Laura Santone (éd.), Linguistique et littérature, Studi italiani di linguistica teorica et applicata, XLVIII, 2
Roma, Pacini editore, 2019, 2101 p. – ISSN 0390-6809
Ce numéro de la revue italienne de linguistique propose de mettre en regard deux disciplines, la linguistique et la littérature de manière très large puisque « l’ensemble des contributions ici rassemblées vise à faire le point sur l’état de l’art en convoquant des parcours pluriels qui interrogent les relations entre les deux disciplines à travers des approches multiples qui passent par différents angles d’attaque » (p. 225-226). Le volume se veut résolument international et les articles, à l’exception du dernier, écrit en anglais, sont écrits en français. Deux entrées principales semblent avoir guidé la composition du volume : une première entrée à partir de linguistes qui ont eu un regard particulier sur la littérature et une seconde à partir de corpus littéraires, où la dimension linguistique est travaillée. Par ailleurs, l’ouvrage est traversé par une double préoccupation : une réflexion théorique sur des disciplines « intermédiaires » que seraient la rhétorique ou la stylistique et des études de cas à vocation plus concrète.
Le point de vue des linguistes
Une partie de l’ouvrage s’inscrit dans l’histoire des idées linguistiques. Elle réunit des études sur des théoriciens du langage qui se sont frottés à des corpus poétiques : Saussure et le vers saturnien et homérique (entre autres), Benveniste et Baudelaire, Sapir et Emily Dickinson et Hopkins… La singularité des œuvres les a conduits à repenser/nuancer leurs conceptions du langage et des langues.
Ainsi Pierre-Yves Testenoire revient sur les anagrammes de Saussure et sur leur réception. L’ouvrage de Starobinski1 qui a suscité l’engouement qu’on lui connaît ne prend en compte que 5 % des anagrammes analysées par Saussure. Ce sont les « littéraires », les « théoriciens du texte », qui se sont emparés de ces travaux alors que les linguistes, dans les années 70, alimentaient le mythe d’un Saussure double, celui du Cours2 versus celui des anagrammes. Pierre-Yves Testenoire propose alors de revenir au point de départ de la démarche de Saussure, à partir des manuscrits ; il montre que ce travail de plus de vingt ans vise d’abord à étayer une hypothèse métrique et que l’hypothèse de l’anagramme apparait beaucoup plus tardivement. À la fin du XIXe siècle, les théoriciens se demandent si le vers saturnien est un vers quantitatif ou accentuel, chaque phonème serait tenu de figurer dans le vers en nombre pair et Saussure s’interroge alors sur le rôle des phonèmes impairs. « Dans la conception de Saussure, chaque élément phonique qui compose le vers serait pris dans une de ces deux réglementations, figurant soit par imitation d’un thème, soit par écho annulatif à un autre phonème » (p. 265). Un énorme travail statistique sur des corpus variés amène Saussure à abandonner la théorie des anagrammes. Il s’intéresse ainsi tout autant au schéma abstrait du vers qu’à son schéma concret, ou verbal : comment la distribution des unités linguistiques s’articule et entre-t-elle en tension avec les principes métriques du vers, quel que soit le type de vers, quelle que soit la langue ? Saussure s’interroge alors sur un savoir phonologique dont les poètes seraient détenteurs. Éric Bordas aborde un autre aspect de la linguistique saussurienne et se focalise sur « Les onomatopées et exclamations “d’importance secondaire” » qui « découvrent le domaine même de ce que le premier disciple de Saussure, Bally, va théoriser sous le nom éminemment problématique de “stylistique” comme science de l’expressivité, entre général et particulier » (p. 278). L’onomatopée a séduit bon nombre de lexicologues comme origine possible des étymologies, permettant de revenir à une réflexion sur l’origine du langage. Pourtant ces exclamations sous forme d’onomatopées sont en grande partie personnelles ; tout locuteur les adapte. Elles ont une dimension expressive forte puisqu’elles abondent à l’oral et sont liées à la voix comme parole. « Mais, précisément, comme ces signes très expressifs ne relèvent ni du lexique ni de la syntaxe, comme leur transcription phonétique reste toujours incertaine, la linguistique de Saussure les marginalise dans le dispositif général du système de la langue » (p. 282). Ils serviront à étayer la réflexion de Bally sur la constitution d’une stylistique. Éric Bordas montre alors que l’exclamation onomatopéique fonctionne comme un ponctème majeur du discours. Unité prosodique ou rythmique, ou plus exactement rythmante, elle est très proche du point d’exclamation ; son retour doit s’étudier dans un contexte individuel mais aussi dans un contexte social. « Le ponctème discursif s’inscrit dans toute une anthropologie du bruit et la manifestation de l’intériorité » (p. 284). Il relève bien de la stylistique au sens où Bally la concevait comme une inscription du sujet dans son discours.
