Francesco Negri à Strasbourg et sa traduction du Turcicarum rerum commentarius de Paolo Giovio (1537)
Edoardo BARBIERI
Milan, Université catholique du Sacré Cœur
Dans une étude importante concernant la tradition italienne du Coran au XVIe siècle, Pier Mattia Tommasino affirme que
les textes dits Turcica sont flexibles, malléables du point de vue idéologique et ergonomiques aux différentes situations politico-diplomatiques (...). Ce qui était appel à la croisade s’est transformé en rapport informatif pour de nouvelles missions de paix ou, plutôt, pour des alliances militaires sélectionnées1.
Les pages qui suivent sont consacrées à la traduction d’un texte anti-turc faite à Strasbourg par Francesco Negri, dit « l’Hérétique », et à son succès éditorial. Elles représentent un exemple concret de cette affirmation.
On peut commencer par le plus grand bibliographe de la première moitié du XVIe siècle. Dans sa Bibliotheca Universalis, Conrad Gesner donne une grande importance à Francesco Negri de Bassano ; on y trouve écrit (nous citons l’exemplaire conservé à Zurich, qui comporte des annotations manuscrites de l’auteur, ici en italique) :
Pauli Iouij historiam de rebus Turcis, uitiis imperatorum Turcicarum et disciplina militari apud Turcos ex Italica Latinam fecit. Vuendelinus excudit Argentorati 1538 [mais 1537] in 8. 1542 [?] & Oporinus Basileae cum Alchorano, & c. 15432.
Nous reviendrons sur l’importance de la traduction latine de Giovio, en ce qui concerne l’expérience de Negri, de même que sur l’édition elle-même. Mais commençons en analysant la relation entre Negri et la ville de Strasbourg. Negri est né en 1500 à Bassano (auj. Bassano del Grappa), une ville située près de Vicence. Il entra très vite dans un monastère bénédictin de la Congrégation du Mont-Cassin, où il prit le nom monastique de Siméon, et séjourna ensuite dans plusieurs monastères de l’Italie du nord. Connaissant à fond les positions de Luther, il fut le premier Bénédictin italien à abandonner l’ordre en 1525. Peu après, il se maria, eut des enfants, et commença un vagabondage dans les territoires allemands, puis devint maître de latin dans la Lombardie septentrionale, appartenant à l’époque aux Trois Ligues Suisses. C’est là qu’il écrivit, en 1546, son œuvre la plus importante, la Tragédie du libre arbitre (Tragedia del libero arbitrio). En 1550/1551 il rédigea une deuxième version plus ample et en 1559 il réécrivit le texte en latin (traduit ensuite en français et en anglais)3. Il écrivit encore quelques petites œuvres scolastiques4 et des textes hagiographiques sur les martyrs protestants italiens5, et mourut apparemment en 1563 à Cracovie, où il avait rejoint les groupes antitrinitaires italiens alors exilés en Pologne6.
Pendant la première décennie de son exil religionis causa, Negri vécut longuement à Strasbourg. Comme il a été observé brillamment par Silvana Seidel Menchi, Martin Bucer y avait exercé une certaine fascination, développant une vision réconciliée de la Réforme :
Appel à la concorde, refus de l’esprit de querelle, tendance à privilégier le devoir pastoral par rapport à la rigueur de la définition dogmatique7 .
Quand Negri arriva dans les territoires germaniques la situation avait changé et était devenue plus difficile : d’un côté, c’était la Guerre des paysans, tandis que de l’autre, Luther renforçait sa rigidité à l’égard de la question du « serf arbitre ». Si personne ne sait exactement où Negri s’établit (peut-être, selon plusieurs sources, à Augsbourg), il est certain qu’il résida à Strasbourg en 1528-1529. Il y épousa Cunegonda Regina Fessi, qui lui donna plusieurs enfants8. Il exerçait à Strasbourg la modeste profession de tisserand (comme l’avait été Paul de Tarse...), mais suivait aussi avec assiduité l’enseignement de Bucer et de Capiton9, et pratiquait une activité de propagande réformée dont on ne connaît pas les termes. Il ne semble pas qu’il entreprit à Strasbourg sa traduction latine – jamais achevée – du commentaire de Machiavel sur Tite-Live10, ni qu’il travailla à la traduction italienne de l’Exhortation de Luther adressée à la noblesse chrétienne, comme le rapporte en 1534 Pier Paolo Vergerio11. Par contre, nous conservons deux lettres de la première période strasbourgeoise : la première, de 1530, fut envoyée par Negri à Pier Paolo Roselli, prêtre proche des protestants actifs à Venise12. Avant de lui indiquer certaines personnes rencontrées lors d’un voyage entrepris incognito à travers la Vénétie (personnes qui ensuite permettront à Roselli de recevoir des nouvelles plus détaillées sur les vicissitudes de Negri) et d’envisager la situation politico-ecclésiastique en Allemagne, dont il avait une connaissance profonde, il est utile de citer ici quelques lignes qui évoquent son séjour à Strasbourg13.
Ho ricevuto in diversi tempi due vostre lettere, alle quali se finora non ho dato risposta, non è già processo per oblivione de la amicizia nostra, autem perché io abia voluto fugir la fatica del scriver, ma solum perché questa nostra città de Argentina, per esser molto fuor de via, ha penuria grandissima di nunzii che venghino verso Venezia. Noi siamo se non meza giornata distanti dal paese de Franza, unde questa città ha il commercio et traffico de le sue mercanzie più cum franzesi che cum italiani. Pur al presente, avendo avuta la secunda vostra monitione, m’è parso di non differir più la risposta, ma poner questa mia lettera a rischio per qualsivoglia nunzio, accioché, se adverà che la riceviate, sia sodisfatto almeno alla conscenzia mia. Quanto dunque apartiene e quel che scrivete : vui desiderar sumamente de intender come io mi trovo contento di esser venuto in questi paesi e de altre nove etc. ; dico che, ancor che la carne repugni alla croce gravissima ch’io in queste parti porto, nondimeno il spirito (la mercé di Dio) è aparecchiato a sostener volentieri etiam la morte per amor di Dio. Ma perché saria troppo longa storia voler scrivere quanto qui, dopo il partir mio d’Italia, mi sia accaduto, neque omnia tuto literis committerentur, me remetto a quel che questa quadragesima prossima passata ho recitato a bocca a diversi fratelli quivi in Italia, Imperoché, essendomi stato bisogno in quel tempo per alcuni miei servizi, ritornar a Venezia, ritrovai, ancor che andassi occulto, in diversi lochi d’Italia diversi etiam fratelli, alli quali narrai diffusissimamente tutte le cose sì mie, quanto dell’Evangelio.
L’autre lettre est celle que Capiton envoya à Zwingli le 8 janvier 153114. Voici le passage concernant Negri :
Ceterum, qui has pertulit, italus est nomine Franciscus Niger Bassanus quem superioribus diebus per Oecolampadium tibi Bucerus commendavit, et a Gattis rediens hic opinor appellasti. Sani ac solidi ingenii est, seculari sapientia non vulgariter doctus. Advenit huc. Interim oppificio textoris attrivit ingenium, sed horis succissivis Bucero et me audiendo, tentavit in intelligentia Scripturarum promovere. Certe hoc adeptus est, ut sit longe confirmatior quam, antehac redditus, neque cuivis errori facile obnoxius, ut imperitorum credulitas obnoxia esse maxime solet. In opere fuit sedulus, neque fieri potest, ut vitam sibi atque familiae sustineat vel parcissime victitans. Iccirco consilium hac ex re eius fore nobis visum est ut per te Comandro Curiensi et Antonio Transverso Rheto commendaretur, apud quos merito tuo potes omnia, quo tales intra Rhetorum pomoeria vel conditionem bono viro, vel tutum habitandi locum, si nihil praeterea, huic invenirent. Persuasum est nobis hominem ad praedicandi munus aptissimum, sed et docendis literis humanis primaque elementa tradendi par esse potest. Neque gravatim quamque provinciam in se admittet. Fac, quod facere soles, mi Zuingli, nam omnibus modis est animo atque pietate major quam appareat, et Italiae est notissimus, unde spes est, commoturum verbi rumore Italos quoque.
