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Inter folia venenum

Les collections de mazarinades aux États-Unis (1865-2014)

Laurent FERRI

Cornell University (Ithaca, NY), Curator of the pre-1800 Collections in the Division of Rare and Manuscript Collections

Ex-libris de Andrew Dickson White (1832-1918) en tête d’un recueil de mazarinades (Cornell University Library)

NdA : Je tiens à remercier en particulier les personnes suivantes : en France, les organisateurs du colloque de juin 2015, en particulier Stéphane Haffemayer, Tadako Ichimaru, Patrick Rebollar, et Yann Sordet, ancien de la Khâgne de Lyon, aujourd’hui directeur de la Bibliothèque Mazarine ; mon ami Olivier Poncet, qui m’avait invité à donner une conférence à l’École des chartes sur l’histoire des collections européennes dans les bibliothèques universitaires américaines, en 2012 : cette communication a fait des petits ! Aux États-Unis : avant tout, Kathryn Gucer, Elizabeth Layton, Nadia Pazolis-Gabriel, Goran Proot et Daniel Yabut, qui forment la dynamique « Folger Mazarinades Team », ainsi que Georgianna Ziegler, conservatrice à la Folger Shakespeare Library à Washington, DC ; mais aussi : Julianna Jenkins à la William Andrew Clark Memorial Library, Los Angeles ; Karen S. Cook et Elspeth Healey, Special Collection Librarians à la Kenneth Spencer Research Library, Lawrence, Kansas ; Tal Nadan et Kyle R. Triplett à la New York Public Library ; les bibliothécaires de Harvard (Houghton), de Yale (Beinecke), et de la Librairie du Congrès ; last but not least, Elaine Engst, ancienne directrice des Special collections à Kroch Library et University Archivist de Cornell jusqu’à sa retraite en 2015. Cet essai lui est dédié.

Ornatur propriis industria donis. Pour un conservateur à Ithaca, NY, être invité à prononcer une conférence dans des circonstances aussi magnifiques que celles du colloque organisé en 2015 aux bibliothèques Mazarine et de l’Arsenal constitue un honneur d’autant plus flatteur qu’il est inattendu. Il est vrai que c’est à Ithaca, jolie petite ville assez insignifiante à quatre heures de route de New York, que fut constituée la première collection de mazarinades aux États-Unis d’Amérique. Le premier collectionneur américain de mazarinades s’appelait Andrew Dickson White (1832-1918). C’était un diplomate et un historien distingué : il fut d’ailleurs le premier président de l’American Historical Association, en 1884 ; mais il est surtout connu pour avoir été le co-fondateur et le premier président de la vaste et prestigieuse Université Cornell, de 1866 à 1885.

White avait sans doute entendu parler de la Fronde lors de son premier séjour parisien, en 1853 – il avait suivi le cours d’histoire littéraire de Saint-Marc Girardin à la Sorbonne, et lut pour la première fois (car c’était un grand relecteur) l’Histoire de la Révolution d’Angleterre de Guizot. Toutefois, c’est de Berlin qu’il rapporta l’idée d’un modèle humboldtien transférable aux États-Unis : modèle alliant recherche et enseignement, alternant conférences et séminaires spécialisés, offrant enfin une grande liberté de choix dans les études (Lernfreiheit). Comme nous avons conservé ses notes de cours, nous savons comment White enseignait l’histoire mondiale sur documents d’époque, d’abord à l’Université du Michigan, puis à Cornell. Prenons son cours magistral sur The Administration of Mazarin : l’on constate qu’il choisit de citer et de commenter des mazarinades, mais aussi les mémoires du cardinal de Retz, et Vingt ans après d’Alexandre Dumas (1845). White ne tenait pas les Frondeurs en haute estime : si la Fronde fut, à ses yeux, comme l’entreprise de Cromwell en Angleterre, un combat contre le despotisme et pour les libertés politiques, elle imita ce combat comme le singe imite l’homme (« the Fronde imitated that struggle as a monkey imitates a man ») ! En plus des notes manuscrites, nous disposons du syllabus imprimé pour le grand cours en amphithéâtre, History of the World from the Fall of the Roman Empire to the French Revolution que White enseigna plusieurs fois à Cornell à partir de 1870. Il y est fait référence à une collection de mazarinades, soit les quatre volumes portant l’ex-libris d’A. D. White avec sa devise en forme de pun savant, « Inter Folia Fructus », reprise de manière espiègle dans le titre de cette contribution. Ces volumes constituent à n’en pas douter la première collection de mazarinades en tant que telle aux États-Unis. On trouve cependant déjà la mention de « French pamphlets » [ ?], sans plus de détail, dans des inventaires beaucoup plus anciens, comme celui de la bibliothèque de William Byrd II of Westover (Virginia), décédé en 1744 : pourrait-il s’agir de mazarinades ?

