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« Rebelle malgré lui » — récits de réconciliation et de réintégration dans les biographies politiques britanniques du xviiie siècle

Monika BARGET

NUIM (Université Nationale d’Irlande Maynooth)

ÉCRIRE SUR LES REBELLES APRÈS LA RÉFORME ANGLICANE

Dans l’historiographie des révoltes, la propagande dénonciatrice a déjà fait l’objet de plusieurs travaux1. Beaucoup d’articles et de monographies analysent les médias qui se sont moqués de l’ennemi et qui ont incité à la haine. Mais à côté de ces publications provocatices, il y avait aussi des textes plus modérés ou même visant explicitement à la réconciliation. Ces textes sont souvent négligés parce qu’ils semblent rares et dénués de pertinence. Mais au cours des rébellions dans l’Empire britannique du xviiie siècle, les narrations de réconciliation et de réintégration se répandaient dans plusieurs biographies ou mémoires politiques. Cet article se penche sur les histoires réelles ou fictives des rebelles honorables ou même repentants publiées pendant les rébellions jacobites2, la Révolution Américaine et la grande rébellion irlandaise de 1798. Ces autobiographies remplissaient une fonction importante dans le cadre de l’unification nationale, mais elles ont aussi stimulé l’opposition pacifique et la politisation de l’individu.

Par ailleurs, les genres littéraires et visuels employés pour raconter ces histoires marquaient une nouvelle étape dans la participation publique, voire civique, à la communication politique du xviiie siècle. Cet article démontre que les autobiographies conciliatoires des rebelles se trouvaient plus souvent dans des médias commercialisés par des éditeurs indépendants que dans les textes gouvernementaux. Bien que les fonctionnaires de l’Etat et les ecclésiastiques de l’Église anglicane eussent initialement le monopole d’écrire les confessions des rebelles devant les tribunaux et en prison, l’essor du marché du livre favorisa l’impression d’interprétations de plus en plus concurrentes. Des confessions élaborées, mais aussi de simples feuilles (broadsides) illustrées, étaient vendus sur le lieu des exécutions, pouvant suggérer une interprétation officielle des actes de révolte au cours du xviiie siècle. Les narrations britanniques sur la vie des délinquants découlent de la tradition anglaise des « derniers discours avant la mort » (« last dying speeches ») que les criminels prononçaient devant l’échafaud ou, cas de plus en plus fréquent, dictaient à un pasteur ou à un des sheriffs3. Par contraste avec les demandes de grâce dans lesquelles les rebelles vaincus se prosternaient devant le monarque vainqueur4, les discours d’échafaud étaient plus complexes et s’adressaient à des couches sociales très différentes. Dans la plupart des cas, ils demandaient pardon à Dieu et aux hommes, exprimaient de la repentance et avertissaient les concitoyens des conséquences d’une rébellion. Mais il arrivait aussi qu’ils contiennent des justifications et des critiques, constituant ainsi une forme particulièrement originale de « médiatisation5 ». David Tyrie, par exemple, qui fut condamné à mort pour avoir transmis « du renseignement maritime à nos perfides ennemis les Français6» en 1782 refusa fièrement de s’adresser à la foule assemblée parce qu’il la considérait comme une racaille de peu de mérite7. Néanmoins, plusieurs imprimés, petits livrets de dix à vingt pages ou feuilles illustrées, le célébrèrent après son exécution pour dénoncer la collusion entre la France et des politiciens britanniques de haut rang8. Les relations supposées du député libéral Fox avec Tyrie devinrent un scandale médiatique pendant les élections de Westminster en 1784. La caricature « The ghost of Tyrie », par exemple, montrait une rencontre nocturne entre Fox et Tyrie, pendant laquelle l’esprit du traître mort critiquait le politicien dont la prospérité se doublait d’un asservissement de façade au gouvernement royal. Bien que cette caricature ne défende pas la trahison, Tyrie y apparaît comme un homme honorable qui assume ses actes, tandis que Fox symbolise l’aristocrate hypocrite (ill. 1).

Généralement, la publication des derniers discours avant la mort servait des intentions ambivalentes. D’un côté, ils pouvaient exprimer la soumission complète des rebelles à l’ordre établi ; de l’autre, ils pouvaient stimuler la résistance9. Les gouvernements anglais hésitaient à autoriser les discours prononcés devant la foule, mais encourageaient leur impression. Or, la circulation de ces discours écrits favorisait la production de relations fictives autour des crimes et de leur arrière-plan, suscitant l’engouement du public.

Cette grande popularité des derniers discours avant la mort s’exprima, entre autres, dans des œuvres d’art. Le peintre et graveur William Hogarth pérennisa ces discours dans la dernière scène (The Death) de sa série satirique «marriage à la mode », ainsi que dans la gravure The Idle Prentice Executed at Tyburn (1747)10. Les deux œuvres critiquaient les manières de l’époque, et surtout la moralité à double face des classes supérieures. Par conséquent, la référence visuelle au discours avant la mort condamnait tant le voyeurisme des masses que les circonstances sociales qui formaient des criminels. Dans certains cas, le dernier discours était même conçu comme une satire anti-gouvernementale11.

Illustration n° 1 : The Ghost of Tyrie, gravure colorée à la main.

La justice spectaculaire12 rendue dans les espaces publics avait été remplacée par des peines plus intimes et plus isolées. L’âge d’or des exécutions publiques qui mettaient au centre l’inspiration religieuse et l’éducation morale de l’auditoire13 était passé de mode alors même que les oppositions du xviie siècle commençaient à mettre en doute les objectifs disciplinaires du gouvernement royal. Alors que les relations plus anciennes traitaient les exécutions comme une routine qui pouvait calmer les tempêtes politiques et faire taire les polémiques, mourir sur l’échafaud s’était transformé en un événement fortement individualisé et politisé14. Sur le plan de la médiatisation des révoltes, cela voulait dire que le contrôle gouvernemental de la presse s’était réduit depuis la Glorieuse Révolution de 1688-1689 et que les descriptions des crimes, des criminels et des exécutions étaient devenues l’affaire des auteurs indépendants. La publication et la lecture de mémoires ou biographies de rebelles favorisa l’émergence d’un discours tout neuf sur la liberté, la culpabilité et l’expiation, parmi une population britannique fortement politisée. Plusieurs discours avant la mort, imprimés à la fin du xviie et au xviiie siècle, défendaient des adversaires du gouvernement qu’on avait reconnu coupables ou offraient les moyens d’une réintégration culturelle. Bien qu’il soit vrai que la plupart des autorités en Europe s’employaient à effacer « tout souvenir de l’ancienne vie [du rebelle] en tant que citoyen ou fermier potentiellement respectable, etc.15 », la Grande-Bretagne développa une stratégie diamétralement opposée. Beaucoup de biographies et discours avant la mort qui étaient attribués aux rebelles détenus et publiés pendant le xviiie siècle suggérèrent un compromis moral et s’adressèrent surtout aux familles affligées des condamnés. Comme Katherine Royer l’a souligné, les divers genres littéraires liés à l’épreuve, à la punition et à l’exécution vers la fin du xviie siècle se sont davantage concentrés sur le contexte social, les relations familiales et les motivations personnelles des rebelles reconnus et n’ont plus décrit leurs derniers moments sur l’échafaud16.

