, p. 168.

41 The Illustrated Times, a Weekly Newspaper, 1er janvier 1829, p. 11.

42 The Athenaeum, n° 4007, 13 août 1904, p. 210.

43 The Sydney Morning Herald, 27 déc. 1865, p. 5.

44 The American Quarterly Review, vol. XIII, mars-juin 1833, p. 337.

45 The Millennial Harbinger, vol. IV, 1833, p. 613.

46 The Evening and Morning Star, vol. II, n° 13, 11 juin 1833, p. 103.

47 The New World, 7 août 1841, p. 93.

48 Il s’agit de la première véritable revue de critique littéraire publiée à Paris. Elle s’inspire directement de l’Edinburgh Review, lancée dans la ville éponyme en 1802, voir D. Cooper-Richet, « Les grandes revues britanniques au xixe siècle : modèles matriciels, vecteurs de transferts culturels et de pratiques éditoriales », dans L’Europe des revues II (1860-1930). Réseaux et circulations des modèles, dir. Evanghélia Stead et Hélène Védrine, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2018, p. 23-35.

49 The Scots Magazine and Edinburgh Literature Miscellany, vol. LXVIII, déc. 1806, p. 933.

50 « Effet de la critique sur les langues. Critique en France : nos vanités. Mort des langues », Essai sur la littérature anglaise, Œuvres complètes de M. le Vicomte de Chateaubriand, Paris, Firmin Didot frères, 1840, t. V, p. 130.

51 Bulletin des sciences géographiques, économie publique, voyages, vol. 23, 1830, p. 196-198.

52 Bulletin des sciences militaires, 8° section, t. II, 1825, p. 229, se réfère au Galignani’s Messenger du 20 avril 1825.

53 Bulletin des sciences naturelles et de géologie, vol. 6, 1825, p. 26 cite le Messenger du 20 avril 1825. Le lias est une sorte de grès.

54 Bulletin des sciences technologiques, 5° section, vol. 5, 1826, p. 172.

55 Bulletin des sciences géographiques, économie publique, voyages, t. 19, 1829, p. 254. En ce qui concerne les « égyptiennes » les informations viennent à l’origine du Herald.

56 Bulletin des sciences agricoles et économiques, t. XIII, 1829, p. 1-3, citant Galignani’s Messenger du 14 août 1829.

57 Bulletin des sciences mathématiques, astronomiques, physiques et chimiques, tome XII, 1829, p. 240, citant Galignani’s Messenger du 26 août 1829 qui lui-même cite The Times.

58 Bibliothèque universelle des sciences, belles-lettres et arts, 1832, t. III, p. 198. Reprenant un article de Galignani’s Messenger du 24 novembre (sd).

59 Journal des haras, des chasses et des courses de chevaux, t. 24, novembre 1839, p. 72.

60 Mémoires de la Société royale des sciences de l’agriculture et des arts de Lille, 2e partie, 1839, p. 395.

61 The Railway Magazine, nouvelle série, vol. I, 1836, p. 117.

62 Mechanics Magazine, vol. 32, 1840, p. 256.

63 The American Journal of Science and Arts, vol. 42, 1842, p. 203.

64 The Chess Players Chronicle, vol. 5, février 1844, p. 95, 128 et 114-116.

65 E. Bell Stephens, The Basque Provinces: their Political State, Scenery…, Londres, Whittaker and co., 1837, p. 223 cite le Messenger du 17 janvier 1837.

66 W. Hough, Military Law Authorities, Calcutta, Thacker and Co., 1839, p. 81.

67 J. Murray, Memoir on the Diamond: Including its Economical and Political History, Londres, Relfe and Fletcher, 1839, p. 31.

68 G. F. de Martens, Nouveau recueil de traités d’alliance, de paix, de trêve… et de plusieurs autres actes servant à la connaissance des relations étrangères… de l’Europe, Göttingen, De Dietrich, 1840, t. XV (1830-1838), p. 730, cite un numéro du Messenger de 1839.

69 Diary of the Siege of Paris taken from the English Paper Published in that Capital, Londres, Simpkin, Marshall and Co., 1871.

70 Catherine Boyle, « Percy Bysshe Shelley, the Newspapers of 1819 and the Language of Poetry », Gramma. Journal of Theory and Criticism, en ligne : http://www.enl.auth.gr/gramma/gramma13/5.pdf [consulté le 23 September 2019].

71 Le 16 août 1819 à Peterloo, près de Manchester, une manifestation pacifique en faveur d’une réforme de la représentation parlementaire a été violemment réprimée.

72 Il s’agit des textes, actuellement repérés, dans lesquels Galignani’s Messenger est mentionné.

73 Edward Bulwer Lytton, Pelham, or the Adventures of a Gentleman, Londres, Colburn, 1883, vol. I, p. 167-168.

74 Id., Lucretia, Leipzig, Tauchnitz, 1846, t. II, p. 235.

75 Id., The Parisians, New York, The Cassell Publishing Co., 1872, p. 181.

76 Jean Guivar’ch souligne, dans « Deux journalistes anglais de Paris en 1835 : G. W. Reynolds et W. M. T. », Études anglaises : Grande-Bretagne, États-Unis, vol. 28/2, 1975, p. 207, « la répétition, dans Pendennis (1848) surtout, du célèbre titre du Galignani’s Messenger, le nom tant de fois relevé dans l’œuvre de Thackeray ».