La collection de Cornell témoigne d’un intérêt pour la période de la Fronde et pour le rôle de Mazarin, évident chez White – même après son départ à la retraite : à Rome, en 1895, il fit ainsi l’acquisition d’un album concernant les obsèques du cardinal Mazarin nella chiesa dei Santi Vincenzo e Anastasi a Trevi, en 1661, toujours pour Cornell (la bibliothèque privée d’Andrew D. White fut donnée à l’université en 1891).

Toutefois, Ithaca resta l’exception. Les quelques historiens américains ayant travaillé sur la Fronde allèrent consulter des mazarinades en France et en Angleterre. C’est le cas de James Breck Perkins dans les années 1880 et 1890. Dans son ouvrage, France under Mazarin, publié à New York en 1886, cet avocat et futur congressman de Rochester, NY (1901-1910) écrivait :

Les lois les plus strictes n’empêchèrent pas la publication d’innombrables libelles et pamphlets usant des pires calomnies et attaquant de manière indue l’État et ses représentants… Durant les six premiers mois de 1649, dix mille mazarinades furent imprimées. La plupart sont aujourd’hui conservées à la Bibliothèque nationale… J’ai fait la synthèse de cette grande masse d’écrits injurieux (abusive literature) pour comprendre les reproches faits à Mazarin.

Longtemps, les grandes bibliothèques des États-Unis n’ont acquis des mazarinades que de façon sporadique (ainsi, Yale), et souvent pour des raisons de prestige liées à leur provenance : ainsi la New York Public Library avait-elle dès 1913 une mazarinade intitulée Arrivée des ambassadeurs dv royaume de Patagoce, reliée aux armes du comte de Provence (futur Louis XVIII) et ayant ensuite appartenu à la Collection Huth. Le guide de référence intitulé Special collections in libraries in the United States publié en 1912 sous la direction de William C. Lane, ne mentionnait les mazarinades qu’une seule fois, à propos de Cornell (« a collection of Mazarinades of over 400 pamphlets », p. 5). Du reste, la Fronde intéressait peu les auteurs de grandes synthèses d’histoire politique et sociale. En 1907, Robinson et Beard évacuent le sujet en une phrase : « Mazarin, cet Italien rusé qui dirigeait le gouvernement durant la minorité de Louis XIV, l’emporta dans la guerre dite de la Fronde (“the so-called War of the Fronde”), cette insurrection ridicule (“preposterous rising”) des aristocrates mécontents1. »

La deuxième collection de mazarinades fut assemblée par la Librairie du Congrès (LOC) : au sein de la bibliothèque de l’avocat, érudit et bibliophile tullois Raymond Toinet (1843-1936), transférée à Washington en 1929 après plusieurs années de négociations, se trouvaient en effet, à côté d’éditions rares de Montaigne et de La Bruyère, cent soixante-trois mazarinades, « id est », selon le rapport annuel de la LOC, « published attacks on cardinal Mazarin ». Harvard cependant possédait déjà des mazarinades en assez grand nombre, mais au sein de plusieurs collections : peut-être cinq cents en 1935. Cette année-là, l’historien Paul Doolin, assistant professor and tutor in history and literature at Harvard, mentionne « l’importante collection de la Widener Library » dans son ouvrage The Fronde.