Arnaud Bernadet interroge de son côté « les trajets de la pensée » d’Émile Benveniste lorsqu’il soumet ses problèmes linguistiques à l’épreuve de la littérature. La publication du manuscrit Baudelaire3 a ravivé la lecture du linguiste ; si ce manuscrit non destiné à la publication renforce l’idée d’une « discontinuité soutenue de la pensée » (p. 289), il mérite d’être abordé comme un « questionnement » hors des ornières structuralistes. Arnaud Bernadet nous invite donc à suivre « les trajets de la pensée » benvenistienne jusqu’à ses apories pour en apprécier la démarche. Il propose ainsi cinq trajets. Le premier montre comment Benveniste s’observe en train de travailler le texte. Le deuxième trajet repose la question de la langue poétique. Benveniste ne la dissocie pas d’une langue dite ordinaire mais reconnaît en même temps qu’elle oblige à prendre conscience « de la spécificité des catégories ». De plus (3e trajet), Benveniste ne prend pas en compte le poème en prose mais l’association de la prose et de l’ordinaire ouvre la voie plus largement à une poétique de l’ordinaire, ce qui conduit à sa réinvention personnelle de la phrase. Le quatrième trajet nous amène à la question de « la translinguistique des œuvres » que Benveniste souhaitait voir se mettre en place. « Les assemblages » permettent de sortir d’une linguistique du signe. Cette grammaire des assemblages débouche sur une poétique de la valeur qui aboutirait à une signifiance généralisée « qui s’enracine aussi bien dans le système des homophonies, les groupements rythmiques que dans l’ordre de la syntaxe » (p. 300).
Henri Mitterand s’intéresse à Roman Jakobson, qu’il invite à relire (p. 230-237). Après avoir rappelé l’intérêt qu’ont l’analyse linguistique et l’analyse littéraire à fonctionner ensemble, il commente ce que Jakobson définit comme fonction poétique ou comme « littérarité » et précise que « rien de tout cela, cependant, n’accède à la dignité de la littérature » (p. 233). Cependant, le sociocritique concède que « l’observation linguistique a un rôle éminent dans la mise au jour des traits esthétiques d’un texte tenu pour une œuvre d’art aux yeux de la communauté éclairée » (p. 234). Pour Henri Mitterand, cela conduit à « une étude systémique » qui prendrait en compte les champs thématique, compositionnel, lexico-sémantique, phraséologique, phonologique et prosodique dans un aller-retour entre le singulier du texte et l’ensemble ; c’est-à-dire, ce me semble, une translinguistique du texte littéraire.