NOUVEAUX MÉDIAS ET NOUVELLES IDÉES - LA TRANSFORMATION DES (AUTO-)BIOGRAPHIES REBELLES AU SIÈCLE DES LUMIÈRES

Parmi les discours de condamnés les plus importants du xviie siècle, certains ont assez tôt réussi à tenir une voie médiane, entre la repentance et le dernier mot du complot : c’est le cas d’Everard Digby, un jeune gentilhomme joyeux et populaire, qui avait gagné le cœur de ses contemporains malgré sa part active à la Conspiration des Poudres en 160517. Son dernier discours était marqué par une séparation frappante entre la conscience et le devoir public puisqu’il admettait qu’attenter à la vie du roi était une erreur, mais qu’il était juste de défendre sa liberté personnelle et la pratique de sa religion. Ce discours fut compté parmi les meilleurs de son temps et loué, même par ses ennemis. La Gazette Athénienne (The Athenian Gazette) du 29 novembre 1691, par exemple, se souvint de Sir Everard Digby comme « celui qui, de tous les conspirateurs, était le plus respectable et suscitait le plus de compassion18 ».

Mais les récits qui justifiaient au moins partiellement le comportement des rebelles célèbres devenaient encore plus populaires sous les derniers Stuarts et durant l’époque hanovrienne. À la longue, les crimes contre l’Etat et la société britannique étaient personnalisés et contextualisés dans une psychologie équilibrée de la délinquance. Le jacobite protestant Lord Derwentwater, par exemple, fut une figure emblématique de la grande rebellion de 1715. Digne, beau, et surtout, anglican, Derwentwater ne correspondait pas au profil anti-catholique et anti-écossais du gouvernement. Certaines lettres de Derwentwater, écrites pendant son emprisonnement à la Tour de Londres ainsi que son dernier discours avant la mort, furent encore réimprimés plusieurs décennies après son exécution et largement lus19. En 1746, le discours d’échafaud de Derwentwater de 1715 figurait à côté d’une relation sur la vie et la mort du gentilhomme jacobite Charles Ratcliffe, qui avait combattu lors de la rébellion de 174520. Grâce à ce rapprochement entre un rebelle très populaire des décennies précédentes et ceux impliqués dans la rébellion actuelle, l’auteur offrit aux amis et familles des rebelles une identification positive afin de se réconcilier avec la nation et le gouvernement britanniques. En se rappelant Derwentwater comme ils l’ont fait, les Jacobites pouvaient s’ajuster à une identité britannique transconfessionnelle. Les Britanniques loyalistes, pour leur part, pouvaient en quelque sorte garder l'espoir que leurs compatriotes trompés pourraient revenir un jour. La tentative de convertir les Jacobites, non par la force, mais par la reconnaissance ouverte de leurs intentions sincères, est particulièrement plausible dans l’Impartial History of the Late Rebellion with Original Papers collectée par Robert Patten en 171721. Curé anglican en Northumberland, ce dernier commença par soutenir les Stuarts et encouragea les «keelmen22 » de la région à joindre les rebelles jacobites en 1715. Nommé chapelain de l’armée Jacobite guidée par Lord Derwentwater, il prêcha plusieurs sermons sur le droit héréditaire des rois et demanda que tous les pasteurs de l’Église anglicane prient pour «Jacques iii23 ». Toutefois, après la bataille de Preston, conduit à Londres comme prisonnier de guerre et devenu témoin principal, il regretta son insoumission à George ii. Dès lors, il publia des sermons anti-Jacobites et écrivit même une histoire de la révolte pour justifier les exécutions des nobles condamnés en 1715-1716. Il y exhortait ses compatriotes à témoigner contre les chefs des rebelles24. Cette histoire autobiographique connut quatre éditions, la dernière en 1745. Mais en dépit de sa conversion politique, Patten mettait l'accent sur la motivation morale et le comportement individuel des Jacobites. Alors qu’il condamnait sincèrement ceux qui avaient plaidé coupable pour éviter la douleur et la honte, il exprimait sa grande sympathie pour « les catholiques romains [qui] sont morts comme des hommes, ne variant jamais de leurs principes25 ». De même, certains nobles et prêtres écossais non-jureurs — qui avaient refusé d’accepter les Hanovriens comme nouvelle maison royale et comme chefs de l’Église anglaise —, étaient décrits comme des héros malveillants plutôt que comme des traîtres maléfiques26. La grande popularité de la première édition de Patten (« they sold very well27 ») l'incita à « ajouter de nombreux fragments précieux, accidents et personnages », invoquant son impartialité28.

Dans les lettres adressées à l’auteur à la fin de la deuxième édition, Patten est même félicité pour sa caractérisation positive du comte de Strathmore, que le commentateur considère comme un « héros à ne pas oublier29 », et qui avait inspiré à son armée rebelle écossaise des principes dignes, même si les objectifs politiques étaient erronés. Le discours du comte de Strathmore à ses soldats, que Patten aurait inclu dans sa publication par complaisance et à la demande de son correspondant, soulignait son désir de soulager les parents survivants de Strathmore de tout sentiment de culpabilité, et de leur offrir l’apaisement. Dans son évaluation finale de la vie et de la mort du comte de Strathmore, Patten nota : « Si ce seigneur noble avait été instruit dans les principes du gouvernement établi, il aurait été la plus grande gloire de son temps : mais pourtant, il faut que cela soit permis, que les hommes qui ont la générosité et la grandeur de l’esprit pour défendre la cause qu’ils épousent, ne doivent pas être enterrés dans l’oubli30. »

De plus, ces autobiographies des rebelles contribuèrent, entre autres, à la culture de « l’impartialité31 » historiographique du xviiie siècle, non seulement en se référant aux rapports des témoins oculaires, mais en citant des lettres originales, des documents familiaux et d’autres preuves neutres. Une vision plus nuancée de l’histoire pénétra le mouvement historiographique du xviiie siècle inspiré par les historiens écossais comme Hume, Dalrymple ou Macpherson. On y observait une admiration grandissante pour les « royalistes constitutionnels32 », y compris pour des personnages éminents qui avaient basculé entre soutien au gouvernement ou à l’opposition. En particulier, les partisans de Charles ier et les Jacobites ont été regardés sous une lumière différente quand des historiens comme David Hume recherchèrent une voie intermédiaire entre « la théorie politique conservatrice jacobite de la non-résistance et la théorie whig du contrat originel33 ». Dans l’en-semble, les élites cultivées du xviiie siècles’intéressèrent beaucoup aux émotions hu-maines subjectives comme source légitimede la connaissance34. L’expérience de pre-mière main et la compassion médiatiséedes observateurs immédiats n’étaient passeulement appréciées dans la littérature dedivertissement, mais aussi dans les textespédagogiques. C’est pourquoi de nom-breuses relations de révolte conciliaient lesaspects positifs de la motivation person-nelle des rebelles et les conséquences ter-ribles de leurs actes collectifs.

The whole Execution and Behaviour ofSimon, Lord Lovat de 1747 est un bonexemple de feuille illustrée bon marchévendue avant et après une exécution pu-blique, donnant un bref récit de l’exécu-tion du noble jacobite Simon Lovat maisaussi — ce qui était peut-être encore plusimportant — un petit poème revendiquantcertaines positions des rebelles et identi-fiant les jacobites Kilmarnock, Balmerinoet Racliffe comme des hommes d’honneur(ill. 2).