Comme souvent aux États-Unis, le rôle des riches donateurs est primordial dans l’histoire des institutions culturelles. Citons ici l’exemple des Fords de Brooklyn, New York. Leur contribution à l’historiographie américaine est considérable, qu’il s’agisse du sauvetage de collections de documents diplomatiques, d’éditions critiques, ou de dons de livres et de manuscrits. Ils avaient une passion pour les pamphlets, tracts et journaux. Gordon Lester Ford (1823-1891) était avocat, investisseur dans les chemins de fer, mais aussi manager du New York Tribune. Son fils aîné, l’historien Paul Leicester Ford (1865-1902), a beaucoup insisté sur le rôle décisif de l’imprimerie dans l’histoire du peuple américain, de Benjamin Franklin aux Federalist Papers et à la propagande abolitionniste. Le fils cadet, Worthington Chauncey Ford (1859-1941) occupa plusieurs postes de conservateur de bibliothèques et d’archives et fut élu président de l’American Historical Association en 1917. En 1934, il fit don de cent trente-six mazarinades à la New York public Library (NYPL), dont une que j’ai pu admirer aux armes de la Soudextrie, conseiller à la Cour des monnaies de Paris au XVIIIe siècle. La NYPL agrandit la collection avec ses fonds propres avant de publier sa fameuse Check-list of Mazarinades en 19372. On y trouve le volume de quatre-vingt-seize pamphlets illustrés de vingt-six portraits (on sait que les mazarinades sont rarement illustrées) signés Montcornet et insérés en fonction des textes, sur le modèle de « l’Album Bouhier » conservé à la Bibliothèque municipale de Troyes.

Passons de New York à Boston, sur les pas de Keyes Metkalf (1889-1983), successivement chef des services aux lecteurs à la NYPL de 1928 à 1937, puis directeur des bibliothèques de Harvard College de 1937 à 1955. Dans l’année suivant son installation, Harvard acheta 1 250 pamphlets, à la fois des manuscrits et (en majorité) des écrits de propagande imprimés et distribués pendant la Fronde : ils furent plus tard abondamment utilisés et cités par les chercheurs, ainsi Tom Edwards, qui dans sa thèse de 1960, Jansenism in Church and State, sera l’un des tout premiers à proposer l’attribution de mazarinades au célèbre Arnaud d’Andilly3. La bibliothèque de Harvard était si riche en mazarinades que la plus importante collection sur la côte Ouest fut constituée à partir de ses doublons !

En octobre 1949, le directeur des bibliothèques de Harvard, William Alexander Jackson, approcha son collègue et ami Lawrence Clark Powell, directeur de la Clarke Library de Los Angeles au sujet d’une collection de sept cents mazarinades « en bonne condition, non reliées ». Powell admit qu’il n’y connaissait pas grand-chose – de fait, il ne possédait même pas la Bibliographie des mazarinades de Moreau, et dut emprunter l’exemplaire de Stanford. Il enquêta au sujet des collections existantes : « Il n’y a pas à ma connaissance de mazarinades dans les bibliothèques de Californie, sauf peut-être à la Huntington Free Library. » Jackson lui répondit que Harvard possédait environ 2 500 mazarinades sur 4 000 imprimées, et que l’autre grande collection se trouvait à la New York Public Library. Pour Powell, l’enjeu était de constituer pour l’Europe continentale l’équivalent des grandes collections d’histoire anglaise. Finalement, ce sont 530 mazarinades qui furent livrées à Los Angeles fin 1949 : on est bien loin des 3 398 mazarinades microfilmées par Harvard en 1977 ! Ce récit, exhumé des archives de UCLA, montre deux choses : d’une part, que la sociabilité professionnelle des directeurs de bibliothèques s’organise sur le modèle du old boys network tel qu’il est représenté dans les premières saisons de la série télévisée Mad Men. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si de nombreuses divisions de livres rares reproduisaient, encore dans les années 1950, l’ambiance des clubs réservés à l’élite WASP, avec parquet, cheminée, fauteuils en cuir et lumière tamisée. D’autre part, nous voyons que la Fronde était presque toujours abordée par rapport à la guerre civile anglaise.