Chloé Laplantine présente le point de vue anthropologique d’Edward Sapir : « “Single algonkin words are like tiny imagist poems”. Edward Sapir, une poétique du langage » (p. 304-316). À partir d’un numéro de la revue Lht consacré à « Anthropologie et poésie »4, elle montre que la poésie est donnée comme un interprétant et un guide du travail de l’anthropologue pour plusieurs figures intellectuelles du XXe siècle. En tout état de cause, le lien entre anthropologie et poésie, abordé aux États-Unis dans les années 80, continue d’éveiller l’intérêt. Ainsi Edward Sapir apparait comme un intellectuel ouvert qui interroge la notion d’inconscient, traite de linguistique générale mais s’intéresse aussi à la poésie et à la musique. Son ouvrage le plus connu, Language, se clôt sur un chapitre consacré à la littérature, parfois considéré comme un point faible de la réflexion. Chloé Laplantine vise alors à démontrer que tout l’ouvrage a été conçu d’un point de vue poétique. Le travail de Sapir ne sépare pas la théorie du langage et celle de la culture et de la personnalité. Il fonde son chapitre consacré à la littérature sur une théorie « relativiste » du modèle inconscient des formes linguistiques. « Il s’ensuit que pour lui la question est de savoir si l’art littéraire (literary art) n’entremêle pas deux niveaux distincts auxquels les œuvres se rattacheraient de manière plus ou moins prononcée, celui d’un art généralisé et non linguistique (traduisible), et celui d’un art spécifiquement linguistique (intraduisible) » (p. 310). Le chapitre se termine par l’idée que « la littérature est dans une situation de dépendance par rapport à la langue mais que la langue est prête à définir l’individualité de l’artiste » (p. 311).
Enfin Laura Santone investit les travaux d’Iván Fónagy (p. 317-330). Elle rappelle combien Fónagy était passionné par la « vive voix » par laquelle il cherchait à capter des variations, des modulations, des timbres, selon un modèle pictural et musical à la fois. « Situer la linguistique fónagyenne, ce n’est pas s’en tenir à une seule science, c’est, bien au contraire, interroger des rapports simultanés qui, avant d’être les coordonnées d’une théorie et d’une méthode, sont d’abord les traits d’une personnalité et d’un style de vie » (p. 319). Ainsi il a créé un système de notation original qui accorde compréhension et écoute. Il intègre à la communication le mouvement corporel et vocal par référence à la musique. Le rythme et l’intonation sont alors sources d’un effet esthétique. Toutefois dans le poème, le linguiste ne cherche pas la voix du poète mais l’écoute d’une voix, ce qui l’amène à enregistrer et analyser différentes lectures d’un poème hongrois effectuées par son auteur puis par cinq autres lecteurs : « les différentes lectures de Vieillesse et les transcriptions mélodiques qui en découlent démontrent que l’intonation du récitatif obéit à des lois assimilables à celles de la musique » (p. 327). L’apport de Fónagy s’inscrit dans la trajectoire pulsionnelle de la langue comme écoute, de la linguistique conçue comme science du sentir en quête de singularité, non pas de système.
En effet, les linguistes qui s’intéressent à la poésie s’intéressent à une singularité, à une manière de s’approprier la langue par une prosodie, y compris par la métrique, par une syntaxe qui aurait pour niveau de base, non plus le signe, mais la phrase. La poésie continue d’être un observatoire de la langue.
Le point de vue des littéraires
Les littéraires, en revanche, puisent en linguistique des concepts et des outils pour l’analyse des textes littéraires. Paola Paissa propose une réflexion sur « la “douceur et l’amertume” du silence : pour une rhétorique de l’indistinct dans le premier chapitre de La Fortune des Rougon » (p. 331-334). Cet indistinct relève d’un entre-deux dans un système binaire antithétique élaboré par Zola. La lecture vise à rendre compte du dispositif rhétorique et énonciatif autour de deux antithèses structurantes du récit, ordre/désordre et silence/bruits. La rhétorique de l’indistinct passe par l’alternance d’approximations et de précisions et par la multiplication des points de vue des personnages. Cette rhétorique s’avère particulièrement prégnante dans la description des jeunes gens, les présages de mort, la longue balade de Silvère ou Miette, la vision de l’arrivée insurrectionnelle et l’allégorie de Miette en vierge-liberté. L’indistinct se lit dans le lexique, les figures de style et les procédés énonciatifs qui introduisent de la subjectivité. Une seconde partie travaille les mêmes procédés sur l’antithèse bruits/silence qui conduisent à une mise en sourdine.