Illustration n° 2 : : The whole Execution and Behaviour of Simon, Lord Lovat. 1747. 276 x 155 mm.

Cet forme d’humanisme ressemble à la « politique de la pitié35 » qui, selon Hannah Arendt, se manifesta lors de la Révolution française, sacrifiant des objectifs politiques fondamentaux (par exemple « la question de la liberté et de la forme de gouvernement capable36 ») à la réforme sociale. C’est pour cela que la pitié et la rationalité devaient être soigneusement équilibrées et que l’ère des Lumières développa un équilibre particulier entre « détachement et engagement37 », diligentant une approche plus moderne de la narration de l’histoire en général. Cela s’est également reflété dans les médias qui ont décrit les révoltes et les punitions qui les ont suivies. Alors que la voix des rebelles n’était auparavant entendue que devant les tribunaux et au jour de leur exécution, lorsqu’ils proclamaient publiquement leur culpabilité, les récits alternatifs d’événements politiques circulaient pendant et après la fin de la révolte.

Les derniers discours des rebelles, dont les manuscrits ne sont que rarement conservés, n’étaient que l’une des sources qui considérèrent les motivations des opposants. Le réseau détaillé de correspondance entre les fonctionnaires du gouvernement britannique, tant dans le pays qu’à l’étranger, a également contribué à la création et à la préservation des réflexions minutieuses sur le véritable caractère des rebelles. Serviteur de l’Etat britannique, Thomas Irving, par exemple, informa le gouvernement londonien non seulement de la résistance violente nord-américaine contre les nouvelles taxes en 1769, mais également des incidents de compassion inattendue de la part des habitants de Boston38. Cette correspondance fut imprimée pour la première fois par Edes & Gill39, une maison d’édition patriotique à Boston, qui approuva des réflexions aussi mesurées sur une foule américaine, d’autant que celle-ci avait été récemment diabolisée par le gouverneur Francis Bernard40.

De manière générale, l’admiration croissante pour les citoyens ingénieux et obstinés se combinait avec un scepticisme fort vis-à-vis du recours à la violence physique commise par le gouvernement ou ses ennemis quels qu’ils soient41.

L’EXPANSION DES MÉDIAS ET DU DISCOURS POLITIQUE PENDANT LA RÉVOLUTION AMÉRICAINE

Les officiels britanniques et les patriotes américains tentèrent de se dénoncer réciproquement et surtout, la propagande patriotique américaine utilisa des rapports sur les atrocités britanniques présumées pour présenter ses propres actions sous un éclairage plus positif42. Les imprimeurs privés ayant des liens personnels étroits avec les élites politiques de l’époque étaient les principaux émetteurs de ces rapports, qui étaient souvent publiés sous diverses formes (par exemple, comme articles de journaux ou feuilles volantes) pour toucher des lectorats différents.

La série d’attaques incendiaires sur les ports militaires de Portsmouth et Bristol en 1776-1777 fut amplement exploitée par les éditeurs de journaux britanniques43. Le gouvernement et la presse supposèrent qu’il s’agissait d’actes belliqueux commis par les nombreux partisans américains. En réalité, les destructions, qui ne pouvaient pas être rapportés aux schémas connus des crimes politiques, étaient le fait d’un seul acteur, l’Écosais James Aitken. Ce dernier était né dans une famille modeste et avait fait son apprentissage comme peintre. Après son arrestation, les périodiques loyalistes et les pamphlets occasionnels le nommèrent «John the Painter » ou «Jack the Painter » et spéculèrent d’une manière outrée sur ses motivations (ill. 3)44. On chercha les ramifications internationales derrière la prétendue conspiration parce que l’idée d’une opposition indigène, nourrie de l’insatisfaction des citoyens britanniques envers la monarchie, perturbait les royalistes45.

Le 10 mai 1777, James Aitken fut finalement pendu au port de Portsmouth au plus haut mât du vaisseau HMS Arethusa pour que son exécution puisse être vue de loin. Mais même après sa mort, le débat sur sa vie et ses actes extraordinaires se poursuivit46 . L’imprimeur londonien John Williamspublia un récit fictif mais qui résumaitdes aspects importants du débat autourde James Aitken et finit par le justifiercomme un défenseur pauvre et bien in-tentionné des intérêts des petites gens47.Tout au long du texte, les attaques sur lesports maritimes anglais étaient expliquéescomme une autodéfense héroïque contreun ennemi qui ne pouvait être vaincu surle champ de bataille. Le danger dans lequelJohn se mettait en « tentant de mettre le feuaux quais » est mis en opposition avec lafalsification « lâche » des documents et lescomplots supposés des agents britanniquesen Amérique. Plus important encore, letexte soulignait la nécessité pour chaquehomme de contribuer au bien-être de sonpays d’origine, soit dans le rôle du soldat, soit comme citoyen loyal qui « allume unetorche ».

Illustration n° 3 : I. Wilkes : John Aitken : Commonly called John the Painter. Convicted of setting Fire to Portsmouth Dock. Winchester 1777. Gravure sur cuivre, 164 x 85 mm.

Cette perception positive des actionsd’Aitken s’exprima également dans unpoème publié par Williams, défendant l’idée d’une guerre démocratique quine se limitait plus aux forces armées professionnelles48.

Dans l’historiographie actuelle, James Aitken est souvent désigné comme le premier terroriste britannique49. En effet, à la différence de Guy Fawkes et de la Conspiration des Poudres au début du xviie siècle, Aitken ne voulait pas seulement blesser ou tuer ; il ne prépara dans le secret un acte isolé pour résoudre un problème politique, mais il organisa des actions répétées dans le but de provoquer une terreur collective. La perception médiatique de ses actes était plus importante que les actes eux-mêmes.

Les récits populaires concernant l’acteur autonomiste50 qui n’était ni financé ni contrôlé par les partis politiques ou les autorités, firent merveille au xixe siècle et reflétèrent à quel point l’action politique collective s’attacha aux identités individuelles, dans un «vague attachement romantique51 » à une nation ou un dessein.

Influencé par les conflits philosophiques de l’âge de la Réforme, les questions de conscience ont toujours joué un rôle majeur dans les conflits des xviie et xixe siècles, mais la prééminence de la conscience sur les devoirs politiques ne s’est pas nécessairement imposée. Au fur et à mesure que la politique devenait moins spirituelle et que la législation temporelle l’emportait sur les valeurs transcendantes, le récit du martyr rebelle religieux était remplacé par le récit plus laïc du soldat intrépide et spirituel qui restait fidèle à la cause qu’il avait auparavant embrassée.

Cela signifie que dans la médiatisation des révoltes, la figure du rebelle de nécessité ne fut pas la seule à justifier les conflits politiques du xviiie siècle. Un autre modèle du résistant convenable était l’espion galant qui joua un grand rôle pendant la Révolution américaine. Plusieurs publications anonymes du xviiie siècle se réclamaient d’un « court-spy52 » pour colporter les extravagances de la cour royale, et le pseudonyme « Parliamentary spy53 » annonçait des scandales politiques. Même les espions féminins (« female spies54 ») circulaient dans la presse avec succès. Mais entre les années 1760 et 1780, les Britanniques et les Américains furent confrontés à des cas particulièrement spectaculaires d’espionnage, dont on trouva des échos jusque dans les journaux de l’Europe continentale. George Washington était notamment réputé pour son habile recours à des espions professionnels et plusieurs d’entre eux, qu’ils fussent au service de l’un ou l’autre des belligérants, sont encore fameux55.