Ainsi, lorsque la Folger Shakespeare Library, cinq ans plus tard, fut contactée par le célèbre marchand hollandais Menno Herzberger au sujet d’environ mille mazarinades (« I think I need not underline the importance of the “mazarinades”, their interest for the idea as laid down in the lines of the Folger Shakespeare »), le directeur de la vénérable institution, un spécialiste de l’Amérique coloniale, confia ses doutes au président de Amherst College, coadministrateur de la bibliothèque : « My own feeling is that they are too far removed to build up English materials [but] these things may have had more influence on England than I suppose ». Finalement, la Folger Library acheta la collection, y compris une mazarinade ayant appartenu à Guizot, pour moins de dix dollars actuels la pièce (le prix total fut baissé de 1 020 dollars à 900 dollars) ! Le rapport annuel d’activité insista sur l’intérêt des mazarinades pour l’approche comparative de l’Angleterre et de la France au XVIIe siècle.

La même crainte, que la constitution d’une collection de mazarinades soit une affaire trop exclusivement franco-française, apparaît dans un article du Newberry Library Bulletin d’avril 1953 occasionné par l’achat de trente-trois mille (!) pamphlets des XVIIe et XVIIIe siècles, notamment les mazarinades ayant appartenu au physiocrate Claude-Camille-François d’Albon (1753-1789) ; cette fois, l’accent était mis sur les enseignements universels que l’on retirerait de l’étude des pamphlets politico-religieux, comme le remplacement progressif de la logique d’extermination par la logique de persuasion.

Bien sûr, la question ne se posait pas dans les mêmes termes pour des institutions sans tradition contraignante, parce qu’elles commençaient seulement à construire des special collections ; un bon exemple est l’université du Kansas qui, dans les années 1950, se mit à acheter des livres rares, notamment pour « The Summerfield Collection of Renaissance and Early Modern Books (ca. 1455-1700) ». Différents « lots » de mazarinades furent acquis auprès de différents libraires : cinquante en 1964 auprès de Gonnelli (Florence), entre cinquante et soixante auprès de Rostenberg & Stern (New York) en 1986, etc., pour aboutir à une collection de 419 mazarinades cataloguées.

Comment les mazarinades ont-elles été utilisées par les chercheurs nord-américains dans les quarante dernières années ?

Durant les décennies 1970-1980, une nouvelle génération d’historiens se tourna vers les mazarinades pour comprendre la manipulation de l’opinion publique, la rumeur, l’information, la désinformation, et « le bruit commun ». Ayant beaucoup réfléchi au rôle joué par les médias dans la guerre du Vietnam ou le scandale du Watergate, Jeffrey Sawyer décida d’écrire sa thèse d’histoire sur la fabrique de l’opinion publique avant l’invention des journaux, en utilisant notamment la collection de mazarinades constituée par Berkeley à partir de 1968-1969. Son mémoire de PhD devint plus tard un excellent livre, Printed Poison : Pamphlets, Faction Politics, and the Public Sphere in Early Seventeenth-Century France (1990). Un autre exemple de « concordance des temps » est la mésaventure tragique du professeur Orest Ranum, grand historien américain de la Fronde, qui fut non seulement l’observateur privilégié mais la victime des contestations et des violences révolutionnaires sur le campus de Columbia University, en 1968. Tout en suivant de près les manifestations, et tout en sympathisant avec de nombreuses revendications, notamment celles concernant la guerre au Vietnam, Ranum réprouvait la contestation systématique et violente de toute forme d’autorité ; il réclamait en outre le droit pour les universitaires de continuer leur enseignement et leurs recherches sans être sans cesse interrompus ou contredits. Las ! Le 22 mai 1968, des frondeurs du mouvement SDS (Students for a Democratic Society) mirent le feu à son bureau, et si le professeur s’en tira indemne, et fit par la suite une fort belle carrière à Johns Hopkins, dix années de travail avaient été anéanties4.