Chiara Elefante réévalue les relations d’Yves Bonnefoy au haïku, comme « traduction au sens large » (p. 378-388). Elle s’appuie sur les quatre essais qu’a publiés Bonnefoy à ce sujet entre 1970 et 2010. « Le haïku acquiert dans la pensée poétique de l’auteur davantage d’importance, en s’associant aux considérations sur le langage, exactement à partir du “tournant poétique”, concrétisé au moment de la publication de son recueil Dans le leurre du seuil en 1975 ». Chiara Elefante situe Bonnefoy dans son rapport à la présence : en quoi le signe renvoie-t-il à son référent ? et répond que le haïku japonais favorise la saisie immédiate ; c’est ce qui fait son caractère étrange et intraduisible. Pour Bonnefoy, c’est donc Dotremont qui approcherait le plus près l’art du haïku, soucieux d’une « continuité entre la forme vivante et les signes » (p. 385).
Silvia Adler ébauche une « linguistique de la bande dessinée, à travers une étude de cas » (p. 389-403). « L’enjeu de cette étude consiste dans la linguistique de la BD, plutôt que dans la question de savoir ce que peut la linguistique pour la BD » (p. 390). L’article se divise en deux parties : une partie plus théorique s’appuie de manière bien générale sur les travaux d’Eisner, Peeters, Groensteen et Mccloud qui ont théorisé les modes d’interaction entre matière verbale et artistique ; cette partie théorique débouche sur une réflexion sur la satire qui conduit à son étude dans Tourisme à Dubrovar. Celle-ci interroge la distanciation, le détachement ou l’ironie dans l’adéquation ou non entre l’image et le texte ; on regrette qu’il n’y ait pas un réinvestissement plus approfondi des concepts pour construire « une linguistique » de la BD.
Enfin Martin Rueff propose un travail interdisciplinaire intéressant (p. 348-377) : il part d’un contexte littéraire, de citations, pour s’interroger sur le rôle des prépositions dans la subjectivité. Ce cheminement le conduit à une réflexion philosophique sur la présence. Martin Rueff compare une citation de La Religieuse de Diderot à une des Rêveries de Rousseau « y être/ne se sentir que par là » : « L’essentiel est qu’ici comme là un sujet décrit un rapport à soi si “singulier”, qu’on doit le dire comme “décollé de soi”. Il faut soutenir que la division du moi peut impliquer des décalages sans recollection, soit des états de “désubjectivation” » (p. 349). L’article porte donc sur cette désubjectivation dans une approche philosophique, à partir de Foucault, et sur les manières de dire « ce rapport à soi, sans moi privé à la fois d’une recollection temporelle et d’une orientation spatiale » (p. 351). Cet être-là est d’abord confronté au dasein heideggérien où le da peut se traduire par « là », que M. Rueff compare au « il y a » français, ce qui ouvre la réflexion sur les prépositions. La deuxième partie de l’article confronte la théorie des prépositions chez Locke et à Port-Royal, puis met en avant les « systèmes prépositionnels » de la théorie de Brøndal, présentée comme « chef d’œuvre de la sémantique rationnelle pour mettre en évidence la raison spatiale de leur usage ». Cela permet de revenir aux pensées philosophiques de Rousseau et de Diderot qui cherchent à dépeindre des sensations particulières au moment d’une dépossession de soi, donc d’un entre-deux entre subjectivation et désubjectivation.