Abraham Patten, de New York, qui prétextait être un loyaliste convaincu mais communiquait avec l’armée américaine, s’attira une mauvaise réputation dans la presse internationale56. Il fut accusé d’avidité et de lâcheté parce qu’il tenta d’engager un autre soldat comme commissionnaire57. Parmi les troupes britanniques comme parmi les patriotes américains, Patten symbolisait un modèle dissuasif58. Par contre, l’espion anglais John André et le jeune espion américain Nathan Hale sont encore célébrés comme des héros de la Guerre d’indépendance59.

Dans l’histoire militaire américaine, la biographie de ces espions renommés doivent être interprétées comme la contrepartie du scandale constitué par la désertion du général patriote Benedict Arnold, qui avait rejoint le camp britannique en 178 060. Au début, le gouvernement britannique espérait employer Arnold comme figure de proue de la propagande anti-congressionnelle et antifrançaise. Le 20 octobre 1780, fut publiée au nom d’Arnold une proclamation aux officiers et aux soldats de l’armée continentale, qui seraient déterminés à ne plus être les outils et les dupes du Congrès ou de la France et seraient attachés à défendre l’intérêt réel de leur pays de cœur61. Cependant, Arnold était incapable de diriger des soldats britanniques, qui ne faisaient pas confiance à un traître. Il fut bientôt envoyé en Angleterre comme conseiller du roi George iii et mourut en homme oublié. Dans la mémoire collective américaine, la trahison honteuse commise par Arnold a toujours été opposée à la mort héroïque de l’officier britannique John André, qui s’était porté volontaire comme espion pour faire passer les informations secrètes obtenues par Arnold dans le camp britannique. Bien qu’Arnold lui-même ne fût jamais capturé, trois éleveurs américains arrêtèrent son partenaire André derrière des lignes patriotes et l’extradèrent. Malgré cet échec évident à accomplir sa tâche, John André devint non seulement un héros national en Grande-Bretagne, mais aussi un symbole de l’entente cordiale entre l’Amérique et l’Empire britannique. Alors que Benedict Arnold avait été condamné comme le plus grand traître de l’Amérique, le Major John André était commémoré de façon bienveillante comme espion gentilhomme, même par les journaux Américains62. Avant son exécution, André écrivit une lettre d’adieu à son supérieur Sir Henry Clinton pour exprimer sa loyauté perpétuelle et son sens de l’honneur63. Bien que son désir d’être passé par les armes ne fût pas satisfait, André affronta l’exécution par pendaison avec calme64. Le docteur Thacher décrivit le comportement d’André dans son journal militaire et loua la dignité dont ce dernier fit preuve pendant sa « marche solennelle jusqu’à l’endroit fatal65 ». André ne demanda rien d’autre que le témoignage de ses ennemis qu’il était mort en homme courageux66. De cette manière, il mourut « universellement estimé et universellement regretté67 ». Alexander Hamilton, officier militaire américain sous le commandement de George Washington, confronta la trahison de Benedict Arnold et ses lettres menaçantes à Washington68, à l’héroïsme humble incarné par John André et les trois paysans américains qui l’avaient arrêté par devoir69. L’interaction de John André, le héros étranger, et de ces trois héros domestiques d’Amérique devint même une anecdote pédagogique au xixe siècle, combinant fierté nationale et humanisme universel70.

Comme l’a souligné Christopher Harris, « la popularité de l’histoire d’André indique que la nationalité d’un héros importait moins pour les auteurs de livres scolaires que ses vertus. Parce que l’histoire d’André a clairement illustré deux vertus importantes — le sacrifice de soi pour son pays et l’équanimité — les auteurs des livres scolaires ont inclu l’anecdote dans leurs textes71 ». André et d’autres soldats célèbres du xviiie siècle n’étaient pas seulement perçus comme des modèles de vérité mais aussi comme incarnations des vertus bourgeoises.

Au sein de l’armée, l’équilibre entre l’individualité et le collectif qu’impose la cohésion militaire contribua à susciter d’autres modèles de comportements. Ainsi, dans les années 1780, Anglais et Américains manifestaient une vénération commune pour les vertus militaires et les soldats héroïques72.

LA RÉVOLUTION FRANÇAISE ET L’AMBIGUÏTÉ DES RAPPORTS DE RÉVOLTE A TRAVERS L’EUROPE

La diabolisation de l’assassinat radicalisé et dissimulé culmina dans les décennies qui suivirent la Révolution française, alors que les craintes d’une invasion et de trouble jacobins en Irlande dominaient les médias britanniques et la communication interne du gouvernement73. Jamais auparavant, il n’avait été si urgent et si délicat en même temps de distinguer entre protestation légitime et radicalisation illégale74.

Dans cette période de crise, l’historiographie britannique qualifia le général irlandais Joseph Holt de « rebelle malgré lui75 » et loua sa modération religieuse ainsi que son honnêteté et sa persévérance. En tant que chef protestant d’hommes presque exclusivement catholiques dont la plupart détestaient la foi protestante, Holt avait établi la discipline et l’humanité, encourageant ses troupes à être attentives aux ordres et à ne laisser surgir aucune dispute entre eux. Lorsqu’il se rendit, le Courier76 du 19 novembre 1798 loua l’élégance, l’endurance et le zèle du «héros rebelle des montagnes (...) qui est si souvent mort de plusieurs façons sur le papier ; qui a si souvent été pris ; qui a si souvent été blessé ; et qui, comme Othello, s’est si souvent échappé de justesse77. »

Dans ses mémoires, Holt évoqua les événements de 1798 comme une «période (...) d’une grande et pénible anxiété78» dans laquelle il ne pouvait même pas faire confiance à ses compagnons de combat. Et dans un poème daté du 19 février 1819, Joseph Holt décrivit ses actions comme l’autodéfense d’un homme honnête dont les possessions et la famille avaient été menacées79.

Des observateurs étrangers établissaient également la distinction entre les rebelles fidèles qui avaient soutenu l’opposition en vertu de leurs conceptions politiques et les rebelles intéressés qui espéraient en retirer un bénéfice. Plusieurs journaux européens prirent parti pour les insurgés qui agissaient par conscience, comme les rebelles irlandais modérés dont ils vulgarisèrent les expériences80. Avant tout, les journaux libéraux allemands déplorèrent «les souffrances fréquentes, les peines dissuasives et les déportations persistantes sans autre forme de procès81 » que les Irlandais avait endurées depuis des siècles. De l’avis des auteurs du journal allemand Minerva, seuls « le pardon, l’oubli et la réconciliation82 » pourraient pacifier l’Irlande à longue échéance83. Comme la majorité des intellectuels allemands, ils partageaient la peur anglaise de la Révolution française et aspiraient à une solution sans effusion de sang84. Pour cette raison, les éditeurs des journaux allemands publièrent des «reportages» d’Irlande très nuancés. Ils ne traduisirent que les passages assez neutres et, comme beaucoup de médias anglais, ils utilisèrent la voix active et le discours direct plutôt que la voix passive. L’autobiographie inquiétante du commerçant anglo-irlandais Charles Jackson de Wexford, qui s’enfuit en Angleterre en 1798, n’était qu’imparfaitement reproduite dans les publications allemandes. La version originale accusait les rebelles irlandais d’une tentative de recatholicisation de tout le pays et d’éruptions de brutalité d’une ampleur « qu’on pouvait à peine attendre d’un Robespierre85 ». Mais les traductions allemandes de son récit mirent l’accent sur les passages présentant des rebelles braves et charitables86.

