Felice Cimatti, Francesca Piazza (a cura di), Filosofie del linguaggio. Storie, autori, concetti
Roma, Carocci (Studi Superiori, 1056), 2016, 414 pp. – 9788843084777, € 29,00
Souvent on a entendu parler de philosophie du langage au singulier, et souvent la philosophie du langage au singulier a été identifiée avec la philosophie analytique du langage. En réalité, le cadre de la philosophie du langage est plus articulé. Le but premier de ce volume, déjà explicite dans le titre, est de faire ressortir la pluralité des réflexions philosophiques qui ont été proposées pendant les siècles, autour de courants différents et qui n’ont pas forcement le langage pour sujet principal. Le volume vise à donner une image des discussions philosophiques sur le langage ou de ce qu’on peut considérer comme position philosophique sur le langage. C’est dans ce sens que doit se comprendre le pluriel – philosophies – du titre. Mais il y a aussi une autre raison pour attirer l’attention sur ce pluriel : la complexité du langage exige une pluralité de points de vue afin de montrer quelle multiplicité d’aspects sont en jeu quand on s’occupe de langage. La pluralité des perspectives est une exigence nécessaire pour la philosophie du langage, parce qu’il n’y a pas un point de vue privilégié par lequel aborder la complexité du langage. La citation ci-après, tirée du chapitre sur Wittgenstein, résume bien la complexité des philosophies du langage qui on trouve dans ce volume : « Quello che può sembrare un unico gioco linguistico si rivela, a uno sguardo più attento, una molteplicità » (p. 261, c’est moi qui souligne).
Afin de faire ressortir cette complexité, les éditeurs ont réuni les contributions des philosophes du langage italiens spécialistes chacun d’un courant philosophique pour en tirer les réflexions, les concepts et les problématiques sur le langage proposés dans les différentes époques et traditions. Le résultat est un volume qui recueille seize essais sur les questions de langage dans la philosophie occidentale : de la Grèce ancienne jusqu’aux les courants contemporains, à travers l’époque hellénistique et le christianisme, le Moyen Age et les Lumières, pour arriver au XIXe siècle et au linguistic turn (tournant linguistique), généralement placé entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle1.
Dans l’historiographie philosophique, l’identification du XXe siècle avec le linguistic turn a eu un double effet : d’un côté, montrer que le siècle dernier a vu les problèmes du langage au centre de la philosophie et des sciences de l’homme ; de l’autre côté, cette prise de conscience a diminué la valeur des discussions sur le langage dans les siècles précédents. Reprendre ces discussions et les présenter dans un seul ouvrage est le résultat le plus important de ce volume. Par exemple, il permet de tirer des fils rouges sur des questions débattues aujourd’hui et alors, telles que : l’origine du langage, la relation entre langage et autres domaines comme la logique, la politique, la religion ; le rapport entre corps et esprit (ou âme) ; la question des noms et de la dénomination ; théorie ou conception sur le signe/symbole ; le rapport entre langage et vérité ; la question du signifié déclinée selon les différents courants ; le langage idéal et le langage ordinaire ; la question de l’interprétation, et d’autres.
Evidemment, un ouvrage qui présente une extension temporelle et des courants philosophiques aussi larges ne peut pas être complet, inévitablement quelque auteur ou quelque courant ne trouve pas de place ; donc, la chasse à l’absent est inutile par rapport à l’histoire et aux auteurs traités, mais il peut être utile de signaler certaines thématiques qui sont presque absentes dans ce volume (je reviendrai plus loin sur ce point) ; s’il est vrai que l’ampleur représentée ne permet pas la complétude, il est aussi vrai que l’absence de certaines thématiques est une occasion perdue pour remarquer d’autres fils rouges à côté des thématiques présentées.
Avant de discuter certains aspects plus en détail, il faut dire deux mots sur la typologie générale de ce volume.