La situation semble plutôt claire. Negri est tisserand à Strasbourg et s’intéresse en même temps au discours théologique qu’on y développe. Ne pourrait-il pas l’aider en le recommandant pour une place de prédicateur ou d’enseignant dans la région des Trois Ligues ? Sans supposer, comme cela fut fait, qu’il y eut une relation directe entre Negri et Zwingli, il n’en reste pas moins que, bien vite Negri obtint un poste d’enseignant à Tirano (dans la Valteline) pendant un certain temps15, avant de revenir à Strasbourg pour enfin se fixer à Chiavenna en 153816.
Nous arrivons maintenant à l’œuvre de Giovio, un traité sur la question turque. Après la bataille de Mohács qui avait vu le royaume de Hongrie tomber sous les coups de l’Empire turc (1526), il n’y avait pas de question plus brûlante dans les cours européennes que celle d’une possible invasion turque17. Paolo Giovio contribue au débat en vue d’une croisade prévue pour 1532, en écrivant en italien un petit traité dédié à Charles V :
Parmi les différents traités adressés à Charles Quint concernant la menace turque, celui qu’écrivit Giovio fut probablement le plus réaliste, le moins moraliste, et le plus éclairé18.
Le texte est divisé en plusieurs parties : une dédicace à l’empereur, une courte introduction sur les origines des Turcs, l’énumération et la vie des différents sultans qui se sont succédés d’Orhan jusqu’à Soliman, et, enfin, un court traité sur les milices turques19. Publiée la première fois en 1531 (ou début 1532), ce petit ouvrage connut un succès considérable, tant et si bien que l’on connaît au moins huit éditions italiennes jusqu’en 154520.
Tous ceux qui se sont occupés de l’affaire font allusion au succès européen de ce texte, bien que d’une manière confuse21 : notre propos est d’introduire un peu de clarté. En 1537, l’imprimeur de Strasbourg Wendelin Rihel publie le traité de Giovio, ex italico latinus factus, Francisco Nigro Bassanate interprete (Liste n° 1, pl. 1). L’édition se recommande par sa qualité. Réalisé au format in-octavo, imprimé en élégantes italiques d’imitation aldine, enrichi de quelques (modestes) initiales xylographiques, le volume compte 48 feuillets non numérotés, en cahiers réguliers et avec un titre courant. Le colophon reprend les données éditoriales de la page de titre, en précisant que l’édition a été achevée au mois de septembre, évidemment pour être présentée à la foire de Francfort. Le texte est partagé entre la dédicace à l’empereur (tout le texte s’adresse à lui comme interlocuteur privilégié), aux ff. A2r-A3r, et les chapitres proprement dits, qui occupent les ff. A3r-G7r.
Contrairement aux éditions italiennes, celle de Strasbourg présente une nette séparation entre la dédicace et le court texte du préambule, tandis que de brèves informations sur le contenu de l’œuvre sont insérées dans la page de titre : le texte se divise en trois parties consacrées – rappelons-le – à l’origine de l’Empire turc, aux figures des empereurs turcs, à l’organisation et à la distribution de l’armée turque. En outre, il est précisé que l’œuvre a été traduite en latin à partir de l’italien par Francesco Negri de Bassano (bassanate). À souligner encore que des notes explicatives ont été insérées en marge : au f. A3v, où l’on spécifie « Nicea haec olim Antigo(n)ia ab Anthigono Philippi filio co(n)ditore dicebatur » ; au f. A4v, au chapitre Amurathes I, « Bulgariam inferiorem Moesiam esse multi arbitra(n)tur » ; ou à la suite du même chapitre, au f. 5r « Andrinopolis ea Adrianopolis est », « Servia superioris Moesiae pars est », « Despota dignitatis nomen est » et « Albania, hanc non(n)ulli Dalmatiam alii Epiru(m) esse volunt », etc. Il s’agit d’une quarantaine d’annotations, qui font leur apparition d’une façon discontinue et dont le caractère est la plupart du temps toponymique (elles se transforment en simples notabilia vers la fin). La source n’est jamais indiquée, à l’exception de références à l’historien humaniste Marcantonio Sabellico dans l’annotation du f. C1r, à Strabon au f. E5r et, probablement, à Pline au f. G4v. Il s’agit sûrement d’informations obtenues à partir de répertoires et de compilations géographiques et historiques humanistes, plutôt que de recherches originales, une façon de travailler révélatrice des intentions et du modus operandi de Negri22. Le renvoi contextuel inséré au f. B8v relève d’une intervention de rédacteur tout autant que de traducteur.
Nous trouvons un témoignage de l’idée que Negri avait de son propre travail dans une lettre écrite le 5 janvier 1538 de Chiavenna, localité située à une centaine de kilomètres au nord de Milan, et qui à l’époque constituait une enclave réformée. Il s’agit d’une lettre en italien adressée à Bartolomé Testa, dont on doit se borner à constater qu’il s’agissait d’un ecclésiastique de Bassano résidant alors à Milan23. Proche des cercles réformés, il résida à Vicence dans les années 1530, où il se trouvait lié à Pellegrino Morato, puis à Padoue, où il était « précepteur chez Monsieur Stampa »24 ; en 1550 il signe un avis Allo studioso lettore au f. 3v des Oracoli de’ moderni ingegni sì d’huomini come di donne, une œuvre d’Ortensio Lando publiée anonymement à Venise par Gabriele Giolito de’ Ferrari & fratres25. Si l’identification de l’auteur est correcte, nous pouvons conclure que dans les années suivantes Testa réintégra la foi catholique, puisqu’il aurait fait don d’un ornement à la chapelle Saint-Jean-Baptiste de l’église Saint-François de Bassano26. Dans la lettre en question, Negri révèle qu’il se trouve à Chiavenna, employé comme enseignant et, avant de prier Testa de lui procurer un exemplaire de l’Enneades ab orbe condito de Sabellico27, il écrit, en se référant à Giovio :
Mando a V. S. un libretto da me tradutto di vulgare in latino questa estate passata in la Magna ; tradutto, dico, solamente per non star sì ocioso. V. S. si degnerà di legerlo cum sua commodità et veder le balbucie mia ne la latina lingua. Et quando li accaderà andar a Bassano la si degnerà portarlo cum lei et mostrarlo alli mei fratelli et a28 quelli altri amici bassanesi che a lei parerà, acciò che cognoscano che non siamo in tutto morti, ma che anchora in qualche parte viviamo, et che per la gratia di Dio non habbiamo anchor bisogno de ritornare a Bassano et far metter li nostri panni in forno caldo per netarli da li pedochi, come diceva quel amico nostro, sed transeat
Un post scriptum suit la signature :
Nel libreto nostro ho corretto anchuni lochi che erano fallati nel stampire29, per error del stampitore, sì come legendo in esso V. S. potrà vedere. Li altri errori li lasso vedere alli più oculati di me.
Nous pouvons tirer des informations intéressantes de ce texte de Negri. D’abord, le fait que la traduction a été réalisée pendant l’été 1537 à Strasbourg, non pas comme partie d’un projet littéraire spécifique, mais plutôt comme travail provisoire : l’opposé de l’otium, c’est naturellement le negotium... D’autre part, il s’agit probablement de la première expérience de collaboration entre Negri et le monde de l’édition, et il désire que ses proches restés à Bassano en soient informés : dans ce passage, on peut saisir une certaine amertume, que n’adoucit par la plaisanterie concernant la pratique de chauffer les habits pour tuer les puces et les poux30. Troisièmement, Negri précise qu’il a corrigé à la main les erreurs laissées par le typographe sur l’exemplaire envoyé : l’ouvrage a été imprimé pendant son absence ou, tout du moins, il ne lui a pas été possible d’intervenir en relisant les épreuves31. On doit préciser qu’au fil des années Negri devint un auteur plutôt expert dans ses relations avec le monde des typographes, et que sa capacité de traduire de l’italien en latin sera mise à profit plusieurs fois, non seulement pour la traduction de sa propre Tragedia del libero arbitrio, mais aussi, par Pier Paolo Vergerio le Jeune, pour des écrits de propagande réformée32.