Comme il était prévisible, Charles Jackson avait défendu les actions de ses confrères protestants parmi les rebelles87, mais il mentionna aussi des prêtres catholiques vertueux comme le Père Broe88. D’après Jackson, le général Roach encouragea la courtoisie à l’égard des prisonniers loyalistes89, et le Père Boe plaida en faveur des soldats britanniques qu’on voulait exécuter sans jugement90. En fait, il y a souvent une atténuation ou une contextualisation de l’étranger et de la perturbation dans le récit de Jackson, car il dit qu’il connaissait certains des chefs rebelles bien avant la rébellion91. Son but ultime était d’intégrer les événements exceptionnels de la révolte dans une histoire plus longue et plus complexe92.

Dans cette tradition narrative des autobiographies, l’histoire d’une rébellion n’est jamais un récit achevé mais un procès permanent. Les rebelles étaient souvent des citoyens estimés, avant le soulèvement, et pouvaient le redevenir à nouveau à l’avenir. Pendant le temps de la rébellion, les rebelles influencèrent la manière dont la presse diffusa des informations et dont le public se les appropria. C’était donc une culture véritablement dialogique dans laquelle l’image du rebelle décent pouvait alterner avec des préjugés négatifs à l’encontre des activistes mal-intentionnés93.

Malgré le fait que les biographies des rebelles fussent un média privilégié par les autorités monarchiques, elles devinrent un genre assez flexible qui, finalement, apporta de la discordance face au monopole des élites anglaises en matière de communication. L’internationalité du marché du livre favorisa encore davantage une historiographie qui n’était pas totalement neutre mais équilibrait son propos en opposant les figures de rebelles. Hormis les historiographies savantes destinées aux plus cultivés, le marché des médias offrit des publications plus accessibles comme les pamphlets à bas prix et les feuilles illustrées. En dernier lieu, la limite entre personnages historiques et fictifs restait indécise. Les (auto-)biographies de personnalités stéréotypées accompagnaient et illustraient les transformations sociales de ce temps marqué à la fois par la centralisation politique et la segmentation économique de l’empire britannique ; elles permirent une formation autonome de l’opinion politique, cristallisée sur les motifs de la révolte individuelle.

En effet, les espaces publics étaient considérés comme des espaces de communication où on pouvait légitimement faire de la politique. Les documents gouvernementaux sous le règne de George ier indiquent que le xviiie siècle réinterpréta aussi le personnage du hors-la-loi en milieu rural comme un adversaire politique qui n’était pas seulement violent et cupide, mais aussi orienté vers le bien commun94. Ainsi le débat public sur les ennemis prétendus de la société britannique devenait plus complexe. Un exemple bien connu du xviiie siècle est l’histoire du voleur de bétail écossais Rob Roy qu’on commémora finalement comme un Robin des Bois du jacobitisme parce qu’il était censé défendre les droits anciens des Highlanders95. Les biographies politiques avaient donc un grand potentiel émancipateur. À longue échéance, le rebelle héroïque demeurait une figure clé mais ambiguë. Le motif littéraire du « rebelle malgré lui » était accepté par les partisans du gouvernement aussi bien que par les opposants au Roi. La multiplicité des qualifications utilisées par les partis adverses — de l’image héroïque d’un combattant idéaliste de la liberté à l’image pitoyable d’une victime de circonstances défavorables — permit une renégociation récurrente des valeurs sociales, et garantit une politisation modérée mais durable de la société britannique.

Mais cette politisation des récits de conflit et de résistance pouvait aussi compromettre les insurgés de la vie réelle qui n’étaient pas préparés à une confrontation généralisée96. Les buts réels des protestataires étaient souvent moins élaborés que ne le supposaient les autorités qui surestimaient leur faculté à s’organiser ou à présenter des revendications97.

Surtout, la valorisation du témoin oculaire et l’importance accordée à la subjectivité vinrent à l’appui du développement des mouvements parlementaires ou même républicains dans la seconde moitié du xviiie siècle. Cela s’exprima aussi à travers la pluralité des médias qui publièrent et reproduisirent les autobiographies des rebelles. L’évolution d’une historiographie impartiale et la consolidation d’une presse périodique au niveau national et provincial à l’époque des Lumières créèrent une tolérance graduelle pour les opinions déviantes.

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1 Mary Dorothy George, English political caricature; a study of opinion and propaganda, Oxford, Clarendon Press, 1959 ; Tim Harris, Londres crowd in the reign of Charles ii : Propaganda and politics from the Restoration until the exclusion crisis, Cambridge, Cambridge University Press, 1987 ; Lois G. Schwoerer, « Propaganda in the Revolution of 1688-89 », The American Historical Review, 82-4, 1977, p. 843-874; Paul Monod, Compte rendu de: «Rebellion and Savagery: The Jacobite Rising of 1745 and the British Empire, Geoffrey Planck », The International History Review, 29-1, 2007, p. 136-138 ; James Daems, «A Warr So Desperate» : John Milton and Some Contemporaries on the Irish Rebellion, Newcastle upon Tyne, Cambridge Scholars Publishing, 2012; Philip Gould, Writing the Rebellion : Loyalists and the Literature of Politics in British America, New York, Oxford University Press, 2013.

2 Après la Révolution de 1688-1689 et l’exil forcé des Stuarts, les partisans du roi déposé, Jacques ii d’Angleterre, essayèrent de rétablir sa dynastie dans plusieurs rébellions. La rébellion de 1715 et la rébellion de 1745-1746 furent les plus importantes et compromirent durablement les relations entre l’Angleterre et l’Écosse.

3 The last speeches and dying words of Captain Thomas Green, Commander of the Ship the Worcester, and of Captain John Madder, chief mate of the said ship : as contained in papers delivered by themselves upon the scaffold before their execution, and subscrib’d with their own hands at Edinburgh the 11th day of April, 1705, Edimbourg, John Reid Junior, 1705 ; William Gregg et Paul Lorrain, A copy of William Gregg’s paper delivered by him : to the sheriffs of London and Middlesex, and Paul Lorrain ordinary of Newgate, at Tyburn, ... where he was executed for high treason, on Wednesday the 28th of April 1708, [Londres], s. n., 1708.

4 « Letter begging for mercy, written by James, Duke of Monmouth after the failure of his rebellion and on the day after his capture, to the Dowager Queen Catherine of Braganza», 9 July, 1685, dans : British Museum, Department of Manuscripts, George F. Warner et Edward John Long Scott, Facsimiles of royal, historical, literary and other autographs in the Department of manuscripts, British museum, Londres, The Trustees of the British Museum, 1895.