Au premier abord, les essais n’apparaissent pas coordonnés en termes de style : certains chapitres ont un caractère introductif, d’autres ont un caractère plus théorique. En continuant la lecture on s’aperçoit que cette dualité n’est pas un défaut, mais un choix pour éviter d’imposer par des canons éditoriaux des limites à l’ampleur traitée. Pour utiliser une métaphore, on peut dire que ce livre a été conçu selon le style de la commedia dell’arte, le canevas étant représenté par les éléments qui composent les sous-titres – histoire, auteurs, concepts – et chaque contributeur choisissant un style plus proche d’un manuel d’introduction ou plus proche d’un essai théorique sur l’histoire des idées. En effet, chaque essai a été conditionné par le rapport de chaque courant philosophique avec la philosophie du langage en tant que domaine d’étude. Donc ce qui à première vue peut paraître un inconvénient devient un avantage : ce livre peut être utilisé à la fois pour la didactique et comme point de vue théorique sur les philosophies du langage des nos jours. Pour montrer les avantages de cette double nature je m’appuierai sur un examen un peu plus détaillé du chapitre huit, consacré à la sémiotique peircienne dans sa relation avec la biologie darwinienne, et du chapitre neuf, dédié à Saussure et au structuralisme. On verra que le style introductif des concepts et des auteurs cadre avec les plus récentes avancées sur ces deux courants des études autour du langage.
Le pragmatisme, philosophie à la base de la sémiotique américaine, est abordé dans une prospective particulière dans ce volume : notamment, dans sa relation avec la biologie et la nouvelle (à l’époque) théorie évolutionniste de Charles Darwin. Déjà la position sur le langage du naturaliste anglais est surprenante, parce qu’il anticipe l’équilibre entre innéisme et culturalisme typique de certaines positions philosophiques d’aujourd’hui :
[Il linguaggio umano] non è certamente un vero istinto, perché ogni lingua deve essere imparata, tuttavia differisce moltissimo da tutte le arti ordinarie, perché l’uomo ha la tendenza istintiva a parlare, come vediamo nel balbettare dei nostri bambini, mentre nessun bambino ha mai la tendenza istintiva a fare il pane, la birra, o scrivere. Inoltre, oggi nessun filologo suppone che ogni linguaggio [cioè ogni lingua] sia stato inventato a bella posta; ma che ognuno si sia svolto lentamente e inconsciamente per gradi. (pp. 204-205)
Quelles sont les raisons qui lient la théorie évolutionniste de Darwin au pragmatisme américain ? Il y en a deux principales : l’une d’ordre historique et l’autre d’ordre théorique. Un des lieux fondamentaux où est née le pragmatisme est le Metaphysical Club, il s’agit d’un groupe de discussion philosophique fondé parmi d’autres par Charles Sanders Peirce et William James (futurs fondateurs du pragmatisme) et qui inclut parmi ses membres Chauncey Wright (épistémologue et partisan de la théorie évolutionniste). Les liens ne s’arrêtent pas aux aspects historico-contextuels, mais touchent aussi le principe philosophique à la base des deux courants :
Se è vero che, per così dire, ogni cosa è ciò che puoi pensarci di poterci fare, la concepibilità di questi effetti pratici è qualcosa che non può essere esaurito a priori. Il pragmatismo può essere considerato affine al darwinismo nell’idea fondamentale che sono gli effetti che danno significato alle cause, e non viceversa. La nostra ineliminabile tendenza a pensare in termini di scopi e funzioni, dunque, va esercitata in qualche modo al contrario: è il futuro che dà senso al passato. (p. 209)
Le chapitre est complété par la présentation des quatre protagonistes principaux du pragmatisme à travers un parcours qui part de la sémiotique universelle de Peirce (dans ce sens il n’est pas possible de distinguer sa philosophie de sa sémiotique) en passant par George Herbert Mead, qui a étudié la relation entre la vie communicative des animaux et des être humains, pour arriver à la zoosémiotique de Charles Morris jusqu’à la biosémiotique de Thomas Sebeok. Dans ce cadre, le terme langage (dans le syntagme philosophie du langage) doit être entendu dans son acception la plus large, et mis en rapport avec l’autre idée fondamentale de la sémiotique peircienne : la pensée n’existe sans les signes. Le rapport entre sémiotique et linguistique est une des questions encore ouvertes autour de la pensée de Ferdinand de Saussure et du structuralisme.