Bien qu’il y eut effectivement des coquilles dont il se plaint – erreurs plutôt fréquentes pour les auteurs de l’époque qui n’ont pas eu l’occasion de relire les épreuves33 –, l’essai de Francesco Negri répond précisément, et au moment opportun, à une requête d’informations spécifiques. Ce n’est en effet pas un hasard si, précisément en 1537 et à Strasbourg, fut aussi publié, dans une somptueuse édition in folio, le De vita, moribus ac rebus praecipue adversus turcas, gestis Georgii Castrioti clarissimi Epirotarum principis qui Scanderbegus (...) cognominatuso fuit libri tredecim de Marino Barlezio, par l’éditeur Kraft Müller34. Mais la version de Giovio rencontra un succès éditorial immédiat et inattendu, qui fit connaître l’auteur dans la moitié de l’Europe (on peut alors comprendre l’insistance de Gesner !) L’édition de Strasbourg fut aussitôt copiée à Wittenberg par Joseph Klug en 1537 (Liste n° 2) : l’opération éditoriale était due à Philippe Mélanchthon qui signa la longue dédicace à Jean-Ernest de Saxe-Cobourg, lequel partageait alors le royaume avec son demi-frère Jean-Frédéric le Magnanime, grand protecteur de Luther. La dédicace datée d’octobre 1537 (ff. A2r-A7v), un mois seulement après l’édition de Strasbourg, prouve l’actualité de l’opération, puisqu’il s’agit presque d’un instant book. Ce n’est évidemment pas un hasard si la page de titre est une copie exacte de celle de Strasbourg, mais avec l’indication de la présence du texte de Mélanchthon lequel, après avoir réfléchi sur la valeur de la reconstruction historique, souligne l’importance de l’œuvre de Giovio pour connaître l’organisation de l’ennemi turc.
C’est encore grâce à l’initiative de Mélanchthon qu’à la fin du volume se trouve le bref texte de Giovanni Battista Egnazio De Bizantio (ff. I4v-I6v)35, le poème de Georges Sabinus Ad Germaniam (« Quo tua bellatrix abiit Germania virtus || ... », f. I7r-v) et une Elegia de Johann Stigel (« Ergo ne flebilibus finem dabit ulla querelis || ... », ff. I7v-I8v). Mais ce qui nous intéresse le plus, ce sont les petites interventions sur le texte de Giovio : plutôt que d’insister sur la traduction, Mélanchthon intègre (quoique avec parcimonie) les annotations, en y ajoutant aussi des références grecques, et il corrige le texte en intervenant sur ce qui était probablement une coquille de l’édition de Strasbourg. En effet, nous lisons, dans les premières lignes du préambule : « Anni sunt plusquam sexcenti, quod ij [Turci] in Asiam minorem, quam Natoliam vocamus, pervenerunt... ». Dans l’editio princeps on lit le mot Nacoliam ; qu’il s’agisse ici d’une simple erreur d’impression est démontré par le fait que la forme correcte du mot est répétée dans la suite du texte (voir, par exemple, au f. A7r, dans le texte comme dans la note). Dans l’édition de Wittenberg non seulement l’erreur est corrigée, mais on trouve ajouté en marge la note « Natolia a graeca voce sit ἀνατολη, id est, oriens » (f. B1v). Le système des annotations modifie l’original en l’abrégeant (cf. l’annotation de la princeps sur l’Albanie au f. A5r, qui devient « Albania olim Epirus dicebatur » à Wittenberg, f. B4r), ou en supprimant une annotation (« Artaxata haec, ut quidam putant, ab Annibale condita, fuerat cu(m) ab Antiocho discessisset » princeps f. D2v, absente dans Wittenberg f. E5r-v).
La transmission du Commentario en latin venait juste de commencer. Quelles en furent les conséquences par rapport à l’œuvre de Giovio ? Les deux tomes des Historiarum sui temporis libri, publiés par Lorenzo Torrentino à Florence, sortent dans les années 1550-155236. L’œuvre est réimprimée plusieurs fois aussi bien en Italie qu’à l’étranger. En 1560, une nouvelle édition est réalisée chez Heinrich Petri et Pietro Perna à Bâle. On y trouve une nouveauté significative : l’insertion du texte de la version de Negri du Commentario (corrigé par Mélanchthon), y compris sa dédicace à Charles V, une Urbis Romae expugnatio et plusieurs index (Liste n° 17)37. Chez le même éditeur sort la même année une traduction allemande complète des Historiarum sui temporis libri, œuvre de Heinric Pantaleon (Liste n° 18)38. Le Commentarius aussi est entré dans la tradition des Illustrium virorum vitae (1567)39 et des opera omnia de Giovio (1578) imprimés à Bâle40, mais c’est une autre histoire.
Pour en revenir aux éditions du seul texte latin, le travail mené par Mélanchthon sur la traduction de Negri n’eut pas un effet immédiat sur la tradition textuelle de la version de Giovio. En fait, les éditions qui suivirent, celle d’Anvers, de Joannes Grapheus pour Joannes Steels (Liste n° 3)41, et celle de Paris, d’Arnoul et Charles L’Angelier (Liste n° 4)42, toutes deux datées de 1538 (sans que l’on puisse déterminer laquelle précède l’autre), sont directement liées à la princeps : en témoigne la présence du seul texte de Giovio, dépourvu des insertions de l’édition de Wittenberg, aussi bien que la répétition de la leçon incorrecte Nacoliam et l’absence de la note correspondante. En réalité, l’édition d’Anvers présente une différence en ce que l’on trouve à la fin du texte un chapitre anonyme, De Graecia, qui a été ajouté et où l’on chante les louanges de la Grèce (en citant toujours Giovan Battista Egnazio) dont on espère la libération du joug turc. L’édition de Paris, au contraire, est la première à utiliser des titres courants qui donnent avec précision la page exacte de la partie du texte à laquelle ils se rapportent.
Deux autres éditions latines, réalisées par Robert Estienne, font encore leur apparition à Paris : la première, en 1538, contient le texte intégral de Giovio traduit par Negri, mais on trouve à la fin, sous une foliotation autonome, le Commentarius captae urbis ductore Carolo Borbonio, soit une compilation probablement produite avec la participation de Joachim Camerarius, humaniste allemand bien connu43 : on sait que le connétable Charles III de Bourbon commandait les troupes impériales pendant le sac de Rome en 1527, quand il trouva la mort (Liste n° 5)44. L’édition datée de l’année suivante est très proche de la précédente (bien qu’avec une mise en page différente), mais elle ajoute aussi un texte, le De origine Turcarum d’Egnazio, un auteur, comme on l’a déjà vu, souvent utilisé pour son expertise du monde byzantin (Liste n° 9).
Parallèlement aux nouvelles éditions de la version latine, on doit enregistrer une belle série de traductions du texte latin de Giovio dans différentes langues vernaculaires : il semble que seule la traduction castillane ait été réalisée directement à partir de l’italien45. Déjà en 1538, de nouveau à Wittenberg et chez Klug, paraissait le Ursprung des Turkischen Reichs, une traduction allemande due à Jonas Justus le Vieux (Liste n° 6). L’édition reproduit assez fidèlement la latine de l’année précédente : elle utilise les mêmes lettres ornées (tandis que le matériel typographique est différent, puisque l’édition utilise des caractères gothiques) et conserve la dédicace de Mélanchthon au duc Jean-Ernest de Saxe et celle de Giovio à Charles V. Mais elle remplace les paratextes de l’édition de Mélanchthon avec : la version allemande d’une épître « au lecteur chrétien » écrite par Martin Luther en 1530 ; une lettre de dédicace de celui-ci, datée du 1er janvier 1538 et adressée à Hans Honold, citoyen d’Augsbourg ; des « récentes nouvelles des Turcs » qui réactualisent l’ouvrage. La traduction est faite à partir du texte latin préparé par Mélanchthon mais elle simplifie beaucoup la notation marginale, comme si l’on voulait limiter l’utilisation érudite de l’œuvre et souligner sa nature de document tout à fait actuel.