77 William Makepeace Thackeray, The Paris Sketchbook, Londres, Les éditions de Londres, 2016, p. 23.

78 W. M. Thackeray, Vanity Fair. A Novel without a hero, New York, Harper and Brothers, 1848, p. 327.

79 Ce roman, comme de nombreux autres, a d’abord été publié sous forme de feuilleton dans Household Words (1851-1853), la revue dirigée par Charles Dickens.

80 Elizabeth Gaskell, Cranford, Londres, Penguin Books, 1994, p. 32.

81 Catherine Gore, The Fair of Mayfair, Londres, Henry Colburn and Richard Bentley, 1832, t. 1, p. 161].

82 Frederic William Farrar, Julian Home, a Tale of College Life, Londres, A. and C. Black, 1895, p. 234.

83 The Works of Wilkie Collins, New York, Peter Fenelon Collier and son, 1900, p. 243.

84 D. Cooper-Richet, « Presse et publicité en France et en Angleterre, dans la première moitié du xixe siècle : regards croisés », Revue MIF, n° 5, novembre 2004, p. 89-110.

85 Henry James, The Novels of Henry James, New York, Scribner’s and Sons Publishing, 1908, p. 399-400.

86 Captain Marryat, Olla Podrida, Londres, George Routledge, 1835, p. 150.

87 Anthony Trollope, The Last Chronicle of Barset, Londres, Smith Elder and Co., 1867, p. 152.

88 William Dean Howells, The Lady of the Aroostook, Auckland, The Floating Press, 2015, p. 211.

89 J. F. Cooper, England, with Sketches of Society in the Metropolis, Londres, Richard Bentley, 1837, vol. III, p. 243-244.

90 David W. Bartlet, Paris, with Pen and Pencil, its People and Literature, New York, C. M. Saxton, 1958, p. 45-46.

91 William Gosse Hay, The Escape of the Notorious Sir William Heans. A Romance of Tasmania, Londres, George Allen and Unwin, 1918, p. 217.

92 Comtesse de Merlin, Madame Malibran, Bruxelles, Société Typographique Belge, 1838, p. 73-74.

93 I. Tourgueniev, Fathers and Sons, The Continental Edition of World Masterpieces, Norton, Maynard Mack, 1966, p. 605 et 617. En anglais la traduction du russe est « wretched Galignani », ailleurs on trouve « Galiniachka », pour signifier le mépris éprouvé à l’égard de ce quotidien.

94 J.-K. Huysmans, A Rebours, Paris, Gallimard, Folio, 1977, p. 237-238.

95 Charles James Lever, The Confessions of Harry Lorrequer, Dublin, William Curry, Jun and Co., 1839, t. 2, p. 215.

96 George William Curtis, The Potiphar Papers, New York, Harper and Brothers, 1858, p. 190.

97 Maria Elizabeth Braddon, Aurora Floyd, Paris, Hachette, 1863, p. 108.

98 George du Maurier, Trilby, Londres, Osgood, Mcilvaine and Co., 1895, p. 216.

99 Louis Dubois, Itinéraire descriptif historique et monumental des cinq départements composant la Normandie, Caen, Mancel, 1828, p. 143.

100 Henri Peyre, Shelley et la France : lyrisme anglais et lyrisme français au xixe siècle, Le Caire, Imp. Paul Barbey, 1935, p. 224, note 75.

101 Le Tournoi. Mélodie de Lord Westmorland, Paris, M. Schlesinger, 1843.

102 M. Twain, The Innocents. Abroad or the new Pilgrim’s Progress, Leipzig, Tauchnitz, 1879, p. 45-47.

103 Albert Bigelow Paine, Mark Twain: a Biography (1886-1910), Loschberg, Jazzybee Verlag Jürgen Beck, 2018, t. 2, p. 58.

104 Lettre du 3 février 1827 d’Alexander von Humboldt à son frère Wilhelm, Wilhelm von Humboldt: Sprachwissenschaftliche Korrespondenz, en ligne : https://wvh-briefe.bbaw.de/Brief?section=all&id=743 [consulté le 8 octobre 2019].

105 George Catlin, Adventures of the Ojibbeway and Iowa Indians in England, France and Belgium, Londres, L’auteur, 1852, t. 2, p. 222-223.