Le chapitre Saussure e lo strutturalismo est façonné à la manière des introductions : chaque paragraphe porte sur un savant à partir de Saussure. Par contre, on ne retrouve pas une représentation immédiate et naïve de la relation entre Saussure et les écoles structuralistes, mais plutôt une mise en jeu de la relation complexe entre ces auteurs. De ce point de vue, Saussure n’est pas simplement le père du structuralisme, mais la lecture du CLG par les structuralistes est une opération complexe qui n’est pas réductible à l’axiome « structuralisme égale développement des idées du CLG » :
Possiamo affermare che il pensiero strutturalista ha tre modi di manifestarsi, interrelati tra loro:
a) attraverso le grandi scuole di linguistica e semiologia strutturale […]; b) come una koiné: una sorta di lingua, o prospettiva epistemologica di massima, comune a molti studiosi, le cui ricerche possono essere anche molto divergenti per altri aspetti […]. A essa è riconducibile una folla di personaggi (Ch. Metz, J. Kristeva, n. Ruwet, Tz. Todorov, A. Culioli, O. Ducrot e tanti altri) che ragioni di spazio ci impediscono di trattare qui; c) infine, vi sono alcune personalità – talvolta identificabili come capiscuola, sebbene il loro rapporto con le scuole sia in genere tutt’altro che lineare – di grande spicco, che non si sono limitate ad applicare o rimasticare i principi saussuriani, ma hanno intrapreso un vero e proprio «corpo a corpo» con essi. Per costoro l’insegnamento di Saussure arriva spesso come une potente sistematizzazione di qualcosa che, almeno in una certa misura, avevano già pensato da soli, ognuno partendo dal proprio punto di vista e dalle proprie esperienze. (pp. 227-228)
Donc Saussure, Hjelmslev, Jakobson, Benveniste, Barthes, Martinet, Prieto et Greimas (les auteurs traités dans ce chapitre) acquièrent une autonomie que souvent l’historiographie de la philosophie du langage a mise de côté, sous l’étiquette du structuralisme. En dépit des liens unissant ces auteurs, c’est la spécificité de chacun qui peut contribuer à une discussion philosophique sur le langage. Sans quoi on est ramené à utiliser des formules stéréotypées et à voir les différences comme conséquences des perspectives divergentes selon lesquelles les problèmes sont abordés.
On voit bien que le style d’un manuel introductif aux philosophies du langage est relié aux questions philosophiques spécifiques et que le manuel introductif devient un volume collectif : l’accès à la philosophie du langage est entremêlé ici avec la spécificité théorique de chaque auteur, courant et moment historique.
Un autre mérite de cette multiplicité de philosophies du langage réunies dans un seul ouvrage est de permettre de tirer des fils rouges sur des sujets spécifiques. Je choisirai comme échantillon sur la thématique de la théorie des signes à travers les siècles, les différents courants et auteurs. Bien évidemment il s’agit d’un échantillon partiel, mais il est à mon avis exemplaire par rapport aux buts de l’édition.
Normalement, on fait remonter la réflexion sur le signe (dans la tradition occidentale) au moins à la Grèce antique, mais généralement il s’agit d’un renvoi historique et la confrontation théorique est plus centrée sur des auteurs du XIXe siècle, notamment après la double fondation de Peirce et Saussure. Cette édition permet de suivre un parcours historico-théorique autour de la réflexion sur le signe et sur ses différentes conceptualisations, et même s’il s’agit d’une introduction plus que d’un traitement détaillé, la possibilité de confronter les différentes positions est remarquable.