La version allemande a été réimprimée en 1538 à Augsbourg chez Heinrich Steiner, peut-être suite à l’intercession de Honold (Liste n° 8, ill. 2). Mais il s’agit d’une édition tout à fait particulière : le format in-4° choisi est inhabituel pour une œuvre courte, normalement publiée en in-8°, tandis que le texte comprend une belle série d’illustrations qui le transforment en un livre de lecture élégant. Les illustrations sont pour la plupart récupérées : quelques-unes, par exemple, proviennent de la Peregrinatio in terram sanctam de Bernhard von Breydenbach, publiée à Spire par Peter Drach le 29 juillet 149046 (comparer le bois de la page du titre de l’édition de 1538, représentant un groupe de janissaires à cheval, et celle de la Peregrinatio, avec la citation genetzer turci, à la f. p4r de l’édition de 149047 ; ou, encore, le bois du f. K4v qui apparaît déjà dans une édition de Newe Zeyttung und warhafte Anzaygung de 1532)48. Le texte est celui de l’édition de Wittenberg, bien qu’il ait été tellement simplifié que l’on trouve seulement la dédicace de Giovio à Charles Quint au début et les trois petits traités.
Il faut attendre environ trente ans jusqu’à l’édition proposée en 1564 à Bâle par Heinrich Petri et Pietro Perna (Liste n° 20). Il s’agit de la version allemande du Pantaléon déjà mentionné, qui aurait « dans un premier temps transcrit fidèlement mais en abrégé en latin et, ensuite, traduit le texte en allemand » (voir la page de titre). La traduction allemande est différente de celle publiée par Jonas Justus près de vingt-cinq ans plus tôt ; très probablement le texte original utilisé est toujours celui de Negri. L’édition contient une dédicace du traducteur/rédacteur au lituanien Stanislaw Palatinus de Witheblien, les trois parties du texte de Giovio (dépourvues de la dédicace) « fidèlement transformées en allemand », une relation – toujours de Giovio – sur le sac de Rome, son histoire du message porté par Basile le Grand prince de Moscovie à Clément VII, et finalement un index des noms de lieux et de personnes.
Désormais hors délai, voici qu’une curieuse édition sort en 1595 à Francfort-s/M. (Türkische Kriegß Ordnung) : Philipp Modesti publie en effet une nouvelle traduction allemande de la seule partie du texte de Giovio concernant l’organisation de l’armée turque (Kriegsordnung unnd Regiment der Türcken), suivie de la version allemande de l’Exhortatio contra turcas de Bartolomé Georgijevi (Vermahnung wider den Türcken) (Liste n° 21). Deux autres textes en vers en allemand ont été ajoutés en conclusion (Der Sinnreicht Poet Sabinus redt Teutschland an et Instruction unnd Lehr wie sich ein Christlicher Kriegßmann zuverhalten), de Georg Sabinus, se référant à l’édition latine de Wittenberg de 1537).
Revenons à 1538, année où la version française de Giovio fit son apparition, réalisée toujours à partir du latin de Negri, signe de l’urgence particulière que le marché éditorial de l’époque ressentait. L’édition, aujourd’hui rarissime, fut publiée par le libraire-éditeur parisien Olivier Mallard, à l’enseigne du Pot cassé, et munie d’un privilège royal en date du 13 juillet 1538 (Liste n° 7)49. Elle comporte une dédicace au duc de Guise et une préface au lecteur ; suivent les trois parties habituelles du texte de Giovio, dépourvues cependant de la dédicace à Charles Quint, avec des notes (laissées en latin) ajoutées, comme celle au f. A1r « Mare Caspium q(uo)d & hircanum dicitur ». Il est possible que la traduction, anonyme, puisse être attribuée à Barthélemy Du Pré.
En 1540, c’est-à-dire précisément à l’expiration du privilège, sort une autre édition en français (Liste n° 11). Il s’agit de l’œuvre de Nicole Volcyr de Sérouville, authentique polygraphe qui présente une traduction complètement différente de celle de 1538, où, entre autres, le contenu des annotations marginales a été réintégré dans le texte50. Chrétien Wechel est l’éditeur, qui indique ses deux ateliers parisiens comme points de vente, celui de l’Escu de Basle et celui du Cheval volant51. Le privilège pour deux ans est quant à lui daté du 20 décembre 1539. Cet beau volume, doté de titres courants efficaces, présente : la supplique du traducteur au prévôt de Paris ; la dédicace du traducteur à François de Lorraine, datée de Nancy le 17 février 1539, et où le traducteur fait allusion à l’autre traduction française, consacrée à l’oncle du destinataire de la dédicace52 ; un prologue en vers au lecteur ; quelques distiques latins épars, probablement dus au traducteur ; la lettre de dédicace de Giovio ; un index alphabétique des noms et concepts importants (sans renvoi à la page, à compléter à la main) ; puis les trois textes de Giovio, une exhortation aux chrétiens en vers acrostiches, et d’autres vers en latin. L’édition semble porter la marque du traducteur, qui impose sa présence avec de nombreux textes additionnels (souvent très peu fonctionnels). L’hypothétique troisième édition de l’œuvre de Giovio en français est très probablement le résultat d’une équivoque53. Publié à Paris chez Denis Janot en 1544, ce texte serait plutôt une version française due à Guillaume Gauteron de Cenquoins à partir de l’original italien de l’œuvre de Paolo Angelo, Commentario de le cose de Turchi, et del s. Georgio Scanderbeg, principe di Epyrro. Con la sua vita, et le vittorie per lui fatte, con l’aiuto de l’altissimo Dio, et le inestimabili forze, et virtu di quello, degne di memoria54.
Entre-temps, au début de l’année 1540, paraît la traduction tchèque de Giovio, toujours établie sur l’édition latine (Liste n° 10, pl. 3). Imprimée à
Prague par Pavel Severý de Kapí Hora, elle inclut aussi la dédicace de Giovio, précédée d’une autre dédicace, à Maximilien et Ferdinand, fils de Ferdinand de Habsbourg, et qui était alors le roi de Bohème. L’édition, en caractères gothiques pour la langue tchèque et en caractères romains pour les brefs textes insérés en latin, prend peut-être inspiration de celle, illustrée, sortie en 1538 à Augsbourg. Elle est décorée par une quarantaine de bois gravés, dont la plupart déjà utilisés et provenant de la chronique tchèque de Martin Kuthen55.
Chronologiquement, la dernière des traductions à partir du latin est la version anglaise parue à Londres en 1546 (Liste n° 13). Peter Ashot, connu presque exclusivement pour ce travail56, en est le traducteur, et Eduard Whitchurch, l’éditeur, était très impliqué dans la publication de livres religieux57. Le volume contient une suite de vers de Thomas Cecil Fellow de Peterhouse58, la dédicace du traducteur à Ralph Sadler, alors important homme d’État59, les trois sections du traité de Giovio, sans la dédicace mais avec les annotations de Mélanchthon, un schéma généalogique des empereurs turcs, l’errata corrige, la table des chapitres qui uniformise l’œuvre de Giovio en 20 chapitres au total, le colophon et la marque typographique.