5 Katherine Royer, The English execution narrative, 1200-1700, Londres, Pickering & Chatto, 2014, p. 12.

6 A short account of the life, and an authentic and particular relation of the dying behaviour of David Tyrie, who was executed, drawn, and quartered, on Saturday the 24th of August, at South Sea Common, Portsmouth, for the atrocious crime of high treason, in sending naval intelligence to our perfidious enemy the French, [Oxford], s. n., 1782.

7 Joseph Gurney, The trial of David Tyrie, for high treason : at the Assize at Winchester, held by adjournment on Saturday, August the 10th, 1782, before the Honourable John Heath, Esquire, one of the justices of His Majesty’s Court of Common-Pleas. Taken in short-hand, Londres, s. n., 1782.

8 Trustees of the British Museum, The ghost of Tyrie (1782), [en ligne :] http://www.britishmuseum.org [consulté le 18 mai 2015]; The trial of David Tyrie, for high treason :At the assize at Winchester, held by adjournment on Saturday, August 10, 1782 : To which is added, a Concise account of his life, Winchester, J. Sadler, 1782 ; A short account of the life, and an authentic and particular relation of the dying behaviour of David Tyrie..., op. cit.

9 «I shall not Inlarg (sic), upon the hardship of My Trial, to which I wass hurryed without a Mouments Notice, and not so much as Subpena’s granted to me, when Demanded to summons my Friends to my trial ; nor upon the Wickedness, Falshood, and Malice of the evidence that swore against me, etc. (...) Moral. Ask my Brother if I’m a Thief ; one Criminal upon the Bench, will be shure to bring of another at the Barr. » [A True Copy of the Paper of Thomas Bean, One of the Five Rioters Exceuted (sic) on Friday the 21st of September, p. 3-4].

10 Mark Hallett et Christine Riding, Hogarth, Londres, Tate, 2006, p. 152, 182, 188.

11 The last words and sayings of the true-protestant elm-board, which lately suffer'd martyrdom in Smithfield, and now in Southwark : together with a true relation of a conference between dr. B-, and the said board, Londres, s. n., 1682, p. 2.

12 K. Royer, English execution narrative..., op. cit., p. 14.

13 Ibid., p. 12-13.

14 « Many of the criminals executed in the second half of the seventeenth century further undermined the faith in the final moments on the scaffold, because unlike Laud and Strafford, they not only died unrepentant, but also not always well. They wept, they cursed, sometimes cried out for revenge and, more importantly, occasionally acted as if they had not a care in the world. » Ibid., p. 91.

15 «all remembrance of the [rebel’s] former life as a potentially respectable citizen or farmer, etc.» Malte Griesse, «Aufstandspravention in der Frühen Neuzeit: Länderübergreifende Wahrnehmungen von Revolten und Verrechtlichungsprozesse», dans Revolten und politische Verbrechen vom 12.-19. Jahrhundert. Reaktionen der Rechtssysteme undjuristisch-politische Diskurse/ Rivolte e criminipolitici tra xii e xix secolo : Reazioni del sistema giuridico e discorso giuridico-politico, éd. Angela de Benedictis et Karl Härter, Frankfurt am Main, Klostermann, 2013, p. 173-212, p. 182.

16 K. Royer, English execution narrative..., op. cit., p. 13.

17 Thomas Barlow, The gunpowder-treason; with a discourse of the manner of its discovery ... Likewise King James’s speech to both houses of Parliament... Now reprinted : A preface touching that horrid conspiracy, by the Right Reverend Father in God Thomas, lord bishop of Lincoln, and by way of appendix, several papers or letters of Sir Everard Digby ... Never before printed, Londres, Tho. Newcomb and H. Hills, 1679; Papers or Letters of Sr Everard Digby, chiefly relating to the Gunpowder-Plot, and written by him during his imprisonment in the Tower, etc., réimpression de l’édition originale de 1679, Londres, s. n., 1850.

18 «the Gravest and the most Pity’d of all the Conspirators» John Dunton (dir.), «Quest. I. Whether the Gunpowder-Treason was only, as some tell us, a Plot of Cecil’s making — and What’s the Reason why the Word Faction, etc. charged upon the Papists, in the Common-Prayer-Book, made in King James the First’s time, after the Discovery of the Plot, shou’d be left out in our Divine Service for that Day, for above these Twenty years last past ; and those Words being not Repeal’d, Why are they not Read still ?», Athenian Gazette or Casuistical Mercury, 19, 1691, f 1.

19 A collection of the several papers deliver'd by Mr. J. Gordon. The Earl of Derwentwater. Vt. Kenmure, Londres, J. Jones, 1716. A Gentleman of the Family [Pseud. Attributed to Gerard Penrice], Genuine and impartial memoirs of the life and character of Charles Ratcliffe, esq who was beheaded on Tower-hill, Monday, December 8, 1746 : With an account of his family, and how far he was concerned in the rebellion in 1715... To which is added a true account of his dying behaviour and last words, 2e éd., Londres, B. Cole, 1746. Umständliche Nachricht von der Verurtheilung etlicher rebellischen Lords in Engelland, Dresde, s. n., 1716.

20 Umständliche Nachricht., op. cit. ; A Gentleman of the Family..., op. cit. ; Anon., Collection..., op. cit.

21 Robert Patten, The history of the late Rebellion : With original papers, and characters of the principal noblemen andgentlemen concern'd in it, Londres,J. Baker and T. Warner, 1717.

22 Le terme désigne ceux qui travaillaient sur les bateaux de charbon dans le nord de l’Angleterre.

23 Ces premiers sermons de Patten ne furent pas imprimés, ou n’ont pas été conservés. Les plus anciens conservés datent du moment de son retour au camp de la Couronne.

24 R. Patten, History..., op. cit., p. 6.

25 Ibid., p. 10.

26 Par exemple, Patten loue les sermons intelligents et les prières du clergé écossais non-jureur William Irwine : R. Patten, History..., op. cit. p. 30-32

27 Ibid., p. 8.

28 R. Patten, History., op. cit. p. 8.

29 Ibid., p. 141.

30 Ibid, p. 142, 309.

31 A Gentleman of the Family..op. cit. ; A genuine narrative of the life, behaviour, and conduct, of Simon, Lord Fraser, of Lovat : From his Birth at Beaufort near Inverness, in 1667, to his Execution on Tower-Hill, on Thursday, April 9, 1747. Containing A vast Variety of Actions in the different Scenes of Life in which his Lordship was engag’d; his artful Management in procuring a Pass from the Duke of Queensberry, to go into the Highlands to execute a Commission from the Court of France, to stir up a Rebellion, and the double Part he acted till he had done his Business, and got safe back to France, Londres, B. Cole, 1747 ; The trial of Aeneas Macdonald banker to the Pretender at Paris : who was.. .convicted of high treason on...December 10, 1747...; to which is added an account of his life, Londres, W. Price, 1748; An Impartial Hand [Pseud.], The life of Archibald Mc'Donald, of Barisdale : who is to suffer for high-treason, on the 22d of May, at Edinburgh. With an account of his family, and many particulars relating to the late rebellion, never before published. Together with the proceedings on his trial, Londres ; Edimbourg, s. n., 1754.

32 « Constitutional royalists », Colin Kidd, « The Rehabilitation of Scottish Jacobitism », The Scottish Historical Review, 77-1, 1998, p. 58-76, p. 65.