Par exemple, on peut comprendre que l’idée de signe chez Aristote est bien plus profonde de ce qu’on ne le croyait :
Prima di entrare nel vivo dell’argomento, Aristotele mette in campo – come per altro è tipico del suo stile argomentativo – l’apparato concettuale necessario per affrontare l’indagine. Inizia così col dire che «le cose che sono nella voce» (ta en tēi phōnēi) sono «simboli» (symbola) delle «affezioni dell’anima» (tōn en tēi psychēi pathematōn) così come «le cose scritte» (ta graphomena) sono «simboli» delle «cose che sono nella voce». Aggiunge poi che, mentre le «cose scritte» e le «cose che sono nella voce» non sono uguali per tutti, sono invece uguali per tutti le «affezioni dell’anima» – di cui «cose scritte» e «cose che sono nella voce» sono segni (semeia) – e tali «affezioni dell’anima» sono a loro volta «immagini» (homoiōmata) delle «cose» (pragmata), anch’esse uguali per tutti. (p. 51)
Mais Aristote n’est que le point de départ. Plus connue dans la philosophie du langage est la conception de saint Augustin, probablement plus accessible et plus simple par rapport à la profondeur de l’ensemble de la réflexion de l’évêque d’Hippone :
La modifica si rivelerà fondamentale e consisterà nell’articolare il verbum su tre livelli o tipi. Si avranno quindi: a) il verbum in quanto parola pronunciata, realtà sonora idiomaticamente determinata, cioè appartenente a questa o a quella lingua; b) il verbum in quanto immagine mentale di tale parola, parimenti idiomatica quantunque non pronunciata; c) il verbum in quanto concetto puramente intellettuale che non ha a che fare con alcuna lingua e attinge il vero linguaggio, una sorta di «mentalese», di cui i livelli precedenti sono la traduzione in segni linguistici. (pp. 100-101)
Entre le XVIIe et le XVIIIe siècle les discussions sur le signe prennent une centralité qui ne peut pas être réduite à un seul auteur :
Il concetto di segno è sicuramente quello più usato, in età moderna, per caratterizzare l’essenza e la funzione del linguaggio, concepito appunto come un sistema di segni convenzionali, che possono essere verbali o di altra natura (ideografici, per esempio; anche se in molti autori il termine «linguaggio» indica, per antonomasia, il linguaggio verbale). I moderni tendono dunque a impostare la riflessione sul linguaggio sulla base di alcune assunzioni e distinzioni concettuali appartenenti alla semiologia – in particolare, alla teoria dei segni messa a punto dalla scolastica tardo-medievale. […] il segno si caratterizza per la proprietà di indurre all’agente cognitivo la rappresentazione non solo del segno, ma anche di una cosa diversa dal segno stesso. Un segno, in altri termini, funziona come segno solo in quanto vi è un agente cognitivo in grado di interpretarlo come segno di qualcosa d’altro. (pp. 132-133)
Je m’arrêterai là avec les citations, car la philosophie des Lumières nous amène presque au XIXe siècle, qui a donné un statut scientifique particulier à la réflexion sur le signe. A mon avis, ce petit exemple montre bien l’un des buts principaux des éditeurs : dialoguer avec les philosophes de n’importe quelle époque afin d’alimenter des discussions profitables pour la philosophie du langage d’aujourd’hui (cf. pp. 13-14)
Le dernier point que je soulèverai est l’absence de certaines questions, qui représente une occasion manquée pour la philosophie du langage. J’en soulignerai deux : le rapport entre philosophie et linguistique (ou, selon les époques, entre philosophie et grammaire) ; et le rapport entre sociologie et philosophie. Le premier rapport ressort ici et là dans le texte, mais la question qui est presque absente est le rapport entre norme grammaticale, norme des sujets parlants et expression individuelle. Pour être honnête, cette question est certes abordée dans le chapitre consacré à la tradition italienne, mais à mon avis le terme de « grammaire » y est utilisé dans deux sens superposés :
[…] mentre la «grammatica» ha bisogno di un Principe (cioè di un’autorità centrale, come quella statale appunto), al contrario il volgare è di per sé «aulico» (oltre che illustre, cardinale e curiale) perché «se noi italiani avessimo una corte regale, questo volgare abiterebbe il palazzo». Il Principe, in questa tradizione, non è il sovrano assoluto, bensì il volgare, cioè la vita in comune degli esseri umani. E una caratteristica della tradizione italiana: la lingua della vita, il «volgare», si contrappone alla «grammatica», difesa dal Principe, cioè dallo Stato. (p. 169)