106 Nanou Saint-Lèbe, Les Femmes à la découverte des Pyrénées : les curistes, voyageuses, sportives…, Toulouse, Privat, 2002, p. 106 ; Vivian Ingham, « Anne Lister’s ascent of the Vignemale », The Alpine Journal, A Record of mountain adventure and science, vol. LXXIII, mai 1968, p. 203 ; John Marsh, « A Victorian woman’s wanderlust », Country Life, 8 mars 1973, vol. 153, p. 598. Andrew Elfenbein montre qu’Anne Lister échange en 1824, à Paris, avec Maria Barlow au sujet des éditions de Byron publiées chez Galignani, dans Byron and the Victorians, Cambridge, CUP, 1995, p. 247.

107 G. Mutch, op. cit., p. 60-61.

108 G. G. Byron, Don Juan, Londres, Thomas Davison, 1819.

109 G. Mutch, op. cit., p. 60.

110 https://petercochran.files.wordpress.com/2009/12/31-1822.pdf [consulté le 10 octobre 2019].

111 Ibid.

112 Ralph M. Wardie, « The motives of Byron’s “George Russell of A.”, Modern Languages Notes, vol. 65, n° 3, mars 1950, p. 182.

113 Galignani’s Magazine and Paris Monthly Review, t. IV, mai 1823, p. 337-342 ; t. VII, février 1824, p. 42-48 ; t. VII, janvier 1825, t. IX, p. 226-234 ; Francesca Sofia, « Addition aux œuvres de Sismondi », Sismondi, républicanisme moderne et libéralisme critique, dir. Béla Kapossy et Pascal Bridel, Genève, Slatkine, 2013, p. 207-225.

114 Stendhal, Souvenirs d’égotisme, Paris, Le Divan, 1950, p. 119.

115 Hélène de Jacquelot, « Choix et parti pris d’un chroniqueur, Stendhal à l’oeuvre dans la presse anglaise », en ligne : http://www.filologiafrancese.it/wp-content/uploads/2015/05/1_f.pdf [consulté le 10 octobre 2019]. En Février 1823, cette revue devient Galignani’s Magazine and Paris Review après avoir absorbée The Paris Monthly Review of Britiqh and Continental Literature (1822-1823).

116 Ann C. Colley, Victorians in the Mountains: Sinking the Sublime, Farnham, Ashgate Publishing Ltd, 2010, p. 137.

117 Paris, Archives de la Librairie Galignani.

118 William Baker, Wilkie Collins: a Reconstruction, Westport Conn./Londres, Green Wood Press, 2002, p. 74, lettre du 16 septembre 1845.

119 Andrew Gasson et William Baker, « Forgotten terrain: Wilkie Collin’s Jewish explorations », Jewish Historical Studies, vol. 48, 2016, p. 183, lettre du 13 septembre 1845 de Wilkie Collins à sa mère.

120 David W. Bartlett, Paris with Pen and Pencil… op. cit., p. 45-46.

121 Teresa Pinto Coelho, Eça de Queirós and the Victorian Press, Woodbridge, Temasis, 2014, p. 40-43.

122 Benjamin Disraeli, Letters 1815-1834, éd. John Alexander Wilson Gunn et Melvin George Wiebe, University of Toronto Press, 1982, p. 180, lettre du 9 janvier 1831.

123 A Florence, les acharnés du Messenger se rendent au cabinet de lecture de Vieussieux, voir Robert Machray, Life of Robert Machray, Archbishop of Rupert’s Land, Toronto, Macmillan, 1909, p. 71.

124 The Gladstone Diaries (1825-1832), éd. M. R. D. Foot, Oxford, Clarendon Press, 1968, t. 1, p. 505, lettre du 22 mai 1832. Je remercie Isabelle Richet de m’avoir signalé que Gladstone était un lecteur du Messenger.

125 Salvator Gotta, Cavour, uomo e genio, Milan, Ugo Mursia editore, 1959, p. 22 ; Guiseppe Talamo, Cavour, Rome, Gangemi editore, 2016, p. 17 ; Camillo Cavour, Epistolario (1833-1846), Bologne, Zanichelli, 2006, p. 37 et 170 ; Camillo Cavour, Epistolario (1837-1843), Bologne, Zanichelli, 1973, p. 238, lettre de juin 1845.

126 Correspondance du Comte Jean Capodistrias, Président de la Grèce, Genève, Abraham Cherbuliez et cie, 1839, t. 4, p. 162 et 279.

127 Bismarck, the Man and the Statesman, Leipzig, Bernhard Tauchnitz, 1899, t. 2, p. 157, lettre du 2 février 1868.

128 Fourth Estate, a Weekly Newspaper for Publishers, 27 août 1904, p. 14.

129 Voir notamment Jacques Boulanger, Le Boulevard sous Louis-Philippe, Paris, Calmann-Lévy, 1933, p. 196-197 ; Edmonde Charles-Roux, Une Enfance sicilienne, Paris, Grasset, 1981, p. 184 ; Geneviève Dormann, Le Roman de Sophie Trébuchet, Paris, Albin Michel, 1982, p. 309 ; Violet Trefusis, Il court, il court…, Paris, Stock, 1992, p. 51 ; Jacques Taurand, Michel Manoll ou l’envol de la lumière, Paris, L’Harmattan, 2000, p. 193-194.