33 Ibid.

34 E.g. la théorie des sentiments moraux (Theory of Moral Sentiments) par Adam Smith : Luc Boltanski, Distant suffering. Morality, media and politics, trad. fr. Graham Burchell, Cambridge, Cambridge University Press, 1999, p. xv.

35 Ibid., p. xiii. Luc Boltanski, La souffrance à distance. Morale humanitaire, médias et politique, Paris, Gallimard, 2007 (Folio essais ; 488), p. 13.

36 L. Boltanski, La souffrance à distance..., op. cit., p. 21.

37 L. Boltanski, La souffrance à distance ..., op. cit , p. 72, 74-75.

38 Francis Bernard, Thomas Gage et al., Letters to the Ministry from Governor Bernard, General Gage, and Commodore Hood And also memorials to the Lords of the Treasury, from the Commissioners of the Customs. With sundry letters and papers annexed to the said memorials, Boston, Edes and Gill, 1769, p. 93-94.

39 Benjamin Edes (1732-1803) était un journaliste et éditeur politique américain. En collaboration avec John Gill, il publia le journal révolutionnaire Boston Gazette et plusieurs collections de lettres et documents politiques, qui influencèrent le cours de la révolution américaine.

40 Francis Bernard était convaincu par le rôle intermédiaire du gouvernement colonial entre les Américains et la couronne. Il refusa d’autoriser les Américains à négocier directement avec Londres sur les taxes et la réglementation commerciale : Francis Bernard, The papers of Francis Bernard: Governor of colonial Massachusetts, 1760-69, dir. Colin Nicolson, Boston, MA, Colonial Society of Massachusetts, 2007-2012, 2 t.

41 K. Royer, English execution narrative..., op. cit. ; M. Griesse, « Aufstandspravention... », art. cit., p. 202.

42 Jonathan Trumbull, Copy of a letter to his excellency Gen. Gage, Boston, s.n., 1775.

43 Jessica Warner, John the Painter: terrorist of the American Revolution, New York, Thunder’s Mouth Press, 2004 ; Neil Longley York, Burning the dockyard : John the Painter and the American Revolution, Portsmouth, Portsmouth City Council, 2001 ; Jessica Warner, John the Painter: terrorist of the American Revolution: a brief account of his short life, Londres, Profile Books, 2005 ; James Sharpe, Compte rendu de : «John the Painter : the first modern Terrorist, Jessica Warner», The journal of forensic psychiatry & psychology, 18-2, 2007, p. 278-281.

44 The life of James Aitken : commonly called John the Painter, an incendiary, who was tried at the Castle of Winchester, on Thursday the 7th day of March, 1777, and convicted of setting fire to His Majesty’s dock-yard, at Portsmouth, ... The whole faithfully taken down from the convicts own mouth, 2e éd., Londres, J. Wilkes, S. Crowder, G. Robinson, R. Baldwin, T. Evans, 1777.

45 Malte Griesse, « Revolten als Krankheiten im politischen Körper : England als paracelsischer Son derweg in der frühneuzeitlichen Körpermetaphorik?», dans Körpermetaphern in der politischen Semantik der Vormoderne, éd. Hiram Kümper, sous presse.

46 The trial at large of James Hill : otherwise James Hind, otherwise James Aitken, commonly known by the name of John the Painter, who was tried and convicted at the assizes held at Winchester, on Thursday March 6,1777, ... for setting fire to the rope-house in His Majesty's dock-yard at Portsmouth, ... together with the confession ... also the particulars of his life, 2e éd., [Londres], s. n., 1777.

47 John Williams (dir.), A Short Account Of The Motives Which Determined The Man, Called John The Painter ; And A Justification Of His Conduct; written by himself, And sent to his FRIEND, Mr. A. TOMKINS, with a request to publish it after his execution, Londres, s. n., 1777, p. 1-2, 5.

48 Ibid., p. 9.

49 J. Warner, John the Painter., op. cit. ; J. Warner, John the Painter., op. cit. ; J. Sharpe, «John the Painter... », art. cit.

50 Les récits contemporains de la vie de James Aitken utilisaient le terme très extensible d’« agent » ou évoquaient le «condamné»: The life of James Aitken..., op. cit., p. 9. Les actes d’Aitken sont expliqués comme «schemes of the most arduous nature» (p. 7), comme une «mixture of enthusiasm and ambition», (p. 8) ou comme «so mischievous a plot». Cependant, les contemporains semblent avoir trouvé difficile de mettre à égalité Aitken avec les rebelles jacobites ou les conspirateurs catholiques du xviie siècle : « No event that I can recollect in history, bears so near a resemblance to the present, as Ravilliac’s famous assassination of the king of France. I cannot, however, but remark this material difference, that the one could only deprive a people of their sovereign, while the other threatened little less than the annihilation of both king and people, and of the greatest commercial empire in Europe. »

51 Michael C. Frank, « Plots on London », dans Literature and Terrorism : Comparative Perspectives, dir. Michael C. Frank et Eva Gruber , Amsterdam, Rodopi, 2012, p. 41-65, p. 51-54.

52 John Hervey Baron Hervey, The court-spy; or, Memoirs of St. J-m-s’s, in a letter from a person of distinction in town to his friend in Wales., Londres, H. Carpenter, 1744.

53 The Parliamentary Spy était un journal britannique, apparu à Londres entre 1769 et 1770, évidemment inspiré par l’inimitié politique entre John Wilkes et le Parlement.

54 Mary Tonkin, Facts. The female spy ; or Mrs. Tonkin’s account of her journey through France, at the order of Charles James Fox, Londres, Vaughan, 1783.

55 John A. Nagy, Spies in the Continental Capital : espionage across Pennsylvania during the American Revolution, Yardley, Pa, Westholme Publishing, 2011; id., George Washington's Secret Spy War : The Making of America’s First Spymaster, New York, St. Martin’s Press, 2016; Spy Techniques of the Revolutionary War. George Washington’s Mount Vernon, [en ligne :] http://www.mountvemon.org/george-washington/the-revolutionary-war/spying-and-espionage/spy-techniques-of-the-revolutionary-war/ [consulté le 19 août 2016].

56 J. A. Nagy, George Washington’s Secret Spy War..., op. cit., p. 98-99.

57 « Den 5. Jun. Wurde Abraham Patten, ein Amerikanischer Spion, zu Braunschweig aufgehenkt. Er hatte einem Englischen Grenadier 50. Guineen gegeben, damit solcher Briefe an die Generale Washington und Putnam überbingen sollte. Dieser nahm das Geld, brachte aber die Briefe dem Lord Cornwallis, und da zeigte sichs, daß die Stadt an einem gewissen bestimmten Tage sollte angestekt werden. Der Schuldige gestand noch unter dem Galgen, daß er auch an dem Brande zu Neuyork Theil gehabt habe. », Christoph Heinrich Korn, Geschichte der Kriege in und ausser Europa, Nürnberg, Gabriel Nikolaus Raspe, 1777, p. xiii.

58 Voir également : James Wallice, The trial at large of Francis Henry de la Motte, for high treason, at the Sessions House in the Old Bailey, on Saturday the fourteenth of July, 1781, Londres, Davis, 1781.

59 Isaac William Stuart, Life of Captain Nathan Hale, the martyr-spy of the American Revolution, 2e éd., Hartford, F.A. Brown, 1856.