Entre-temps, le texte de Giovio, traduit en latin par Negri, avait atteint son plus haut niveau de réussite éditoriale : il est en effet inclus dans la plus ample « encyclopédie » consacrée à l’islam, l’Alcoran de Theodor Bibliander de 1543 (Liste n° 12)60. Dès 1536 l’éditeur Heinrich Petri avait proposé une édition latine du Coran, tout en se heurtant à une nette opposition de la part du Conseil de la ville de Bâle. Quand Bibliander, successeur de Zwingli en tant que lecteur de théologie à Zurich, précisa son projet, il déclencha une polémique féroce qui fit s’affronter le parti des favorables, entre autres Martin Borrhas et Conradus Pellikanus, et celui des opposants, dont Bonifacio Amerbach et Sebastian Münster. Seule l’intervention de Luther permit de sortir de l’impasse : il suggéra que l’œuvre, publiée par Oporinus à Bâle, ne soit pas mise en vente dans la ville61.
L’œuvre, publiée par Bibliander, est en réalité un recueil de différents textes, répartis en trois volumes : dans le premier, après une Praemonitio ad lectorem de Mélanchthon (ff. α 2r-3r) et une Apologia pro editione Alcorani de Bibliander (ff. α3v-β6r), on trouve notamment la traduction latine du Coran du XIIe siècle réalisée par Robert de Chester pour l’abbé de Cluny Pierre le Vénérable62 ; dans le deuxième, une série de textes de controverse avec la foi islamique (Confutationes legis machmticae) ; dans le troisième, quelques textes de nature différente sur l’histoire mouvementée des Turcs (Historiae de saracenorum sive turcarum origine, moribus, nequitia, religione, rebus gestis), parmi lesquels figure aussi la traduction de Giovio par Negri. Le texte (ff. ii5v-mm4v = pp. 106-140) publié est celui édité par Mélanchthon, bien qu’il soit encore plus simplifié dans ses notes marginales. Cependant il est complet de la préface, tandis que la troisième partie est tellement mise en évidence qu’elle paraît presque un texte autonome. Que l’on ait pu avoir à Bâle, à l’époque, de l’intérêt pour le sujet, est mis en évidence par la publication, toujours en 1543 et chez Oporinus (et toujours en collaboration avec Nikolaus Brylingen), du traité de Johannes VI Cantacuzène empereur de Byzance, Contra mahometicam fidem cristiana et orthodoxa assertio (XIVe siècle), avec le texte grec et le latin traduit par Rudolf Gwalter63. L’édition de 1543 de l’Alcoranus connut par ailleurs une réimpression, légèrement modifiée, en 1550, toujours chez Oporinus de Bâle : on y retrouve le Commentarium traduit par Negri (Liste n° 15).
Il convient de noter que, curieusement, la compilation éditée par Bibliander connut à son tour une remarquable fortune en Italie : elle constitue la source principale de deux textes importants. En premier lieu, l’Alcorano di Macometto, un texte plutôt mystérieux, publié par Andrea Arrivabene à Venise en 1547 et dont on a pu seulement tout récemment retrouver le nom du rédacteur/vulgarisateur anonyme, le chanoine Giovanni Battista Castrodardo de Belluno (Liste n° 14). En second lieu, l’Historia universale dell’origine et imperio de’ Turchi, une des œuvres concernant les Turcs écrite par Francesco Sansovino, un auteur très attentif aux goûts du public et aux attentes du marché, publiée à Venise par le même Francesco Sansovino et Cie, en 1560-1561 (Liste n° 16)64.
Au terme de ce voyage à travers les nombreuses éditions du XVIe siècle de la traduction latine de Giovio réalisée par Francesco Negri et de ses vulgarisations dans les différentes langues vernaculaires, on doit souligner avant tout la centralité de Strasbourg en tant que pôle politique, économique, théologique et typographique de l’offre culturelle européenne au XVIe siècle. On peut aussi voir comment la Réforme italienne, et en particulier les Italiens exilés religionis causa ont apporté une contribution fondamentale non seulement dans le domaine strictement théologique, comme on l’envisage habituellement, mais aussi dans le domaine plus largement littéraire, culturel et érudit, présentant des figures et des initiatives de la plus haute importance65.
LISTE CHRONOLOGIQUE DES PRINCIPALES ÉDITIONS DE LA TRADUCTION PAR FRANCESCO NEGRI ET DES VERSIONS VERNACULAIRES BASÉES SUR SON TEXTE LATIN (1537-1595)66
1. édition latine, Strasbourg, Wendelin Rihel, 1537, 8°
ff. [52] ; A-E8 F4 G8 ; italique (ill. n° 1)
c. A1r « TVRCICA || RVM RERVM COMMEN || TARIVS PAVLI IOVII EPISCOPI || Nucerini ad Carolum. V. Imperatorem Augu= || stum : Ex Italico Latinus factus, Fran= || cisco Nigro Baßianate || interprete. || Origo Turcici Imperij. || Vitae omnium Turcicorum Imperatorum. || Ordo ac disciplina Turcicae militiae exactißi= || me conscripta, Eodem Pauli Iouio || auctore. || Argentorati excudebat VVendelinus Rihelius. || Anno M D XXXVII. » ; c. A1v blanche ; ff. A2r-3r « INVICTIS || SIMO CAESARIS CA || ROLO EIVS NOMINI || Quintus Paulus Iouius Episcopus || Nucerinus S.D. || Q4 VANDO QVIDEM OM= || nibus notissimu(m) est ... in publicum aedere constituimus : Vale. || Datum Romae Vndecimo Kalendas Februarij || M. D. XXXI. » ; ff. A3r-F3r « DE REBVS TVRCARVM || T5 VRCARVM NATIO A || Scythis, quos nunc Tartaros ... unica victoria ta(m) re q(uam) nomine Caesare(m) Augustu(m) co(n)stituat. » ; ff. F3r-G7r « ORDO AC DISCIPLINA || Turcicae militiae || V2 IS o(mn)is Turcicae militariae in Portae militibus ... ut suis innu= || meris virtutibus meretur, || extolleret. » ; c. G7r « Argentorati, per VVendelinum Rihelium || Mense Septembri, Anno Christi || M. D. XXVII. » ; ff. G7v-G8v blanches
C. Gölner, Turcica, n° 596 ; Jean Muller, Bibliographie strasbourgeoise, III, Baden-Baden, Koerner, 1986, p. 396 n° 22 ; VD16 G 2053 ; Opac de SBN IT\ICCU\UBOE\000363 ; L. Ragazzini, Francesco Negri, p. 117 n° 1
2. édition latine, publié par Philip Melancton, Wittenberg, Joseph Klug, 1537, 8°
C. Gölner, Turcica, n° 597 ; Short-title B. L. Germany, p. 360 ; L. Ragazzini, Francesco Negri, p. 117 n° 1° ; VD16 G20543.