Le livre d’Orest Ranum, The Fronde : a French Revolution, 1648-1652, paru beaucoup plus tard5, fait toujours référence, au même titre que les travaux de Christian Jouhaud, bien connus aux Etats-Unis depuis que Michel de Certeau, professeur à UCLA-San Diego entre 1978 et 1986, salua l’importance de La Fronde des mots (1985) dans ce qui fut son dernier article. Les séjours français d’Orest Ranum (qui délivra un cours intitulé « La France des années 1650 : histoires et historiographies » au Collège de France en 1994-1995), comme les séjours américains de Christian Jouhaud, qui fut notamment Visiting Scholar et co-organisateur d’un colloque sur Entering Politics from Below and from Above, 16 th through 18th Centuries à Cornell en 1996, sont deux exemples parmi d’autres des succès de la coopération universitaire transatlantique.

Avec le succès des théories de Michel Foucault et alii, les mazarinades ont également été abondamment étudiées sous l’angle du genre comme lutte et comme performance : citons les articles pionniers de Jeffrey Merrick, « The Cardinal and the Queen : Sexual and Political Disorders in the Mazarinades » publié dans French Historical Studies en 1994 ; et de Lewis C. Seifert, « Eroticizing the Fronde : Sexual Deviance and Political Disorder in the Mazarinades » paru dans L’Esprit Créateur en 1995. L’historienne Domna Stanton (Graduate Center, The City University of New York) a, elle aussi, fréquemment recours aux mazarinades pour expliquer les attitudes à l’égard des « normes genrées » en France à l’époque moderne – attitudes qui vont de la réaction et du conformisme à la résistance (The Dynamism of Gender in Early Modern France, 2014). Il faut enfin noter le renouveau récent de l’approche bibliographique, illustrée par les travaux de Goran Proot à la Folger Library entre 2012 et 20146.

Au terme de ce tour d’horizon, l’on pourrait presque dire, sans trop exagérer, qu’il n’est pas de grande bibliothèque de recherche historique digne de ce nom sans une collection de mazarinades, aux États-Unis. Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, ce pays plein de ressources a su, suivant la formule piquante d’Ernst-Robert Curtius, « faire la conquête du passé de l’Europe ».

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1 James Harvey Robinson, Charles A. Beard, The development of modern Europe : an introduction to the study of current opinion, Boston, Ginn and Company, 1907, 1908.

2 Charles Flowers MCCOMBS, French printing through 1650, Mazarinades : a check list of books and pamphlets in the New York Public Library, New York, The New York Public Library, 1938. Une « check-list » des mazarinades présentes dans les collections de toutes les grandes bibliothèques publiques américaines fut publiée quelques décennies plus tard par Robert O. Lindsay et John Neu : A Checklist of Copies in Major Collections in the United States, Metuchen (New Jersey), Scarecrow Press, 1972. Lindsay et Neu avaient auparavant publié une recension des pamphlets politiques ayant précédé (et, dans certains cas, préparé) la Fronde : French Political Pamphlets, 1547-1648 : A Catalog of Major Collections in American Libraries (Madison, University of Wisconsin Press, 1969), ouvrage complété par French Political Pamphlets, 1547-1648 : A Supplement Listing the Microform Additions to the Original Edition (Woodbridge (Connecticut), Research Publications, 1981).

3 Tom Turney Edwards, Jansenism in church and state in seventeenth century France : a thesis, Ph. D., Cambridge, Mass., Harvard University, 1960.

4 Il existe de cette affaire différentes versions détaillées. La première fut publiée dans le New York Magazine le 27 mai 1968 : Simon James, « Diary of a Revolutionist ». La plus récente, par John Castellucci, un ancien élève d’Orest Ranum, s’intitule « The Night They Burned Ranum’s Papers ». Elle est parue dans The Chronicle of Higher Education le 14 février 2010.

5 New York, W. W. Norton.

6 http://folgerpedia.folger.edu/Mazarinades [page consultée le 21 mars 2015].