60 Wade Millis, A spy under the common law of war, Addison (MI), Courier Printing House, 1925, p. 3.

61 Benedict Arnold, By Brigadier-General Arnold, a proclamation : To the officers and soldiers of the Continental Army who have the real interest of their country at heart, and who are determined to be no longer the tools and dupes of Congress, or of France, [New York], James Rivington, 1780.

62 W. Millis, A spy..., op. cit., p. 23.

63 United States Army (dir.), The trial of Major John Andre : with an appendix, containing sundry interesting letters interchanged on the occasion, Palmer, MA, Ezekiel Terry, for James Warner, Wilbraham, 1810, p. 28.

64 Ibid., p. 37.

65 Ibid, p. 54 (lettre de Alexander Hamilton à Henry Laurens, septembre 1780).

66 Ibid., p. 56.

67 W. Millis, A spy., op. cit., p. 17.

68 Lettre de Alexander Hamilton à Henry Laurens, septembre 1780, dans United States Army (dir.), Trial., op. cit., p. 59.

69 Ibid (Lettre de Alexander Hamilton à Henry Laurens, septembre 1780).

70 Christopher Harris, Public lives, private virtues: images of American Revolutionary War heroes, 1782-1832, New York; Londres, Garland, 2000, p. 63-64.

71 Ibid., p. 64.

72 On retrouve de façon semblable une image positive des généraux britanniques et américains chez l’écrivain catholique allemand Christoph Heinrich Korn, dans sa volumineuse histoire de la Révolution américaine : Christoph Heinrich Korn, Geschichte der Kriege..., op. cit., vol. X, 60.

73 The remarkable history and transactions of Robert Watt : (who declared himself a spy employed by government) and David Downie, Both Members of the British Convention, who were tried, cast, and condemned at Edinburgh, for high treason!, Londres, J. Evans, 1794; John Smith (dir.), Assassination of the King! The Conspirators exposed; or, an account of the apprehension, treatment in prison, and repeated examination before the Privy Council of John Smith and George Higgins, on a charge of High Treason, Londres, John Smith, 1795 ; John Wolcot (dir.), Liberty’s last squeak ; containing An elegiac ballad, An ode to an informer [&c.] by Peter Pindar, esq., Londres, s. n., 1795.

74 M. C. Frank, «Plots on London... », art. cit., p. 51.

75 Joseph Holt, Memoirs of Joseph Holt :general of the Irish rebels, in 1798, Londres, H. Colburn, 1838, t. 1, p. ix.

76 Ce journal, cité à plusieurs reprises par Holt, est apparemment le périodique londonien Courier and Evening Gazette qui traita de manière intensive la politique française et irlandaise entre 1792 et 1800.

77 Ibid, p. 296-297.

78 Ibid., p. 248.

79 « They burned my house, They blighted all my hope — In the king’s name, And drove me to the Pope. They made me take a rebel’s chance ; To save my life — My children and my wife, I would have even fought for France. », Joseph Holt, Memoirs of Joseph Holt : general of the Irish rebels, in 1798, Londres, H. Colburn, 1838, t. 2. p. 38-39.

80 E.g. J. W. von Archenholz, « Der Bürgerkrieg in Irland», Minerva, 1798, 3 (27), p. 203-214, p. 204-205.

81 «Häufige Leiden, exemplarische Bestrafungen und fortgesetztes Deportieren ohne Verhör », «Schreiben eines Irländers über die gegenwärtige Lage seines Vaterlandes », Minerva, 1798, 2 (26), p. 221-222.

82 «Amnestie, Vergessenheit und Aussohnung», dans J. W. von Archenholz, «Bürgerkrieg», op. cit., p. 213.

83 «Amnestie, Vergessenheit und Aussohnung», dans J. W. von Archenholz, «Bürgerkrieg», op. cit., p. 213.

84 « Die franzosische Contagion kann durch kein Palliativ geheilt werden. » Ibid.

85 Charles Jackson, A narrative of the sufferings and escape of Charles Jackson, late resident at Wexford in Ireland: includingan account, by way of journal, of severalbarbarous atrocities, committedin June, 1798, by the Irish rebels in that town while it was in their possession, to the greater part of which he was an eye-witness, 5e éd., [Cambridge ?], F. Hodson, 1803, p. 58, 48.

86 Charles Jackson, « Charles Jackson’s, ehemaligen Einwohners von Wexford in Irland, Schicksale. Ein Beytrag zur Geschichte der irländischen Rebellion im Jahre 1798», Minerva, 1799, 1 (29), p. 56-95, p. 57-58, 60-62.

87 C. Jackson, A narrative of the sufferings and escape of Charles Jackson..., op. cit., p. 41-43.

88 C. Jackson, « Charles Jackson’s, ehemaligen Einwohners von Wexford in Irland, Schicksale», art. cit., p. 69 ; C. Jackson, A narrative of the sufferings and escape of Charles Jackson., op. cit., p. 54.

89 C. Jackson, « Charles Jackson’s, ehemaligen Einwohners von Wexford in Irland, Schicksale», op. cit., p. 66.

90 Ibid., p. 74.

91 C. Jackson, A narrative of the sufferings and escape of Charles Jackson., op. cit., p. 63, 76.

92 Luc Boltanski débat également du rôle du spectateur crédule et de son invisibilité idéalisée : L. Boltanski, La souffrance à distance., op. cit., p. 76.

93 C. Jackson, « Charles Jackson’s, ehemaligen Einwohners von Wexford in Irland, Schicksale», op. cit., p. 89.

94 Les responsables gouvernementaux, dans leur correspondance avec la Couronne, évoquaient des crimes ordinaires et les délits ruraux presque systéùmatiquement en les mettant en rapport avec un contexte de crise politique nationale, cf. The state papers domestic for the years 1714-1722 of the reign of George I, Hassocks, Harvester Press, 1978, vol. 1 ; «List and Index Society» et «Public Record Office London », dans State Papers Domestic. George I (S.P. 35). Index to Lists Parts I to iv. 1714-1727, Londres, Swift Printers, 1981.

95 E.B. [anciennement attribué à Daniel Defoe], The Highland Rogue : or, the memorable actions of the celebrated Robert Mac-gregor, commonly called Rob-Roy, etc., Londres, J. Billingsley, 1723 ; E. B., The highland rog[ue] : being a general history of the highlande[rs,] wherein is given an account of their country and manner of living, exemplified in the life of Robert Mac-Gregor, commonly called Rob-Roy, Londres, W. Webb, 1743; William Grant prestongrange Lord, Robert Macgregor, alias Campbell, alias Drummond, alias Robert Oig son of the deceast Robert Macgregor, commonly calledand known by the name of Rob Roy, now prisoner in the Tolbooth of Edinburgh you are indicted and accused, at the instance of William Grant of Prestongrange, Esq;, [Edimbourg], s.n., 1753; Theatre Royal York, This present Wednesday, May 1st, 1839, will be performed the Operatic Play of Rob Roy; or, Auld Lang Syne, York, Wm. Sotheran, Petergate, York, 1839.

96 WilliamJ. Ashworth, Compte-rendu de : « Riotous Assemblies : Popular Protest in Hanoverian England, Adrian Randall», Social History, 2007, 32-4, p. 469-470, p. 470.

97 Adrian Randall, Riotous Assemblies : Popular Protest in Hanoverian England, Oxford, O.U.P., 2016, p. 292.