3. édition latine, Antwerpen, Joannes Grapheus pour Joannes Steels, 1538, 8°
C. Gölner, Turcica, n° 623 ; Wouter Nijhoff-Maria Elizabeth Kronenberg, Nederlandsche bibliographie van 1500 tot 1540, La Haye, Nijhoff, I, 1923, n° 1237 ; L. Ragazzini, Francesco Negri, p. 117 n° 1c ; Opac di SBN IT\ICCU \RMLE\015744
4. édition latine, Paris, Arnoud et Charles L’Angelier, 1538, 8°
Short-Title B. L. France, p. 203 ; Opac de SBN IT\ICCU\CERE\046568
5. édition latine, Paris, Robert Estienne, 1538, 8°
Antoine-Augustin Renouard, Annales de l’imprimerie des Estienne, Paris, 1843, p. 47 n° 6 ; C. Gölner, Turcica, n° 622 ; Catalogue général B.N., LX, col. 661 ; Adams G678 ; L. Ragazzini, Francesco Negri, p. 117 n° 1b ; Opac de SBN IT\ICCU\UBOE\037856
6. traduction allemande de Jonas Justus sr., [Wittenberg, Joseph Klug, 1538], 4°
Vrsprung des Turkischen Reichs bis auff den itzigen Solyman
C. Gölner, Turcica, n° 598 (qui la date 1537) ; VD16 G2051
7. traduction française attribué à Barthélemy Du Pre, Paris, Olivier Mallard, 1538, 8°
L’histoire des Empereurs de Turquie avec l’ordre & gouvernement d’iceulx au faict de guerre
C. Gölner, Turcica, n° 624 ; French vernacular books n° 22971
8. traduction allemande de Jonas Justus sr., Augsburg, Heinrich Steiner, 1538, 4°, illustré (ill. n° 2)
Ursprung des Turckhischen Reychs bis auff den yetzigen Soliman
C. Gölner, Turcica, n° 625 ; Short-title B. L. Germany, p. 360 ; VD16 G2050
9. édition latine, Paris, Robert Estienne, 1539, 8°
A. A. Renouard, Annales, p. 48 n°s 11-12 ; Catalogue Général B.N., LX, col. 661 ; Histoire de l’Empire Ottoman, Catalogue LII, Firenze, Olschki, 1903, n° 74 ; C. Gölner, Turcica, n° 644 ; Short-title B. L. France, p. 203 ; Adams G679 ; Opac de SBN IT\ICCU\CFIE\028493 = 028495 ; L. Ragazzini, Francesco Negri, p. 117 n° 1d
10. traduction czech, Praha, Pavel Severý, 1540, 4°, illustré (ill. n° 3)
Knijha o wiecech a Spusobijch Narodu Turecskeho welmi krátce sebraná
C. Gölner, Turcica, n° 665 ; Zdenĕk Tobolka, Knihopis
Českých a slovenských tisků od doby nejstrarší až do konce XVIII. Století, II/3, Praha, 1946, n° 3631 (voir aussi http://db.knihopis.org/eng/l.dll?cll\ textasciitilde{}P=3673)
11. traduction française de Nicole Volkyr de Serouville, Paris, Chrétien Wecjwl, 1540, 8°
Commentaire... Des Gestes des Turcz
C. Gölner, Turcica, n° 663 ; French vernacular books n° 22972
12. Alcoran, latin, Basel, Nikolaus Brylinger et Johann Oporinus, 1543, 3 vol., 2°
Machumetis saracenorum principis eiusque successorum vitae ac doctrina ipseque Alcoran
VD16 K2583 ; Christian Moser, Theodor Bibliander (1505-1564). Annotierte Bibliographie der gedruckten Werke, Zürich, Theologischer Verlag, 2009, B-9.1a-g (variants)
13. traduction anglaise de Peter Ashot, London, Eduard Whitechurch, 1546, 8°
A shorte treatise vpon the Turkes Chronicles
C. Gölner, Turcica, n° 865 ; A Short-title catalogue of books printed in England, Scotland, & Ireland and of English books printed abroad, 1475-1640, first compiled by Alfred W. Pollard – Gilbert R. Redgrave, 3 vol., London, The Bibliographical Society, 1976-19912, n° 11899
14. Alcorano di Macometto, italien, Venezia, Andrea Arrivabene, 1547, 4°
L’Alcorano di Macometto. Nel qual si contiene la dottrina, la vita, i costumi, et le leggi sue
Edit16 13272 ; P. M. Tommasino, L’Alcorano di Macometto (avec bibliographie)
15. Alcoran, latin, Basel, Johann Oporinus, 1550, 3 vol., 2°
Machumetis saracenorum principis eiusque successorum vitae ac doctrina ac ipse Arcoran
VD16 K2586 ; Christian Moser, Theodor Bibliander, B-9.2
16. Francesco Sansovino, Origine et imperio, italien, Venezia, Francesco Sansovino & C. 1560-1561, 2°
Dell’historia vniuersale dell’origine et imperio de Turchi ... Nella quale si contengono gli offici, le leggi, e i costumi di quella natione, così in tempo di pace, come di guerra Edit16 53793
17. Giovio, Historiae, latin, Basel, Pietro Perna et Heinrich Petri, 1560, 8°
Historiarum sui temporis tomus... Acceßit rerum Turcicarum commentarius eiusdem Iouij
L. Perini, La vita e i tempi, p. 427, n° 41 ; VD16 G2072 ; Adams G655 ; Opac de SBN IT\ICCU\UBOE\000432
18. Giovio, Historiae, traduction allemande de Heinrich Pantaleon, Basel, Pietro Perna et Heinrich Petri, 1560, 2°
XLV Buecher Ein warhafftige beschreybung aller nammhafftingen Geschichten
L. Perini, La vita e i tempi, p. 427 n° 42 ; VD16 G2074
19. Giovio, Historiae, latin, Lyon, héritiers de Sébastien Gryphe, 1561, 16°
Historiarum sui temporis tomus... Accessit rerum Turcicarum commentarius eiusdem Iouij
Catalogue Général B.N., LX, col. 666 ; Adams G656 ; Baudrier VIII, 302 ; Opac de SBN IT\ICCU\UBOE\000596
20. traduction allemande de Heinrich Pantaleon, Basel, Heinrich Petri et Pietro Perna, 1564, 2°
Von der Türckischen Keyseren haerkommen aufgang vnnd Regiment mit sampt allen Historien
Histoire de l’Empire Ottoman. Catalogue n° 75 ; C. Göllner, Turcica, n° 1051 ;
L. Perini, La vita e i tempi, p. 438 n° 92 ; VD16 G2052
21. traduction allemande de Philipp Modesti, Frankfurt, ?, 1595, 4°
Tuerkische Kriegß Ordnung
VD 16 G2056
Illustration n° 1 – Paolo Giovio, Turcicarum rerum commentarius, Strasbourg, Wendelin Rihel, 1537, p. de titre.
Illustration n° 2 – Paolo Giovio, Ursprung des Turckhischen Reychs bis auff den yetzigen Soliman, Augsburg, Heinrich Steiner, 1538, p. de titre.
Illustration n° 3 – Paolo Giovio, Knijha o wiecech a Spusobijch Narodu Turecskeho welmi krátce sebraná, Praha, Pavel Severý, 1540, p. de titre.
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1 Pier Mattia Tommasino, L’Alcorano di Macometto. Storia di un libro del Cinquecento italiano, Bologna, Il Mulino, 2013, p. 126. Carl Göllner, Turcica, Bucarest, Editura Academiei Republicii socialiste România ; Baden-Baden, Heitz/Koerner, 1961-1968, 3 vol.
2 Zürich, Christoph Froschauer, 1545 (VD16 G1698). On se réfère ici à l’exemplaire conservé à Zürich, ZentralBibliothek, Alte Drucke, DrM 3 A.Drucke. Rara. J’ai publié le texte relatif à Negri dans « L’Epitome ovidiana di Francesco Negri (1542). Appunti su Konrad Gesner e gli esemplari di Zurigo », dans Una Mente colorata. Studî in onore di Attilio Mauro Caproni per i suoi 65 anni, éd. Piero Innocenti, Cristina Cavallaro, Manziana, Vecchiarelli, 2007, pp. 149-163. Gesner insiste sur l’importance de la trad. de Negri (Bibliotheca universalis, 538v : « Italice scripsit de rebus Turcicis, Vitas omnium Turcicorum imperatorum, item de ordine ac disciplina turcicae militiae ; quae omnia per Franciscum Nigrum Bassianatem Latine reddita, Rihelius excudit Argentorati, 1537. in 8. et Ioan. Oporinus, 1543. cum Alcorano etc. ») ; voir aussi Pandectarum sive partitionum universalium (...) libri XXI, Zürich, Christopher Froschauer, 1549 (VD16 G1699), c. 99ro (« Pauli Iovij de rebus turcicis liber a Francisco Nigro latinus ex italico factus »).
3 Edoardo Barbieri, « Un fantasma bibliografico inglese : F. Negri, “Tragedia del libero arbitrio”, Poschiavo 1547 », dans La Bibliofilia, 97, 1995, pp. 269-290. Id., « Note sulla fortuna europea della “Tragedia del libero arbitrio” di Francesco Negri da Bassano », dans Circolazione di uomini e d’idee tra Italia ed Europa nell’età della Controriforma, éd. Susanna Peyronel Rambaldi, Bollettino della Società di Studi Valdesi, 181, 1997, pp. 107-140. Voir aussi Francesco Negri, Tragedia intitolata libero arbitrio 1546/1550, éd. Cristiano Casalini et Luana Salvarani, Rome, Anicia, 2014.