Entre linguistique et littérature…
Linguistique et littérature sont deux disciplines qui interagissent, comme l’envisageait J. Peytard, lors du colloque Cluny5. Mais d’autres disciplines gravitent entre les deux. L’article de M. Rueff reliait philosophie, linguistique et littérature, là où le langage sert aussi parfois à dire l’être. Kouadio Kobenan N’Guettia Martin et Raïssa Bama présentent leurs regards croisés sur « poétique, stylistique et rhétorique » (p. 238-259). Cet article ambitieux part des sources antiques de la rhétorique et de la poétique ; il s’appuie sur les définitions d’Aristote pour ancrer la rhétorique dans le social et la poétique dans l’imaginaire (p. 242) et l’on passe un peu rapidement d’Aristote aux structuralistes « poéticiens » dont le projet serait de définir des facteurs générateurs de poéticité et de littérarité. La stylistique est définie comme une réduction de la rhétorique à l’elocutio. Poétique et stylistique seraient donc les deux disciplines en vogue pour l’étude de la littérature. Celles-ci seraient plurielles. Ainsi certaines poétiques opposent forme et sens, elles sont dites « dualistes » et s’opposent à la poétique moniste d’H. Meschonnic, rapidement qualifié de « poststructuraliste » alors que ce dernier s’est clairement opposé aux structuralistes. L’article se termine par un recensement des différentes écoles de stylistique de Bally à Molinié et on peut regretter qu’il ne prenne pas en compte des études plus récentes.
Deux approches didactiques apparaissent également intéressantes ; elles se situent au croisement des deux disciplines programmées : Karine Collette s’interroge sur « stylistique normative et littératie restrictive » (p. 404-416) en contexte d’enseignement québécois. Elle montre ainsi que le style enseigné par les manuels ou préconisé par les programmes concerne des recommandations qui peuvent s’opposer frontalement à des pratiques d’écriture marquées par la littérarité. De plus, il faut jongler entre les puristes qui défendent le français académique (de France) et les variationnistes défendant une norme locale. Elle conclut sur la nécessité de reconquérir le style par la littérature, car ce réductionnisme linguistique engendre également des conséquences néfastes en littérature.
Enfin Eleanora Giuliani offre une réflexion originale sur les représentations de la langue au cinéma et à l’école par le biais de l’étude du film La mia classe. L’article en anglais « La mia classe : linguistic and didactic analysis of a movie » (p. 419-432) vise à souligner les changements significatifs que le cinéma italien a dû expérimenter récemment d’un point de vue linguistique et social et à comprendre la motivation de ce changement. Après une brève histoire du cinéma italien, Eleanora Giuliani montre que le changement est lié à la redécouverte du genre documentaire, au niveau culturel, et à l’arrivée des migrants, au niveau social. Elle étudie alors le film La mia classe par le prisme du néoplurilinguisme au sein d’une classe où des migrants apprennent l’italien standard ; les différentes langues sont échangées, mises en scène pour valoriser la diversité.
En conclusion, le recueil confronte différents points de vue sur la langue : il montre en quoi la littérature – et peut-être de manière privilégiée, le poème – reste un observatoire du renouvellement incessant de la langue, de sa vitalité, de sa « valeur ». D’autres articles visent à mieux comprendre des textes littéraires ou philosophiques par le prisme du fonctionnement de la langue, à la jonction de plusieurs disciplines que sont la rhétorique, la poétique, la stylistique ou même la didactique. Rappelons ce qu’écrit Benveniste à propos de la langue : « la langue signifie d’une manière spécifique et qui n’est qu’à elle, d’une manière qu’aucun autre système ne reproduit. Elle est investie d’une DOUBLE SIGNIFIANCE. C’est là un modèle sans analogue »6 qui permet à la fois d’exprimer une singularité dans un système connu d’un groupe déterminé et d’intégrer du social, caractéristiques qui concernent la littérature.
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1 J. Starobinski, Les mots sous les mots : les anagrammes de Ferdinand de Saussure, Paris, Gallimard, 1971.
2 F. de Saussure et al., Cours de linguistique générale, 4e édition, Paris, Payot, 1964.
3 Émile Benveniste, Baudelaire, éd. Chloé Laplantine, Limoges, Lambert-Lucas, 2011.
4 https://www.fabula.org/lht/21/ consulté le 20 mai 2020.
5 J. Peytard, « Rapports et interférences de la linguistique et de la littérature », colloque de Cluny 16-17 avril, La Nouvelle Critique, numéro spécial, Paris, 1968.
6 É. Benveniste, Problèmes de linguistique générale, tome 2, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1974, p. 63.