Le paragraphe sur Gramsci éclaircit un peu la distinction entre grammaire des sujets parlants et grammaire en tant que norme imposée :
Gramsci non privilegia né il versante radicalmente individuale (l’idioletto) del linguaggio, né quello sociale/normativo; la grammatica è storica proprio perché si trova all’inserzione fra particolare e universale e quindi fra vita e norma astratta. […] Allo stesso tempo ogni grammatica «“immanente” nel linguaggio stesso» si costituisce solo nel confronto/scontro con la grammatica normativa. (p. 180)
Toutefois la complexité du problème reste en partie inexplorée : le problème philosophique concerne déjà la constitution de la grammaire immanente dans le langage. De fait les solutions linguistiques par rapport à cette question ont abouti à des visions très différentes ; par exemple pour Chomsky cette grammaire immanente s’établit intérieurement, tandis que pour Saussure c’est une intériorisation de quelque chose d’éminemment social. Tout cela change aussi le point de vue sur la faculté du langage, que les deux savants admettent, mais d’une façon différente. Le rapport de la grammaire avec le pouvoir n’intervient que lorsque la grammaire est saisie comme un objet extérieur aux sujets parlants, et encore faut-il préciser qu’historiquement les manuels de grammaire (exemplification de la grammaire comme objet) ne sont pas nés comme instruments de pouvoir, bien que quelqu’un les ait utilisés pour obtenir ou renforcer le pouvoir. La discussion qui fait défaut s’articulerait autour de trois objets : norme linguistique fixée, norme linguistique immanente et expression individuelle ; ces trois objets demandent une confrontation avec les savants qui au fil du temps ont construit des grammaires (manuels), mise en rapport avec la relation individuel/social entre grammaire immanente (pour utiliser l’expression gramscienne) et expression individuelle du sujet parlant, cette dernière relation étant toujours en jeu pour n’importe quel sujet parlant.
C’est dans ce même cadre qu’il faut remarquer la deuxième absence : celle des rapports de la philosophie avec la sociologie. Certains sociologues ont en effet proposé des discussions philosophiquement pertinentes sur plusieurs problèmes ayant trait au langage.
En conclusion, l’approche historico-théorique sur la philosophie du langage proposée dans ce volume n’est probablement possible que parce qu’aujourd’hui la reality (re)turn a pris la place centrale dans la philosophie. Dans une certaine mesure, ce nouveau tournant philosophique sous-entend que le linguistic turn a éloigné la philosophie de la réalité ; mais la question (philosophique), à laquelle ce livre donne une réponse nette, est qu’il n’y a rien de moins réel pour l’être humain que le discours. La démonstration réside dans le fait que les questions autour du langage ont toujours joué un rôle prépondérant dans la discussion philosophique, en dépit des différents courants et tout long de l’histoire de la philosophie occidentale.
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1 Je donne la liste complète des chapitres et des auteurs : 1. Il pensiero linguistico nella Grecia arcaica e classica (F. Piazza et M. Serra) ; 2. L’età ellenistica (S. Di Piazza) ; 3. Il primo cristianesimo e l’eredità di Agostino (S. Vecchio) ; 4. Il Medioevo (C. Marmo) ; 5. Modernità e illuminismo (M. Favaretti Camposampiero) ; 6. La tradizione italiana (F. Cimatti) ; 7. Idealismo linguistico (P. Perconti) ; 8. Biologia e pragmatismo (F. Cimatti et E. Fadda) ; 9. Saussure e lo strutturalismo (E. Fadda) ; 10. Wittgenstein e la filosofia del linguaggio (L. Perissinotto) ; 11. La filosofia analitica del linguaggio (G. Bonino) ; 12. Pragmatica e atti linguistici (M. Mazzone) ; 13. Psicologia e psicoanalisi (F. Cimatti) ; 14. Ermeneutica (S. Oliva) ; 15. Antropologia filosofica e filosofia del linguaggio (M. Mazzeo) ; 16. Biolinguistica. Passato, presente e futuro (F. Ferretti).