4 Francesco Negri, Rhetia, eine Dichtung aus dem sechzehnten Jahrhundert. Übersetzt, mit erklärenden Anmerkungen und einer Einleitung über Leben und Werke des Autors versehen von T. Schiess, Chur, Ebner, 1897. E. Barbieri, L’epitome ovidiana.
5 Edoardo Barbieri, « Opere di Francesco Negri in Gran Bretagna », dans Aevum, 71, 1997, pp. 691-709. Jean-François Gilmont, « Les martyrologes du XVIe siècle », dans Ketzerverfolgung im 16. und 17. Jahrhundert, éd. Silvana Seidel Menchi, Wiesbaden, Harrassowitz, 1992, pp. 175-192.
6 Giuseppe Zonta, « Francesco Negri l’eretico e la sua tragedia “Il libero arbitrio” », dans Giornale storico della letteratura italiana, 67, 1916, pp. 265-324, et 68, 1916, pp. 108-167. Luca Ragazzini, « Francesco Negri », dans Bibliotheca dissidentium, éd. André Séguenny, XXV, Baden-Baden, Koerner, 2006, pp. 71-144 (compte rendu dans Bibliothèque d’humanisme et Renaissance, 69, 2007, pp. 526-529). Lucio Biasiori, s. v., dans Dizionario Biografico degli Italiani (ci-après DBI), LXXVIII, Rome, Istituto della Enciclopedia Italiana, 2013, pp. 120-123. Jan-Andrea Bernhard, « Francesco Negri zwischen konfessionellern und geographischen Grenzen », dans Zwingliana, 37, 2010, pp. 81-115.
7 Silvana Seidel Menchi, « Les relations de Martin Bucer avec l’Italie », dans Martin Bucer and sixteenth century Europe, éd. Christian Krieger, Marc Lienhard, Leyde, Brill, 1993, pp. 557-569 (ici p. 559).
8 G. Zonta, Francesco Negri l’eretico, pp. 282-291. Giovanni Giorgetta, « Francesco Negri a Chiavenna. Note inedite », dans Clavenna, 14, 1975, pp. 38-46.
9 Martin Butzer, Le carenze e i difetti delle chiese : come porvi rimedio (1546), éd. Ermanno Genre, Turin, Claudiana, 1992.
10 Edoardo Barbieri, « “Machiavello defuit pietas” ovvero “le macchie del Macchiavello” da Ambrogio Catarino Politi ad Antonio Possevino », dans Piero Innocenti, Marielisa Rossi, Bibliografia delle edizioni di Niccolò Machiavelli 1506-1914, I, 1506-1604. Istorico, comico e tragico, Manziana, Vecchiarelli, 2015, pp. 107-114.
11 Silvana Seidel Menchi, « Le traduzioni italiane di Lutero nella prima metà del Cinquecento », dans Rinascimento, 17, 1977, pp. 31-108.
12 Andrea Del Col, « Lucio Paolo Rosello e la vita religiosa veneziana verso la metà del secolo XVI », dans Rivista di storia della Chiesa in Italia, 32, 1978, pp. 422-459. Id., s. v., dans Dizionario storico dell’Inquisizione, Pise, Edizioni della Normale, 2010, 4 vol, t. III, p. 1341.
13 G. Zonta, Francesco Negri l’eretico, pp. 286-288. Voir l’original de la lettre à Bassano del Grappa, Biblioteca Comunale, Epistolario Remondini, XVI-18-4831 (G. Ragazzini, Francesco Negri, p. 137).
14 Ulrich Zwingli, Opera, éd. Melchior Schuler, Joann Schulthess, VIII, Epistolarum a Zuinglio ad Zuingliumque scripta pars secunda, Zürich, Frederich Schulthess, 1842, p. 608, no XLII. G. Zonta, Francesco Negri l’eretico, pp. 283-284 et 288-289.
15 Johann Komander écrit de Coire à Zwingli le 8 août 1531 : « Ex Valle Tellina missae sunt [litterae] a Francisco Nigro, qui Tirani moratur, spe aliqua ductus, quam si cassam senserit, revertetur Argentinam » (U. Zwingli, Opera, VIII, p. 631, no LXII).
16 Voir aussi Giampaolo Zucchini, « Francesco Negri a Chiavenna e in Polonia », dans Clavenna, 17, 1978, pp. 16-23. Id., « Il breve soggiorno polacco di Francesco Negri in una lettera inviata a un amico di Chiavenna », dans Quaderni Grigionitaliani, 47, 1978, pp. 92-95.
17 Franco Cardini, Il Turco a Vienna. Storia del grande assedio del 1683, Rome, Bari, Laterza, 2011.
18 T. C. Price Zimmermann, Paolo Giovio. Uno storico e la crisi italiana del XVI secolo, éd. Franco Minonzio, Cologno Monzese, Lecco, Lampi di stampa, Polyhistor, 2012, pp. 159-160. Sur Giovio, article du même dans DBI, LVI, 2001, pp. 430-440.
19 Éd. Lara Michelacci, Bologne, Clueb, 2005.
20 Giuseppe Fumagalli, Giacomo Belli, Catalogo delle edizioni romane di Antonio Blado asolano ed eredi (1516-1593) possedute dalla Biblioteca Nazionale Vittorio Emanuele di Roma, Rome, Ministero della pubblica istruzione, 1891, no 23. Fernanda Ascarelli, Le Cinquecentine romane. Censimento delle edizioni romane del XVI secolo possedute dalle biblioteche di Roma, Milan, Etimar, 1972, p. 117. Cf. aussi Edit16 en ligne (http://edit16.iccu.sbn.it/web\_iccu/ihome.htm).
21 L’observation de Emanuele Cicogna (Delle inscrizioni veneziane, Venezia, Andreaola, 1824-1853 = Bologna, Forni, 1969-1970, III, p. 331) est incorrecte : Giovio n’a jamais traduit son texte en latin !
22 Voir par exemple l’Orbis breviarium de Zaccaria Lilio (un ms. inconnu a été récemment signalé dans la bibliothèque des Franciscains de Jérusalem : http://www.bibliothecaterraesanctae.org/ images/inventario-manoscritti/Fondo.MS/MS.174.pdf).
23 Bassano del Grappa, Biblioteca Comunale, Epistolario Remondini, XVI-18-4382.
24 Emilio Comba, I Nostri protestanti, II, Florence, Claudiana, 1897, pp. 303-306. Aldo Stella, Dall’anabattismo al socinianesimo nel Cinquecento veneto. Ricerche storiche, Padoue, Liviana, 1967, p. 45. Achille Olivieri, Riforma ed eresia a Vicenza nel Cinquecento, Rome, Herder, 1992, pp. 308-309. La citation est tirée de la lettre citée de Negri à Rosello.
25 Edit16, 26985. Salvatore Bongi, Annali di Gabriel Giolito de’ Ferrari da Trino di Monferrato stampatore in Venezia, I, Rome, Ministero Pubblica Istruzione, 1890, p. 288. Testa explique l’organisation du texte et en indique le nom de l’auteur (par les initiales M. O. L.).
26 Bassano del Grappa, Archivio di Stato, notaio Giulio Gosetti, b. 117, ff. 174v-175v.
27 Mais Negri écrit « Rapsodiae ab orbe condito ».
28 « a » dans l’interligne.
29 Edoardo Barbieri, « Contributi alla storia del lessico bibliografico. I. “Stampire” », dans La Bibliofilia, 100, 1998, pp. 267-281.
30 Pratique répandue.
31 Dans les Oracoli de Lando, un petit chapitre est consacré aux sentences de Testa (ff. 20v-21v) ; la première concerne le monde du livre et de la lecture : « Il camelo non è vago della bevanda (s’ella non è torbida & fangosa) & così molti si ritrovano cui non piace alcun libro, che non sia de’ solecismi ripieno & contaminato ». Voir par exemple Conrad Gesner, Historiae animalium, I, Zürich, Christoph Froschauer, 1551, p. 165 (« Cameli & equi turbulentam & crassam aquam suavius bibunt »).
32 Edoardo Barbieri, « Pier Paolo Vergerio e Francesco Negri tra storia, storiografia e intertestualità », dans Pier Paolo Vergerio il Giovane, un polemista attraverso l’Europa del Cinquecento, éd. Ugo Rozzo, Udine, Forum, 2000, pp. 239-276.
33 Frans A. Janssen, « Authors want to read proofs ! From Erasmus to Schopenhauer », dans Bulletin du Bibliophile, I, 2012, pp. 33-49 (et trad. ital. : L’autore vuol vedere le bozze ! Un percorso da Erasmo a Schopenhauer, Milan, CUSL, 2012 ; http://centridiricerca.unicatt.it/creleb_Minima_ Bibliographica_14.pdf).
34 VD16 B 389. Voir la notice de Franz Babinger, dans DBI, VI, 1964, pp. 405-407.
35 Voir la notice de Elpidio Mioni, Cipelli, Giovanni Battista, dans DBI, XXV, 1981, pp. 698-702.
36 Domenico Moreni, Annali della tipografia fiorentina di Lorenzo Torrentino impressore ducale, Firenze, Daddi, 1819 (= Firenze, Le Lettere, 1989), pp. 111-113 et 190-192. Edit16, CNCE 21172.
37 Voir II/2, pp. 650-735. L’ouvrage sera réimprimé à Lyon l’année suivante (Liste, no 19).
38 Heinrich Busch, Heinrich Pantaleon und sein Heldenbuch, Bâle, Helbing & Lichtenhahn, 1946, p. 68. Leandro Perini, La Vita e i tempi di Pietro Perna, Rome, Edizioni di Storia e Letteratura, 2002, pp. 183-184.
39 VD16 G2077.
40 VD16 G2049.
41 Anne Rouzet, Dictionnaire des imprimeurs, libraires et éditeurs des XVe et XVIe siècles dans les limites géographiques de la Belgique actuelle, Nieuwkoop, De Graaf, 1975, pp. 79-80 et 208-209.
42 Philippe Renouard, Répertoire des imprimeurs parisiens, libraires, fondeurs de caractères et correcteurs d’imprimerie depuis l’introduction de l’imprimerie à Paris (1470) jusqu’à la fin du seizième siècle, 2e éd., Paris, Minard, 1965, pp. 235-236.
43 Voir Marc R. Forster, dans The Oxford Encyclopedia of Reformation, 4 vol., New York-Oxford, Oxford University Press, 1996, I, p. 249.
44 André Chastel, Il Sacco di Roma 1527, trad. ital., Turin, Einaudi, 1983.
45 Commentarios de las cosas de los turcos de Paulo Iovio obispo de Nocerra de italiano traduzido en lengua castellana, Barcelona, Carlos Amorós, 1543, 4o , ff. [50], π2 A-F8 (Antonio Palau y Dulcet, Manual del librero hispano-americano, 2e éd., 28 vol., Barcelona, Palau, 1948-1977, no 125403).
46 ISTC ib01190000. Libri di Terra Santa. Un viaggio tra i libri antichi della Biblioteca Generale della Custoda di Terra Santa a Gerusalemme, éd. Alessandro Tedesco, Torrita di Siena, Società Bibliografica Toscana, 2013, pp. 90-93.
47 Alexandrine N. St. Claire, « Türkengefahr », dans Islamic art in the Metropolitan Museum of Art, éd. Richard Ettinghausen, New York, The Metropolitan Museum of Art, 1972, p. 315.
48 Voir la reproduction dans C. Göllner, Turcica, ouvr. cité, p. 254.
49 Ph. Renouard, Répertoire, ouvr. cité, pp. 291-292.
50 Cf. Biographie universelle, ancienne et moderne, t. XLIX, Paris, Michaud, 1827, pp. 435-437.
51 Ph. Renouard, Répertoire, ouvr. cité, pp. 434-435.
52 La plus grande confusion règne sur l’identité de l’auteur de la version latine, ainsi désigné : « homme tres scientificque et eloquent, messire Francois Noir Bassian ». Certains répertoires bibliographiques modernes tomberont dans le piège...
53 C. Göllner, Turcica, no 828. French vernacular books. Books published in the French language before 1601, éd. Andrew Pettegree [et alii], 2 vol., Leyde, Brill, 2007, no 22973.
54 P. M. Tommasino, L’Alcorano di Macometto, ouvr. cité, p. 125. Alessandro Laporta, La Vita di Scanderbeg di Paolo Angelo (Venezia, 1539). Un libro anonimo restituito al suo autore, Galatina, Gongedo, 2004. Dennis E. Rhodes, « Commentaries on the State of the Turks, and the Life of Scanderbeg. Some problems of authorship and typography examined », dans La Bibliofilìa, 113, 2011, pp. 49-62.
55 Zdenĕk Tobolka, Knihopis eských a slovenských tisků od doby nejstrarší až do konce XVIII. Století, II/3, Prague, 1946, no 3631, et à l’adresse : http://db.knihopis.org/eng/l.dll?cll\textasciitilde{}P= 3673.
56 A. H. Bullen, dans Dictionary of National Biography, Londres, Oxford University Press, 1959-1960, I, p. 650.
57 E. Gordon Duff, A Century of the English Book Trade, Londres, Bibliographical Society, 1905, p. 169.
58 F. B. Williams jr., Index of Dedications and Commendatory Verses in English Book before 1641, Londres, Bibliographical Society, 1962, p. 35.
59 T. Finsayson Heath, dans Dictionary of National Biography, XVII, pp. 598-601.
60 J. Wayne Baker, dans The Oxford Encyclopedia of Reformation, I, pp. 171-172. Dans l’exemplaire de l’Alcoran conservé à Milan (Biblioteca Nazionale Braidense, F.XVI.183 ; à la fin, en arabe “al-hamdulillah” = Dieu merci), l’Assertio (dans laquelle la section grecque précède la latine) est insérée entre la IIe et la IIIe partie. La reliure, sur ais de bois, est vraisemblablement contemporaine de l’édition.
61 Hartmut Bobzin, Der Koran im Zeit der Reformation. Studien zur frühgeschichte der arabistik und Islamkunde in Europa, Beirut, Stuttgart, Steiner, 1995, pp. 13-275. Giogio Vercellin, Venezia e l’origine della stampa a caratteri arabi, Padoue, Il Poligrafo, 2001, pp. 34-38.
62 Ulisse Cecini, Alcoranus latinus. Eine sprachliche und kulturwissenschaftliche Analyse der Koranübersetzungen von Robert von Ketton und Marcus von Toledo, Berlin, LIT, 2012.
63 VD16 J376.
64 Réimprimé plusieurs fois : signalons au moins l’édition censurée publiée à Venise, Altobello Salicato, 1582 (Edit16 30552). Elena Bonora, Ricerche su Francesco Sansovino imprenditore librario e letterato, Venezia, Istituto Veneto di lettere scienze ed arti, 1994, pp. 97-138 et P. M. Tommasino, L’Alcorano di Macometto, pp. 157-268.
65 John Tedeschi, « The Cultural Contributions of Italian Protestant Reformers in the Late Renaissance », dans Libri, idee e sentimenti religiosi nel Cinquecento italiano, Modene, Panini, 1987, pp. 81-108, notamment pp. 12, 84, et 98-99. Je remercie amicalement Frédéric Barbier, pour son invitation au colloque de Strasbourg, ainsi que les premiers lecteurs de ce texte, Alessandro Ledda, Luca Rivali et Alessandro Tedesco ; une première traduction française de mon texte a été préparée par Didier Contadini pour être soumise à la rédaction de la revue.
66 Une description analytique est proposée pour la première édition seulement.